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Le blogue du vampire
Le blogue du vampire
Le blogue du vampire
Livre électronique192 pages2 heures

Le blogue du vampire

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À propos de ce livre électronique

Alors, comme ça, tu crois que tu es un garçon normal? Moi aussi je le croyais. Il n’y avait rien d’étrange ou de spécial en moi… jusqu’à la nuit de mon treizième anniversaire. C’est là que tout a basculé. Mes parents m’avaient depuis toujours caché un énorme et terrifiant secret qui allait bouleverser ma vie. Ils sont à moitié vampires, et il se trouve que je suis sur le point de devenir comme eux. Quel cauchemar! Soudain, tout change. Mes canines se développent, et j’ai une envie irrésistible du sang de mon meilleur ami. J’ai même une odeur bizarre… Pas facile, la vie des demi-vampires! Mais ça n’est pas tout. Les vampires existent aussi. Et il n’y a rien de plus délicieux pour un vampire que le sang d’un demi-vampire. Les choses sont sur le point de devenir extrêmement dangereuses…
LangueFrançais
Date de sortie23 févr. 2015
ISBN9782897524067
Le blogue du vampire

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    Aperçu du livre

    Le blogue du vampire - Pete Johnson

    — Le fait est que tu es spécial, Marcus, a lancé mon père.

    — Oh, je suis le meilleur, ai-je dit avec un grand sourire. Je suis si heureux que tu l’aies enfin remarqué.

    — Il t’arrivera quelques petites expériences que tes amis ne vivront pas, a-t-il poursuivi.

    — Par exemple ? ai-je demandé, prudent.

    — Eh bien, tu seras accompagné d’une odeur plutôt ignoble, a dit ma mère.

    — Essaies-tu de me dire que je pue ? ai-je demandé en reniflant mon aisselle.

    — Non, non, a dit ma mère, mais tu sentiras mauvais. Enfin, ton haleine sera fétide pendant un certain temps, et il n’y aura rien à faire pour masquer l’odeur.

    — Et bientôt, a dit mon père, une longue canine poussera dans ta bouche.

    Je l’ai regardé, bouche bée.

    — Pour l’amour du ciel, papa, de quoi parles-tu ?

    À Bill, qui en en connaît un rayon sur les vampires !

    Copyright © 2010 Pete Johnson

    Titre original anglais : The Vampire Blog

    Copyright © 2015 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

    Cette publication est publiée en accord avec Random House Children’s Books, une division de Random House Group Company

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Traduction : Patrick Moisan et Sophie Beaume (CPRL)

    Révision linguistique : Nicolas Whiting

    Correction d’épreuves : Katherine Lacombe, Audrey Faulkner

    Conception de la couverture : Matthieu Fortin

    Photo de la couverture : © Thinkstock

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89752-404-3

    ISBN PDF numérique 978-2-89752-405-0

    ISBN ePub 978-2-89752-406-7

    Première impression : 2015

    Dépôt légal : 2015

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque Nationale du Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7

    Téléphone : 450-929-0296

    Télécopieur : 450-929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Diffusion

    Canada : Éditions AdA Inc.

    France : D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone : 05.61.00.09.99

    Suisse : Transat — 23.42.77.40

    Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Imprimé au Canada

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Conversion au format ePub par:

    www.laburbain.com

    CHAPITRE 1

    Dimanche 30 septembre

    19 h 15

    Il y a trois choses que personne ne voudrait entendre sortir de la bouche de ses parents :

    « Laisse-moi te parler des choses de la vie. »

    « Nous allons commencer des cours de danse. »

    « Bientôt, une longue canine poussera dans ta bouche. »

    Mes parents viennent tout juste de me dire cette troisième phrase. Puis, ils m’ont dit… Enfin, attendez, vous verrez bien.

    Aujourd’hui, c’est mon treizième anniversaire, et pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, mes parents m’ont offert ce dont j’avais vraiment envie : un iPod touch. Ce sera également mon cadeau de Noël. Mais ça m’importe peu. C’est génial. L’appareil est aussi petit qu’un téléphone cellulaire, alors je peux l’emmener partout avec moi. Je peux maintenant jouer à des jeux vidéo, aller sur Internet ou écrire sur mon blogue quand je le veux.

    Je m’étais imaginé que j’écrirais un blogue génial que tout le monde lirait. Eh bien, mon blogue sera effectivement génial, mais personne ne pourra jamais le lire. Ce que je vais te raconter, cher blogue, restera entre toi et moi. Et mes révélations devront rester protégées derrière un mot de passe pour l’éternité.

    C’est étrange de voir comme la vie change au moment où l’on s’y attend le moins. Ce soir, j’étais en train de boire mon thé tranquillement quand mes parents sont entrés en coup de vent dans le salon. Ma mère a éteint la télévision, puis mon père et elle se sont assis à table avec moi.

