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Le royaume de Langrovika: Saga de Fantasy
Le royaume de Langrovika: Saga de Fantasy
Le royaume de Langrovika: Saga de Fantasy
Livre électronique240 pages3 heures

Le royaume de Langrovika: Saga de Fantasy

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À propos de ce livre électronique

Déçues de ne pouvoir accompager leurs parents en Russie, les soeurs Makorren sont loin d'imaginer ce qui les attend chez leur oncle André...

Un petit village suisse. Les parents Grimenz partent en voyage d’affaires en Russie. Par manque d’argent ils ne peuvent pas emmener leurs filles, Chloé et Marion, jumelles de 14 ans, et Léa, 10 ans. Elles sont donc envoyées chez leur oncle André. Dans la bibliothèque, Léa trouve un vieux grimoire, qui se met à briller et à vibrer, et s’ouvre tout seul. Il s’agit du grimoire de Langrovika, la reine du royaume elfique de la forêt de Yas. Elles y trouvent une invitation pour se rendre dans le monde merveilleux de Narthamarda. Léa prononce la formule et les trois jeunes filles disparaissent dans un tourbillon. Elles se réveillent dans une forêt…
Un roman totalement dépaysant, où les personnages évoluent dans un univers imaginaire, et où règnent la magie et le merveilleux. Le lecteur est pris dans ce monde fantastique, peuplé de créatures légendaires comme les elfes, les dragons, les oiseaux magiques, les licornes, les êtres maléfiques… A lire absolument.

Mélissa Pollien nous livre ici le premier tome d'une trilogie de fantasy qui s'annonce d'ores et déjà palpitante !

EXTRAIT

Notre histoire commence dans un petit village du nom de Tartapient-la-Tour, niché sur le replat d’une montagne, en plein cœur des Alpes suisses. Il est si bien caché que personne, à part ses habitants, n’en connaît l’emplacement exact depuis la Première Guerre mondiale. En effet, lors de l’affrontement, des familles françaises avaient dû fuir leur pays. Certaines se réfugièrent en Suisse. Quatre de ces nombreuses familles avaient décidé de s’établir dans les Alpes, où les ennemis ne pourraient plus les attaquer. Elles bâtirent des maisons en rondins de bois, dans le plus grand secret. Au fil des ans, d’autres familles se joignirent à ces braves colons, et ensemble, ils construisirent de nouveaux foyers. Pour mieux voir les voyageurs arriver, ils édifièrent une tour de garde. Et pour garantir plus de sécurité, ils renforcèrent les fondations des habitations avec des pierres. C’est ainsi que naquit le village secret nommé « La-Tour ».

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

- « Un roman totalement dépaysant, où les personnages évoluent dans un univers imaginaire, et où règnent la magie et le merveilleux. Le lecteur est pris dans ce monde fantastique, peuplé de créatures légendaires comme les elfes, les dragons, les oiseaux magiques, les licornes, les êtres maléfiques... À lire absolument ! » - Arc hebdo

À PROPOS DE L'AUTEUR

Mélissa Pollien vit en Suisse. Ses auteurs de prédilection sont JK Rowling et Christopher Paolini. Le Royaume de Langrovika constitue son premier roman, dont la suite, Le royaume de Makorren, est également disponible.
LangueFrançais
Date de sortie29 mai 2015
ISBN9782832106778
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    Aperçu du livre

    Le royaume de Langrovika - Mélissa Pollien

    Un village dans les montagnes

    NOTRE histoire commence dans un petit village du nom de Tartapient-la-Tour, niché sur le replat d’une montagne, en plein cœur des Alpes suisses. Il est si bien caché que personne, à part ses habitants, n’en connaît l’emplacement exact depuis la Première Guerre mondiale. En effet, lors de l’affrontement, des familles françaises avaient dû fuir leur pays. Certaines se réfugièrent en Suisse. Quatre de ces nombreuses familles avaient décidé de s’établir dans les Alpes, où les ennemis ne pourraient plus les attaquer. Elles bâtirent des maisons en rondins de bois, dans le plus grand secret. Au fil des ans, d’autres familles se joignirent à ces braves colons, et ensemble, ils construisirent de nouveaux foyers. Pour mieux voir les voyageurs arriver, ils édifièrent une tour de garde. Et pour garantir plus de sécurité, ils renforcèrent les fondations des habitations avec des pierres. C’est ainsi que naquit le village secret nommé « La-Tour ».

