Cuisine torride

Par Olga Hoekstra

Emma Alexander n’a pas le choix, elle doit écrire. Son prochain article doit être un vrai scoop, sinon elle peut dire au revoir à son emploi. C’est alors que son propriétaire et patron du restaurant italien au-dessus duquel se trouve l’appartement d’Emma, lui fait une offre trop belle pour être vraie. Non seulement Emma aura son scoop, mais elle profitera de vacances dans la superbe région de Toscane. Elle préfère oublier qu’elle devra écrire un article culinaire alors qu’elle ne sait même pas cuire un œuf. Et il y a aussi cet arrogant Italien, beau comme un dieu, qui anime le cours de cuisine. Bien qu’elle souhaite l’oublier, elle n’arrive pas à s’enlever Massimo Da Sangallo de la tête. Et de son lit…

Mass pensait avoir ce qu’il désirait : Cara, le restaurant le plus chic de la ville, un couple parfait et un avenir à rendre jaloux. Jusqu’à ce qu’il perde sa passion. C’est alors qu’il rencontre Emma, une femme en tous points son opposé. Quoi qu’il fasse pour empêcher cela, c’est elle qui rallume son amour de la cuisine. Mais Emma a un secret. Un secret auquel Mass se brûle les ailes.

Lorsqu’il fait trop chaud, il faut sortir de la cuisine. Mais que faire lorsque le feu s’est déjà déclaré ?

• Langue: Français
• Éditeur: Tinteling Romance
• Date de sortie: 26 janv. 2017
• ISBN: 9781507143728

Aperçu du livre

Un livre de Tinteling Romance

CUISINE TORRIDE

Roos Hart

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Tinteling deel 5 februari 2015

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♥ Chapitre 1 ♥

Si être avachie sur un tabouret avait été possible, elle l’aurait fait. Au lieu de cela, Emma était affalée les bras sur le bloc-cuisine et la joue posée sur le métal froid du plan de travail. Ses lunettes de soleil étaient de travers sur son nez. Et tout était bien comme ça.

C’était parfait comme ça.

Dans cette position, son énorme mal de crâne était supportable. Ainsi, elle pouvait bouger de temps à autre : un coup le front sur la surface fraîche, un coup la joue. Pourquoi personne ne l’avait prévenue hier soir de l’effet de la grappa ? Le mignon serveur italien aurait quand même pu dire quelque chose. Non ? Ou alors les deux vieilles dames allemandes ? « Nein ! Mädchen. Nein ! »

Ou quelque chose dans le genre.

A côté d’elle, quelqu’un fit tomber un tabouret sur le sol. Assourdissant.

Emma grogna, elle ne pouvait pas faire mieux. Peu lui importait que l’autre l’entende, c’était la gueule de bois qui s’exprimait.

- Bonjour.

Emma ignora la salutation. Si elle gardait les yeux fermés, peut-être que le vacarme s’arrêterait.

- Bonjour ! Une main se posa sur son épaule. Mademoiselle ? Vous vous sentez bien ?

- Hum. Emma releva lentement la tête. Abandonner le contact du métal frais était impitoyable.

- Oh ! Un docteur. Hans ? Il faut appeler un docteur ! Emma suivit la voix, tourna la tête et ouvrit les yeux. La femme qui se trouvait devant elle devait avoir à peu près l’âge de sa grand-mère Fien. Cependant elle n’avait encore jamais vu grand-mère Fien dans une robe à imprimé léopard agrémentée de chaussures rouges dont les talons étaient si fins et si hauts qu’Emma eut peur que la vieille dame ne risque une commotion cérébrale si elle tombait.

- Hans ?

Un homme environ du même âge apparut derrière la femme. Sur ses cheveux blancs retenus par une énorme quantité de laque, trônaient des lunettes de soleil à monture dorée. Il lui rappelait Lee Towers.

- Ans, je pense que ça va aller. Le vieil homme, Hans, lui fit un clin d’œil. Je pense que cette jeune dame est juste un peu... déshydratée ?

Emma s’éclaircit la gorge.

- Oui, c’est ça. Elle repoussa sa frange trop longue de son visage et regarda le vieux couple. Votre mari a raison.

- Oh ! Ma chérie, ce n’est pas mon mari. Ans prit place sur le tabouret à droite d’Emma et Hans alla s’assoir à sa gauche. C’est mon frère.

Emma se mordit la lèvre. Maintenant, elle remarquait la ressemblance entre ses deux compagnons de plan de travail.

- Est-ce la première fois que vous suivez un cours de cuisine ?

Ans secoua la tête en signe de dénégation.

- La douzième. C’est bien ça, Hans ? Hans approuva. Mais toujours aux Pays-Bas. Là c’est le premier à l’étranger. Lorsque nous avons entendu parler de ce cours, la chance de suivre des leçons de Massimo...

Un regard songeur apparu dans les yeux d’Ans, ainsi que dans ceux de Hans. Emma réprima le rictus qui voulait se glisser sur son visage douloureux et promena les yeux dans le local. A sa grande surprise elle vit qu’il s’était rempli. Elle compta rapidement les participants se trouvant aux blocs-cuisines bien alignés. Trente et une personnes au total. Waouh... Et tous avaient déboursé beaucoup d’argent pour pouvoir suer et trimer pendant sept jours dans cette cuisine torride. Emma n’en revenait toujours pas. Qu’il y ait des gens qui puissent préférer cela à passer la journée au bord de la mer azurée.

Un coup d’œil rapide à l’horloge au-dessus de la porte lui apprit que le cours aurait dû commencer il y a déjà une demi-heure. Elle sortit son bloc-notes et son stylo de son sac et fit cliqueter ce dernier avec impatience. Son mal de tête diminuait lentement mais sûrement. Dieu merci. Elle était malade rien qu’à l’idée de passer toute la journée dans la cuisine et de devoir souffrir encore plus à cause d’un mal de tête.

Non, se motiva-t-elle. C’était sa chance. Une grande chance qui allait tout changer.

Emma regarda de nouveau l’horloge. Un quart d’heure s’était écoulé. Le professeur avait maintenant trois quarts d’heure de retard. Elle décida d’attendre encore un quart d’heure avant de considérer la journée comme perdue. Peut-être pourrait-elle dormir quelques heures dans sa chambre d’hôtel et ensuite aller quand même à la plage. Prendre quelques couleurs avant...

La porte s’ouvrit et Emma interrompit son cliquètement... La première chose qu’elle vit fut ses yeux. Encore plus bleus que celui de la mer le long de laquelle elle s’était promenée le soir précédent.

La seconde était un ricanement autour de sa bouche sensuelle.

Emma déglutit. Ce n’était pas possible...

Ce n’était tout simplement pas possible...

Le voici qui rentrait. La raison de son mal de tête. Revêtu d’une chemise blanche moulant son torse, avec les lettres M. d. S. élégamment brodées.

Emma étendit ses mains devant elle et laissa tomber son front sur ses bras.

La semaine allait être longue, très, très, très longue.

♥ Chapitre 2 ♥

- Buongiorno. Sono Massimo, il vostro insegnante per la settimana. Tandis qu’il lançait les mots chantants, son regard glissa sur les étudiants et s’arrêta sur elle. Emma déglutit. Allait-il la reconnaître ? Elle espérait que non. Elle espérait que oui.

- Vous pouvez m’appeler Mass. Cette semaine est placée sous le signe