Depuis l'Enfer II

Par Enrique Laso

Description du roman :

Le dénouement de DEPUIS L’ENFER, le best-seller adapté au cinéma par le cinéaste Luis Endera qui a passionné des milliers de lecteurs du monde entier.

Découvrez ce qu’il est advenu de Carlos, Laura, Elena et du père Salas. Aventurez-vous dans une péripétie riche en surprises dans laquelle rien n’est ce qu’on croyait. Elena et le père Salas feront alliance pour sauver l’âme de Carlos, et découvriront lors de leur voyage une vérité terrifiante.

UNE AVENTURE FASCINANTE CHARGÉE DE SUSPENS ET D’ÉMOTIONS.

Elena devra faire montre de tout son savoir et fera appel à l’aide de tous ses collègues liés au monde du paranormal. De son côté, le père Salas devra, une fois encore, dompter sa peur et risquer d’être possédé par un démon qui tente depuis des années de s’approprier de son âme. Seules sa grande expérience et sa foi en Dieu peuvent éviter sa damnation éternelle.

Émotions, enquêtes, mystères, surprises et de nombreux moments terrifiants.

La fin d’une histoire qui a séduit des lecteurs des quatre coins du globe.

DÉCOUVREZ LE DÉNOUEMENT DU BEST-SELLER ADAPTÉ AU CINEMA !

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 24 janv. 2016
• ISBN: 9781507130452

Aperçu du livre

DEPUIS L'ENFER II

Le dénouement du célèbre best-seller

Enrique Laso

Traduit de l’espagnol par Carole Salas

© Enrique Laso, 2015

Tous droits réservés

I

Après plusieurs heures passées à prier devant l'autel, le père Salas quitta l'église, déterminé. Il avait peut-être finalement compris ce qui se passait réellement. Son discernement et son expérience ne lui avaient probablement pas révélé toute la vérité, mais une partie fondamentale, sans aucun doute.

La nuit était tombée sur Madrid et sa voiture, qu'il avait laissée calée sur un réverbère n'importe comment devant l'entrée de l’église, avait encore la portière conducteur ouverte et les clés sur le contact. Il démarra et sut où aller : chez Esteban, le père de Carlos. Il allait avoir besoin de son aide et de celle d'Elena pour pouvoir relever le défi le plus compliqué de son existence : sauver deux âmes condamnées injustement à vivre piégées en Enfer.

Alors qu'il conduisait à toute vitesse dans les rues de la capitale espagnole, il se garda bien de diriger son regard en direction du rétroviseur. Dorénavant, il devait éviter les miroirs, pour sa sécurité mentale, physique et émotionnelle.

Malgré la résolution absolue qui le motivait, il sentait que le mal, un mal qu'il connaissait et qui s'était déjà acharné sur lui par le passé, parcourait ses entrailles. Affronter le malin et ses acolytes comportait d'énormes risques. Il aurait pu se réfugier auprès de l'image du Christ crucifié, entouré d'eau bénite, et continuer ainsi à mener une existence éloignée et à l'abri de tout danger ; mais cela ne lui ressemblait pas. Il n’aurait jamais agi de la sorte, et si Dieu l'avait placé là, c'était certainement parce qu'il avait besoin de son serviteur dans cet enjeu. Et il n'allait certes pas décevoir son Seigneur, fût-ce au prix de sa vie terrestre.

II

Elena n'arrivait plus à trouver le sommeil. L'effet des tranquillisants s'était dissout juste après avoir entendu la voix de Carlos qui la suppliait à travers sa petite radio. Elle essaya de s'endormir, tenta de se détendre, sans pour autant y parvenir. Elle finit par se lever et se mettre au travail : dans les centaines de notes qu'elle avait prises, elle trouverait peut-être une explication à cette authentique absurdité. Avait-elle définitivement perdu la raison ? Était-ce bien Carlos qui lui parlait depuis l'Enfer ? Quelle pouvait donc bien être l'explication à tout cela ?

Avant de continuer à se tourmenter sans relâche, elle estima qu'il valait mieux téléphoner à Andrés. Peut-être serait-il plus lucide qu’elle, capable de la calmer, ou de trouver une piste.

-  Bonsoir Andrés, c'est Elena, murmura-t-elle, d'une voix entrecoupée.

-  Que se passe-t-il ? Tu te sens bien ? demanda-t-il, percevant le ton abattu de sa collègue.

-  Tu ne vas pas le croire...

-  Tu sais que je peux encaisser n’importe quoi, répondit Andrés avec douceur, persuadé que quelque chose de réellement singulier avait dû se passer pour que son amie lui parle d'une voix aussi morne et sceptique.

-  Carlos... Carlos vient de me parler à travers mon poste de radio...

Un silence embarrassant s'empara de la ligne téléphonique pendant quelques secondes. Andrés soupesait ce qu'il allait dire.

-  En es-tu absolument sûre ? Nous avons tous été soumis à une pression énorme ces dernières semaines...

-  J’en suis sûre à 100 %, et c'est bien ce qui m'inquiète le plus : peut-être que je deviens folle.

-  Il t'a dit quelque chose ?

-  Oui. Il m'a demandé de l'aider. Il m'a dit qu'il se trouve en Enfer.

-  C'est exactement ce que lui disait sa fille, n’est-ce pas ?

-  Oui. Exactement la même chose...

-  Bon, essaie de te calmer pour l'instant. J'arrive tout de suite chez toi et on analyse la situation tranquillement, d'accord ?

-  C'est exactement ce que je souhaitais entendre.

-  Nous allons vite découvrir ce qui se passe, merde !

-  C'est tellement... démentiel.

Andrés sentit une secousse au creux de son estomac, comme une illumination qui lui sortait des entrailles.

-  Peut-être pas...

-  Que veux-tu dire par là ?

-  Je ne sais pas. Appelle ça de l'intuition. On verra bien. Peut-être que nous avons fait fausse route pendant tout ce temps, pointant dans la mauvaise direction.

III

Le père Salas était parvenu à tous les réunir dans le vaste salon de la maison d'Esteban. Il y avait Elena, Esteban lui-même, et Andrés qu’Elena avait voulu amener, considérant son implication dans le cas comme absolument essentielle. Elena raconta de suite au père de Carlos et au prêtre ce qu'elle avait entendu à travers son poste de radio.

-  Ceci confirme mes soupçons, signala le père Salas.

-  Quels soupçons ? demanda Esteban qui se sentait complètement dépassé par les circonstances.

-  Nous avons été déroutés toutes ces semaines. Bien que je n’aie jamais pris pour acquis quoi que ce soit, j'estime avoir