    Vers la fin de sa vie, le général Willy Tartapient vint s’y installer. Les villageois, qui avaient entendu parler de ce héros de la guerre, l’accueillirent à bras ouverts. Mais quelque temps plus tard, il décéda suite à une mauvaise chute dans la montagne. Les habitants avaient donné son nom au village pour honorer son courage et sa loyauté envers le pays.

    Après la guerre, les gens de Tartapient-la-Tour ne cherchèrent pas à partir des montagnes, mais ne restèrent pas non plus cachés. Cependant, très peu de gens purent faire leur connaissance.

    Aussi, il serait tout naturel que vous n’en ayez jamais entendu parler. Mais savoir tout cela vous importe peu, puisque l’histoire dont parle ce livre ne les concerne pas. Du moins, pas directement, car elle raconte les aventures de l’une de leurs descendantes, Léa Grimenz. Afin de faire plus ample connaissance avec elle, voici un aperçu de sa vie telle qu’elle l’était avant que de mystérieux événements ne viennent s’en mêler…

    C’était un vendredi soir après l’école, et notre héroïne se promenait dans les rues de Tartapient-la-Tour, d’humeur plutôt joyeuse après un cours de musique fort intéressant. La fillette se mit soudain à courir en direction des rochers qui bordaient le village. Ses parents le lui avaient pourtant défendu, car un éboulement était vite arrivé. Elle posa son sac à dos par terre et entreprit malgré tout d’escalader la paroi. Arrivée en haut, elle tomba nez à nez avec Christa, sa meilleure amie.

    – Oh ! Léa ! Tu es là. Viens vite !

    Son amie avait des cheveux bouclés brun roux et des yeux gris. Léa la rejoignit donc sur la pierre et elles s’assirent toutes les deux pour observer le soleil couchant.

    Alors que les deux amies, fascinées, regardaient le ciel s’embraser, deux gamins arrivèrent derrière elles en pouffant. Léa et Christa se retournèrent et soupirèrent en levant les yeux au ciel : c’étaient Max et Pitt, deux voyous de l’école. Âgés de onze ans, seulement un an de plus que les deux filles, ils avaient passé la moitié de leur scolarité dans le bureau du directeur et à écoper diverses punitions. Les garnements s’approchèrent des deux filles en ricanant comme deux imbéciles. Léa écarta une mèche de ses cheveux blonds et frisés et plissa ses yeux bruns en amandes :

    – Qu’est-ce que vous voulez ? demanda-t-elle.

    – Oh, rien, rien… murmura Pitt d’un air de conspirateur en fronçant son nez en trompette.

    Ses cheveux bruns étaient si longs qu’ils lui cachaient les trois quarts du visage, et il se tenait vautré sur lui-même en permanence, ce qui donnait à son corps fin et allongé un air de spaghetti ramolli. Une comparaison qui, je vous l’accorde, n’était guère flatteuse à son égard. Max, lui, était petit et robuste, avec des cheveux châtain clair très courts et de petits yeux foncés.

    Léa et son amie Christa échangèrent un regard consterné.

    Elles savaient bien qu’ils préparaient quelque chose pour les embêter, comme à leur habitude.

    L’air de rien, elles se relevèrent et se préparèrent à courir.

    Max ramassa une motte de terre, et, imité par son complice, il l’émietta dans sa main. fils échangèrent un clin d’œil et se mirent à lancer la terre sur les deux fillettes.

    – Cours ! cria Léa à Christa.

    Elle n’eut pas besoin de le répéter : déjà son amie prenait ses jambes à son coup, protégeant sa tête avec ses bras. Elles sautèrent en bas du rocher, et Léa récolta au passage son sac d’école. Derrière elles, les garnements s’esclaffaient.

    Les deux filles époussetèrent leurs vêtements couverts de poussière et tâchés de boue. Christa soupira, exaspérée :

    – Quand arrêteront-ils ?

    Léa ne répondit pas. Elle venait d’entendre les cloches de l’église sonner les six heures.

    – Je vais être en retard à la maison ! s’écria-t-elle. Je dois partir.

    – Vas-y ! Dépêche-toi ! l’encouragea son amie. À demain ! Comme ce sera samedi, on pourra se voir ?

    – Oui, bien sûr ! À demain !

    Léa lui fit un signe de la main et courut dans les ruelles pour regagner sa maison, au bord de la forêt de sapins qui bordait le village. En arrivant devant sa maisonnette blanche aux volets verts, elle sourit. Son père, perché sur une échelle, clouait au-dessus de la porte un panneau indiquant le nom de la maison, « La Gentilhommière », qui était tombé à cause du vent.

