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Fandango - Tome 1: La danse des flamants
Fandango - Tome 1: La danse des flamants
Fandango - Tome 1: La danse des flamants
Livre électronique251 pages3 heures

Fandango - Tome 1: La danse des flamants

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À propos de ce livre électronique

Après avoir été éprouvées par les aléas de l'existence, Juliette et Marie-Odile choisissent de marquer une pause, de s'octroyer une respiration nécessaire. Elles s'installent à Menton, là où, dans la quiétude de leur refuge et fortifiées par leur complicité, elles prendront conscience que l'existence est parfois un itinéraire à emprunter, y compris à travers ses détours les plus inopinés.

C'est en Camargue que le renouveau s'amorce pour elles, au coeur d'un terroir où la rudesse des habitants n'entache pas leur authenticité, où la nature, avec sa faune et sa flore, se fait cataplasme sur les plaies de l'âme et redonne le sourire.

Au gré d'un périple aussi inattendu pour nous que pour nos protagonistes, bercées par les arômes de la gastronomie locale et les panoramas captivants, elles entameront leur renaissance.

À PROPOS DE L'AUTRICE


G.C Deloof - Née dans une famille aux origines diverses, j'ai toujours eu un tempérament rêveur et imaginatif. Peut-être cela est-il dû à mon arrière-grand-mère autrichienne, enfant abandonnée, dont l'histoire me fascinait ; ou à mes grands-parents italiens arrivés de Florence, mais leurs parcours atypiques et courageux m'ont grandement inspirée. Dans leurs cuisines aux senteurs méridionales, la petite fille sage que j'étais inventait des mondes merveilleux pour ses poupées, en écoutant d'une oreille discrète, mais attentive, leurs voix chantantes raconter leurs aventures.

LangueFrançais
ÉditeurPLn
Date de sortie21 juin 2024
ISBN9782385723835
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    Aperçu du livre

    Fandango - Tome 1 - G.C Deloof

    Douceur Mentonnaise

    … mais la possibilité existe toujours de l’inattendu,

    au milieu des phénomènes les plus ordonnés…

    Avril

    — On va où, ce week-end ?

    La jeune femme qui pose la question est grande et mince, brune aux yeux verts.

    — Hé ! Ju, tu es où ?

    N’obtenant pas de réponse, elle passe la tête dans l’encadrement de la porte-fenêtre et répète.

    — Ju, tu es où ?

    La Ju en question est à genoux dans les parterres de primevères. Elle lève la tête et repousse ses longs cheveux blonds, d’un geste qui lui est habituel, derrière ses oreilles.

    — Je suis là, Marie. J’essaie de remettre un peu de tenue dans nos plantations… ces pluies ne les ont pas arrangées !

    Ju, c’est Juliette. Elle est hôtesse de l’air comme son amie Marie-Odile, Marie ou même le plus souvent Marie’O... Mario.

    Si Marie’O est grande et brune, Juliette est plus petite, blonde avec de grands yeux bleus.

    Dire qu’elles sont amies, c’est peu de chose. Elles ont vécu le pire ensemble et, maintenant, cohabitent dans un appartement avec jardin.

    — Je te demandais ce que nous faisions ce week-end ? On sort, on va quelque part ? Il faut en profiter, pour une fois que nous avons trois jours ensemble…

    C’est vrai que c’est plutôt rare. Quand l’une est en repos, l’autre travaille. C’est comme ça. Il y a des compensations, bien sûr, voyages, hôtels… pour qui aime bouger, mais pas vraiment des vacances. Du coup, elles ont pris pour habitude de s’offrir, de loin en loin, quand leurs horaires le permettent, des week-ends par-ci, par-là.

    — Franchement… je resterais bien dans le coin ! Le mois prochain, je reprends les longs courriers. Je remplace Aline qui est clouée au sol jusqu’à la fin de sa grossesse. Les longs courriers, j’ai de plus en plus de mal !

    — On pourrait faire une escapade samedi, et rentrer dimanche soir, ce qui nous laisse lundi pour récupérer. Je conduis si tu veux !

    — Dans ce cas OK. Où va-t-on ?

    — C’était ma question, je te ferai remarquer.

    Elles éclatent de rire toutes les deux en même temps.

    — Je t’ai dit, je suis crevée… j’ai le cerveau qui mouline à vide.

    C’est vrai, remarque Marie’O, Ju a les yeux cernés et le visage fatigué. Ce n’est pas le moment, elle remonte juste la pente…

    — Et si je proposais de faire les longs courriers ? J’aime ça en plus ! Tu sais, ça ne me dérangerait pas !

    — Non. Ça va aller, mais avec toutes ces grossesses dans le service, qui se suivent comme des épidémies… les remplacements… c’est vrai que je sature un peu !