    — Nous devons parler, Marcus, a dit mon père.

    Je n’étais pas surpris. Mes parents me font toujours de longs sermons ennuyeux qui m’agacent beaucoup. Ce n’est pas la peine, je vais déjà à l’école pour cette raison.

    — Nous avons pensé que c’était le bon moment pour te le dire, a dit mon père en regardant ma mère, qui lui a fait un signe de tête. Nous devons te parler de certaines des métamorphoses qui se produiront bientôt dans ton corps.

    — Vous parlez de l’acné et de la voix qui mue ? ai-je demandé.

    — Il y aura d’autres changements, a dit doucement ma mère.

    « Oh, non, c’est parti, me suis-je dit, voilà la discussion sur les choses de la vie. » Mes orteils étaient déjà retroussés tellement j’étais gêné.

    — S’il te plaît, maman, pas pendant que je mange. Ça me couperait l’appétit. Et de toute façon, nous en avons parlé dans le cours de bio, alors je connais déjà tout dans les détails.

    Puis, j’ai souri en regardant la porte d’un œil plein de sous-entendus.

    — Eh bien, maman, papa, c’était une joie de parler avec vous !

    Pourtant, mes parents n’ont pas bougé. Ils ont échangé un coup d’œil, puis mon père a lancé :

    — Le fait est que tu es spécial, Marcus.

    — Oh, je suis le meilleur, ai-je dit avec un grand sourire. Je suis si heureux que tu l’aies enfin remarqué.

    — Il t’arrivera quelques petites expériences que tes amis ne vivront pas, a-t-il poursuivi.

    — Par exemple ? ai-je demandé, prudent.

    — Eh bien, tu seras accompagné d’une odeur plutôt ignoble, a dit ma mère.

    — Essaies-tu de me dire que je pue ? ai-je demandé en reniflant mon aisselle.

    — Non, non, a dit ma mère, mais tu sentiras mauvais. Enfin, ton haleine sera fétide pendant un certain temps, et il n’y aura rien à faire pour masquer l’odeur.

    — Et bientôt, a dit mon père, une longue canine poussera dans ta bouche.

    Je l’ai regardé, bouche bée.

    — Pour l’amour du ciel, papa, de quoi parles-tu ?

    Mais mon père a continué de parler sans me prêter attention.

    — En fait, la canine ne sera visible que pendant une journée. Ça ne vaut pas la peine de s’inquiéter pour ça ; c’est tout à fait normal pour quelqu’un de spécial comme toi.

    Mon père m’a lancé un regard qui m’a donné l’impression qu’il était sur le point de me révéler beaucoup plus de choses, mais ma mère s’est alors écriée :

    — Eh bien, je crois que c’est assez d’information pour notre première petite conversation.

    Et elle a commencé à se lever.

    — Euh, attendez un peu, ai-je dit. Pourquoi une longue canine pousserait-elle dans ma bouche ? Je suppose que vous allez ensuite me dire que je vais me transformer en vampire ?

    Je me suis esclaffé après ma bonne blague. En fait, l’atmosphère était devenue tendue dans la pièce sans que je sache trop pourquoi. Et comme je le dis toujours, en cas de doute, mieux vaut en rire. Tout devrait être matière à rire dans la vie. Sauf que j’ai soudain remarqué que mes parents ne souriaient même pas. J’ai alors aperçu des gouttes de sueur perler sur le front de mon père.

    — Hé, vous me faites vraiment flipper, ce soir, vous savez ! me suis-je exclamé. Vous avez même réussi à me couper l’appétit, ce qui est généralement impossible… Bon, et si vous me disiez ce qui se passe ?

    — Tu n’es pas un vampire, a lentement dit mon père.

    — Non ? Eh bien, je n’ai jamais cru que j’en étais un, ai-je dit. Et de toute façon, ils n’existent pas, hein ?

    Mon père n’a pas répondu à ma question et s’est mis à me parler très lentement, comme s’il me traduisait un texte d’une autre langue.

    — Ta mère et moi sommes fiers d’être des demi-vampires. Enfin, presque des demi-vampires ; nous sommes vampires à quarante pour cent environ. Mais nous disons que nous sommes demi-vampires, et nous croyons que tu en es un toi aussi.

    Quand on entend quelque chose d’aussi troublant que ça, on ne devient pas immédiatement fou (la folie vient plus tard). Non. On déglutit très fort, et on se met à se dire : « Soit c’est un rêve et des cochons vont bientôt entrer par la fenêtre en volant, soit mes deux parents VIENNENT DE DISJONCTER. » Oui, c’est sûrement ça, le stress de la vie moderne a fini par avoir raison d’eux.