    En apercevant sa fille, Luc Grimenz descendit de l’échelle, et la fillette lui sauta dans les bras. Monsieur Grimenz était un homme grand et mince, aux yeux bleus et arrondis. Il travaillait dans une banque située au pied de la montagne, assisté par sa femme Françoise.

    – Rentre vite, dit-il à Léa, sinon ta mère va être en colère. Tu me raconteras ta journée plus tard.

    Léa obéit, et poussa la vieille porte d’entrée en bois. Elle enleva ses chaussures, son manteau et son bonnet, puis se dirigea vers la cuisine, où l’odeur alléchante d’une soupe de petites pâtes l’accueillit.

    Sa grande sœur Chloé était assise à la table, plongée dans un devoir de mathématiques qu’elle semblait avoir de la peine à finir. Chloé était une jeune fille âgée de quatorze ans, mince et de grande taille, et elle avait des cheveux bruns et lisses. En voyant arriver sa jeune sœur, elle releva la tête et l’observa de ses yeux bleu azur très arrondis, pareils à ceux de son père. Elle ôta ses lunettes pour les essuyer du revers de sa manche et déclara en souriant :

    – Ah ! Léa !

    – Salut Chloé. Salut Maman !

    Madame Grimenz se détourna de sa marmite, une louche à la main.

    Elle affichait une mine soupçonneuse et ses yeux bruns en amande, semblables à ceux de Léa, sondaient la fillette.

    – Léa ! Tu arrives enfin !

    Elle haussa un sourcil, et, méfiante, elle agita sa louche en direction de sa fille :

    – Tu n’as pas fait de bêtises, au moins ? Tu es pleine de terre !

    – Avec Christa, on est allé observer le soleil couchant… Et bien sûr, Pitt et Max sont venus nous embêter !

    – Ah ces deux-là ! soupira sa mère, s’adoucissant. Qu’ont-ils fait ?

    – Ils nous ont lancé de la terre dessus.

    Mme Grimenz soupira puis s’exclama :

    – Va vite te doucher ! Tu as trente minutes avant le repas !

    Léa s’exécuta. Dans le couloir, elle croisa Marion, la jumelle de Chloé.

    Ces deux dernières se ressemblaient tant que même leurs meilleurs amis les confondaient parfois. La seule différence entre elles était que Marion avait les yeux en amande, comme sa mère et Léa, mais de couleur vert émeraude.

    – Ah ! Te voilà, toi ! Mais… où étais-tu ? Tu as de la terre dans les cheveux !

    – Max et Pitt nous ont lancé de la terre, répondit Léa, qui avait comme l’impression de se répéter.

    – Qu’est-ce qu’ils peuvent être niais, dit Marion en levant les yeux au ciel.

    Léa, qui n’aurait pour rien au monde avoué à sa sœur qu’elle ignorait ce que niais signifiait, se promit de chercher ce mot dans le dictionnaire. Elle se contenta de hocher la tête, puis demanda vaguement :

    – Et toi, tu as passé une bonne journée ?

    Marion haussa les épaules, et rajusta ses lunettes sur son nez :

    – Ouais… Bon, l’école, ça restera toujours l’école, mais… ce n’était pas trop mal, il faut l’avouer.

    Marion avait toujours eu beaucoup de facilité en classe, mais elle avait un caractère difficile. Il arrivait souvent qu’elle se dispute avec Léa, qui avait elle aussi ses humeurs. Mais au fond, elles s’adoraient, et Léa admirait secrètement ses deux sœurs, qui étaient des modèles pour elle, malgré leurs défauts.

    – Il faut que j’aille vite me laver avant le repas. Cette boue me colle partout dans les cheveux ! Beurk !

    – O.K. ! Moi, je vais voir si Chloé a besoin d’aide. À tout à l’heure !

    Léa fila comme une flèche dans l’escalier, et arrivée en haut, elle entendit un petit cri aigu. Elle soupira en reconnaissant la voix de Marion.

    Il est peut-être utile de préciser ici que Marion était d’une maladresse peu commune.

    – Ça va ? cria Léa en se penchant par-dessus la rampe d’escalier.

    – Ça va, ça vient ! grommela Marion, sa belle humeur s’étant envolée. Je me suis pris les pieds dans le tapis !

    – Fais donc un peu attention ! s’exclama Mme Grimenz, qui avait rejoint la blessée. Oh ! Bravo, tu as même réussi à te faire une bosse !

