ASSA TRAORÉ AU NOM DU FRÈRE
A LA TÊTE D’UN CLAN AGITÉ, ELLE SE BAT POUR QUE SOIT RECONNUE LA RESPONSABILITÉ DES GENDARMES DANS LA MORT D’ADAMA
Pour « montrer un rapport de force », elle occupe le terrain. Le 2 juin, ils étaient plus de 20 000 à se rassembler derrière Assa Traoré, à Paris. Trois jours plus tard, la justice annonce vouloir entendre deux témoins de l’affaire Traoré qui, malgré les demandes de la partie civile, n’ont jamais été auditionnés. Et Assa écrit sur Instagram, où elle vient de gagner 100 000 abonnés : « Coup de théâtre. La mobilisation se fait entendre ! » Elle maîtrise les outils de la communication, mais aussi les rouages de la justice. Le 8 juin, elle déclinait l’invitation de la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, au nom de la séparation des pouvoirs.
AVEC SA DÉTERMINATION ET SON CHARISME, ELLE RASSEMBLE AU-DELÀ DE SA FAMILLE
C’est une femme politique qui nous reçoit. Assa Traoré ouvre la porte de son appartement et annonce : « Entrez, mais je dois partir.» Elle est invitée sur un plateau de télévision, elle se maquille un peu et lance, avant de s’échapper: «Attendez-moi, je reviens vite ! » Dans son sac à main, elle a glissé sa carte d’identité. « Je l’ai toujours sur moi, dira-t-elle plus tard. C’est une habitude que l’on prend
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits