Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La Fin Du Monde
La Fin Du Monde
La Fin Du Monde
Livre électronique238 pages3 heures

La Fin Du Monde

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

La fin du monde
La Terre a été pillée par ses habitants pendant bien trop longtemps. Elle n’est plus qu’une masse tourbillonnante en destruction, aspirée par son propre Soleil. Le Capitaine Kristen et son équipage de l’Atlantis ont été chargés de trouver une nouvelle planète habitable avant qu’il ne soit trop tard. Durant leur odyssée, ils iront à la rencontre de nombreuses créatures étranges. Certaines iront jusqu’à les capturer et les utiliser comme de vulgaires pions pour sauver leur propre race. Le chef d’une planète acceptera de les aider, à contrecœur, en les guidant pour trouver les créateurs de la planète Terre. Selon lui, lorsqu’une machine tombe en panne, il faut s’adresser à celui qui l’a conçue. Comme les humains ont « cassé » la Terre, pourquoi ne pas chercher ceux qui l’ont créée ? L’équipage de l’Atlantis parviendra-t-il à trouver les créateurs de la Terre avant qu’il ne soit trop tard ? Les créateurs accepteront-ils de les aider ? « Bonjour. Ici le Capitaine Kristen, Commandant de la mission Atlantis Explorer. Aujourd’hui, cela fait 1 472 jours que nous avons quitté la Terre. J’espère que ce sera une bonne journée pour nous et que nous pourrons vous transmettre de bonnes nouvelles sur Terre. Des nouvelles pleines d’espoir et de salut ». Elle referma l’ordinateur et soupira. « Espoir et salut », se répéta-t-elle.
LangueFrançais
Date de sortie18 juil. 2017
ISBN9781547508716
La Fin Du Monde

En savoir plus sur Lamees Alhassar

Auteurs associés

Lié à La Fin Du Monde

Livres électroniques liés

Science-fiction pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La Fin Du Monde

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La Fin Du Monde - Lamees Alhassar

    alhassar

    La fin du monde

    Lamees Alhassar

    Copyright © 2016 Lamees Alhassar

    All rights reserved.

    ISBN : 1536946826 

    ISBN-13 : 978-1536946826

    Table des matières

    ––––––––

    CHAPITRE UN

    ––––––––

    Elle se réveilla dès que le réveil sonna ; l’horloge indiquait exactement 2h du matin. Elle se leva de sa couchette et s’étira. Elle était en sous-vêtements, ses longs cheveux foncés tout ébouriffés. Elle regarda autour d’elle et aperçut son uniforme, accroché au mur juste à côté. Elle se redressa pour l’attraper et l’enfila.

    Elle resta près de la fenêtre pendant un moment, à contempler le ciel noir. Tout ce qu’elle voyait c’étaient les millions d’étoiles qui l’entouraient. Elle avait beau scruter l’horizon, il n’y avait que l’obscurité. Il faisait nuit noire. Il faisait toujours noir dans l’espace et tout ce que l’on pouvait voir c’étaient des étoiles, encore des étoiles, toujours des étoiles. Elles servaient à vous guider dans l’obscurité.

    Elle saisit l’ordinateur portable à côté d’elle et l’ouvrit. Elle attendit qu’il s’allume avant de mettre son oreillette, qui lui servait de récepteur Bluetooth. Elle devait faire son rapport quotidien.

    « Bonjour. Ici le Capitaine Kristen, Commandant de la mission Atlantis Explorer. Aujourd’hui, cela fait 1472 jours que nous avons quitté la Terre. Ici, il est exactement 2h09 du matin et je viens de me réveiller. Je vais bientôt me rendre sur le pont pour voir comment se porte mon équipage. J’espère que ce sera une bonne journée pour nous et que nous pourrons vous transmettre de bonnes nouvelles sur Terre. Des nouvelles pleines d’espoir et de salut. »

    Elle referma l’ordinateur et soupira.

    « Espoir et salut », se répéta-t-elle.

    Après autant de jours passés dans l’espace, ces deux mots lui paraissaient si étranges et surnaturels. Mais que faire d’autre à part espérer ? Elle plongea son regard dans le ciel noir qui s’étendait à perte de vue.

    Espoir et salut.

    Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche. Elle enfila ensuite sa combinaison spatiale. C’était une combinaison faite dans une sorte de cuir gris, parfaitement ajustée à sa taille. Elle la couvrait complètement de la tête aux pieds et lui servait de protection. Cette combinaison avait été spécialement conçue pour être portée telle quelle dans l’espace : pas besoin de gants, de ceinture ni de bottes.

    Kristen reprit l’oreillette et la fixa à son oreille gauche. Elle se dirigea vers la porte et posa sa main droite sur l’écran qui se trouvait sur le mur. Un faisceau blanc balaya la paume de sa main pour la scanner.

    Un message s’afficha à l’écran.

    « CAPITAINE KRISTEN. IDENTITÉ CONFIRMÉE. » 

    La porte s’ouvrit et Kristen sortit de sa cabine. Le couloir, aux murs blancs, était tout éclairé. Elle le traversa avant d’arriver à une seconde porte. Elle plaça à nouveau sa main sur un écran similaire au premier. Une fois sa paume scannée, le même message s’afficha à l’écran.

    « CAPITAINE KRISTEN. IDENTITÉ CONFIRMÉE. »

    La porte s’ouvrit et elle pénétra dans l’ascenseur.

    « Bonjour Capitaine Kristen, où souhaitez-vous aller ? », demanda l’ascenseur d’une voix plutôt féminine.

    « Emmène-moi sur le pont », répondit Kristen.

    L’ascenseur monta plusieurs étages avant de s’arrêter. Kristen en sortit et pénétra dans le centre de commandement du vaisseau. Elle se retrouva sur une plateforme surélevée. Sur la droite, quelques marches descendaient vers une plateforme inférieure, où se trouvaient trois membres de l’équipage. Ils se saluèrent mutuellement.

    « Bonjour Capitaine », dit l’un d’eux en la saluant. « Vous avez bien dormi ? »

    « Oui, Mahmud », répondit Kristen. « Les autres n’ont pas encore repris leur poste ? », demanda-t-elle en regardant tout autour d’elle.

    « Pas encore Capitaine », répondit Mahmud. « Je suis sûr qu’ils ne vont pas tarder. »

    Il était déjà 2h23, heure terrestre.

    À cet instant, la porte de l’ascenseur s’ouvrit et trois autres membres de l’équipage arrivèrent sur le pont, vêtus de la même combinaison que Kristen.

    « Bonjour Capitaine », dit l’une d’eux en la saluant.

    « Bonjour Lynda », répondit Kristen. « Vous êtes en retard. Que s’est-il passé ? Vous avez eu une panne de réveil ? »

    « Ils ont peut-être abusé de l’alcool ? », plaisanta Mahmud.

    « De l’alcool ? Dans l’espace ? », demanda Lynda. « Mahmud, dis-moi, pourquoi la NASA t’a-t-elle envoyé sur cette mission ? »

    « Pour que je veille sur toi », répondit Mahmud.

    « Vraiment ? Qu’est-ce qui te fait penser que je ne peux pas prendre soin de moi toute seule ? »

    Mahmud sourit : « Parce que tu n’es jamais à l’heure », dit-il.

    « Ok, assez de bavardages », interrompit Kristen. « Quelle est la situation actuelle ? »

    « Tout est en ordre Capitaine », répondit Mahmud. « Nous continuons à naviguer sans encombre. Rien à signaler. »

    « Rien en vue ? », demanda Kristen.

    Mahmud secoua la tête : « Pas encore. Sinon vous savez que je serais venu personnellement vous réveiller dans votre cabine pour vous avertir ».

    Kristen hocha la tête : « Oui je sais. Je me demande d’ailleurs pourquoi tu aurais fait ça. »

    « Fait quoi ? », répéta Mahmud. « Vous ne voudriez pas être avertie si nous apercevons quelque chose ? »

    « Non pas ça, » dit Kristen. « Je me demande juste pourquoi tu serais venu personnellement jusqu’à ma cabine. Qu’est-il arrivé à nos moyens de communication : interphone, radio et tout le reste ? »

    Mahmud sourit : « Je plaisante ».

    « J’espère », répondit Kristen. « Je ne voudrais pas que Lynda soit jalouse. Je suis sûre qu’elle n’accepterait pas que tu viennes dans ma cabine sans sa permission. »

    « Vraiment ? », répéta Mahmud. Il se retourna sur Lynda, qui vérifiait les écrans de contrôle. « Dis-moi, Lynda, c’est vrai ? », demanda Mahmud.

    « Qu’est-ce qui est vrai ? », répondit Lynda.

    « C’est vrai que tu serais jalouse si tu savais que je suis allé dans la cabine du capitaine ? », demanda Mahmud.

    « Pourquoi irais-tu dans sa cabine de toute façon ? », interrogea Lynda.

    « Pour lui donner des informations d’une importance vitale », répondit Mahmud.

    « Des informations d’une importance vitale ? », répéta Lynda. « Des informations sur quoi ? »

    « Par exemple, si on aperçoit quelque chose », rétorqua Mahmud.

    « Qu’est-il arrivé à la radio ? », demanda Lynda.

    « Ou l’interphone », ajouta Kristen.

    « Allez quoi ! », dit Mahmud. « Je voulais juste communiquer. »

    « Tu n’as pas besoin d’aller rejoindre le Capitaine uniquement pour communiquer avec elle. Voyons Mahmud, nous ne sommes plus à l’âge de pierre », dit Lynda.

    « Quelle rabat-joie ! », répondit Mahmud. « Peut-être es-tu simplement jalouse que je ne vienne pas dans ta cabine ? »

    « Si tu venais dans ma cabine, je ne te laisserais pas entrer », rétorqua Lynda.

    « J’arriverais à déjouer ton dispositif de sécurité », insista Mahmud.

    « J’utiliserais mon pistolet laser pour te botter les fesses », dit Lynda.

    Mahmud sourit et regarda Kristen : « Vous voyez pourquoi je l’aime ? Elle est tellement sexy ».

    « Sexy ou pas, vas faire ton contrôle de routine dans la salle des machines », dit Kristen.

    « Ok j’y vais Capitaine », acquiesça Mahmud. Puis il s’adressa à Lynda : « Mais je suis sûr que tu ne vas pas tarder à m’appeler ».

    « Pourquoi ferais-je une chose pareille, bon sang ? », demanda Lynda.

    « Parce que tu ne peux pas t’empêcher de me parler », dit Mahmud.

    « Même si tu étais le dernier être vivant dans tout l’univers, je ne te parlerais quand même pas », rétorqua Lynda.

    Mahmud hocha la tête : « Ouais... peut-être pas pour parler mais tu aurais besoin de moi pour autre chose ! ».

    Lynda prit une tablette et fit mine de la lancer à Mahmud, qui l’esquiva furtivement et quitta le pont.

    Kristen passa en revue leur position. L’écran devant elle indiquait qu’ils se trouvaient logiquement à quelques 1 287 milliards de kilomètres de la position actuelle de la Terre.

    « 1 287 milliards de kilomètres de la maison », murmura Kristen.

    À cet instant, un message apparut à l’écran : APPEL ENTRANT DE LA TERRE.

    « Lynda », ordonna-t-elle. « Un appel de la Terre. C’est certainement le centre de contrôle. Passe-le sur grand écran s’il te plaît. »

    « Oui, Capitaine », répondit Lynda en appuyant sur les touches de son tableau de bord.

    Le grand écran s’alluma immédiatement sur le pont. Un homme, au teint foncé, avec une épaisse moustache grisonnante et le crâne chauve apparut à l’écran.

    « Bonjour Kristen », dit l’homme.

    « Bonjour Directeur Edwards », répondit Kristen.

    « Est-ce le matin ou la nuit là-bas ? », demanda Edwards.

    Kristen regarda le ciel noir par la fenêtre. « Il fait toujours nuit ici Directeur », répondit-elle. « Personne ne peut dire avec certitude si c’est le jour ou la nuit. Vous savez, nous ne tournons pas autour d’un soleil. Nous naviguons simplement dans l’espace. »

    « Oui, je sais Kristen. J’essayais juste de faire un peu d’humour », poursuivit Edwards. « Comment se porte l’équipage ? Aucun problème à signaler ? »

    « Non Directeur, aucun problème. Tout le monde va bien. »

    « Je vois », ajouta Edwards. Il y eut un moment de silence puis il demanda : « Rien en vue ? »

    Kristen secoua la tête : « Pas encore Directeur ».

    Edwards hocha la tête : « Continuez à regarder Kristen. Continuez. Vous savez que vous êtes désormais notre seul espoir. Vous êtes le seul espoir de l’humanité ».

    « Je sais Directeur. Nous le savons tous. Nous ne lâchons rien. Nous ferons de notre mieux. »

    « À quel jour en sommes-nous ? »

    « Aujourd’hui, cela fait 1 472 jours. »

    « 1 472 », répéta Edwards. « Cela fait déjà plus de quatre ans. »

    « Oui, quatre ans », répéta Kristen.

    « Oui, Kristen », soupira Edwards. « Quatre ans. »

    Il y eut un long silence comme si la ligne avait été coupée. Mais elle ne l’était pas. Edwards était toujours là. Il avait l’air pensif et distant, comme s’il était perdu dans ses pensées. Après un long moment, il réalisa tout à coup qu’il était toujours en communication. Edwards cligna des yeux et fixa la caméra.

    « Désolé », s’excusa-t-il. « Je me suis laissé entraîner par mes pensées. »

    « Oui, Directeur », répondit Kristen. Elle comprenait.

    « Quoi qu’il en soit, je vous souhaite bonne chance pour le prochain saut spatial, mission Atlantis Explorer », dit Edwards avant que la ligne soit coupée.

    Kristen regarda les autres membres de l’équipage. Ils fixaient tous l’écran comme s’ils attendaient ou espéraient que l’image revienne.

    Mais elle ne revint pas.

    Les membres de l’équipage ne pensaient plus à rien. Ils continuaient simplement à fixer l’écran noir.

    « Lynda, donne-moi les positions que nous avons couvertes au cours des dernières 48 heures ainsi que la distance entre notre position actuelle et le prochain trou noir », indiqua Kristen.

    « Oui, Capitaine », répondit Lynda en tapant sur son clavier. Les autres membres de l’équipage avaient tous cessé de fixer l’écran. On pouvait lire du regret dans leurs yeux.

    Tout comme de la solitude.

    Le sentiment d’être perdu dans le temps et dans l’espace.

    « Qui ne le serait pas ? », songea Kristen.

    « 1 472 jours. Plus de quatre ans. Aucune fin en vue. Aucun signe du tout. »

    « Qui ne serait pas désespéré ? », pensa Kristen.

    Cela faisait plus de quatre ans qu’ils n’avaient plus vu la Terre. Quatre ans depuis ce jour fatidique où ils avaient quitté leur foyer.

    Et même après toutes ces années, c’est comme s’ils étaient partis hier.

    Kristen se rappelait très bien le discours d’Edwards ce jour-là. Il leur avait remis une photo à chacun. C’était une photo de la Terre, telle qu’elle était.

    Elle chercha dans la poche de sa combinaison et en sortit la photo pliée en deux. Elle l’ouvrit et la contempla. Elle soupira avant de la remettre en place.

    Ce jour-là, Edwards avait remis la même photo à tous les membres de l’équipage.

    « Chers membres de la mission Atlantis Explorer », avait commencé le directeur Edwards. « Vous tenez dans vos mains une photo de la Terre, votre planète, en ce jour du 23 juillet 2093. Cette photo a été prise quelques minutes à peine avant que je vous convoque tous à cette réunion avant votre départ. »

    Edwards s’était alors tu et les avait tous regardés, assis dans la salle de réunion : « Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous donne à tous la même photo ? Eh bien, c’est pour une bonne raison. Je veux que chacun d’entre vous se souvienne pourquoi il participe à cette mission. Si vous faites partie de cette mission, ce n’est pas pour vos coéquipiers, ni pour votre Commandant le Capitaine Kristen, ni pour moi, ni même pour le Président ou les Nations Unies. Vous faites cette mission uniquement pour notre chère planète Terre ».

    « Mesdames et Messieurs », avait poursuivi Edwards, « La Terre a besoin de vous. Elle vous a, à tous, donné le meilleur d’elle-même et vous avez pu profiter de tout ce qu’elle avait à vous offrir. Je ne fais bien sûr pas exception et chaque être humain, qu’il soit mort ou vivant, a pu en profiter. Mais nous n’avons pas tous été choisis pour cette mission. Nos défunts ne peuvent hélas pas être ressuscités pour vous prêter main forte. Vous et vous seuls, chers membres d’équipage, avez été élus pour participer à cette mission. Lorsque vous voyagerez dans l’espace et que vous passerez les prochains jours, semaines, voire mois, loin de la Terre, rappelez-vous toujours pourquoi vous êtes là. Vous êtes là pour la Terre ».