    Elle aida Marion à claudiquer jusqu’à la cuisine, et Léa entendit sa sœur ronchonner encore quelques instants.

    La fillette soupira, un petit sourire aux lèvres, et se dirigea vers la salle de bain.

    *

    *        *

    Un peu plus tard, la famille au grand complet était à table. Chloé expliquait son après-midi passé au « Sabot d’or », le centre équestre qui se trouvait plus bas dans la montagne et auquel elle était inscrite depuis l’âge de dix ans. Pour pouvoir payer ses cours d’équitation, Chloé travaillait au café du coin comme serveuse, car ses parents n’avaient pas beaucoup d’argent. La jeune fille aimait les chevaux, ainsi que tous les animaux, quelle que soit leur espèce.

    – C’était génial ! Aujourd’hui, il y a eu des nouveaux élèves, et ils n’avaient que huit ans ! La directrice m’a demandé de les aider à trouver leurs repères dans les bâtiments, s’exclama-t-elle, la mine réjouie.

    Chloé adorait par-dessus tout s’occuper des petits enfants.

    Marion parla ensuite de sa journée « tout juste intéressante » passée à l’école, puis ce fut le tour de Léa. Elle raconta comment elle s’était fait bombarder par les deux garnements.

    Lorsqu’elle eut fini, son père déclara :

    – Voilà, j’imagine que, dans l’ensemble, vous avez toutes les trois passé une bonne journée. Votre mère et moi avons nous aussi quelque chose à vous annoncer…

    – On part en vacances ? le coupa Marion, sautillant sur sa chaise avec espoir.

    – Oui, si on veut… dit Luc en souriant. Mais reste donc tranquille, ma chérie, et attend la suite, s’il te plaît.

    Marion, que la voix douce de son père persuadait toujours, se rassit immédiatement, et elle le regarda, calme mais avide de découvrir la suite. Chloé et Léa aussi étaient impatientes. Mme Grimenz regardait ses filles en souriant.

    M. Grimenz poursuivit donc :

    – Hé bien, Maman et moi, nous allons devoir faire un voyage d’affaire pour la banque.

    – Où ça ? demanda Léa.

    – En Russie.

    Les trois filles se regardèrent, abasourdies et ravies.

    – La Russie ? Génial ! s’exclama Chloé.

    – On n’est jamais allés si loin ! dit Marion.

    – On part quand ? demanda Léa.

    Françoise leur intima le silence d’un seul regard.

    – Les filles, répondit calmement Monsieur Grimenz. Malheureusement, le voyage coûte beaucoup trop cher pour une famille de cinq personnes. Surtout que maintenant, Marion et Chloé ont quatorze ans, et qu’elles doivent payer le même prix que les adultes. Seuls Maman et moi pouvons partir, car c’est la banque qui paye nos billets, et pour les vôtres nous n’avons pas assez d’argent.

    Les filles baissèrent les yeux. Elles ne partaient pas souvent en vacances, et leurs parents devaient travailler dur pour faire vivre la famille. Les filles, qui ne voulaient pas blesser leurs parents, évitaient de montrer à quel point cela leur manquait.

    – Alors, ça veut dire qu’on va faire quoi, nous ? demanda Léa d’une petite voix.

    Les parents se regardèrent, désolés de ne pas pouvoir offrir plus de vacances à leurs filles.

    – Vous irez quelques semaines chez mon frère, déclara alors Françoise.

    – Chez oncle André et tante Susanne ? demanda Léa.

    – Oui.

    – Ceux qui vivent dans un grand château ? questionna Marion.

    – Oui.

    – Ceux qui ont une grande écurie avec leurs propres chevaux ? interrogea Chloé avec espoir.

    – Oui.

    Les trois sœurs échangèrent des coups d’œil ravis. Elles n’avaient vu leur oncle que rarement, mais chaque fois, il leur avait donné mille et une gâteries, et les avait fait rire. André Piul vivait dans un manoir en plaine. C’était un homme bon et généreux, qui avait souvent proposé un soutien financier à sa sœur Françoise, mais elle et son mari l’avaient toujours refusé, persuadés qu’ils parviendraient à se débrouiller seuls.

    – Ça va être génial ! s’exclama Léa.

    – Est-ce qu’on pourra faire de l’équitation, là-bas ? demanda Chloé, avide.

    – Sûrement, répondit son père, soulagé de voir ses filles retrouver le sourire.

    Les filles embrassèrent leurs parents, heureuses de partir malgré tout en vacances.

    – Et quand est-ce qu’on part ? demanda encore Marion.

