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Nous irons danser sur les roses du Sinaï
Nous irons danser sur les roses du Sinaï
Nous irons danser sur les roses du Sinaï
Livre électronique166 pages1 heure

Nous irons danser sur les roses du Sinaï

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À propos de ce livre électronique

Telle une partition jouée à quatre mains, l'auteur, ou peut-être les auteurs, nous entrainent des remparts de Saint-Malo, aux ruelles colorées d'Essaouira, en cheminant sur le majestueux Mont Sinaï et son précieux monastère. La petite crique de Kerguenn, à quelques encablures de la Cité Malouine, nous dévoilera elle,au fil des pages, sa légende celtique. Quel est ce si douloureux secret de famille qui ronge la famille Legall ? Pour le découvrir, on voyagera au cœur des trois religions monothéistes, si différentes et paradoxalement si proches. Comme Sarah, la jeune et impétueuse héroïne, le lecteur se laissera porter sur les vagues de ce roman. Les roses de Ronsard, fil conducteur de ce livre, vous offriront si vous les effeuillez, les parfums surannés du secret oublié.
LangueFrançais
Date de sortie8 juin 2012
ISBN9782312003764
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    Aperçu du livre

    Nous irons danser sur les roses du Sinaï - Catherine Séguin

    cover.jpg

    Nous irons danser

    sur les roses

    du Sinaï

    Catherine Séguin

    Nous irons danser

    sur les roses

    du Sinaï

    LES ÉDITIONS DU NET

    70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux

    © Les Éditions du Net, 2012

    ISBN : 978-2-312-00376-4

    « Mignonne, allons voir si la rose,

    Qui ce matin avait éclose

    Sa robe de pourpre au Soleil,

    N’a point perdu cette vesprée… »

    Pierre de Ronsard

    A Gabriel, à Clémence

    A Antoine, Lucas, Marie, Faustine, Jeanne et Noah

    Toutes ces roses qui fleurissent mon jardin

    Pour Caro, pour Sabine,

    Aux CS de mon cœur

    Les roses de Revel

    CS

    PARTIE I

    LES NOCES DU SINAÏ

    « Et c’est une magnificence presque effroyable… Dans des lointains si limpides qu’on les dirait beaucoup plus profonds que les habiturels lointains terrestres, des chaînes de montagnes s’enlacent et se superposent, avec des formes régulières qui, depuis le commencemnent du monde, sont vierges de tout arrangement humain. »

    Pierre Loti

    11 mai 2008…

    11 heures

    La route file… Cela fait une heure que Sarah a quitté le Boulevard Bineau à Neuilly et déjà la campagne de Mai annonce les beaux jours…

    Seule au volant de sa petite Austin, elle voit défiler les kilomètres et approcher le moment qu‘elle redoute…

    Vingt-trois ans qu’elle a quitté tout bébé, cette vieille maison où elle n’est jamais retournée !

    Vingt-trois ans qu’elle se demande chaque soir, pourquoi cette grand-mère bretonne ne l’a jamais invitée !

    Vingt-trois ans sans réponse…

    Que cache le portrait de cette vieille et jolie dame dans son cadre ovale, ce portrait qui trône sur le piano du salon et qui depuis si longtemps n’a jamais changé de place… ?

    Qui est- elle cette Marie qu’elle ne connaîtra jamais ?

    Quand le portable a sonné l’autre soir, c’est elle qui a répondu ! L’homme, en quelques mots lui a expliqué que la vieille Madame Marie était partie, sans souffrir, sans un mot, dans la nuit ! Sarah a raccroché et d’un petit pas rapide a rejoint ses grands-parents dans le petit boudoir…

    Pas de pleur, pas de larme, seul un petit sanglot s’est échappé des lèvres de Bonpa.

    Sa mère, cela fait vingt-trois ans qu’il ne l’a pas vue,

    Vingt-trois ans qu’elle lui manque…

    Vingt-trois ans qu’Hannah ne veut pas…

    Vingt-trois ans que Raphaëlle n’est plus là !

    Mamou ne voulait pas ! Mais Sarah a tenu bon comme chaque fois ! Là encore elle a eu gain de cause, comme pour la petite Austin verte qui dormait au fond du garage, comme pour le collier de perles caché dans son écrin…

    La route file… Saint Arnoult, Le Mans…

    A Rennes, elle quitte l’autoroute, petit détour par Fougères. «Festival au Château » Voilà un titre qui petite fille l’a fait rêver ! Ce vieux livre de la bibliothèque verte, retrouvé dans une malle tout au fond du grenier !

    Fougères qu’elle ne connaît pas, et lui dévoile son château avec ses lourds remparts et ses fenêtres habillées d’hortensias…

    Au pied du beffroi, elle savoure cet instant… Il n’est que onze heures… Elle a prévenu qu’elle n’arriverait qu’en fin d’après-midi.

