Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Embrouilles au Bout du Monde: Bureau des Personnes disparues au Groenland, #12
Embrouilles au Bout du Monde: Bureau des Personnes disparues au Groenland, #12
Embrouilles au Bout du Monde: Bureau des Personnes disparues au Groenland, #12
Livre électronique182 pages2 heures

Embrouilles au Bout du Monde: Bureau des Personnes disparues au Groenland, #12

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Le monde a les yeux tournés vers le Groenland lorsqu'une adolescente britannique célèbre disparaît au cours d'un voyage scolaire dans l'Arctique.

Dans ce roman court, la lieutenante Petra Jensen tente de damer le pion à la presse à scandales britannique malfamée et devient elle-même la principale suspecte dans la disparition de l'adolescente.

 

Embrouilles au Bout du Monde est la douzième nouvelle de la série d'enquêtes du Bureau des Personnes disparues au Groenland qui se déroulent dans l'Arctique hostile et imprévisible, riche en traditions, mythes et culture.

 

Embrouilles au Bout du Monde est l'une des nouvelles aventures de la lieutenante Petra Piitalaat Jensen, habilement aidée par des personnages intéressants, avec plusieurs visages familiers qui font de brèves apparitions dans la série.

 

Les Enquêtes du Bureau des Personnes disparues au Groenland sont antérieures à The Ice Star (œuvre non encore traduite en français) et Sept Tombes, Un Hiver.

 

Partez dès aujourd'hui, avec Embrouilles au Bout du Monde, à la recherche de personnes disparues du Groenland !

LangueFrançais
Date de sortie16 janv. 2024
ISBN9798224400096
Embrouilles au Bout du Monde: Bureau des Personnes disparues au Groenland, #12
Auteur

Christoffer Petersen

Christoffer Petersen lives in southern Denmark. He grew up on Jack London stories and devoured any book to do with the Arctic and dog sledging. In 2006 he encouraged his Danish wife to move to Greenland and spent seven years learning about the one of the most exciting countries and cultures in the world. While in Greenland, Chris started writing crime stories and thrillers set in Greenland and the Arctic. He graduated from Falmouth University with a Master of Arts in Professional Writing in 2015, shortly after moving back to Denmark. Chris makes a living writing about Greenland.

En savoir plus sur Christoffer Petersen

Auteurs associés

Lié à Embrouilles au Bout du Monde

Titres dans cette série (12)

Voir plus

Livres électroniques liés

Thriller policier pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Embrouilles au Bout du Monde

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Embrouilles au Bout du Monde - Christoffer Petersen

    Christoffer Petersen

    Embrouilles au Bout du Monde

    Enquête n° 12 du Bureau des Personnes disparues au Groenland

    avec la lieutenante Petra Piitalaat Jensen

    (traduit de l’anglais par Françoise Chardonnier)

    Titre original :

    Blister at the end of the World

    Glossaire des mots groenlandais

    utilisés dans la série des enquêtes du

    Bureau des Personnes disparues au Groenland

    aap – oui

    ana – grand-mère

    anaana – mère

    ata – grand-père

    ataata – père

    angakkoq – chaman

    imaqa – peut-être

    kaffemik – célébration, fête

    kamikker/kamiks – bottes en peau de phoque

    mattak – plat traditionnel composé de peau et de graisse de baleine

    naamik – non

    qajaq – kayak

    qujanaq – merci

    tulugaq – corbeau

    tupilak – dans la mythologie inuite, un être maléfique créé par l’homme

    ukaleq – lièvre arctique

    Embrouilles au Bout du Monde

    Enquête n° 12 du Bureau des Personnes disparues au Groenland

    Note de l’auteur

    Le caractère imprévisible de la vie au Groenland rend, du moins à mes yeux, la tournure prise par cette histoire et sa longueur tout à fait aléatoires. Embrouilles au Bout du Monde a évolué au fil du temps, d’une nouvelle à ce qui devait être un roman, avant de se caler entre les deux genres.

