Trop perdu (Un thriller Morgan Stark du FBI – Livre 4)

Par Rylie Dark

Quand des laborantins et des scientifiques sont retrouvés morts, Morgan Stark, un brillant médecin reconverti en agent du FBI, est convoqué pour déchiffrer les indices médicaux. Quel est le lien entre ces victimes ? Qui sera la suivante sur la liste ?

« Un livre brillant. Je n’ai pas pu le poser et je n’ai jamais deviné qui était le meurtrier ! »
Critique de lecteur pour OBSÉDÉ PAR LE MEURTRE

TROP PERDU est le quatrième tome d’une nouvelle série captivante par l’autrice à succès de thrillers et de romans policiers Rylie Dark, dont les livres ont reçu plus de 2000 critiques à cinq étoiles. La série débute avec TROP TARD (tome 1), en téléchargement gratuit.

Morgan Stark est un chirurgien reconnu, acclamé par ses collègues pour son intelligence et son art du diagnostic. Mais lorsque son protégé et ami, interne dans son hôpital, est assassiné, Morgan se sent obligé d’aider le FBI à déchiffrer la série d’indices médicaux pour traîner en justice son meurtrier.

L’agent spécial du FBI Danielle Hernandez, 28 ans, étoile montante de l’unité d’analyse comportementale, tout aussi estimée par ses collègues pour sa brillance et sa détermination, n’est pas habituée à devoir se tourner vers un médecin pour l’aider à élucider des crimes. Ce partenariat surprenant les surprendra sans doute tous les deux.

Thrillers haletants remplis de rebondissements et imprégnés d’un suspense captivant, la série MORGAN STARK offre une nouvelle perspective sur le genre en présentant deux héros brillants qui sauront vous attendrir et qui vous donneront envie de tourner les pages jusque tard dans la nuit.

Le tome 5 — TROP BRISÉ — est également disponible.

« J’ai adoré ce thriller, je l’ai lu d’une traite. Plein de rebondissements, et je n’ai pas du tout deviné qui était le coupable… J’ai déjà précommandé le deuxième ! »
Critique de lecteur pour OBSÉDÉ PAR LE MEURTRE

« Ce livre démarre sur les chapeaux de roue… Une excellente lecture, et j’ai hâte de lire le prochain ! »
Critique de lecteur pour REGARDEZ-LA FUIR

« Un livre fantastique ! J’ai eu du mal à le lâcher. J’ai hâte de voir ce qui va se passer ensuite ! »
Critique de lecteur pour REGARDEZ-LA FUIR

« Les rebondissements n’ont pas cessé. Je suis impatient de lire le prochain livre ! »
Critique de lecteur pour REGARDEZ-LA FUIR

« À lire absolument si vous aimez les histoires pleines d’action avec de bonnes intrigues ! »
Critique de lecteur pour REGARDEZ-LA FUIR

« J’aime beaucoup cet auteur et cette série démarre sur les chapeaux de roue. Elle vous fera tourner les pages jusqu’à la fin et vous en voudrez encore plus. »
Critique de lecteur pour REGARDEZ-LA FUIR

« Je n’ai pas les mots pour qualifier cet auteur ! Que diriez-vous de “hors du monde” ? Cet auteur va aller loin ! »
Critique de lecteur pour OBSÉDÉ PAR LE MEURTRE

« J’ai vraiment apprécié ce livre… Les personnages étaient vivants et les rebondissements géniaux. Vous ne le lâcherez pas avant la fin et il vous laissera sur votre faim. »
Critique de lecteur pour SANS ISSUE

« C’est un auteur que je recommande vivement. Ses livres vous donneront envie d’en avoir plus. »
Critique de lecteur pour SANS ISSUE

• Langue: Français
• Éditeur: Rylie Dark
• Date de sortie: 7 sept. 2023
• ISBN: 9781094365060

Aperçu du livre

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TROP PERDU

UN THRILLER MORGAN STARK DU FBI – LIVRE 4

R y l i e   D a r k

Rylie Dark

L’auteure à succès Rylie Dark créatrice de la série de thrillers à suspense de SADIE PRICE FBI, comprenant six livres (pour l’instant); de CARLY SEE FBI, comprenant six livres (pour l’instant); de MIA NORTH, six livres (pour l’instant, de MORGAN STARK, cinq livres (pour l’instant); de HAILEY ROCK, cinq livres (pour l’instant); et de TARA STRONG, cinq livres (pour l’instant).