    – Les grandes vacances sont dans deux mois. Nous vous amènerons là-bas le premier samedi du mois de juillet.

    Ce soir-là, les Grimenz s’endormirent l’esprit libre, sans se douter un seul instant du curieux destin qui les attendait…

    Dans le château d’oncle André et tante Susanne

    LE premier samedi des vacances, vers dix-neuf heures, la voiture de la famille Grimenz s’arrêta dans la cour du château. André et Susanne les attendaient devant la porte.

    André était un petit homme replet au visage rond et accueillant. Son front dégarni mettait en valeur ses yeux d’un brun très foncé.

    Sa femme était elle aussi de petite taille, et elle avait des cheveux d’un noir de jais coupés très courts, ainsi que des yeux magnifiques, de couleur bleue, presque violette.

    Les filles descendirent de la voiture, vêtues de simples jeans et de vieux t-shirts. Leurs parents les aidèrent à sortir leurs valises. André et sa femme s’avancèrent et saluèrent les nouveaux arrivants :

    – Bonjour et bienvenue chez nous ! dit Susanne. Luc, Françoise, serez-vous des nôtres pour le repas du soir ?

    – C’est très gentil de le proposer, mais nous ne pouvons pas rater l’avion et nous n’avons pas beaucoup de temps, répondit Luc en regardant sa montre. Nous devons vous laisser, maintenant.

    – N’oubliez pas de nous envoyer des cartes postales ! s’exclama Léa en serrant sa mère dans ses bras.

    Sur ce, Luc et Françoise embrassèrent leurs filles et dirent au revoir à André et Susanne.

    Avant de partir, Mme Grimenz fit ses dernières recommandations à ses filles :

    – Marion, ne fais pas trop de bêtises, d’accord ?

    – C’est promis ! répondit Marion. Je vais essayer, en tous cas !

    – Chloé, n’hésite pas à demander de l’aide à Susanne si tu as un problème. Et essaye de plus t’affirmer. Tu as quatorze ans maintenant, tu n’as plus à te gêner.

    – C’est d’accord, maman ! dit Chloé en rougissant légèrement.

    – Et toi, Léa, ne te dispute pas avec Marion, et sois sage, O.K ?

    – O.K !

    Françoise embrassa une dernière fois ses filles et, tandis que Monsieur Grimenz enclenchait le moteur, elle ajouta aux deux aînées :

    – Occupez-vous bien de votre sœur !

    Et la voiture démarra en direction de l’aéroport.

    L’oncle André s’approcha d’elles.

    – Donnez-moi vos valises, je les porterai, dit-il.

    Marion, Chloé et Léa s’exécutèrent et suivirent leur oncle et leur tante à l’intérieur du château.

    – Venez, les filles ! Suivez-moi, dit André. Pendant que Susanne et Anna préparent le dîner, je vais vous faire visiter le château.

    Lorsqu’ils montaient les escaliers, Léa ne put s’empêcher de demander :

    – Qui est Anna ?

    – Anna est une jeune femme que nous avons employée pour qu’elle nous aide, Susanne et moi, à nettoyer le château et pour faire à manger.

    En passant devant une porte, l’oncle s’arrêta et posa les valises des filles par terre.

    – C’est la chambre de Frank, notre majordome. Je vais le prévenir que vous êtes arrivées.

    – Ils ont un majordome !? dit Léa à ses sœurs en articulant silencieusement les lèvres. Ses sœurs lui répondirent en souriant et en haussant les épaules.

    Pendant cet échange, leur oncle avait frappé trois petits coups sur le panneau de la porte. La porte s’ouvrit et un homme grisonnant, aux yeux chaleureux et au grand sourire, apparut.

    – Bonjour, Frank ! Je venais vous demander si vous pouviez aporter les valises de mes nièces dans les chambres qui leur ont été attribuées, s’il vous plaît, dit André.

    – Oh ! les invitées de Monsieur sont déjà arrivées ! Je ne savais pas. Je vous souhaite la bienvenue au château, mesdemoiselles, ajouta-t-il avec amitié en se tournant vers les filles.

    – Merci, monsieur, répondit Marion au nom de ses sœurs.

    – Je vais de ce pas aporter vos valises dans vos chambres, déclara Frank.

    – Merci, mon cher Frank, répondit l’oncle André.

    Ils s’éloignèrent en laissant les bagages des filles Grimenz aux bons soins du majordome.

    André les mena dans le château pour leur présenter les différentes pièces :

    – Alors, voici le salon. En général, c’est

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