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La prophétie des étoiles - Tome 1: Le secret des anges
La prophétie des étoiles - Tome 1: Le secret des anges
La prophétie des étoiles - Tome 1: Le secret des anges
Livre électronique256 pages4 heures

La prophétie des étoiles - Tome 1: Le secret des anges

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À propos de ce livre électronique

Dans un monde où règne la magie, Ambroise est une jeune fille amnésique au pouvoir perturbant. Son destin bascule lorsqu’elle se retrouve admise à la célèbre académie Aubépine, réservée à l’élite. Essayant de comprendre cette étrange destinée, elle va désormais suivre son enseignement dans un cadre enchanteur et vivre ses premières amitiés. Cependant, derrière l’apparence dorée de cette école se cache une tout autre réalité, plus sombre, celle où les élèves ne sont pas ce qu’ils semblent être, et où les forces du mal rôdent aux alentours. Face au danger, Ambroise découvre la véritable nature de ses pouvoirs et lève le voile sur le secret des anges.


A PROPOS DE L'AUTEURE
Joséphine Galley transmet sa magie dans La prophétie des étoiles - Tome I - Le secret des anges et invite les lecteurs à une aventure fantastique dans son monde féérique.
LangueFrançais
Date de sortie6 mai 2022
ISBN9791037755513
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    Aperçu du livre

    La prophétie des étoiles - Tome 1 - Joséphine Galley

    Partie I

    Souvenirs volés

    Un cœur qui bat. J’entends un cœur qui bat.

    Boum boum… boum boum… boum boum…

    Les paupières se lèvent sur deux grands yeux noirs.

    — C’est un miracle !

    Le conte de Tetrus

    À l’aube des temps, lorsque la Terre n’était qu’une boule de magma en fusion, naquit en son centre le premier être. Sa peau était de roche et son sang de lave. Sa taille était immense. Puis lentement, la Terre refroidit, formant les premières couches de roches. Lentement, le premier être nagea à travers le magma pour rejoindre la surface. Il faisait noir, il ne savait pas où il allait. Il se contenta d’avancer tout droit. Lorsqu’enfin il rencontra quelque chose de solide, il brisa la roche comme la coquille d’un œuf. Il prit sa première inspiration chargée de soufre et ouvrit ses yeux rouges. La première chose qu’il vit fut un ciel gris sombre ; la seconde, une étendue infinie de roche déserte.

    1

    Craie et bougies

    Un rayon de soleil caressa un instant le visage d’une petite fille aux joues rosies par le froid et un sourire éclaira aussitôt son visage. Mais le rayon avait déjà disparu, masqué par l’un des imposants bâtiments qui lévitaient au-dessus d’elle et des habitants des baraques. Ambroise reprit sa marche sans perdre son sourire, et sans se soucier du vide sous la passerelle de bois qu’elle était en train de traverser. Tout autour d’elle, des habitations aux allures disparates s’empilaient et se croisaient sans ordre ni logique. Un réseau inextricable d’escaliers sommaires reliait le tout, alors qu’un élégant ensemble de ponts et d’escaliers de pierre blanche s’étalait entre les larges bâtiments du dessus.

    Au milieu du niveau chaotique des baraques, Ambroise continuait de se déplacer avec une facilité déconcertante entre les passages étroits et tortueux, traversant même quelques toits en guise de raccourcis. Son cartable sur les épaules, elle finit par déboucher sur une plate-forme ronde autour de laquelle patientaient de petites montgolfières aux couleurs vives. Des enfants s’y installaient et Ambroise les imita sans hésiter. Lorsque tout le monde fut à bord, le ballon orange et violet d’Ambroise s’éleva en même temps que les autres et se déplaça lentement entre les habitations.

    L’air hivernal fit trembler Ambroise malgré son épais manteau bleu et décoiffa ses longs cheveux noirs. Elle les replaça avec peine puis se pencha au-dessus de la nacelle pour voir jusqu’où plongeait son regard. La lumière du jour rendait visible les habitations plusieurs dizaines de mètres en dessous d’elle, mais malgré les rayons qui traversaient parfois les bâtiments, la lumière ne parvenait jamais tout en bas. Là-bas, plongés dans la pénombre, des blocs de béton reposaient lourdement sur le sol. De minuscules boules de lumière grésillaient entre les masses sombres et Ambroise se remémora les histoires terrifiantes qu’on lui racontait sur cet endroit. Des histoires de monstres dévorant les enfants peu obéissants, de voleurs invisibles, d’ombres aspirant la magie et tant d’autres… Avec un frisson, elle se redressa et observa les montgolfières dont le nombre avait gonflé, telle une nuée d’oiseaux. Toutes convergeaient vers un grand bâtiment de briques jaunes. Surgissant au milieu de maisons beaucoup plus petites et écrasées, il semblait avoir été installé là par un géant capricieux voulant se débarrasser de cette construction imposante sans en avoir la place. Des balcons carrés recouvraient sa façade de tous les côtés, comme des tiroirs laissés ouverts. Les montgolfières s’y posèrent et les enfants entrèrent dans leur école, heureux de retrouver un endroit chaud.

    Ambroise traversa un immense couloir et entra dans sa salle de classe peinte en vert pomme, recouverte d’images de créatures et de lieux splendides.

    Sa baguette de sorcière pointée vers lui convainquit vite le petit garçon aux lourdes boucles brunes et il rangea sa boîte dans son cartable qui émit un grognement de satisfaction. Sa voisine, dont les longs cheveux blonds s’agitaient dans tous les sens, leva la main.

    Ravie, l’écolière s’avança jusqu’au-devant de la salle de classe. Une de ses mèches de cheveux s’enroula autour d’une craie et traça maladroitement : « 7 ecnoél* 11 411 de l’ère de Créator ».

    Mademoiselle Jelly lança un regard un brin exaspéré sur les cheveux de son élève tout en s’asseyant elle-même. Ambroise la vit agiter discrètement sa baguette sur sa chaise avant de basculer en équilibre sur les deux pieds arrière. Sa robe bleue à volants tournoya lorsqu’elle posa ses pieds chaussés d’énormes bottes noires sur son bureau. Malgré son maquillage soigné, ses épais cheveux roux étaient toujours décoiffés comme après une rafale de vent. Ses yeux verts à peine visibles sous sa frange ébouriffée étaient empreints de malice et ses élèves évitaient souvent, et à juste titre, de la contrarier.

    Lorsque Edvardine se fut rassise, la jeune institutrice agita sa baguette magique d’un geste négligé et la craie alla écrire seule la leçon du jour.

    Une élève aux cheveux noirs et lisses leva timidement la main.

    Celle-ci baissa la main qu’elle venait de lever et répondit avec application :

    La maîtresse leva les yeux au ciel.

    La classe se mit à rire, ce qui ne perturba pas le garçon qui poursuivit.

    Un silence prudent étouffa les rires. Beaucoup se demandaient quel était exactement le don de Jordan, mis à part son manque d’intelligence et même d’instinct de survie. Il soutint sans sourciller le regard de l’institutrice qui s’était mis à lancer des éclairs. Mais après quelques secondes, elle se contenta de lâcher un soupir avant de répondre d’un air détaché.

    Il avait dit cela en lançant un regard appuyé à Jordan mais celui-ci ne le remarqua pas. Mademoiselle Jelly prit un air grave.

    Le garçon sourit, satisfait. Ambroise, elle, se demanda pour la millième fois quel serait son don lorsqu’elle le découvrirait. Elle avait hâte que ce moment arrive et elle n’était pas la seule à en juger par les chuchotements excités de ses camarades.

    Après avoir provoqué une petite détonation avec sa baguette pour obtenir de nouveau l’attention de tous, l’institutrice commença la leçon du jour.

    Plusieurs doigts se levèrent, impatients. La maîtresse désigna les élèves au hasard.

    Les élèves acquiescèrent sagement et la maîtresse poursuivit son cours.

    Le soleil se couchait déjà quand Ambroise rentra enfin chez elle, fatiguée, mais satisfaite de sa journée de classe. Après une dernière volée de marches le long de petites maisons empilées, elle arriva sur une place familière aux larges pierres grises.