Lectrice avide et amatrice de mystères et thrillers, Rylie sera ravie de lire vos commentaires, alors n’hésitez pas à visiter www.ryliedark.com pour en savoir plus et rester en contact.

Copyright © 2023 par Rylie Dark. Tous droits réservés. À l’exclusion de ce qui est autorisé par l’U.S. Copyright Act de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous toute forme que ce soit ou par aucun moyen, ni conservée dans une base de données ou un système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre numérique est prévu uniquement pour votre plaisir personnel. Ce livre numérique ne peut pas être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous souhaitez partager ce livre avec une autre personne, veuillez acheter un exemplaire supplémentaire pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté ou qu’il n’a pas été acheté uniquement pour votre propre usage, veuillez le rendre et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le travail de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, organismes, lieux, événements et incidents sont tous le produit de l’imagination de l’auteur, et sont utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright Raggedstone, utilisée sous licence à partir de Shutterstock.com.

LIVRES PAR RYLIE DARK

UN SUSPENSE ALEX QUINN

PREMIÈREMENT, LE MEURTRE (Livre #1)

LES ENQUÊTES DE TARA STRONG

AU DÉSESPOIR (Livre #1)

LES ENQUÊTES DE HAILEY ROCK

DERRIÈRE TOI (Livre #1)

UN THRILLER MORGAN STARK DU FBI

TROP TARD (Livre #1)

TROP PRÈS (Livre #2)

TROP LOIN (Livre #3)

TROP PERDU (Livre #4)

UN THRILLER A SUSPENSE DE L’AGENT DU FBI CARLY SEE

SANS ISSUE (Livre #1)

SANS RETOUR (Livre #2)

IMPOSSIBLE DE RENTRER (Livre #3)

UN THRILLER À SUSPENSE DE MIA NORTH DU FBI

REGARDEZ-LA FUIR (Livre #1)

REGARDEZ-LA SE CACHER (Livre #2)

REGARDEZ-LA HURLER (Livre #3)

REGARDEZ-LA DISPARAITRE (Livre #4)

UN THRILLER À SUSPENSE DE SADIE PRICE

OBSÉDÉ PAR LE MEURTRE (Livre#1)

OBSÉDÉ PAR LA RAGE (Livre #2)

OBSÉDÉ PAR LUI (Livre #3)

SEULEMENT UNE FOIS (Livre #4)

CONTENU

PROLOGUE

CHAPITRE UN

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE HUIT

CHAPITRE NEUF

CHAPITRE DIX

CHAPITRE ONZE

CHAPITRE DOUZE

CHAPITRE TREIZE

CHAPITRE QUATORZE

CHAPITRE QUINZE

CHAPITRE SEIZE

CHAPITRE DIX-SEPT

CHAPITRE DIX-HUIT

CHAPITRE DIX-NEUF

CHAPITRE VINGT

CHAPITRE VINGT ET UN

CHAPITRE VINGT-DEUX

CHAPITRE VINGT-TROIS

CHAPITRE VINGT-QUATRE

CHAPITRE VINGT-CINQ

CHAPITRE VINGT-SIX

CHAPITRE VINGT-SEPT

CHAPITRE VINGT-HUIT

CHAPITRE VINGT-NEUF

CHAPITRE TRENTE

ÉPILOGUE

PROLOGUE

Diane Siegel but la dernière gorgée de sa coupe de champagne et savoura les minuscules bulles qui disparurent en quelques secondes sur sa langue. Avec l’attention exagérée d’une personne qui avait un peu trop bu ce soir-là, elle déposa délicatement son verre sur le comptoir en granit. Elle faisait rarement d’écart, et aujourd’hui, sa tête tournait un peu.

Mais ce n’était pas catastrophique. Elle méritait de se détendre. Elle regarda son salon en contrebas par-dessus la rambarde. Elle était au premier étage, là où se trouvaient la cuisine et la salle à manger, les bureaux étaient au second, et leur chambre au sommet de la maison. Elle avait l’impression de s’endormir tous les soirs dans une cabane nichée dans les arbres. Dans le salon, tous ses collègues étaient présents pour lui faire honneur, des techniciens de laboratoire au PDG de Medtheon, Inc. Et honnêtement, ils l’avaient autant célébrée elle que ses propres réalisations. Chacun avait porter un toast, vantant sa vision et sa curiosité intellectuelle et la patience avec laquelle elle dirigeait son laboratoire.

Mais ça aussi, elle le méritait.

Elle avait travaillé dur pour en arriver là. Elle avait commencé ses recherches quinze ans auparavant, en effectuant sa thèse de doctorat, et jusqu’à aujourd’hui, elle avait travaillé sur un vaccin pour prévenir la varicelle spondylo-costale. Aujourd’hui, la FDA avait autorisé le vaccin qu’elle avait développé. Il faudrait certainement un peu de temps avant de lancer sa fabrication et trouver les chaînes de distribution, mais d’ici un an, les travaux de Diane pourraient éradiquer complètement cette maladie infectieuse. Et ils pourraient même l’adapter à la variole d’ici une dizaine d’années.

Ce n’était pas la maladie la plus répandue dans le monde. Il n’y avait qu’environ 800 000 cas par an. Mais parmi eux, un malade sur cinq souffrirait de complications pour le reste de sa vie, et un sur dix en mourrait.

Du salon d’en bas, son mari attira son attention et leva sa coupe de champagne vers elle en affichant un large sourire, et de la fierté dans ses yeux noisette. Mon Dieu ! Elle l’aimait toujours autant. Elle lui envoya un baiser volant en se balançant légèrement comme elle avait l’habitude de faire. C’était aussi sa fête. Beaucoup de femmes scientifiques n’avaient pas la chance de recevoir un tel soutien de la part de leur mari. Paul avait vraiment été un partenaire pour elle, ils s’étaient encouragés l’un l’autre tout au long de leur carrière professionnelle. Lui en droit, elle en recherche médicale. Et ils avaient encore tout l’avenir devant eux. Combien d’autres maladies serait-elle capable d’éradiquer ? Combien d’autres droits Paul pourrait-il protéger et défendre ? Ils n’étaient pas des héros. Ils n’étaient pas du genre à s’afficher à la télévision. Ils cherchaient simplement à faire le plus grand bien et à rendre le monde meilleur. Ensemble, ils s’étaient construits une vie incroyable. Ils avaient tout. Des emplois qu’ils aimaient et qui leur semblaient importants. Un endroit confortable pour vivre. Et, bien sûr, l’un et l’autre.

Leur maison était magnifique. Un duplex moderne bâti sur près d’un hectare de propriété en Virginie. Ils avaient investi beaucoup d’argent pour qu’un architecte la construise sur mesure, mais c’était de l’argent bien dépensé. Ils pouvaient se le permettre, après tout. Tous deux avaient été très bien rémunérés pour leur travail.

Mais même sans tous ces avantages, elle aurait tout de même continué ses recherches.

Oh, bien sûr, elle était plus qu’heureuse d’encaisser ses chèques de paie, conduire une belle voiture et vivre dans une magnifique maison, mais sa véritable motivation dans son travail était une jeune femme brillante et heureuse qui n’aurait jamais la chance de réaliser son potentiel.

Diane avait dix-neuf ans, étudiante en deuxième année à Brown, lorsque sa colocataire, Sarah, s’était couchée avec un mal de tête et une éruption cutanée, et ne s’était jamais réveillée. Diane l’avait trouvée inconsciente le lendemain matin et avait appelé une ambulance, mais il était trop tard. Sarah était morte moins de vingt-quatre heures plus tard.

Diane n’avait jamais oublié les cris de douleur de la mère de Sarah, résonnant dans les couloirs de l’hôpital. Jamais.

Elle se pinça l’arête du nez pour retenir ses larmes alors qu’elle se souvenait de l’angoisse d’une mère qui avait perdu un enfant. D’ordinaire, elle n’était pas si sensible. Le champagne lui était vraiment monté à la tête. Elle avait besoin d’air.

Elle tourna le dos au groupe de personnes qui se félicitaient, s’étreignaient et portaient des toasts, et se dirigea vers les portes coulissantes en verre qui menaient de la cuisine à la terrasse arrière. Il faisait noir, et avec les lumières vives à l’intérieur, elle ne voyait que son propre reflet s’approcher de la vitre. Elle trébucha et se rattrapa de justesse au comptoir de la cuisine pour se stabiliser. Ouf ! Elle avait manifestement trop bu.

