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Un Parfum de Curry
Un Parfum de Curry
Un Parfum de Curry
Livre électronique163 pages1 heure

Un Parfum de Curry

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À propos de ce livre électronique

« Adhira, il a tout du parfait mari ! »

 

Voici la manière dont on me l'a présenté alors que je n'étais encore qu'une jeune adulte. Ce jour-là, ma décision fut prise : je devais quitter les miens, leurs traditions et construire ma vie loin de ces idées de mariage arrangé.

C'est comme ça que je me suis retrouvée à Manchester, loin de tout, sans un sou en poche et que j'ai découvert la liberté de vivre à ma manière !

C'était sans compter sur l'obstination d'Isha à m'épouser. Il s'est mis en tête que je finirai par craquer, que je deviendrai coûte que coûte sa femme.

C'est ainsi qu'un beau jour, je l'ai croisé, comme si de rien n'était, dans mon salon de thé… Je le déteste ! Il est têtu, borné et insupportable.

J'aspire à une nouvelle vie, loin des obligations liées à mes racines. Et pourtant, il se pourrait bien que je fasse fausse route.

 

Version Originale de Streams of Heart

LangueFrançais
Date de sortie22 mai 2024
ISBN9798224548675
Un Parfum de Curry

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    Aperçu du livre

    Un Parfum de Curry - La Rose Noire

    La Rose Noire

    Prologue

    Une odeur de jasmin flotte dans la chambre.

    Nous y sommes, c’est le grand jour ! 

    Mes quatre sœurs s’affairent silencieusement autour de moi pour m’aider à m’habiller. Vêtues de leurs longues robes parme, elles ont le visage fermé. Toutefois, je sais au fond de moi qu’elles sont ravies pour nous.

    Bien sûr, elles auraient préféré que je porte un sari en me mariant dans la tradition, comme une large partie des personnes présentent à notre cérémonie, mais elles sont là, c’est le principal.

    Je ne pouvais pas imaginer ne pas avoir ma famille à mes côtés le plus beau jour de ma vie.

    Enveloppée d’une sensation de réconfort, je me sens aimée comme je ne l’ai jamais été ! Mes yeux ne peuvent se détacher de mon reflet dans le miroir. Je suis heureuse de tout ce que nous avons parcouru ensemble.

    Un sourire s’affiche sur mes lèvres carmin, en songeant aux nombreux obstacles que nous avons franchis pour en arriver là, à commencer par nous-mêmes.

    Je n’ai pas ménagé mes efforts, mais à présent, je suis libre de choisir ma vie et j’ai choisi de la partager avec lui.

    Lui qui fait battre mon cœur.

    Lui si drôle, si attentionné.

    Aujourd’hui, malgré la réticence de nos familles, mon rêve se réalise : je me marie en blanc.

    Chapitre 1

    Ma décision est prise .

    Pas de retour en arrière, je ne peux plus rester ici.

    Je ne peux plus les laisser diriger ma vie comme ils l’entendent, sans que j’aie mon mot à dire.

    Mon cœur se sert à l’idée de quitter ma famille.

    Je les aime, mais c’est terminé.

    Ma chambre est plongée dans le noir. Je ne veux pas que quelqu’un se rende compte de ce qui se passe.

    Mon smartphone à la main, utilisé en guise de lampe torche, j’ouvre prudemment le tiroir de ma commode de petite fille pour récupérer quelques vêtements et les fourre dans mon sac à dos.

    Ne surtout pas faire de bruit.

    Ils ne doivent pas t’entendre ou tu es cuite.

    Je ne sais pas encore où je vais aller. Mes oncles et tantes vivent au sein de la même communauté que mes parents, à seulement quelques pâtés de maisons d’ici.

    Non, je dois fuir loin, très loin, là où personne n’aura l’idée de venir me chercher.

    J’aperçois mon portefeuille mauve, maculé de strass, sur la table de nuit.

    Ne l’oublie pas, tu vas en avoir besoin.

    Je m’en saisis et le mets dans la poche de mon jean.

    Il est vrai que j’ai un peu d’argent de côté, mais ça ne m’aidera pas bien longtemps.

    Soudain, j’entends un bruit sur le palier.

    Mon sang ne fait qu’un tour et je me fige d’effroi.

    Est-ce que quelqu’un est debout ?

    Un miaulement s’en suit.

    J’expire longuement et mon corps se détend.

    Allez, Adhi’ ! Sois courageuse, il est temps d’y aller.

    Je ferme les paupières et souffle, avant de grimper sur mon lit. Les volets ne sont pas fermés.

    La pleine lune éclaire une partie de la pièce.

    Je me surprends à craindre une rencontre avec un loup-garou. C’est complètement idiot, nous ne sommes pas dans un film ou un roman fantastique.

    Je souris en y songeant.

    Trêve de plaisanterie, il faut que je m’éloigne d’ici.

    J’ouvre doucement la fenêtre, sans faire de bruit. Elle donne sur le toit du garage. Je passe une jambe, puis deux, et descends le long des tuiles avec précaution.

    Elles sont glissantes, il a plu dans la journée.

