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La Traversée de Zaza
La Traversée de Zaza
La Traversée de Zaza
Livre électronique114 pages1 heure

La Traversée de Zaza

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À propos de ce livre électronique

Sa vie continue comme si de rien n’était. Elle va à l’école, joue dans les rues et explore son quartier avec son amie Sissi. Elle tombe même secrètement amoureuse d’un jeune Arabe. Quand sa mère prépare sa valise et lui dit qu’elle doit partir, Zaza refuse.

LangueFrançais
Date de sortie11 avr. 2022
ISBN9781005509675
La Traversée de Zaza
Auteur

Brigitte Paturzo

Every winter for almost twenty years, Brigitte has traveled riding her camel through the Sahara of southeast Algeria and southwest Libya. She has learned Arabic, and Tamahaq, the Tuareg language. Her passion for both cultures comes from her childhood in Algiers.The desert inspires her. It is very present in her book “Between stones and skies in the Libyan Desert”, as in her stories for children, in which she relates the adventures of a young camel, Couscous, and which are illustrated with her own gouaches.Brigitte lives and works in Nice, France.

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    Aperçu du livre

    La Traversée de Zaza - Brigitte Paturzo

    LA TRAVERSÉE DE ZAZA

    Alger 1962

    Scénario

    de Brigitte Paturzo

    EXT. RUE D’ALGER CENTRE VILLE – SOIR

    LA MÈRE (38), une jolie femme aux cheveux noirs tenant son sac et un filet rempli de provisions, se fraye un chemin entre les passants. Elle porte un tailleur gris, un manteau noir laissé ouvert, et des chaussures à talons noires.

    Un autobus de la ligne « A » arrive, la dépasse, et stoppe à un arrêt plus loin.

    Elle court pour l’attraper, mais le bus repart. Elle montre des signes d’énervement.

    SURIMPRESSION : ALGER 1962

    D’autres femmes viennent à l’arrêt du bus, toutes chargées de provisions. Certaines sont habillées de blanc et couvertes d’un haïk et d’un litham qui dissimule leur visage.

    FEMME 1

    (à la cantonade)

    Vous avez vu l’autobus d’Hydra ?

    LA MÈRE

    On vient juste de le rater.

    FEMME 1

    C’est bien ma veine.

    LA MÈRE

    Pareil… Ce soir, c’est l’anniversaire de ma fille.

    D’autres femmes partagent leur déception et font des commentaires.

    Un autre autobus de la ligne « A » arrive, et les femmes se rassemblent avec empressement.

    LA MÈRE

    Déjà ? C’est rapide !

    FEMME 1

    On a de la chance.

    Tout le monde s’engouffre par la porte arrière du bus.

    INT. DANS L’AUTOBUS – SOIR

    L’autobus ferme ses portes et démarre.

    Les passagers sont pour la plupart des femmes. Certaines s’agrippent aux sangles de maintien. La mère jette un coup d'œil anxieux à sa montre, visiblement contrariée.

    Une explosion retentit au loin. Un sentiment de malaise se répand dans le bus, et tout le monde échange des regards inquiets.

    FEMME 1

    Vous avez entendu ?

    HOMME 1

    C’est une bombe.

    FEMME 2

    Ça finira jamais ?

    Les rues sont embouteillées, et l’autobus n’avance pas vite.

    Soudain, un autre homme crie en montrant le pare-brise.

    HOMME 2

    Regardez là-bas ! De la fumée !

    Des cris retentissent parmi les passagers.

    L’autobus avance lentement et se rapproche d’un nuage de fumée à travers lequel on distingue un autobus arrêté le long d’un trottoir. Les passagers sont stupéfaits tandis qu’ils dépassent le lieu du drame.

    FEMME 2

    Il a explosé !

    La mère regarde à travers la fenêtre. La scène est insupportable. Au milieu de la fumée, un autobus est en partie déchiqueté par une explosion, et des flammes sortent du pare-brise arrière. Sur le trottoir, des survivants ont du mal à respirer, ils crient, pleurent, désespérés, tandis que d'autres sont allongés sur le sol, immobiles.

    FEMME 2

    C’est une grenade ?

    HOMME 2

    On dirait une bombe.

    FEMME 3

    Mon dieu, protégez-nous ! On va tous mourir si ça continue.

    Ils doublent la scène d’horreur. La mère se retourne et regarde. Le bus qui a explosé est également un autobus de la ligne « A ».

    FEMME 1

    C’est l’autobus d’Hydra. J’ai failli le prendre.

    La peur se lit sur le visage de la mère. Les passagers se plaignent ou font des remarques reflétant l'atmosphère tendue.

    EXT. RUE À HYDRA – SOIR

    Il fait nuit. Une fillette, ZAZA (11), sort d’un petit immeuble bordé de jardinets privés. Ses cheveux courts sont bouclés et châtains. Elle porte un manteau gris et des ballerines blanches. La rue est à peine éclairée, sans trottoirs ni voitures. Sur le côté opposé à l’immeuble, de hauts murs de pierres cachent des villas.

    Zaza avance jusqu’à une placette en terre battue où des eucalyptus s’agitent dans le vent. Elle regarde dans la direction de la rue principale qui est déserte. Elle fait les cent pas, de la placette à son immeuble.

    Au rez-de-chaussée de son immeuble, une fillette, NICOLE (11), soulève le rideau de sa fenêtre pour regarder dehors. Zaza lui fait un signe de la main, et le rideau retombe. Le hall de l’immeuble s’allume, et Nicole sort.

    Zaza se rapproche de Nicole. La fillette a le front bombé, et ses cheveux sont tirés en une longue queue de cheval. Zaza remarque des marques rouges et bleues sur le cou de Nicole.

    ZAZA

    Ton père t’a frappée ?

    NICOLE

    Non.

    ZAZA

    Tu peux me le dire, Nicole, je le répèterai pas.

    NICOLE

    Je me suis cognée la tête à la porte.

    Soudain, LE PÈRE DE NICOLE (42), grand et renfrogné, sort de l’immeuble.

    LE PÈRE DE NICOLE

    Qu’est-ce que tu fous dehors, sale gamine ? Rentre ! Tu vas voir !

    Nicole rentre en courant, tête basse. En passant devant son père, elle se voûte encore plus. Ils disparaissent dans l’immeuble.

    LE PÈRE DE NICOLE (HORS CHAMP)

    Tiens, prends ça ! Je ne veux pas que tu sortes ! Tu entends ?

    Les cris de Nicole retentissent. Zaza a peur et repart vers la placette.

    Un autobus arrive, et la mère de Zaza en descend.

    LA MÈRE

    Qu’est-ce que tu fais là, Zaza ? Tu vas prendre froid.

    ZAZA

    Je m’inquiétais.

    Elles s’embrassent.

    ZAZA

    Quand tu es en retard, je crois que ton autobus a explosé dans une bombe.

    Elles marchent vers l’immeuble.

    ZAZA

    Tu sais, maman, le père de Nicole, il la frappe.

    LA MÈRE

    Elle te l’a dit ?

    ZAZA

    Non, mais elle a plein de marques bleues.

    LA MÈRE

    Ne va pas chez elle.

    PAUL (12) sort de l’immeuble en patins à roulettes, leur dit bonsoir rapidement, et disparaît.

    LA MÈRE

    C’est lui ton amoureux ?

    ZAZA

    Il a de beaux yeux verts, hein ?

    Elles entrent dans l’immeuble.

    INT. CHEZ ZAZA – SOIR

    Une éphéméride sur le mur d’une cuisine affiche lundi 26 février 1962.

    En dessous, sur une

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