    Concentré au milieu de la place, un adolescent avait réussi à faire léviter une simple planche en bois sur laquelle il tenait debout en équilibre, sous les encouragements de ses amis. Il avançait maladroitement au-dessus des pierres et Ambroise l’évita avec précaution, non sans une pointe d’envie envers son don.

    Au fond de la place se trouvait une maison à la façade bleue et au toit à moitié englouti par une autre habitation qui s’élevait juste au-dessus. Sans hésiter, Ambroise poussa la porte d’entrée de la maison bleue, contente de retrouver la chaleur de son foyer. Une douce odeur sucrée lui chatouilla aussitôt les narines et elle se débarrassa vite de son cartable et de son manteau.

    Son père et sa mère l’attendaient au milieu du salon exceptionnellement paré de guirlandes et de ballons multicolores.

    Un grand sourire aux lèvres, elle se jeta dans les bras de ses parents puis s’approcha sans plus attendre de la table où trônait un énorme gâteau au chocolat orné de sept bougies. Avec un air émerveillé, elle regarda impatiemment son père qui alluma les mèches à l’aide d’allumettes. Lorsqu’il eut fini, elle prit quelques instants de réflexion, ferma les yeux pour faire un vœu, puis souffla très fort.

    Sa maman et son papa applaudirent avec enthousiasme, comme si elle venait de remporter le premier prix d’un championnat.

    Avec son aide, elle coupa le gâteau en trois parts très inégales et se servit la plus grande. Le goût du chocolat allié au croquant de la noisette ravit la petite fille, sous le regard amusé de ses parents.

    Quand tout le monde eut fini de déguster sa part, elle s’écria comme une enfant :

    Le papa d’Ambroise sortit de la salle sous l’œil attentif de sa fille et revint les bras chargés de paquets colorés.

    La table étant trop encombrée, elle déballa les cadeaux à même le sol, débarrassant en quelques secondes les présents de leur papier. Elle découvrit ainsi une jolie petite danseuse qui tournoyait grâce au don de sa mère, des peluches adorables et un livre, Le conte de Tetrus.

    Celle-ci fit un grand sourire, serrant dans ses bras sa danseuse et ses peluches.

    Il y eut un flash, puis un bruit semblable à un coup de tonnerre qui fit trembler les murs. Ambroise comprit avec un léger retard que ce n’était pas de l’orage mais la porte d’entrée qui venait de s’ouvrir à la volée, au fond de la pièce. En se tournant, elle découvrit qu’un homme se tenait dans l’encadrement, immobile et silencieux. Après quelques secondes de flottement, son père se dressa devant lui.

    L’homme ne répondit pas, mais il tendit le bras et le saisit brutalement à la gorge. Il eut un rire horrible, terrifiant, et jeta sa proie sur le sol comme une poupée de chiffon. Un craquement sinistre retentit lorsque la tête heurta le plancher.

    La mère d’Ambroise hurla et tenta de prendre sa petite fille dans ses bras, mais l’inconnu s’approcha à une vitesse stupéfiante et la saisit par-derrière. D’un geste vif, il prit le couteau posé sur la table et l’enfonça dans son cœur. La femme murmura le nom de sa fille avant de s’écrouler sur le sol. L’inconnu se tourna alors vers Ambroise qui s’était figée, bien trop stupéfaite pour avoir la moindre réaction. Il s’approcha lentement. Le rictus sur ses lèvres déformait ses traits et le rendait inhumain.

    Sa voix donna la chair de poule à sa future victime. Elle était aiguë, dénaturée par la folie qui l’habitait.

    Il brandit son couteau. Sans en avoir vraiment conscience, Ambroise leva la main vers lui.

    Il y eut comme un grondement sourd. Un étrange fourmillement parcourut le bras de l’enfant puis un éclair bleu électrique jaillit de sa petite paume et percuta l’homme en pleine poitrine. L’air se souleva tout autour, faisant voler les longs cheveux noirs d’Ambroise. L’homme ouvrit la bouche pour hurler mais il disparut, tout comme l’éclair, brusquement réduit à néant.

