Syrie, leur fierté et leurdouleur
YARA AL HASBANI, CHORÉGRAPHE
“En exil, j’ai trouvé ma liberté”
Son père était son plus grand admirateur. « Il était fier de moi quand j’ai été admise à l’Institut supérieur d’art dramatique de Damas. Il m’a transmis une grande force », raconte Yara Al Hasbani. Avec une immense douceur dans la voix, la jeune femme de 27 ans décrit « un homme incroyable dans ce pays où un dictateur contrôle même les pensées. Lui gardait des livres interdits à la maison et nous parlait de ses opinions politiques ».Au début de la révolution, ce receveur de la compagnie de téléphonie syrienne a encouragé sa fille à y prendre aussi part, malgré son inquiétude. Il a été arrêté, à son domicile, devant son épouse, Yara et son petit frère. Il était environ 19 h 30, l’immeuble était encerclé par des soldats. Son corps a été rendu. Torturé. Une semaine plus tard, Yara a reçu un coup de fil : La famille la fait sortir du pays en urgence. Elle a 18 ans. Le Liban, la Turquie, puis Rochefort, en Charente-Maritime et l’asile politique avec sa mère, son frère et sa sœur.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits