Jussi Adler-Olsen SEL

Pour la brigade du département V comme pour tous les citoyens vivant au Danemark, ce devait être le début du monde d’après. Pourtant, en ce mois de décembre 2020, qui est le cadre temporel de la neuvième enquête de cette unité spéciale (et fictive), le pays s’apprête à entrer dans un semi-confinement qui succède à celui du printemps précédent. C’est dans ce contexte sanitaire que nous retrouvons les désormais familiers Carl Mørck, Rose, Gordon et enfin Assad, l’inoubliable réfugié syrien sur lequel nous en avions appris de belles à la fin du volume précédent, . Toujours spécialisée dans les crimes non élucidés, l’équipe retourne sur le terrain, où elle est au contact de sales affaires… et du virus. Aussi devra-t-elle composer avec les quarantaines forcées de certains de ses membres. Et ce, alors que ressurgit Un tueur qui, depuis 1988, ne commet ses crimes que pendant ces années-là, et toujours avec une dose de sel, à des dates très ciblées correspondant à l’anniversaire d’un dictateur du xx siècle (Pol Pot, Saddam Hussein, Slobodan Milosević). Il vous faudra surveiller le calendrier, mais aussi le profil des victimes passées et à venir. Entre deux confinements, le départementn’est pas aussi original que la précédente enquête, on appréciera la façon dont Adler-Olsen joue avec les codes du huis clos urbain, et surtout avec l’incertitude des temps présents. Tout en rusant avec ses personnages, comme dans chaque enquête de sa brigade fétiche.