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Le vampire ensorcelé
Le vampire ensorcelé
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Livre électronique200 pages2 heures

Le vampire ensorcelé

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À propos de ce livre électronique

Mais, il est arrivé une étrange mésaventure à
Marcus. Il a eu un accident et depuis, il a perdu la mémoire. Il ne se rappelle rien de nos aventures de chasseurs de vampires. Un sinistre et grave complot se trame et je suppose que la mystérieuse nouvelle boutique d’horreur qui vient d’ouvrir ses portes n’y est pas pour rien…
LangueFrançais
Date de sortie22 févr. 2017
ISBN9782897671662
Le vampire ensorcelé

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    Aperçu du livre

    Le vampire ensorcelé - Pete Johnson

    PROLOGUE

    Quelqu’un va bientôt disparaître.

    Moi.

    Quand vous lirez ces lignes, j’aurai disparu. Vous pourriez apercevoir mon corps déambuler, vous pourriez même croire que c’est moi, mais ce ne sera pas moi. Après cette nuit, la personne qui vous écrit ces lignes n’existera plus.

    On m’a jeté un sort mortel qui fait lentement effet. Et je ne peux rien faire pour l’arrêter. Je suis damnée.

    Toute la soirée, on a attendu de moi que je devienne hystérique et que je fonde en larmes, mais je ne pleurerai pas. Pas même maintenant. Et ce n’est pas parce que je suis brave. C’est parce que mes larmes sont figées en moi. Je suis toujours hébétée, sous l’effet du choc et de la terreur. C’est la seule chose qui me protège de l’horreur qui m’enveloppera bientôt.

    Tandis que je rédige ces lignes, il fait nuit noire, dehors. Minuit est passé depuis longtemps. Je suis dans une chambre où je n’ai jamais dormi encore, et je ne dois pas faire trop de bruit, pour ne pas réveiller la personne qui dort dans le lit à côté du mien.

    Je suppose que je pourrais descendre au rez-de-chaussée, mais je me retrouverais alors en compagnie de gens qui feindraient d’être joyeux, ou qui me regarderaient avec pitié.

    Pourtant, le sommeil ne vient pas, et je devrais faire quelque chose. J’ai donc décidé de vous raconter mon histoire incroyable. De cette façon, une petite partie de moi continuera d’exister.

    Tout d’abord, je dois vous mettre en garde. Autrefois, c’était possible de se mettre la tête dans le sable et de faire comme si les vampires n’existaient pas. Jusqu’à tout récemment, les vampires se tenaient loin des humains. En réalité, voyez-vous, ils n’aiment même pas le sang humain. C’est trop aigre à leur goût. Ils préfèrent se nourrir de sang animal.

    Lisez attentivement ce que j’ai à vous dire. Il existe maintenant une nouvelle secte, celle des vampires meurtriers. Ils ont découvert que bien qu’il soit dégoûtant, le sang humain, s’ils en boivent en quantité suffisante, peut leur donner des pouvoirs dont ils n’osaient pas même rêver tout en drainant les humains de leurs forces et de leur énergie, évidemment.

    Ce sont les vampires les plus dangereux au monde, et ils estiment qu’ils vivent dans l’ombre depuis assez longtemps. Ils veulent ramener les jours glorieux des vampires.

    Et la première démonstration de leurs nouveaux pouvoirs étonnants a eu lieu ici, à Great Walden, le village où je vis, il y a de ça quelques mois à peine.

    Donc, qui suis-je ? J’aurais dû vous le dire plus tôt. Veuillez m’excuser, je suis confuse, ce soir. Je m’appelle Tallulah. J’ai 13 ans, et je suis un peu étrange. Demandez-le à n’importe qui. Et je m’en moque. Qui voudrait être normal et ordinaire ? Pas moi. Et en passant, je suis très solitaire. Pendant la majeure partie de ma vie, je n’ai jamais eu le moindre ami.

    Mais je n’avais pas besoin d’amis. Je préférais vivre dans le monde imaginaire de mes livres, de mes bandes dessinées et de mes films, qui portaient tous sur le même sujet : les étranges créatures les plus sauvages et les plus tordues d’entre toutes, les vampires. Avant de savoir qu’ils existaient vraiment, ils m’obsédaient. Et je faisais preuve d’une grande ouverture d’esprit vis-à-vis d’une possibilité à laquelle la plupart des humains n’osaient même pas penser, c’est-à-dire la possibilité qu’il existe un monde parallèle au nôtre, très différent du monde normal et ennuyeux qui nous entoure. C’est plutôt ironique, je suppose.

    J’ai toujours eu le sentiment étrange qu’il existait une autre réalité et que les vampires y jouaient un rôle important. Toutefois, je n’avais jamais imaginé que le village bêtement ennuyeux où je vis pourrait un jour devenir une zone de guerre.

    D’un côté, il y avait les vampires meurtriers.

    De l’autre, une armée composée d’à peine trois personnes : un expert en vampires du nom de Cyril, Marcus et moi

    Marcus est tout le contraire de moi. Je suis difficile à aimer. Il est presque impossible à détester. Il est un peu comme l’étudiant insolent assis dans la rangée du fond dans la classe, celui qui nous fait toujours rire et qui réussit toujours à agrémenter les cours les plus ennuyeux.

    Marcus me détestera pour vous avoir révélé ce qui suit. Un soir, très tard, je l’ai entendu se disputer avec Cyril (ce qui était déjà très étrange, puisque Marcus se met rarement en colère). Cyril disait qu’il croyait que Marcus était un demi-vampire ou que certains membres de sa famille pouvaient l’être. Marcus s’est mis en colère noire en disant qu’il ne savait même pas ce qu’était un demi-vampire. (Au cas où vous ne le sauriez pas, ils sont très pacifiques et amicaux. Ils vivent parmi les humains sans jamais révéler leur identité secrète. Ils ne boi­vent jamais de sang humain, et ils sont les ennemis des véritables vampires méchants. Ils peuvent également se transformer en chauves-souris, et certains demi-vampires ont d’autres pouvoirs.)

    Plus tard, quand j’ai interrogé Marcus à ce sujet, il s’est mis de nouveau en colère, et il a tout nié.

    Mais parfois, je m’interroge…

    Enfin, quand nous avons combattu les vampires meurtriers ensemble, Marcus et moi, nous courions un grave danger, mais c’était un danger magique, qui nous unissait. Nous avons réussi à vaincre les vampires meurtriers et à sauver le monde (même si le monde n’en sait rien), et je me suis fait mon premier ami à vie.

    Cette période a été la plus belle de ma vie, sans aucun doute. Surtout quand Marcus m’a demandé d’être sa petite amie. Je n’avais jamais cru qu’un garçon pourrait un jour me faire cette demande ni que je voudrais un jour être la petite amie d’un garçon. Mais j’ai fini par accepter, même si j’ai d’abord dit non à Marcus. Enfin, il m’avait surprise avec sa question en me demandant si je voulais être sa petite amie — dans le train fantôme, par-dessus le marché. Mais je pensais que j’aurais tout le temps de revenir sur ma décision.

    Je me trompais.

    La famille de Marcus a dû déménager à Paris pour quelques mois, et bien entendu, il a dû les accompagner.

    Et comme si cela ne suffisait pas, je suis tombée gravement malade. Aucun docteur n’est parvenu à déterminer la nature de mon mal, et je n’arrivais pas à m’en débarrasser. J’ai donc dû me rendre dans un hôpital spécialisé, un sanatorium, pour jouer les cobayes (« Encore un dernier test, Tallulah ») pendant des semaines. C’était si exaspérant que ça dépassait l’entendement.

    Tout cela est arrivé au moment où je me demandais ce que planifiaient les vampires meurtriers. Nous avions seulement remporté la première partie, après tout.

    Enfin, les médecins du sanatorium ont fini par me dire qu’ils avaient réalisé tous les tests possibles et imaginables et que je pouvais partir. Ils m’ont même laissée partir trois jours plus tôt que prévu, le samedi de Pâques. Pendant ce temps, j’ai entendu dire que Marcus venait tout juste de rentrer de Paris. C’étaient d’excellentes nouvelles, et je voulais le revoir.

    C’est là que commence vraiment mon histoire. Et qu’elle se termine.

    PREMIÈRE PARTIE

    Tallulah

    CHAPITRE 1

    Une horrible surprise

    Quand je suis rentrée chez moi du sanatorium, les membres de ma famille ont réagi étrangement. Ils étaient heureux de me revoir. J’ai regardé par-dessus mon épaule pour m’assurer que personne d’autre n’était arrivé en même temps que moi.

    C’est que je suis le mouton noir de ma famille. Mais vous l’aviez déjà deviné. N’empêche que c’est difficile de faire autrement quand on a un grand frère, Martin, qui est, de l’avis de tous — et surtout de lui-même —, un génie, ainsi qu’une petite sœur, Glynis, qui a remporté des prix de danse, de natation, de gymnastique et même de jardinage. Et si le fait d’être adorable pouvait faire gagner un prix, elle les aurait tous remportés. Elle a réussi à berner tout le monde, sauf moi.

    Qui diable aurait pu arriver à la cheville de ces deux-là ?

    Je n’avais même pas envie de perdre mon temps à essayer.

    Ce soir-là, j’ai dû supporter un repas en famille, organisé pour célébrer mon retour. Mon père me bombardait de questions (sans vraiment écouter mes réponses, évidemment), et ma mère lançait un « Ah, comme on s’amuse ! » toutes les cinq secondes. Pour ma part, je me suis retrouvée coincée entre Glynis et Martin pendant deux horribles heures de ma vie que je ne pourrai jamais rattraper.

    Enfin, enfin, j’ai pu sortir de table.

    — Je sors, ai-je annoncé.

    — Où vas-tu ? m’a demandé ma mère.

    — Au bout de la rue, rendre visite à Marcus, ai-je lancé d’un ton désinvolte.

