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Ben, Bart et Bérénice
Ben, Bart et Bérénice
Ben, Bart et Bérénice
Livre électronique145 pages1 heure

Ben, Bart et Bérénice

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À propos de ce livre électronique

Ils ne se connaissent pas depuis longtemps mais sont décidés à partir au hasard des routes. Ils espèrent découvrir ce qu’ils n’ont jamais trouvé.

LangueFrançais
Date de sortie19 juil. 2023
ISBN9798215584576
Ben, Bart et Bérénice
Auteur

Brigitte Paturzo

Every winter for almost twenty years, Brigitte has traveled riding her camel through the Sahara of southeast Algeria and southwest Libya. She has learned Arabic, and Tamahaq, the Tuareg language. Her passion for both cultures comes from her childhood in Algiers.The desert inspires her. It is very present in her book “Between stones and skies in the Libyan Desert”, as in her stories for children, in which she relates the adventures of a young camel, Couscous, and which are illustrated with her own gouaches.Brigitte lives and works in Nice, France.

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    Aperçu du livre

    Ben, Bart et Bérénice - Brigitte Paturzo

    Ben, Bart et Bérénice

    Scénario Long Métrage

    de Brigitte Paturzo

    Une femme et deux hommes, plus très jeunes mais prêts pour l’aventure, commencent une nouvelle vie sur les routes du sud de la France à bord d’un minibus. Ils ne se connaissent pas depuis longtemps mais sont décidés à partir au hasard des routes. Ils espèrent découvrir ce qu’ils n’ont jamais trouvé.

    Copyright 2023 Brigitte Paturzo

    INT. BAR – SOIR

    Dans un bar, trois personnes boivent un café autour d’une table.

    BÉRÉNICE, 65 ans, est habillée d’une longue robe noire, d’un manteau marron et de bottines noires. Ses cheveux châtains sont tirés en chignon banane.

    BART, 57 ans, porte un blouson en lainage bleu, un pantalon gris et des mocassins noirs. Il a les cheveux courts.

    BEN, 52 ans, est habillé de noir, jean serré, grand manteau et boots. Ses cheveux longs dépassent de son bonnet de laine.

    BÉRÉNICE

    Tu aurais dû prendre ta guitare, Bart. On serait allé sur la plage.

    BART

    Non.

    BEN

    Tu nous aurais joué quelque chose.

    BART

    Non.

    BÉRÉNICE

    Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est à cause de Gloria ?

    BART

    Non.

    BEN

    Qu’est-ce qui se passe ?

    BART

    C’est chaque fois une bataille pour trouver une salle de concert où jouer. C’est épuisant, et pas du tout valorisant.

    BEN

    Il faut persévérer, c’est tout.

    BART

    Je persévère depuis trente ans.

    BEN

    Tu n’as pas la grande forme.

    BART

    Si, ça va…

    BÉRÉNICE

    Tu t’en fous du lieu. L’essentiel c’est le plaisir.

    BART

    Je ne veux pas jouer toute ma vie dans la rue.

    BÉRÉNICE

    Et Gloria, elle en pense quoi ?

    BART

    Elle veut devenir une star.

    BÉRÉNICE

    Tu vas faire quoi, alors ?

    BART

    Hier, elle m’a mis dehors.

    BEN

    Ah bon ?

    BART

    Elle ne veut plus me voir.

    BEN

    Elle est complètement givrée.

    BÉRÉNICE

    Ben, tu exagères.

    BEN

    Mais non Bérénice. Je n’exagère pas. Toi, tu ne l’as jamais vue. Je te dis qu’elle est givrée.

    BÉRÉNICE

    C’est vrai, je ne l’ai jamais vue. Bart la garde comme un secret.

    BEN

    Ou comme une honte.

    Bart esquisse un sourire en hochant la tête.

    BART

    Un secret honteux… En tout cas, demain soir, on a notre ultime concert.

    BÉRÉNICE

    Ah bon ? Vous jouez ?

    BART

    Elle a supplié le directeur de la salle de concert pour avoir la première partie.

    BEN

    Tu crois qu’elle viendra quand même, si elle ne veut plus te voir ?

    BART

    Bien sûr ! Le public la met en transe.

    Bart finit son café et se lève.

    BART

    Je suis retourné chez ma mère. Alors je dois y aller.

    Il prend de la monnaie dans sa poche et la pose sur la table.

    BEN

    Moi aussi je dois rentrer.

    Il se lève, suivi de Bérénice. Ils laissent de la monnaie sur la table.