    La route file… Les champs sont verts, la mer approche. Déjà elle sent la marée, l’Atlantique, le grand large. Elle, qui ne connaît que la Méditerranée !

    Presque arrivée, elle bifurque sur Dinard…

    Pourquoi cette peur soudaine ? Pourquoi cette boule au fond de sa gorge ?

    De loin, elle découvre enfin la cité Malouine de l’autre côté de la baie

    Où se cache la maison ?

    Pourquoi est-elle venue ?

    Enfin elle est là, devant elle. C’est une maison comme tant d’autres ici, sur trois étages, tout en hauteur, tout au fond d’une ruelle.

    François est là debout devant elle… Anne sa femme, est là aussi !

    Vingt-trois ans qu’ils attendent ce moment !

    Vingt-trois ans qu’ils attendent son retour !

    Sarah ne sait pas, Sarah ne comprend pas pourquoi cette femme se jette en pleurs dans ses bras.

    Elle la conduit tout au fond dans la cuisine. Malgré le printemps installé, le feu ronronne dans l’âtre, sa douce lueur éclaire la salle. Elle est belle cette cuisine avec sa faïence bleue et ses tomettes. Quelques cuivres brillent sur l’étagère, une bouilloire chante, cela sent bon la cire et la soupe qui mijote.

    Sarah est arrivée !

    Anne entraîne Sarah au deuxième, elle la pousse tout au fond du couloir, elle ouvre la porte :

    – C’est la chambre de ta mère, chuchote-t-elle, je l’ai préparée pour toi mais…

    – Non, Anne, merci, c’est très bien ainsi…

    12 mai…

    7 heures…

    A travers les persiennes peintes en bleu, un léger rayon perce à peine. Sarah ouvre les yeux, cette chambre lui est inconnue, où se trouve-t-elle ? L’armoire bretonne semble venir d’un autre monde, dans un coin un voltaire à la cretonne surannée semble l’attendre, en face un coffre de bois blond cohabite avec un bureau… Ses yeux s’habituent à la pénombre… Sur le bureau, dans un cadre une jolie petite fille blonde lui sourit ! Elle ne la connaît pas.

    Qui est–elle ? La veille Anne lui a dit que c’était la chambre de sa mère, pourtant personne ne lui a jamais montré de photos !

    Jamais personne ne parle de Raphaëlle…

    Sarah se dirige vers le bureau, un coffret de bois de thuya est posé à côté du cadre. La petite clé dorée tourne dans la serrure ; émue et intriguée, la jeune femme ouvre la boîte ! Un délicieux parfum venu d’ailleurs s’en échappe… Dans un mouchoir jauni, brodé d’un R et d’un I entrelacés, elle découvre un bracelet d’argent serti de trois améthystes au doux ton violine.

    Depuis combien de temps, ce bijou dort-il dans son écrin ? A l’intérieur, gravé sur le métal, elle peut lire : « A Raphaëlle le 15 août 1984, I pour la vie »

    Sarah le passe à son poignet. Pourquoi cette impression bizarre ? Pourquoi a-t-elle la sensation de l’avoir toujours porté, ce bracelet Berbère, aux arabesques noircies ?

    Qui est ce I, qui a fait un tel cadeau à sa Mère ?

    Délicatement, elle soulève le plateau intermédiaire, des photos s’étalent au fond de la boîte. Pratiquement sur toutes, toujours la même jeune femme. Elle doit avoir 18 ans…

    Sur une plage au milieu d'une bande de copains…

    Sur des remparts…

    A califourchon sur un canon, un immense sourire aux lèvres, les yeux d'un bleu limpide comme le ciel en arrière fond, sur lequel se découpe sa silhouette.

    La dernière photo intrigue Sarah. Elle reconnaît la jeune femme, une casquette rouge plantée sur ses boucles blondes. Un jeune homme la tient par la main.  Il est coiffé de la même casquette. Ses yeux semblent dévorer la jeune femme et pourtant de grosses lunettes noires les cachent !

    Au dos, une date 15 août 84 et deux lettres R et I…

    Comme sa mère semble heureuse !

    Mais qui est ce I ?

    Elle replace les photos dans le coffret dont elle referme délicatement le couvercle avec tendresse. Elle retire le bracelet, l'enroule dans le mouchoir et le range dans son sac à main !

    Rapidement elle prend une douche, enfile un jean et un chemisier blanc, noue à son cou le collier de perles.

    Avant de fermer la porte son regard glisse sur un petit tableau noir… sur une vierge d'ivoire !

    Anne est déjà dans la cuisine, une bonne odeur de café

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