    — Elle rougit, s’est mise à roucouler Glynis de sa voix charmante.

    — Dois-tu vraiment y aller ce soir ? s’est alors écriée ma mère. Tu as été très malade, tu sais.

    — Oui, merci de me le rappeler aussi souvent que possible, maman, ai-je rétorqué.

    — Habille-toi bien, a continué ma mère.

    — Je ne pars pas en expédition en Antarctique, ai-je marmonné.

    C’est alors que mon père a annoncé que je devais rentrer dans quarante-cinq minutes. J’avais à peine le temps de faire quoi que ce soit, mais ce serait tout de même génial, d’autant plus que je n’avais pas envoyé de SMS à Marcus pour lui dire que j’étais revenue. Il serait certainement surpris de me voir sur le pas de sa porte, trois jours plus tôt que prévu.

    Quand j’ai sonné chez Marcus, mon cœur s’est mis à battre très vite, comme si j’avais parcouru 30 kilomètres à la course, au lieu d’avoir marché pendant cinq minutes. Il y a eu un moment de silence, puis j’ai entendu des bruits étouffés.

    Un frisson m’a parcouru l’échine, sans que je sache pourquoi.

    Quelques secondes plus tard, la porte s’est ouverte, et j’ai vu Marcus m’adresser son habituel sourire niais. Il s’appuyait sur une canne pour marcher. J’ai eu un choc, mais j’étais si heureuse de le voir que je ne me serais pas souciée de le voir tenir une dizaine de cannes.

    J’ai serré Marcus très fort dans mes bras. Ou plutôt, j’ai entrepris de le faire, jusqu’à ce que je remarque que c’était à sens unique. Marcus se contentait de me donner des tapes dans le dos, comme si j’avais été un chien errant qui s’était présenté à sa porte. Il me regardait, bouche bée, totalement confus.

    J’ai fait un pas en arrière.

    — Je voulais te faire une surprise, et je vois que c’est réussi.

    — J’ai adoré l’étreinte, merci beaucoup, mais qui es-tu, exactement ? a alors répliqué Marcus.

    CHAPITRE 2

    Perte de mémoire

    Marcus faisait des blagues comme la plupart des autres respirent. Il ne pouvait s’empêcher de le faire. Mais de là à prétendre qu’il ne savait même pas qui j’étais ? Ce n’était pas drôle. J’avais vraiment attendu ces retrouvailles, et il avait tout gâché.

    Et c’est alors qu’une terrible pensée m’a traversé l’esprit. Mon séjour au sanatorium n’avait rien fait pour améliorer mon apparence. Dernièrement, j’avais tout fait pour éviter de me regarder dans un miroir, mais je savais que j’étais beaucoup plus maigre et que ma peau était blême et boutonneuse. Marcus était-il en train de me dire qu’il ne m’aimait plus ?

    — J’ai changé à ce point ? lui ai-je demandé.

    — Non, a-t-il répondu. Enfin, je ne sais pas si tu as changé ou pas. Pour tout dire, je suis revenu dans le temps.

    — Quoi ?! me suis-je exclamée.

    — Ouais, je suis revenu en arrière, de six mois et quelques jours, au 29 septembre, précisément. C’est le jour précédant mon treizième anniversaire.

    Cette conversation était de plus en plus étrange.

    — Marcus, de quoi parles-tu ?

    Il s’est éclairci la gorge comme s’il était sur le point de se lancer dans une longue explication.

    — Tu vois cette canne ? Eh bien, ce n’est pas un simple accessoire de mode. Peu après mon retour de Paris, j’ai eu un accident de vélo, et je suis passé par-dessus le guidon. Laisse-moi te dire que ce n’est pas la meilleure façon de voyager.

    — Ça doit avoir été douloureux, ai-je dit.

    — Oui. Le conducteur a dit que quelque chose avait frappé son pare-brise, comme un gros oiseau ou une chauve-souris, et que c’est pour cette raison qu’il ne m’a pas vu.

    — Une chauve-souris, ai-je répété.

    Je n’aimais pas ça.

    — Enfin, c’est ce qu’il a affirmé. Je me suis frappé la tête si fort que j’ai oublié tout ce qui m’est arrivé depuis mon treizième anniversaire. Je ne me souviens pas de mon anniversaire, ni de Noël, ni même de ce que j’ai fait à l’école cette année ou l’année dernière, après le 29 septembre. Ma mère insiste pour que j’utilise cette canne, au cas où il m’arriverait un autre accident, même si je peux très bien marcher.

    — Donc, tu as perdu la mémoire, ou du moins, à propos des six derniers mois.

    — Exactement. Et si tu tombais par hasard sur ces six mois, j’aimerais les revoir, a-t-il dit avec un sourire gêné. En fait, le médecin qui me soigne, le docteur Jasper, dit que les pertes de mémoire ne sont pas aussi rares qu’on pourrait le croire. Ce qui m’ennuie le plus, c’est que personne ne peut me raconter ce qui m’est arrivé durant les mois que j’ai oubliés. Apparemment, c’est préférable de laisser ma

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