DANS LES DÉCOMBRES DE KHARKIV
Nos reporters se sont rendus dans cette grande ville que l’armée russe pilonne depuis un mois
Terrorisés par les bombardements incessants, femmes et enfants se terrent dans des abris insalubres
Ils sont restés par choix ou parce qu’il leur était impossible de fuir. Femmes célibataires ou dont les maris ont été mobilisés, enfants et personnes âgées… Un peuple de l’ombre au teint blême, condamné à un épuisant huis clos. Les plus audacieux sortent entre une et quatre heures par jour. Beaucoup n’ont pas respiré à l’air libre depuis un mois. La nourriture ne manque pas encore, les téléphones et Internet fonctionnent, les petits s’occupent en dessinant leur vie d’avant. Protégés des bombes, ils doivent affronter des maux plus insidieux : l’angoisse et la cohorte des troubles psychologiques provoqués par le confinement.
Valery, 27 ans, a perdu ses jambes en apportant du lait à un bébé réfugié dans une cave
Il est l’un des nombreux blessés de guerre, des civils pour les deux tiers, soignés dans l’un des trois hôpitaux de Kharkiv. L’établissement qui l’accueille continue, en parallèle, de traiter les opérations non urgentes et les malades du Covid. Son directeur vit au sous-sol, par sécurité et pour être disponible 24 heures sur 24. Les quartiers populaires de l’est et du nord de la
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