    Une fois à hauteur de la gouttière, je mets mon sac sur mon épaule et attrape la branche la plus proche de l’endroit où je suis.

    Je descends prudemment en m’accrochant au tronc.

    L’écorce râpe mes paumes et je manque de tomber.

    Je ne suis pas une casse-cou. Grimper aux arbres n’a jamais été ma tasse de thé. Cependant, aujourd’hui, c’est mon passeport pour la liberté.

    Je touche enfin l’herbe fraîche ! Me voilà à l’extérieur, mais je ne suis pas encore sortie d’affaire.

    Le calme règne dans le lotissement. La lune éclaire mes pas silencieux, alors qu’une partie de moi commence à se demander si j’ai pris la bonne décision.

    J’avance seule dans la ville endormie.

    Bientôt, j’aperçois l’enseigne du métro.

    Je monte dans l’une des rames, au hasard.

    Il n’y a que deux personnes. L’une est plongée dans la lecture d’un livre sur la psychologie et l’autre dort la tête appuyée sur le Plexiglas.

    « Please, mind the gap between the train and the platform. » La voix dans le haut-parleur retentit, les portes se referment et le métro repart.

    Direction le centre-ville. Je jette un œil aux stations et me rends compte que ma ligne s’arrête à Saint Pancras.

    Pourquoi pas après tout.

    Une fois arrivée au terminus, je me dirige vers la gare qui n’est pas très fréquentée à cette heure aussi avancée de la nuit. Les quelques voyageurs présents transportent des valises, et pas que derrière eux.

    Je lève la tête vers l’immense panneau.

    Vers quelle destination vais-je aller ?

    Paris ? Je ne parle pas français, et même si cette ville est magnifique, les habitants de ce pays sont d’insupportables râleurs.

    Bruxelles ? Même problème qu’avec le français, surtout qu’eux, c’est pire, ils ont deux langues compliquées.

    Je soupire.

    Il vaut peut-être mieux que je reste en Angleterre. Après tout, Londres n’est pas la seule grande ville intéressante de notre île.

    Je me rends donc à la gare d’Euston, à quelques minutes à pied d’ici.

    Une fois sur place, je regarde le prochain train.

    Manchester Piccadilly.

    Pourquoi pas ? Je ne connais personne là-bas et c’est une ville en pleine évolution depuis quelques années. Peut-être est-ce le choix idéal pour commencer une nouvelle vie ?

    Je réfléchis pendant quelques secondes.

    C’est décidé, je m’en vais dans le Nord-Ouest du pays.

    Je m’en vais à Manchester.

    Chapitre 2

    Après avoir acheté mon billet et avoir attendu sur le quai, je monte dans le wagon silencieux.

    Il n’y a pas grand monde. Je m’assois sur un siège côté fenêtre et m’installe confortablement.

    Un mélange d’excitation et d’inquiétude m’envahit.

    Et si je faisais une erreur monumentale ?

    Nous quittons la gare.

    Ça y est, je tourne le dos à ma vie, à ma famille, à tout ce que je connais. J’observe les lumières défiler de plus en plus rapidement à l’extérieur, à mesure que nous prenons de la vitesse.

    Mon reflet me rappelle qui je suis et d’où je viens, mais aussi pourquoi je fuis.

    Ma peau dorée, mon visage rond entouré de mes longs cheveux noirs et volumineux, ainsi que mes yeux foncés, me ramènent à mes origines lointaines.

    Je suis née à Londres, dans une communauté indienne entre traditions et modernité.

    Mes parents, comme la plupart de nos voisins, vivent et défendent des valeurs que je ne comprends pas et que je n’ai jamais comprises.

    Bien entendu, je ne renie pas qui je suis. Simplement, je voudrais qu’on me laisse choisir.

    Après tout, nous vivons dans un pays de libertés !

    J’ai cru que j’arriverais à les faire changer d’avis.

    J’ai cru qu’il suffisait de retarder l’échéance pour que tout soit annulé.

    Mais j’ai eu tort.

    Si aujourd’hui, je fuis, c’est parce que j’ai épuisé tous mes recours.

    Je songe à cette dernière journée, à la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

    Ma joie est immense, je viens d’obtenir mon master en biologie cellulaire. Ma scolarité se termine, et pourtant, une boule se forme déjà dans mon estomac.

    J’ai peur de rentrer chez moi.

    Ils sont là, ils m’attendent, j’en suis certaine.

    Mes amis me proposent de les accompagner pour fêter notre diplôme, mais je refuse.

    Même si j’en ai très envie, je ne peux malheureusement pas en profiter. Mes parents ne l’accepteraient certainement pas.

    Je suis à présent devant la porte de la maison dans ma robe bleu foncé, mon chapeau et mon diplôme à la main.

    La pluie tombe averse et je suis trempée jusqu’aux os.

    Malgré cela, je reste dehors et n’ose pas entrer. Mon cerveau tourne à plein régime. Je cherche une solution pour échapper à l’inévitable.

    Toutefois, au bout de quelques minutes, je me résigne.

    Tendant une main tremblante vers la poignée, je prends une longue inspiration, ferme les yeux et

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