Chasseurs de vampires

Par Pete Johnson

Le jour de mon treizième anniversaire, ma vie a changé pour toujours. J’ai appris la vérité: je suis un demi-vampire. Vous croyez que c’est génial d’être un demi-vampire? Vous vous trompez! Mon blogue secret est la seule chose qui m’empêche de devenir complètement fou. Et pour compliquer les choses, des attaques brutales ont eu lieu dans le bois. Tallulah (qui n’est vraiment pas ma petite amie) croit qu’un super-vampire est responsable de ces attaques et elle veut désespérément prouver qu’elle a raison, à l’aide d’une mystérieuse chaîne censée devenir brûlante quand un vampire en est proche. J’ai l’étrange pressentiment que la chaîne est sur le point de devenir incandescente d’une minute à l’autre…

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions AdA
• Date de sortie: 23 févr. 2015
• ISBN: 9782897524098

Aperçu du livre

— Ce qu’il ne faut jamais oublier avec les vampires meurtriers, a dit Elsa, c’est qu’ils sont absolument impitoyables. Rien ni personne ne doit se mettre en travers de leur chemin. J’ai un conseil très important pour vous deux : si vous trouvez le chef des vampires, quoi que vous fassiez, ne le regardez pas dans les yeux.

— Vous voulez dire qu’il pourrait nous hypnotiser ?

— Il pourrait essayer, a répondu Elsa, mais il est beaucoup plus probable que…

Elle a hésité avant de continuer.

— Eh bien, si vous le laissez faire, le vampire pourrait essayer d’entrer dans votre tête pour voler vos pensées intimes, comme vos pires cauchemars. Ensuite, il pourrait s’en servir contre vous, pour vous tourmenter.

La terreur s’est soudain emparée de moi…

Ce livre est dédié à mes nombreux lecteurs, qui voulaient que j’écrive une suite et qui avaient des idées bien arrêtées sur ce qu’elle devait être. J’espère avoir été à la hauteur de leurs attentes !

Copyright © 2011 Pete Johnson

Titre original anglais : The Vampire Hunters

Copyright © 2015 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

Cette publication est publiée en accord avec Random House Children’s Books, une division de Random House Group Company

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet

Traduction : Patrick Moisan et Sophie Beaume (CPRL)

Révision linguistique : Nicolas Whiting

Correction d’épreuves : Katherine Lacombe, Audrey Faulkner

Conception de la couverture : Matthieu Fortin

Photo de la couverture : © Thinkstock

Mise en pages : Sébastien Michaud

ISBN papier 978-2-89752-407-4

ISBN PDF numérique 978-2-89752-408-1

ISBN ePub 978-2-89752-409-8

Première impression : 2015

Dépôt légal : 2015

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.

1385, boul. Lionel-Boulet

Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7

Téléphone : 450-929-0296

Télécopieur : 450-929-0220

www.ada-inc.com

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Diffusion

Canada : Éditions AdA Inc.

France : D.G. Diffusion

Z.I. des Bogues

31750 Escalquens — France

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Suisse : Transat — 23.42.77.40

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Imprimé au Canada

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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Johnson, Pete, 1965-

[Vampire Hunters. Français]

Chasseurs de vampires

(Le blogue du vampire ; 2)

Traduction de : The Vampire Hunters.

Pour les jeunes de 9 ans et plus.

ISBN 978-2-89752-407-4

I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Vampire Hunters. Français.

PZ23.J632Ch 2015 j823’.914 C2014-942617-8

Ne manquez pas la suite avec le tome 3 dans

Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

Note de l’auteur :

Cette histoire est inventée, mais même si les vampires sont des créatures sorties de notre imagination, d’autres dangers sont bien réels. Marcus et Tallulah savent tous deux que cette dernière prend un risque énorme en acceptant de rencontrer quel­qu’un dont elle n’a fait la connaissance que sur Internet. Ceci peut s’avérer très dangereux, et il ne faut surtout pas le faire dans la vraie vie.

Bonjour,

Je m’appelle Marcus, et si vous lisez ceci, c’est que je suis dans le pétrin.

Ce blogue est ultra-secret, et s’il devait tomber entre les mauvaises mains, il pourrait causer des dégâts irréparables. Et par « mauvaises mains », j’entends les mains des êtres humains. Oui, même les vôtres.

On ne devrait jamais laisser mes nouvelles sensationnelles entre les mains des humains.

Jusqu’à mon treizième anniversaire, j’étais normal, comme vous. Ou du moins, c’est ce que je croyais. Puis, mes parents m’ont appris qu’ils étaient des demi-vampires et que j’étais sur le point de me transformer en l’un d’eux. J’ai cru qu’ils étaient devenus fous, jusqu’au jour où j’ai constaté qu’une canine blanche avait poussé dans ma bouche.

Depuis, j’ai eu envie de boire du sang à l’école, je me suis empoisonné en mangeant une pizza (il y avait de l’ail dedans), et j’ai été attaqué par un vampire. Oh, oui, ils existent, eux aussi. Sauf qu’ils préfèrent le sang des animaux au sang des humains. Il n’y a qu’une seule exception : ce qu’ils préfèrent par-dessus tout, c’est le sang des demi-vampires, juste avant leur transformation.

C’est pour cette raison qu’un vampire dénommé Karl m’a suivi et a même trouvé le moyen d’être invité chez moi en se faisant passer pour un cousin éloigné perdu de vue depuis longtemps. Karl a tenté de me forcer à boire une potion qu’il avait préparée pour m’endormir, puis il m’a attaqué, et s’il n’y avait pas eu Tallulah…

Oui, c’est une fille qui m’a sauvé la vie, il y a à peine deux semaines. Une fille complètement folle des vampires, d’ailleurs. Mais après l’incident, mes parents ont dû hypnotiser Tallulah pour lui faire oublier tout ce qu’elle avait vu. Un moment que je n’ai pas aimé. Mais, comme je le disais, les humains ne doivent pas connaître notre véritable nature. C’est la règle la plus importante des demi-vampires.

Peut-on imaginer le remue-ménage qui s’ensuivrait si les humains découvraient un jour que des demi-vampires vivent dans leur voisinage ? Nous pourrions toujours affirmer que nous sommes pacifiques, mais personne ne voudrait nous croire. Nous serions alors forcés de vivre dans des zoos, ou dans des endroits encore pires.

Malheureusement, l’hypnose n’a pas complètement fonctionné. Tallulah se souvient toujours de quelques fragments de ce qui s’est passé, des fragments qu’elle revoit en rêve. Ces rêves la fascinent, et elle croit qu’ils ont une signification.

La semaine dernière, deux personnes ont été attaquées près du bois de Brent. Toutes sortes d’histoires courent à propos de créatures sauvages qui auraient bondi sur leurs victimes. Et les journaux locaux avancent des théories. Un loup ? Un renard brutal ? Un animal sauvage qui se serait échappé du cirque ?

Mais Tallulah demeure convaincue qu’il s’agit d’un vampire. Je sais cependant que les vampires ne sont nullement intéressés par les humains ni par leur sang. Je ne peux rien dire à Tallulah ; elle se demanderait pourquoi je suis si sûr de moi. Mais je n’arrête pas de dénigrer sa théorie selon laquelle il s’agirait d’une attaque de vampire.

Pour être franc, j’en ai plus qu’assez des vampires et des demi-vampires, et maintenant que ma transformation est terminée, je veux simplement me concentrer sur la portion humaine de ma vie. Mais Tallulah a une idée derrière la tête. Je le sais.

Et ça m’inquiète.

Oh, oui, ça m’inquiète beaucoup.

CHAPITRE 1

Le site Web de Vampira

Message important de Vampira :

Vous croyez que les vampires n’existent que dans les histoires ? Si c’est ce que vous croyez, quittez immédiatement cette page et ne revenez jamais. Nous n’avons rien en commun, et vous me faites perdre mon temps.

Si toutefois vous croyez que les vampires sont bien réels, poursuivez votre lecture ; j’ai de bonnes nouvelles pour vous.

J’ai toujours eu le sentiment que les vampires existaient, mais j’en ai maintenant la preuve. Dernièrement, je rêve aux vampires toutes les nuits. Mais je sais que ce ne sont pas que des rêves. Ce sont comme des messages secrets que je capte quand je dors. J’ai visiblement des tonnes de pouvoirs insoupçonnés, ce qui ne me surprend d’ailleurs pas vraiment. J’ai toujours cru que j’avais des pouvoirs, à vrai dire.

Je tente de déchiffrer ces rêves depuis un certain temps, et maintenant, je comprends leur signification. Vous avez probablement lu des articles à propos des deux attaques dans le bois de Brent. Eh bien, je peux vous dire qu’il ne s’agissait pas de loups ou de renards. Non. C’étaient des vampires. Et mes rêves étaient comme des mises en garde au sujet de ces vampires.

Si vous avez des détails à propos d’activités de vampires, contactez-moi immédiatement ou au plus vite. Je suis particulièrement intéressée par les vampires qui auraient été vus dans les environs de Great Walden, près de Basing, parce que c’est là que j’habite.

Soyez sans crainte, tout ce que vous me direz restera strictement confidentiel, et je suis très sérieuse.

Alors, allons-y, faisons un peu bouger les choses et trouvons les vampires, qui, je sais, sont beaucoup plus près de nous que la plupart des gens le croient.

Message de Kitty, envoyé il y a 2 jours :

Salut, Vampira. Je suis certaine d’avoir vu un vampire l’autre soir. C’était un homme qui portait un étrange costume, comme s’il sortait d’une autre époque. Il avait des yeux sombres et la peau blanche, très pâle. Il m’a vraiment fait peur. Je lui ai crié : « Hé, le vampire ! » et il a semblé être très en colère, comme s’il savait que j’avais découvert son secret. Je n’ai pas arrêté de trembler après cet événement.

Réponse de Vampira :

Cet homme pouvait très bien revenir d’une fête costumée, et il portait sans doute du maquillage. Beaucoup de gens se mettraient en colère si on leur criait : « Hé, le vampire ! » Je suis sûre à 100 % que ce n’était pas un vrai vampire.

Message de Libby, envoyé il y a 1 jour :

Salut Vampira. J’aimerais te parler de ce beau garçon à la peau très pâle qui vit près de chez moi. L’autre soir, je l’ai vu, et je l’ai appelé par son nom. Quand il s’est retourné, il avait les yeux rouge vif. C’est sûrement un vampire ; il est à la fois effrayant et très beau, comme le garçon dans Twilight.

Réponse de Vampira :

Il portait sans doute des lentilles de contact rouges, ou peut-être que c’était ton imagination. Je suis sûre à 200 % que ce n’était pas un vampire. En passant, ce site ne sert pas à faire des rencontres.

Message de Fille gothique, envoyé il y a 6 heures :

Hé, Vampira, J’ADORE les vampires, et je n’arrête pas de penser à eux. Je souhaite de tout mon cœur devenir un vampire. J’ai même un t-shirt sur lequel il est écrit « MORDS-MOI, ET NOUS SERONS ENSEMBLE POUR L’ÉTERNITÉ ». Je parie que tu aimerais qu’un vampire vienne te mordre la nuit. J’aimerais qu’on se rencontre. Je vis à Winchester ; ce n’est pas très loin de chez toi.

Réponse de Vampira :

Ton t-shirt est révoltant et toi aussi. Je ne veux jamais — je dis bien jamais — te rencontrer. Et je ne veux plus de messages de personnes qui me font perdre mon temps sur ce site. Je veux seulement recevoir des messages de gens qui savent que les vampires existent.

CHAPITRE 2

Lundi 5 novembre

1 h 05

Voici les avantages d’être un demi-vampire :

JE N’AI PAS À ALLER AU LIT AVANT UNE HEURE TRENTE DU MATIN.

JE PEUX VOLER. DANS LE JARGON DES DEMI-VAMPIRES, ON DIT « VOLTIGER ».

C’est tout. Je n’ai trouvé rien d’autre.

Et ces avantages ne sont pas aussi intéressants qu’ils le paraissent, parce qu’il n’y a pas grand-chose à faire à la maison la nuit (ni à tout autre moment de la journée, à bien y penser). En général, je me retrouve à discuter avec mes parents pendant des heures. Personnellement, je préférerais dormir.

Pour ce qui est de la voltige, eh bien, je n’y arrive plus.

Voilà pourquoi.

Pour se mettre à voltiger, il suffit de marcher sur la pointe des pieds, comme si on faisait quelques pas de ballet, tout en se vidant l’esprit pour ne plus penser à rien.

Puis, quelques secondes plus tard, nos pieds ne touchent plus le sol. On s’envole dans les airs, et on se transforme soudain en chauve-souris.

Génial.

Du moins, c’était génial la première fois que j’ai essayé. J’ai volé dans les airs pendant cinq minutes grisantes. Sauf que la nuit dernière, je n’ai jamais réussi à quitter le sol. J’ai passé des heures à me promener sur la pointe des pieds, mais il ne s’est absolument rien passé.

Alors, ce soir, mes parents ont décidé de me donner des leçons de voltige dans la cour arrière. Notre cour est bien protégée contre les regards indiscrets grâce à son énorme clôture, mais mes parents ont refusé de faire quoi que ce soit avant que les lumières des voisins soient toutes éteintes. J’ai donc été forcé d’attendre pendant des heures, jusqu’à minuit et demi, après quoi nous sommes sortis.

— Bon, la première chose à faire, c’est de te détendre, a chuchoté mon père.

Et pourtant, rien n’est plus agaçant que de se faire dire de se détendre, n’est-ce pas ? Je me suis raidi immédiatement en entendant ces mots.

— Tu es probablement déçu de ne pas avoir réussi à t’envoler hier soir, a continué mon père.

— Excuse-moi, papa, mais rien de ce que tu me dis ne m’aide à me détendre.

— Ce que je voulais dire, c’est que personne n’est déçu. Ce qui s’est passé hier soir n’était qu’une petite anomalie, rien de plus. D’accord ?

— Merci d’avoir mis ce point au clair, papa.

— Maintenant, respire par le nez, et pas par la bouche. Tu peux faire ça ?

— Je vais faire de mon mieux, ai-je dit avant d’inspirer deux fois par le nez.

— Voilà, a dit mon père. Je parie que tu te sens déjà plus détendu.

— À vrai dire, je me sentirai plus détendu quand tu arrêteras de parler, ai-je rétorqué.

— D’accord, a dit mon père.

Il est allé rejoindre ma mère, qui fixait un chronomètre du regard.

— C’est quand tu veux, Marcus, a-t-elle dit.

Je me suis alors mis à marcher sur la pointe des pieds dans la cour. Je ressemblais à un petit enfant qui devait désespérément aller au petit coin.

— Tu me sembles encore très tendu, a dit ma mère. Relâche tes épaules.

— Et continue de respirer par le nez, a ajouté mon père.

— Et n’oublie pas de ne penser à rien, a crié ma mère.

— Et nous savons que tu réussiras ce soir, a renchéri mon père.

Ils ont continué de chuchoter des mots d’encouragement et des conseils pendant quinze minutes. Mes pieds refusaient obstinément de quitter le sol, et je devenais de plus en plus frustré.

— Pourquoi ne pas simplement nous imiter ? a finalement demandé mon père.

Évidemment, mes parents se sont transformés en chauve-souris, puis ils se sont