    BÉRÉNICE

    Et moi je me réveille à l’aube.

    BART

    Bon, on se voit quand ? Demain soir, ce n’est pas possible, je joue.

    BÉRÉNICE

    Après-demain, je ne peux pas.

    BEN

    On s’appelle, alors ?

    BÉRÉNICE

    Oui, c’est ça.

    Ils quittent le bar.

    INT. HÔTEL – AUBE

    Une réception déserte dans la pénombre, avec une lampe allumée sur le bureau. L’horloge au mur marque 6h40.

    Dans un petit salon à quelques mètres, un homme est assis dans un canapé devant la télévision allumée. GEORGES, le veilleur de nuit de 58 ans, dort la bouche ouverte.

    La porte vitrée de l’hôtel s’ouvre automatiquement, et Bérénice entre, manteau marron, robe longue noire, sac en bandoulière, écharpe bariolée autour du cou.

    Georges sursaute et la rejoint dans la réception. Il est de petite taille, et son veston trop large lui couvre en partie les mains. Il est dégarni sur le dessus du crâne, mais ses cheveux lui descendent dans le cou.

    BÉRÉNICE

    Georges bonjour. Tout va bien ?

    GEORGES

    Bonjour Bérénice. J’ai eu plein de problèmes.

    BÉRÉNICE

    Encore ? C’est sans fin.

    Elle prend son téléphone dans son sac et le pose sur le comptoir près de l’ordinateur.

    GEORGES

    Le client de la 31 est descendu dans la nuit avec deux punaises de lit écrasées dans un bout de papier toilette.

    BÉRÉNICE

    Oh, merde ! Faut que j’appelle monsieur Marcel. Qu’est-ce que tu as fait des bêtes ?

    GEORGES

    Je les ai balancées dans les toilettes, je n’aime pas ces animaux-là.

    BÉRÉNICE

    Moi non plus. Quand j’en parle, ça me gratte partout.

    Elle range son sac, son manteau et son foulard sur un cintre dans un placard dans lequel elle prend une petite sacoche qu’elle se met en bandoulière.

    GEORGES

    J’ai aussi eu une cliente de l’hôtel d’en face vers quatre heures du matin.

    Bérénice referme le placard à clef, met la clef dans la petite sacoche avec son téléphone et regarde Georges.

    GEORGES

    Elle était toute nue.

    BÉRÉNICE

    Comment ça, toute nue ?

    GEORGES

    Elle a traversé la rue toute nue, et elle est venue se réfugier ici parce que son copain la battait.

    BÉRÉNICE

    Et qu’est-ce que tu as fait ?

    GEORGES

    Je l’ai ramenée en face pour que son réceptionniste appelle la police.

    BÉRÉNICE

    Pourquoi tu n’as pas appelé la police toi-même ?

    GEORGES

    J’ai déjà assez à faire ici.

    BÉRÉNICE

    Bon, c’est tout ? Est-ce que la caisse est bonne ? Je voudrais bien boire un café.

    GEORGES

    Les pompiers sont venus vers cinq heures du matin. Ils m’ont dit qu’un voisin de l’immeuble d’en face avait entendu quelqu’un hurler, et que les cris venaient d’ici, au quatrième étage. J’ai dû entrer dans plusieurs chambres avant de trouver d’où venaient les cris. C’était dans la chambre 49. Un Japonais était coincé dehors sur sa terrasse et il grelottait de froid.

    BÉRÉNICE

    C’est idiot ces fenêtres coulissantes qui se verrouillent dès qu’on les pousse. Bon, c’est tout ?

    GEORGES

    Non, la nuit on entend les rats gambader dans le faux-plafond.

    Bérénice pousse un long soupir.

    BÉRÉNICE

    La caisse est bonne, Georges ?

    GEORGES

    La caisse est parfaite.

    Il lui tend des billets qu’elle compte. Elle les met dans sa petite sacoche.

    BÉRÉNICE

    Je vais me faire un café. Tu peux partir Georges.

    GEORGES

    Merci Bérénice.

    Il sort de l’hôtel en faisant un signe de la main, monte dans sa Mercedes noire garée devant l’hôtel et démarre.

    Le jour pointe. De l’autre côté de la rue, quelques goélands picorent des sacs-poubelle sur le trottoir.

    INT. CHEZ BEN – AUBE

    Ben ouvre les yeux dans son lit et regarde à côté de lui. La place est vide. Il se lève, prend son peignoir sur le

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