FEMMES AFGHANES LA DÉTRESSE ET L’HORREUR
Un an après leur retour au pouvoir, les talibans s’acharnent sur elles et font de leur quotidien un enfer
Privées de ressources, elles mendient du pain. À Kaboul, où la classe moyenne a basculé dans la misère, c’est la seule aumône qu’elles espèrent recevoir. Devant les boulangeries de la capitale, les Afghanes sont parfois des dizaines à s’agglutiner bras tendus. Et visage couvert. Depuis mai, elles doivent porter le voile intégral. Mis au ban de la communauté internationale, le pays s’enlise dans une crise économique et humanitaire majeure. Mais ses nouveaux maîtres ont une priorité : contrôler la vie des femmes.
Dans les taxis collectifs, la banquette est réservée aux hommes et les passagères ne sont acceptées qu’accompagnées. Pas de femmes seules dans les rues de cette ville du Sud, berceau des talibans. Des affiches menacent celles qui refuseraient de porter la burqa. Restrictions d’accès à l’emploi, interdiction d’aller à l’école secondaire : partout dans le pays, les décrets font disparaître les Afghanes de la vie sociale. À Kandahar, elles sont totalement réduites au silence. Les radios ne peuvent plus émettre de voix féminines, encore tolérées à Kaboul.
Par 40 °C, les femmes voyagent dans le coffre, comme des bagages
Elles ont été dénoncées par des proches qui n’acceptaient pas leur mariage, ou arrêtées avec un homme qui n’était pas leur parent, et
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