    — Écoute, je t’assure que ça ne me dérange pas de tourner sur les longs vols. Je suis peu sensible au décalage horaire et je l’ai fait pendant des années. Je n’ai qu’à me poser n’importe où pour dormir, je peux le refaire sans soucis ! En plus, Nice-Paris, je m’encroûte… ça serait très bien pour toi par contre, tu pourrais récupérer. Demain, je vais voir Corinne au bureau et je fais ma demande. Si on a besoin, on demandera un certif’ au docteur Giacco.

    — Tu es sûre ?

    — Bien sûr que je suis sûre !

    — Franchement, ça m’arrange. Je n’aurais rien dit, mais me taper Paris-New-York pendant des mois… ça m’emballait moyen !

    — T’inquiète, je serai un peu plus souvent absente, mais je tournerai une semaine sur deux, je pense. Je verrai ça demain ! Ne t’inquiète pas.

    Elle est sortie en parlant, son peignoir serré autour d’elle, car elle vient de prendre sa douche, ses cheveux courts sont dressés en bataille sur sa tête, comme à son habitude. Elle s’est penchée elle aussi sur les jardinières de la terrasse.

    — Putain de pluie… elle nous a tué les bordures.

    Puis, se tournant vers le carré de pelouse :

    — Heureusement, le reste a tenu le coup. Regarde, les bambous, les agrumes… ils sont nickel. Bon, le reste est foutu, mais ça fait moitié-moitié !

    Le ton fataliste sur lequel elle a prononcé cette remarque en forme de sentence fait sourire Juliette.

    — Toi alors ! Ta bouteille est toujours à moitié pleine !

    — Heureusement, comme la tienne est toujours à moitié vide, ça fait un équilibre… Ceci dit, ça ne fait jamais qu’une demi-bouteille.

    Elle affiche une moue expressive.

    — Ben oui, une demi-bouteille, ça ne fait pas mon affaire ! réplique-t-elle gaiement !

    Il est vrai que, depuis quelques années, la bouteille de Juliette est toujours à moitié vide. Et elle le reste. Les évènements ont atteint son moral. La perte de son mari, dans des circonstances difficiles, a cassé sa personnalité joviale. Heureusement, Marie’O, qui est son amie depuis de longues années, a emménagé avec elle, et son caractère optimiste est un grand réconfort pour la jeune femme.

    Quand son mari est mort, Ju s’est sentie incapable de continuer à vivre dans l’appartement qu’ils occupaient tous les deux.

    Marie’O, qui cherchait un nouveau pied à terre, loin de l’agitation de son quartier niçois, lui a proposé la cohabitation. Elles ont donc trouvé un trois-pièces super, dans un petit immeuble du centre de Menton.

    Quittant Nice avec joie, bien que pour des raisons différentes, elles ont emménagé avec un bonheur indicible dans la capitale des citrons. Le jardin est un plus considérable, elles aiment toutes les deux la nature. Pouvoir se détendre dehors quand elles rentrent de voyage s’est avéré une bénédiction.

    Juliette, que son amie a obligé à manger, à sortir, à cuisiner, a petit à petit remonté la pente. Depuis trois ans, c’est une affaire qui roule.

    Ni l’une ni l’autre, bien qu’encore jeunes et pas trop moches – dixit Marie – ne désirent refaire leur vie, et cet arrangement ne présentent que des avantages.

    Juliette, qui vient de fêter ses quarante-deux ans, et Marie’O, qui en a trente-huit, se trouvent très bien ainsi.

    Marie’O a obtenu sans difficulté les longs courriers, et Ju a pris ses vols entre Nice et Paris.

    Elles commenceront leurs nouveaux emplois du temps au mois de mai, c’est-à-dire dans un peu plus d’une semaine, en attendant, elles disposent toujours de leur long week-end.

    — Alors ? Tu as réfléchi ? Tu as envie d’aller où ? Tu sais que nous n’aurons plus de week-end ensemble avant cinq semaines !

    — Oui, tu vas tourner sur cinq semaines sur Paris-New-York, je sais… On pourrait aller vers Moustier Sainte-Marie, j’aime bien ce coin et toi aussi. En plus, c’est dépaysant sans être loin.

    — Mouaiiiis ! Ça pourrait être pas mal.

    Marie’O n’a l’air qu’à moitié convaincue…

    Elles sortent leurs « guides à voir », Provence Côte d’Azur Occitanie, cherchant l’inspiration.

    — Et la Camargue ? C’est la bonne saison, pas encore assez chaud pour les moustiques… on choppera pas le chikungunya ! Et on pourra pousser jusqu’aux Saintes.

    — C’est une bonne idée, ça ! Moi, ça me va !