Elle sortit sur la terrasse sans allumer la lumière. L’air froid lui fouetta le visage et elle cilla alors que ses yeux larmoyaient. Elle ferma la porte derrière elle et s’isola du bruit de la fête à l’intérieur. Ces fenêtres à triple vitrage étaient vraiment extraordinaires, grâce à elles, elle n’aurait certainement aucun problème avec les voisins si la fête durait trop longtemps.

Ses yeux commencèrent à s’adapter à l’obscurité. La lune glissa derrière un nuage, et une chouette effraie sortit des arbres en chuintant.

Son chant était à la fois beau et solitaire, et Diane ressentit quelque chose de profond en elle, quelque chose d’anonyme et d’universel. Elle enroula ses bras autour d’elle, à la fois pour se garder au chaud et pour se réconforter. Aujourd’hui, c’était une victoire, mais elle avait un léger goût amer. N’en avait-il pas toujours été ainsi ? Beaucoup de gens avaient perdu la vie à cause de cette maladie et rien de ce qu’elle pouvait faire ne les ramènerait. La mère de Sarah n’aiderait jamais sa fille à s’habiller pour son mariage, et n’aurait jamais l’occasion d’être grand-mère. Mais une autre mère pourrait le faire grâce à ce vaccin. Diane soupira et regarda son souffle se condenser dans l’air.

Soudain, elle trébucha. Elle se sentit propulsée en avant. « Hé ! »

Avant qu’elle ne puisse se retourner pour voir de quoi il s’agissait, elle fut à nouveau projetée brutalement vers la balustrade, et vers une potentielle chute de six mètres dans une zone boisée.

Était-ce une blague ? Quelqu’un du laboratoire s’était-il faufilé ici pour lui jouer une sorte de farce ? Elle agrippa la rambarde pour se stabiliser et pivota.

« Ce n’est pas drôle ! Qu’est-ce que vous… »

Ce qu’elle vit lui coupa instantanément la parole. Ses yeux s’écarquillèrent et elle voulut crier. Le clair de lune scintilla brièvement sur une lame argentée qui s’enfonça rapidement dans son corps. Une fois, deux fois, trois fois, dans son abdomen, puis une autre poussée la fit basculer par-dessus la balustrade.

La dernière chose qu’elle vit fut la silhouette de l’homme qui l’avait tuée au clair de lune.

CHAPITRE UN

Le docteur Morgan Stark boitilla jusqu'à sa chambre et s'effondra en soupirant sur la chaise devant son bureau. Une fois assis, il ôta ses baskets et les balança dans un coin avant d’enlever son sweat-shirt humide.

Il pensait qu’il était en assez bonne forme. Mais depuis qu’il avait rejoint l’Académie du FBI à Quantico, il n’en était plus si sûr.

Il n’avait pas tout à fait tort. Il était en assez bonne forme – pour un civil dans la trentaine. Mais pour une future recrue du FBI ? Ce n’était pas suffisant. Il avait encore du chemin à faire et les autres futurs agents, beaucoup plus jeunes que lui, qui le talonnaient lors de la course du matin mettaient sa fierté à rude épreuve.

Il appréhendait énormément le Yellow Brick Road, le test final de condition physique du FBI. Une course de dix kilomètres à travers un sentier vallonné et boisé construit par les Marines américains. Il devrait escalader des murs et des parois rocheuses, sauter à travers des fenêtres simulées, ramper sous des barbelés dans l’eau boueuse, et plus encore. Il serait certainement le dernier à ce rythme, et cette pensée ne le réjouissait guère.

Affalé sur la chaise, il alluma son ordinateur portable. Il avait encore une heure avant le début des cours, et il voulait en profiter pour vérifier ses courriels avant de prendre une douche.

Il n’y avait rien de particulier. Quelques bulletins d’information sur des sujets liés à l’application de la loi, des avis sur les possibilités de formation continue pour les médecins et des sollicitations caritatives et politiques.

Alors qu’il faisait défiler ses mails, son cœur s’accéléra lorsqu’il en aperçut un qu’il n’espérait plus.

Un courriel du sergent Tamsen Stewart du service de police de Frederick, Maryland. Il cliqua pour lire le message.

Bonjour docteur Stark,

J’ai reçu votre demande concernant Anna McCleary. Puis-je demander pourquoi le FBI s’intéresse à cette affaire ?

Il remarqua un numéro de téléphone sous sa signature. Il n’hésita pas plus d’une seconde. Il était tôt. Elle n’était peut-être même pas encore au bureau. Mais il pouvait tout de même laisser un message vocal. Il prit son téléphone portable et composa le numéro. La situation était trop compliquée pour l’expliquer dans un courriel, voire plusieurs. Le sergent Stewart aurait certainement de nombreuses questions à poser avant de fournir les informations que Morgan voulait obtenir. Compte tenu de son emploi du temps actuel en tant que recrue en formation au FBI, ce genre d’échange aurait pu s’étendre sur plusieurs semaines, et il était hors de question que Morgan attende aussi longtemps. Il avait déjà trop attendu.

Heureusement, la chance était avec lui.

— Stewart à l’appareil.

— Sergent Stewart, je suis le docteur Morgan Stark. Je vous ai envoyé un mail au sujet d’Anna McCleary.

Il sortit un stylo et un bloc-notes du tiroir du bureau, espérant qu’il entendrait quelque chose qui valait la peine d’être noté.

— D’accord, docteur Stark, pouvez-vous me dire pourquoi le FBI s’intéresse à cette affaire ? Que cherchez-vous exactement ?

Morgan réfléchit un instant à sa réponse. Il pensa que la vérité surgirait tôt ou tard, et qu’il pourrait tout aussi bien être honnête avec Stewart s’il espérait obtenir son aide.

— À vrai dire, ce n’est pas le FBI. Je travaille pour eux en tant que consultant et je suis actuellement en formation pour devenir agent. Je m’intéresse à cette affaire pour des raisons personnelles.

— Des raisons personnelles ? Nous n’irons pas plus loin, lança-t-elle, méfiante.

— Attendez ! s’écria Morgan. S’il vous plaît, ne raccrochez pas. S’il vous plaît, écoutez-moi. L’enlèvement d’Anna McCleary ressemble beaucoup à l’enlèvement de Fiona Stark, il y a douze ans en Pennsylvanie. Et j’ai des raisons de croire qu’il pourrait y avoir d’autres cas similaires, mais que personne n’a encore constaté la ressemblance.

Stewart ne dit rien, mais il discerna sa respiration. Elle était toujours en ligne. Puis il l’entendit tapoter sur un clavier.

— Fiona Stark, reprit-elle. Seize ans. Enlevée alors qu’elle rentrait de l’école à Altoona, en Pennsylvanie. Est-ce une coïncidence si elle porte le même nom de famille que le vôtre ?

— Ce n’est pas une coïncidence. Fiona est… était ma sœur. Comme je l’ai dit, j’ai des raisons personnelles de m’intéresser au cas d’Anna McCleary.

Morgan s’efforça de garder sa voix calme et posée, mais il avait l’impression qu’il s’y était pris de la mauvaise manière avec Stewart.

Il y eut une autre pause avant qu’elle ne reprenne la parole.

— Je suis désolée, mais je ne vois vraiment pas comment je peux vous aider ou pourquoi vous pensez qu’il y a un lien quelque part.

— Il y a douze ans, ma sœur Fiona Stark a été enlevée. Elle avait seize ans, la peau blanche, les cheveux noirs et les yeux bleus. Elle n’a jamais été retrouvée. Mais quelques jours après sa disparition, ils ont récupéré son sac à dos dans un arbre près de l’endroit où elle avait été vue pour la dernière fois.

Morgan s’arrêta un instant pour donner à Stewart le temps de comprendre les raisons de son intérêt.

— Anna McCleary était également de peau blanche, avait seize ans, les cheveux noirs et les yeux bleus. Elle a disparu en rentrant de l’école. Son sac à dos a également été retrouvé dans un arbre plusieurs jours après sa disparition.

— Je comprends les similitudes que vous soulignez, mais malheureusement, il y a beaucoup d’adolescentes qui correspondent à cette description et qui disparaissent chaque année. Elles sont souvent enlevées sur le chemin de l’école. Pourquoi pensez-vous qu’Anna McCleary pourrait être liée au cas de votre sœur ?

Morgan remarqua qu’elle n’avait pas mentionné les sacs à dos et l’endroit où ils avaient été retrouvés.

— En fait, je ne suis pas encore sûr qu’il y ait un rapport. Pour en être certain, j’aurais voulu obtenir un peu plus d’informations sur ce que contenait le sac à dos de McCleary quand vous l’avez trouvé.

— Vous comprenez bien que je ne peux pas vous transmettre cette information par téléphone, n’est-ce pas ?