    Ce n’est pas tout à fait un polar, mais plutôt une histoire plaisante ou presque, et en tout cas plus qu’une aventure. J’ai aimé écrire Embrouilles au Bout du Monde et explorer divers aspects du Groenland à travers les yeux d’une touriste, en y intégrant quelques-unes de mes propres expériences.

    Embrouilles au Bout du Monde est le douzième épisode de la série du Bureau des Personnes disparues au Groenland qui comptera encore nombre d’autres histoires.

    Merci de nous avoir suivis jusqu’à présent, Petra et moi. J’espère que vous nous rejoindrez dans Le Tatouage boréal, la prochaine aventure du Bureau des Personnes disparues au Groenland.

    Chris

    Décembre 2021

    Danemark

    Marlunngorneq

    Mardi

    Nuuk, Groenland

    1

    Aux dires du capitaine Abajoues, l’été ne tarderait pas à arriver. Et à en juger par les hochements de tête récalcitrants et les sourires pincés de mes collègues dans la salle de réunion, le reste du poste de police de Nuuk lui donnait raison. Mais ils n’approuvaient bien évidemment pas le capitaine Abajoues, comme je me plaisais à l’appeler. Le capitaine Duneq de son vrai nom imposait un certain respect dans le service, car c’était en général lui qui distribuait les tâches.

    Avec le recul, j’aurais dû me montrer plus attentive. Pendant que Duneq pérorait sur l’horaire des navires de croisière et sur ce qui nous attendait avec l’arrivée de l’été, mon esprit vagabonda en direction de Tuukula Angakkuarneq et de son combat contre un mal qui le clouait sur un lit d’hôpital. Je ratai donc tous les signaux importants comme les frottements de pieds sur le sol, les grincements de chaises pliantes et les raclements de gorges. Le coude que la lieutenante Atii Napa m’enfonça dans les côtes me ramena sur terre et je levai les yeux au moment où Duneq s’adressait à moi.

    - Lieutenante Jensen ?

    - Euh, oui, capitaine.

    - Souhaitez-vous nous faire part de quelque chose ?

    Il ne tenait sans doute pas à m’entendre évoquer notre récente mission à Siulittuut, la poursuite de spectres et les ombres de personnes disparues avec une bande de chasseurs de fantômes en vogue sur YouTube. Malgré sa volte-face à Siulittuut, quelques semaines lui avaient suffi pour recouvrer sa morgue habituelle, notamment à mon encontre, à coup de missions encore plus familières que, dans son esprit du moins, j’appréciais au plus haut point.

    À savoir les équipes de week-end et du soir.

    Et il y en avait des tas.

    - Non, capitaine, dis-je en mordillant ma lèvre inférieure, dans l’attente d’une remarque vacharde qui allait me frapper de plein fouet. Les sourires narquois des collègues suggéraient que ce serait très vachard, avec un autre coup en traître de Duneq.

    - Vous écoutiez quand j’ai parlé de Bancroft et Coombs, Jensen ?

    - Bien sûr.

    - Alors vous savez qu’à l’arrivée de la classe de l’Académie Auberon à Nuuk en fin d’après-midi, la fille de Karsyn Bancroft et de Lennox Coombs se trouvera parmi les vingt élèves qui visiteront le Groenland.

    Le coup d’œil que je jetai à l’écran du smartphone d’Atii me permit à peine d’apercevoir le logo B&C fleuri avant le coup fatal asséné par Duneq et attendu par tout le service.

    - La fille, reprit-il avec des bajoues tremblotantes, « a treize ans. »

    - D’accord, répondis-je, en regardant sur le téléphone d’Atii la photo d’une fillette trapue à la peau blême, aux cheveux noirs courts, à la longue frange et ce qui pouvait se décrire par des yeux bleus hésitants, comme si elle avait peur de regarder l’appareil photo ou qui que ce soit d’autre.