    Elles ont fini par partir le vendredi, en fin d’après-midi, après leur boulot. Marie’O a sorti l’itinéraire sur Internet. Leurs bagages étaient prêts, et elles sont montées directement dans la petite 206 CC.

    Garer les deux petits sacs dans le coffre minuscule n’a pas posé de problème…

    — Zou ! À nous l’aventure.

    Direction l’autoroute.

    Il n’est que quatre heures, le Borrigo est désert, en dix minutes elles sont au péage de La Turbie.

    En réglant les quelques euros à Antibes, elles croient déjà sentir les parfums de la Provence. Les collines alentour sont couvertes de mimosas en fleurs, et Marie’O, au volant, sent que son amie commence à se détendre.

    — On a bien fait… je me sens déjà mieux. C’est bizarre, mais le fait de devoir reprendre les longs courriers, ça me perturbait.

    Marie reste silencieuse, elle se concentre sur sa conduite.

    — Tu veux bien regarder sur l’itinéraire, il y a l’emplacement des radars fixes, il me semble qu’il y en a un pas loin…

    — Tu as raison, les Adrets de l’Estérel… on y arrive !

    — Ouaiii ! En plus, c’est un de ces vicieux qui te prennent par-derrière…

    Ticket au Capitou, c’est le dépaysement, qui commence…

    — Tu penses qu’il va nous falloir combien de temps pour arriver ?

    — Environ quatre heures, en roulant tranquillement, j’ai annoncé notre arrivée pour vingt heures/vingt heures trente…

    Elles sont restées quelques instants sans parler. Ju, fouille dans la boîte à gants, dans l’espoir de trouver un CD écoutable, comme elle dit. Marie’O aime bien Queen, mais pas elle. Freddy Mercury en boucle…

    — Tiens Abba… ça me dit…

    Elle insère le disque fin dans le lecteur. Les voix des chanteurs suédois emplissent bientôt l’habitacle.

    — J’adore Abba. Tu te rends compte que ces chansons ont trente ans ? Elles ne sont même pas démodées.

    — C’est vrai que c’est pas mal !

    Bientôt, Marie’O s’époumone, sur Money-Money-Money, Julie l’accompagne dans les refrains.

    Puis c’est au tour de Mamma Mia de résonner dans la petite voiture.

    Elles atteignent le péage de la Barque.

    — Direction de l’A 54, Salon-de-Provence, Arles, Nîmes, Barcelone…, annonce Juliette, le nez dans les feuilles imprimées.

    Quand elles entonnent :

    Gimme ! Gimme ! Gimme !

    A man after midnight !

    L’exactitude de la mélodie est largement remplacée par l’intensité qu’elles mettent dans les paroles, et bientôt la cacophonie est telle qu’elles n’arrivent même plus à suivre.

    Le rire est le meilleur remède qu’elles connaissent, pour panser petites et grosses blessures de la vie. Elles ne s’en sont jamais privées, et cette balade vers la Camargue ne fait pas exception à la règle, ce sera la rigolade.

    Quand elles ne connaissent plus du tout les paroles, elles font Lalalalala…

    Knowing me, knowing you....Ha-haa

    There is nothing we can do

    Knowing me, knowing you....Ha-haa

    It’s the best I can do....

    Elles passent Saint-Martin-de-Crau, près de Salon-de-Provence.

    Elles remettent le CD pour la troisième fois en atteignant Arles, et en croisant le deuxième radar, hurlent :

    Voulez-vous, ah-ha !

    La la la la la la

    Voulez-vous, ah-ha !

    Elles rigolent de plus belle, quand enfin elles aperçoivent :

    Saintes-Maries-de-la-Mer, Salin de Giraud.

    — C’est par là !

    — Aide-moi à chercher Le Fandango, c’est sur cette route…

    — Là ! Regarde, c’est là ! s’écrie soudain Juliette, tout excitée. La route, bordée de longues herbes de la pampa, de roseaux, serpente au milieu des marais.

    — Dis donc, ça a l’air super, regarde-moi ça !

    En effet, Marie’O manœuvre la petite voiture dans l’enceinte du mas, que la pénombre ne noie pas encore. La bâtisse, sûrement un ancien domaine d’élevage reconverti, est basse et superbement entretenue. Autour du bâtiment principal, une mare qu’éclairent des lampes sous-marines, si bien que l’on y accède sans problème en traversant un petit pont blanc. Une végétation luxuriante de cycas, de palmiers, de lauriers roses, de géraniums ou pélargoniums se mêle, s’emmêle, et forme une cache impénétrable pour le mas et ses dépendances.

    La dame âgée et rondelette qui les accueille est surprise, elle les attendait plus tard, s’étonne, les félicite… et finit par les conduire vers une petite construction au milieu des yuccas, bambous et autres bananiers.

