KABOUL LE DERNIER COMBAT DES FEMMES AFGHANES
Au nom de vingt ans de progrès, elles ont défié ceux qui voudraient les ramener en arrière. Ces Afghanes ont risqué leur vie pour des droits qui leur sont plus chers encore : apprendre, travailler et participer à l’avenir de leur pays. Alors que les talibans, qui avaient annoncé un gouvernement «inclusif », excluent de nommer des femmes ministres, ces résistantes les ont confrontés à leurs promesses. Dans la rue, le vernis de la propagande a craqué avec le réveil de la violence. Nos reporters étaient sur place.
Quarante-cinq minutes de terreur. De cris, de coups, de menaces de mort. Les fondamentalistes ont perdu le contrôle et dévoilé leur vrai visage. La journaliste et défenseure des droits Rabia Sadat est blessée à la tête. La manœuvre a réussi : les femmes, jusqu’ici en première ligne, n’osent plus manifester. Dans la rue, personne ne s’oppose désormais aux premières mesures du régime : niqab obligatoire et classes non mixtes à l’université. Dans ces conditions, la plupart des Afghanes pourraient être privées d’éducation.
Pour les talibans, la matraque et le Coran ont toujours le dernier mot
Même si la plupart cèdent, l’esprit de résistance fait encore école
De notre envoyée spéciale à Kaboul
Qudsia, procureure évincée : « Un taliban ne change jamais. Ils n’attendent que la reconnaissance internationale pour se comporter comme avant. Pour eux, nous ne sommes que des animaux »
Au milieu d’un rond-point de Kaboul où flotte l’étendard blanc des islamistes, une trentaine de femmes, coiffées d’un voile léger,
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