    Donc, en regardant gentiment mes parents cinglés, je leur ai demandé :

    — Depuis quand croyez-vous être des demi-vampires ? Commençons par toi, papa. Détends-toi et raconte-moi tout.

    — C’est un peu surprenant quand on l’entend pour la première fois, hein ? a répondu mon père.

    — Oui, en effet, surtout quand on n’en croit pas un mot.

    — Nous n’aurions pas dû t’en parler ainsi, a ajouté ma mère. Le manuel avait bien indiqué qu’il fallait t’en parler étape par étape.

    — Quel manuel ? ai-je demandé.

    — Oh, un petit manuel pour les gens dans notre situation, a dit ma mère. Nous voulions vraiment bien faire.

    — Alors, combien existe-t-il de demi-vampires ? Est-ce qu’il y en a beaucoup, ou est-ce qu’il n’y a que deux cinglés comme vous ? Oh, et comme moi aussi, évidemment. Quel petit veinard je suis !

    — Il y a plus de demi-vampires que tu pourrais le croire, a dit mon père.

    Il parlait très calmement, et il ne semblait pas sur le point d’éclater de rire.

    — Écoutez, ai-je dit brusquement. Corrigez-moi si je me trompe, mais les vampires n’ont-ils pas de longs crocs et des habitudes de vie étranges ? Ah, et ne sont-ils pas censés tomber en poussière à la lumière du jour et vivre pendant cinq siècles ? Oh, j’espère que vous n’allez pas me dire que vous avez tous les deux cent cinquante ans, hein ?

    Mes parents se sont détendus un peu.

    — Il ne faut pas croire toutes les histoires, a dit ma mère en souriant. Il y a beaucoup d’exagération, et nous ne sommes que des demi-vampires. Tu sais cependant que ton père et moi n’aimons pas le soleil.

    Tout à coup, je me suis souvenu du soin avec lequel mon père et ma mère se couvraient par les jours ensoleillés. J’ai également constaté que nous n’allions jamais en vacances dans le Sud. En fait, mes parents préféraient de loin prendre des vacances hors-saison, durant l’hiver. Dire que je croyais que c’était seulement parce qu’ils étaient un peu radins !

    — Nous aimons bien boire un peu de sang de temps en temps, a poursuivi ma mère. En fait, c’est très rafraîchissant. Mais nous n’en buvons qu’occasionnellement, pour nous gâter. Et nous aimons nous balader dans les cimetières pendant la nuit ; l’ambiance y est très plaisante.

    — Mais nous ne sommes pas plus vieux que ce que tu crois, a renchéri mon père. Les demi-vampires peuvent mener une vie active très longtemps. En fait, ton arrière-grand-mère a vécu assez longtemps pour te voir naître.

    Ma mère m’a alors montré une photo d’un bébé remarquablement laid (c’était moi) assis sur les genoux d’une minuscule femme qui ressemblait à une vieille poupée.

    — J’ai déjà vu cette photo, ai-je dit.

    — Oui, mais nous ne t’avons jamais dit l’âge qu’avait ton arrière-grand-mère quand cette photo a été prise, a dit ma mère sur un ton animé. Elle avait cent vingt-quatre ans.

    — Et elle n’en fait que cent vingt-trois, ai-je répondu. C’est stupéfiant. Alors, elle était elle aussi une demi-vampire ?

    — Elle était très fière d’être une demi-vampire, a expliqué mon père. Elle disait qu’en vivant aussi longtemps, nous devenions en quelque sorte les maîtres du temps. Elle a mené une vie active jusqu’à la fin. Tiens, pense seulement à tes grands-parents, par exemple… Ils ont pris leur retraite, mais ils refusent de rester assis à ne rien faire. Ils passent leur temps à voyager, n’est-ce pas ?

    — Mais attention, Marcus, il y a une règle que tous les demi-vampires doivent respecter, a dit ma mère. Nous devons garder notre identité secrète. Si les gens normaux en venaient à apprendre notre existence…

    — Nous les rendrions très nerveux, a terminé mon père. Il y a tant d’histoires folles qui courent à notre sujet qu’il vaut mieux qu’ils ne sachent pas ce que nous sommes.

    — Alors, je suis vraiment un demi-vampire ? ai-je demandé.

    — Presque assurément, a dit ma mère, mais nous le saurons avec certitude d’ici un jour ou deux. C’est à ce moment que les changements dont nous t’avons parlé devraient commencer.

    — Donc, si j’ai une haleine dégoûtante et si une longue canine pousse dans ma bouche, ça signifie que je suis l’un des vôtres ? ai-je demandé.

    Mon père a hoché lentement la tête.

    — Mais n’oublie pas que tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Mais…

    Il hésita.

    — Oui ? ai-je dit pour l’encourager.

    Mon père s’est penché en avant.

    — Le plus difficile surviendra

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