    Après un long silence, Edwards les avait à nouveau regardés : « Je n’ai pas assez de mots pour vous exprimer toute notre gratitude de prendre part à cette mission. Le sort de notre planète toute entière dépend de vous. Vous êtes notre unique raison d’espérer. En fait, vous êtes tous, chers astronautes, l’espoir et le salut de la Terre ».

    Espoir et salut.

    Kristen regarda tout autour d’elle, sur le pont, tandis que ses coéquipiers étaient en train de faire leur travail. Elle regarda l’écran de contrôle et vérifia les données qui défilaient devant ses yeux. Leur vaisseau avançait lentement dans l’espace, noir et silencieux, sans aucune autre planète à proximité. Tout ce qu’ils voyaient c’étaient les étoiles qui scintillaient au loin.

    Kristen se rappelait de ces nuits sur Terre où elle veillait tard le soir, à contempler le ciel noir. Ces nuits où elle ne parvenait pas à trouver le sommeil parce qu’elle était inquiète. Inquiète de ce qui les attendrait lors de cette mission dans l’espace.

    « Comment en sommes-nous arrivés là ? », se demanda-t-elle.

    Les nouvelles avaient commencé par arriver au fur et à mesure. Il y avait d’abord eu les inondations, provoquées par d’énormes tempêtes tropicales. Les tsunamis s’étaient étendus au-delà des villes côtières ; ils ravageaient aussi les villes intérieures, des villes si profondément enfuies à l’intérieur des terres qu’elles auraient dû être protégées par les collines, les montagnes, les immeubles, les structures et la civilisation.

    Elle se rappelait très bien tous ces décès en Inde et au Pakistan, dus aux fortes vagues de chaleur enregistrées. En 2050, lorsque les vagues de chaleur avaient commencé à s’intensifier, de nombreuses personnes, ainsi que des scientifiques, avaient parlé « d’erreur ». Comme si la nature pouvait délibérément commettre des erreurs ! Cette année-là, des centaines de personnes avaient perdu la vie dans ces deux pays, à cause des vagues de chaleur. Selon un rapport, les gens mourraient même la nuit, lorsque les températures étaient censées diminuer. C’était fou, tous ces gens qui prenaient plusieurs bains par jour avec de la glace et de l’eau glacée juste pour soulager le fléau de la canicule.

    Comme si ce n’était pas assez préoccupant, les forêts tropicales du monde entier avaient commencé à prendre feu. Beaucoup brûlaient pour la toute première fois. Le plus incroyable fut lorsque le parc national Olympique de Washington prit feu et que toute sa végétation luxuriante fut détruite devant l’impuissance générale. Alors que les gens commençaient à s’interroger sur ce qui se passait, un sommet sur le contrôle du climat, qui devait se tenir à Londres, avait été annulé. Personne ne voulait revivre ce qui s’était passé en Inde et au Pakistan. Les gens craignaient vraiment que des vagues de chaleur s’abattent sur Londres car pour la première fois au Royaume-Uni, on avait enregistré des températures avoisinant les 38 degrés Celsius, en une seule journée, dans un mois qui n’était pas supposé être le plus chaud de l’année.

    L’Amérique n’avait pas non plus été épargnée. Kristen se rappelait que les États-Unis avaient fait les gros titres avec l’incendie qui avait littéralement jailli sur la I-15, durant les heures de pointe, ravageant pratiquement toute l’autoroute. Comme on pouvait s’y attendre, cela avait semé le chaos général. Kristen avait vu la scène se dérouler sous ses yeux terrorisés, en direct à la télévision, dans la cantine de la NASA. Au début, les autorités parlaient d’actes terroristes ; certains experts en sécurité avaient alors affirmé que c’était l’œuvre d’extrémistes. Selon d’autres sources, il s’agissait des adeptes de la suprématie blanche qui étaient déterminés à imposer un régime de leaders blancs dans leur pays.

    Comment cela pouvait-il expliquer que le feu ait jailli sur une autoroute, ravageant voitures, camions et tout ce qui se trouvait sur son passage ? Comment l’un de ces groupes aurait-il pu mobiliser les forces de la nature pour semer le chaos et la destruction ? Les terroristes pouvaient-ils contrôler la nature pour  mettre à exécution leurs plans diaboliques ?

    Il y

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1