    Elles ont la chambre à l’étage, immense et très peu meublée. Un grand lit, les tables de nuit, ainsi qu’une commode en cérusé blanc. Un salon de rotin blanc également, dont les épais coussins sont peints de bambous, face à la baie vitrée. Tableaux, représentant des taureaux dans des prés herbeux. Miroir au cadre de rotin. Tout est sobre et neuf. Clair et élégant…

    La salle de bain est moderne, dans des tons de vert et de blanc. Sur les murs, d’immenses roseaux semblent avoir poussé. Le sol de la douche à l’italienne est fait de galets ronds.

    La baie vitrée qui tient lieu de porte d’entrée est drapée dans des rideaux souples, assortis aux tissus des coussins, dont les pans ont été remontés sur la tringle, pour mieux retomber de chaque côté.

    Devant, une jolie terrasse regarde une immensité marécageuse de roseaux.

    Elles ont juste posé leur sac que déjà Marie propose d’aller prendre l’apéritif au bar.

    Elle tient le dépliant de l’hôtel entre ses mains et annonce qu’un piano et une cheminée les attendent.

    Elles ont commandé des cocktails et se sont laissé tomber dans le grand canapé qui fait face à l’âtre. Celui-ci doit faire facilement deux mètres et, bien qu’un grand feu y brûle, il n’occupe que son centre. Les bibelots sont tous en rapport avec les taureaux, les près ou la faune. Des fagots de bois, sages, se dressent un peu partout.

    Marie’O a étendu ses jambes, ankylosées par la conduite, sur un grand pouf et déchiffre toujours sont dépliant, qui raconte la Camargue avec des mots inconnus.

    Elles sont seules dans le grand salon. Par les fenêtres à petits carreaux, elles assistent à la tombée de la nuit sur le jardin touffu. Il ne forme bientôt plus qu’une masse sombre et impénétrable, que troue parfois la lumière isolée d’un spot solitaire.

    Une haute lampe, montée sur une branche d’arbre vernie, diffuse une clarté mesurée près du piano. Un camélia fleurit dans une jarre immense.

    Un géant brun arrive avec un plateau où sont perchés deux grands verres décorés de feuilles de menthe, une assiette avec des tranches de saucisson et, dans un bol, des olives noires qui nagent dans du condiment.

    — Deux Mojitos pour les demoiselles ! Bèn-vengudo !

    Il sourit. Si un publiciste apercevait ses dents, il lui ferait un pont d’or avec n’importe quelle marque de dentifrice.

    — Je vous conseille le saucisson… c’est du taureau.

    Il s’éclipse sur un clin d’œil.

    — Dis donc, s’ils sont tous comme ça en Camargue, moi je prolonge mon séjour !

    Marie’O plonge son nez dans sa boisson sur ces paroles. Ju hausse les épaules.

    — Toi, tu parles beaucoup, mais tu « pisses » pas loin !

    Marie’O s’étrangle dans son verre, tousse, reprend sa respiration avec difficulté.

    — Que t’es con !

    Elle tousse encore une fois avant de continuer.

    — Et je peux savoir ce qui me vaut cette remarque imagée ?

    — Oui ! Depuis que nous habitons ensemble, tu as eu combien de copains ?

    — J’en sais rien !

    Elle a répondu un peu trop vite, et d’un ton trop détaché, Juliette n’est pas dupe.

    — Tiens donc… tu ne sais plus compter jusqu’à zéro ?

    — Tu exagères ! J’ai eu une aventure torride avec ce commandant de bord, qui avait réussi à cacher à tout le monde qu’il était marié, père de deux enfants et en passe de devenir père une troisième fois. Puis, une aventure encore plus torride avec ce passager qui se rendait tous les jeudis à Paris… lui aussi avait juste oublié de dire que c’était pour rentrer chez bobonne qu’il remontait chaque milieu de semaine. Si je sais encore compter, ça ne fait pas zéro, mais deux !

    — Ha… oui… et par torride, tu entends quoi ? Court ? Très Court ? Fini avant d’avoir commencé ?

    Marie’O a déjà bien entamé le Mojito, et il commence à le lui rendre. Elle rit.

    — Tu devrais voir ta tête… tu as l’air pincé d’une none qui aurait perdu sa cornette !

    — Ne change pas de sujet !

    — Je ne change pas de sujet… mais reconnais que nous n’avons pas eu beaucoup de loisirs pour nous occuper de nos histoires de cœur !

    — Que je n’aie pas eu envie de me replonger dans une histoire après la mort de Luc, c’est une chose… mais toi…

    — Disons que je n’avais pas la tête à ça non plus ! Notre nouvelle vie, le travail, notre appart, le jardin… ça m’a suffi.

    Juliette ne répond pas. Elle aussi plonge

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