    Un lourd silence s’installa. Lentement la petite fille regarda autour d’elle. Ses parents étaient étendus sur le sol, baignant dans un liquide rouge.

    Solitude

    Le premier être marcha longtemps sur la Terre. Mais partout, c’était le même paysage, la même désolation. Il eut alors un souhait : qu’il y ait quelque chose.

    Il attendit longtemps mais rien ne vint. Le temps passa, jour après jour, nuit après nuit. Tetrus s’ennuyait.

    Mais surtout, il se sentait seul.

    La nuit, il apercevait parfois à travers les lourds nuages de petites lumières dans le ciel. Il aurait aimé pouvoir s’en approcher mais une force inconnue le retenait prisonnier du sol. Alors souvent, il s’allongeait et se contentait d’admirer ces petites lumières si lointaines. Il aurait aimé les toucher. Surtout, il aurait aimé qu’elles lui tiennent compagnie. Mais très vite, les nuages les cachaient de nouveau. Plus que tout, il aurait aimé disparaître avec elles.

    2

    Photo et étoile filante

    Ambroise se réveilla en sursaut. Elle tremblait de tous ses membres et son corps était recouvert de sueur. Elle inspira à fond et cligna plusieurs fois des yeux pour chasser l’image de ses parents étendus par terre. En vain. Elle sortit alors une vieille photo de sa poche de manteau, où son père et sa mère la regardaient, souriant. Elle leur sourit en retour. C’était ainsi qu’elle voulait se les rappeler, et non comme lors de ce terrible anniversaire, il y avait de ça exactement huit ans. Mais elle savait que ce souvenir la hanterait toujours. Une fois de plus, elle se demanda si l’éclair bleu avait été bien réel ou si elle n’avait pas eu une sorte d’hallucination liée à la panique, ou encore à un choc que lui aurait donné l’agresseur. C’était en tout cas ce qu’avaient affirmé les professionnels car il était impossible qu’un tel pouvoir de destruction fût à la portée d’une simple spécimen. Mais c’était toujours le même souvenir qui était gravé dans sa mémoire. L’éclair bleu, l’homme anéanti. Qui était-il ? Qui était donc son maître ? Ça aussi elle l’ignorait toujours.

    Ambroise frissonna dans son manteau élimé. Les policiers n’avaient rien trouvé malgré leurs recherches. Même si la jeune fille affirmait que l’arme du crime avait été anéantie en même temps que l’assassin, la police avait conclu qu’il s’était enfui en l’emportant. Ils avaient mis sa conviction sur le compte du choc et elle-même en serait venue à douter si son cauchemar n’avait pas toujours été le même. Elle passa distraitement sa main dans ses cheveux noirs où se trouvait une curieuse mèche bleu électrique, qui ne partait jamais, et qui elle non plus n’avait aucune explication logique. Que s’était-il réellement passé ce jour-là ?

    Un léger bruit retentit, interrompant sa rêverie. Elle regarda autour d’elle, scrutant la pénombre.

    Elle se trouvait au fond d’une impasse, il faisait nuit et l’air était froid. Malgré l’insécurité des lieux, elle avait dormi à même le sol au pied d’une porte de service d’un restaurant miteux. Elle tendit prudemment l’oreille, aux aguets. Elle entendit des chuchotements se rapprocher et une lumière tremblotante apparut devant la ruelle. En silence, elle se leva, mis son sac sur son épaule et recula dans l’ombre. La lumière de la rue principale découpa soudainement deux silhouettes qui s’avançaient vers elle. Ambroise voulut reculer encore, mais elle était contre le mur du fond, trop haut pour qu’elle puisse espérer l’escalader. Un faisceau de lumière éclaira son visage et l’éblouit.

    Elle acquiesça, sachant parfaitement qu’il n’y avait plus d’issue pour elle.

    Elle leur emboîta le pas, résignée. Il était tard et les rues étaient désertes. Ambroise avait marché un bon moment avant de s’arrêter dans cette ruelle, épuisée. Mais son cauchemar l’avait réveillée au bout de quelques heures seulement, et à présent elle suivait les policiers d’un pas

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