    - Bellamy Bancroft, annonça Duneq. « Fille unique, elle voyage non accompagnée, en dehors d’un professeur… »

    - Et d’une petite armée de photographes. Le lieutenant Kuno Schmidt se tourna sur sa chaise pour me regarder et préciser : « Des paparazzi. »

    - La presse ? Mais elle n’a que treize ans, fis-je remarquer en lui répondant par un froncement de sourcils.

    - Exact, confirma Duneq. « C’est une adolescente et les affaires de ses parents la propulsent sur le devant de la scène. » Duneq pianota sur le pupitre et je m’efforçai de le regarder en face. « Je vous affecte à sa protection rapprochée », déclara-t-il. Puis, au moment où Kuno m’adressait ses condoléances, il ajouta : « Schmidt assurera les équipes de nuit. »

    - Désolée, Petra, déclara Atii. Les personnes présentes étouffèrent des rires et exprimèrent leur compassion dans un mélange de groenlandais et de danois.

    - Il s’agit d’une faveur, reprit Duneq. « Quelqu’un d’influent, quelque part, pense que c’est une bonne idée et que ça servira les relations publiques. » Duneq marmonna quelque chose avant de se tourner vers moi : « Jensen ? »

    - Oui, capitaine ?

    - Vous vous mettrez d’accord avec le capitaine Sinniisi et le Groupe spécial d’intervention sur la façon adéquate d’affronter la presse britannique.

    - Il y a une façon adéquate ? demandai-je en me tournant vers Atii.

    Elle répondit avec un haussement d’épaules : « Il faut croire. »

    - Ce sera tout, dit Duneq en frappant une dans ses mains pour faire sortir tout le monde. « Jensen, encore un mot avant de partir. »

    - Je t’attends dehors, dit Atii. Elle serra mon bras au passage, puis entraîna Kuno hors de la salle pour me laisser seule avec Duneq.

    Je me levai, rectifiai ma veste et calai une mèche folle de cheveux noirs derrière mon oreille. J’eus l’impression qu’ils grisonnaient déjà, car Duneq semblait avoir l’intention de m’affecter à des tâches qui me feraient vieillir avant l’âge.

    - Du baby-sitting ? demandai-je en oubliant de filtrer mes pensées avant de les exprimer tout haut.

    - Duneq éclata de rire, puis me fit signe de le rejoindre au pupitre. Il m’invita à prendre place au premier rang et se pencha au-dessus du pupitre pour me scruter.

    - Aap, du baby-sitting.

    - Pourquoi moi, capitaine ?

    - Après la dernière mission à Siulittuut, j’ai pensé que vous apprécieriez quelque chose de plus tranquille.

    - Oui, peut-être…

    - Si j’ai bien compris, Tuukula est malade ?

    Je déglutis en me demandant si Duneq manifestait de la déférence, pour une fois. Peut-être avais-je mal interprété ses intentions. « C’est exact. Il se trouve à Nuuk. À l’hôpital de la Reine Ingrid », précisai-je.

    - Et Luui ?

    - Elle dort chez moi plusieurs nuits par semaine, quand je suis d’équipe de jour.

    Je captai une lueur dans ses yeux et me rappelai que la fille de cinq ans, très en avance sur son âge, avait déjà fait tourner Duneq en bourrique.

    - Bon, répondit-il.

    - Les services sociaux s’en occupent les autres nuits.

    - J’omis sciemment de préciser que je la prendrais plus souvent si cela était possible et que je ne voulais pas la voir grandir dans un foyer pour enfants, comme cela avait été mon cas, mais Duneq changeait déjà de sujet.

    - Cette mission ne sera pas facile, commença-t-il. « Mais ça pourrait être bon pour votre avancement. » Il leva la main pour m’empêcher de l’interrompre : « En dépit de notre passé, Jensen, j’espère que vous avez maintenant compris que votre avenir me tient à cœur, en ma qualité de supérieur. Vous avez certes commis quelques erreurs… »

    Il laissa planer ce mot quelques instants, juste au cas où l’émotion m’envahirait – une intuition, plutôt bonne, force était de l’admettre – face à sa nouvelle tactique inhabituelle à mon égard.

    - Mais vous avez aussi eu des affaires difficiles à résoudre. Cela me porte à croire que vous pourrez vous charger aussi de celle-ci.

    - Le baby-sitting ?

    - La protection rapprochée. C’est différent. Ne faites-vous d’ailleurs pas de baby-sitting avec Luui ?

    Je laissai la question en suspens et captai son regard, puis nous décidâmes tacitement de ne pas insister, car aucun de nous – ni quiconque ayant eu affaire à Luui Angakkuarneq – ne pouvait qualifier de baby-sitting le fait de s’occuper de Luui. Mais Duneq n’avait pas tort.

    - Je comprends parfaitement, dis-je pour couper court à toute polémique.

    - Vous comprendrez mieux après avoir parlé avec le GSI. La presse britannique ne ressemble en rien à ce que vous connaissez, Jensen.

    Il s’interrompit et je me demandai s’il pensait au Canada et à la mission d’infiltration qui m’avait été confiée. Je faillis éclater de rire, pour signifier qu’il ne pouvait ni ne devait comparer des tueurs en série avec des journalistes et photographes. Mais il avait ce regard que j’interprétais d’habitude comme le signe avant-coureur d’un malheur qui allait me tomber dessus. Par bonheur, mon filtre fonctionna et je gardai le silence.

    - Ils trouveront votre point sensible, Jensen. Taatsiaq vous apprendra à les affronter.

    Le capitaine Taatsiaq Sinniisi remplaçait le capitaine Gaba Alatak, qui prenait de mystérieux congés en nous laissant, Atii et moi, dans l’ignorance totale de ses faits et gestes. J’imaginai la façon dont Gaba s’y prendrait avec la presse britannique et les plaintes qui inonderaient ensuite le poste de police. Il valait sans doute mieux pour tout le monde qu’il soit indisponible. Mais aussi imbuvable fût-il, il me manquait et je savais qu’il manquait aussi à Atii.

    - Dépêchez-vous, ordonna Duneq en me ramenant sur terre. « L’avion atterrit dans une heure. »

    - Une heure ?

    - Aap.

    Je me levai pour me diriger vers la porte, mais m’arrêtai net, car Duneq me rappela.

    - Et n’oubliez pas, Jensen.

    - Oui, capitaine ?

    - La formation est terminée.

    2

    L’aéroport de Nuuk est minuscule. Même s’il n’est pas le plus petit du Groenland, il n’a pas l’envergure suffisante pour accueillir plus de deux petits avions de passagers ou plusieurs hélicoptères à la fois. Des projets d’expansion du bâtiment et d’allongement de la piste étaient toujours à l’étude, mais tant que les fonds n’avaient pas été réunis pour entamer les travaux, les avions internationaux étaient forcés d’atterrir à l’ancienne base américaine de Kangerlussuaq, d’où les passagers à destination de Nuuk ou d’autres aéroports au Groenland étaient transférés vers les de Havilland Dash 7 et 8 plus petits. Comme celui par lequel Bellamy Bancroft et ses camarades de classe arrivèrent pendant que je bavardais avec le lieutenant Iili Eqqarleq à la porte.

    - À vous de jouer, me dit ce dernier dès que le Dash 8 rouge vif d’Air Greenland se mit à rouler vers l’aire de trafic. Nous regardâmes l’escalier se déplier et une grande femme mince, d’environ dix ans mon aînée, aux cheveux blonds gonflants et aux lunettes à monture épaisse, fit mettre les élèves en rang avant de les conduire vers la porte.

    - Il n’y a que des

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1