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La Poursuite Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #9)
La Poursuite Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #9)
La Poursuite Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #9)
Livre électronique447 pages6 heures

La Poursuite Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #9)

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À propos de ce livre électronique

“Vous ne trouverez pas le sommeil tant que vous n’aurez pas terminé L’AGENT ZÉRO. L’auteur a fait un magnifique travail en créant un ensemble de personnages à la fois très développé et vraiment plaisant à suivre. La description des scènes d’action nous transporte dans une réalité telle que l’on aurait presque l’impression d’être assis dans une salle de cinéma équipée du son surround et de la 3D (cela ferait d’ailleurs un superbe film hollywoodien). Il me tarde de découvrir la suite.”
--Roberto Mattos, auteur du blog Books and Movie Reviews

LA POURSUITE ZÉRO est le volume #9 de la série best-seller L’AGENT ZÉRO qui débute par L’AGENT ZÉRO (Volume #1), téléchargeable gratuitement, avec près de 300 avis cinq étoiles.

Les palestiniens décident qu’ils veulent faire la paix avec Israël… et ils veulent que le Président des États-Unis négocie ce traité historique sur leur territoire. L’Agent Zéro conseille au Président de ne pas faire ce voyage dangereux, mais il insiste pour y aller. Après une série d’incroyables rebondissements dramatiques, s’ensuivent les 48 heures les plus dangereuses de la vie de Zéro, forcé à assurer une mission impossible : sauver le Président à tout prix.

LA POURSUITE ZÉRO (Volume #9) est un thriller d’espionnage que vous n’arriverez pas à reposer une fois que vous l’aurez commencé. Il vous tiendra éveillé, à tourner ses pages, jusque tard dans la nuit.

“Une écriture qui élève le thriller à son plus haut niveau.”
--Midwest Book Review (à propos de Tous Les Moyens Nécessaires)

“L’un des meilleurs thrillers que j’ai lus cette année.”
--Books and Movie Reviews (à propos de Tous Les Moyens Nécessaires)

Jack Mars est également l’auteur de la série best-seller de thrillers LUKE STONE (7 volumes), qui commence par Tous Les Moyens Nécessaires (Volume #1), téléchargeable gratuitement, avec plus de 800 avis cinq étoiles !
LangueFrançais
ÉditeurJack Mars
Date de sortie26 févr. 2021
ISBN9781094342344
La Poursuite Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #9)

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    La Poursuite Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #9) - Jack Mars

    cover.jpg

    LA POURSUITE ZÉRO

    (UN THRILLER D’ESPIONNAGE DE L’AGENT ZÉRO—VOLUME 9)

    J A C K   M A R S

    TRADUIT DE L’ANGLAIS PAR CLAIRE SARTORI

    Jack Mars

    Jack Mars est actuellement l’auteur best-seller aux USA de la série de thrillers LUKE STONE, qui contient sept volumes. Il a également écrit la nouvelle série préquel L’ENTRAÎNEMENT DE LUKE STONE, ainsi que la série de thrillers d’espionnage L’AGENT ZÉRO.

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    Copyright © 2020 par Jack Mars. Tous droits réservés. À l’exclusion de ce qui est autorisé par l’U.S. Copyright Act de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous toute forme que ce soit ou par aucun moyen, ni conservée dans une base de données ou un système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre numérique est prévu uniquement pour votre plaisir personnel. Ce livre numérique ne peut pas être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec quelqu’un d’autre, veuillez acheter un exemplaire supplémentaire pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou qu’il n’a pas été acheté uniquement pour votre propre usage, alors veuillez le rendre et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, organismes, lieux, événements et incidents sont tous le produit de l’imagination de l’auteur et sont utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, n’est que pure coïncidence.

    Image de couverture : Copyright oOhyperblaster, utilisée sous licence à partir de Shutterstock.com.

    LIVRES DE JACK MARS

    SÉRIE DE THRILLERS LUKE STONE

    TOUS LES MOYENS NÉCESSAIRES (Volume #1)

    PRESTATION DE SERMENT (Volume #2)

    SALLE DE CRISE (Volume #3)

    LUTTER CONTRE TOUT ENNEMI (Volume #4)

    PRÉSIDENT ÉLU (Volume #5)

    NOTRE HONNEUR SACRÉ (Volume #6)

    UNE MAISON DIVISÉE (Volume #7)

    L’ENTRAÎNEMENT DE LUKE STONE

    CIBLE PRINCIPALE (Tome #1)

    DIRECTIVE PRINCIPALE (Tome #2)

    MENACE PRINCIPALE (Tome #3)

    GLOIRE PRINCIPALE (Tome #4)

    UN THRILLER D’ESPIONNAGE DE L’AGENT ZÉRO

    L’AGENT ZÉRO (Volume #1)

    LA CIBLE ZÉRO (Volume #2)

    LA TRAQUE ZÉRO (Volume #3)

    LE PIÈGE ZÉRO (Volume #4)

    LE FICHIER ZÉRO (Volume #5)

    LE SOUVENIR ZÉRO (Volume #6)

    L’ASSASSIN ZÉRO (Volume #7)

    LE LEURRE ZÉRO (Volume #8)

    LA POURSUITE ZÉRO (Volume #9)

    UNE NOUVELLE DE L’AGENT ZÉRO

    Agent Zéro – Résumé Volume 8

    Immédiatement après le premier essai du canon à plasma, arme de haute-technologie développée dans le plus grand secret, celle-ci est dérobée par de mystérieux agresseurs aux intentions destructrices. Dans une course folle contre la montre, l’Agent Zéro doit faire usage de toutes ses compétences pour tenter de localiser une arme contre laquelle les technologies actuelles sont démunies et déterminer les cibles visées avant qu’il ne soit trop tard. Au même moment, Zéro fait une incroyable découverte qui pourrait peut-être l’aider à améliorer son état mental en déclin – si toutefois celui-ci ne le met pas sur la touche pour de bon.

    Agent Zéro : Ses trous de mémoire continuent de le tourmenter – ou – ne lui laissent aucun répit, en mettant, notamment, la vie d’autrui en danger dans l’exercice de ses fonctions. Malgré son état de santé, Zéro a accepté d’intégrer, aux côtés de ses coéquipiers, une nouvelle division de la CIA créée à la demande du président des États-Unis, qui fonctionnera de manière autonome et ne répondra qu’aux ordres du Bureau Ovale. Il n’a toujours pas révélé à ses proches la détérioration progressive de sa mémoire, bien qu’il ait demandé la bénédiction de ses filles d’épouser Maria.

    Maria Johansson : Pendant plusieurs mois, Maria a rendu secrètement visite à Mischa, la fillette de douze ans actuellement détenue dans une cellule souterraine du quartier général de la CIA, pour avoir pris part au complot terroriste à l’arme ultrasonique contre les États-Unis. Maria a finalement mis ses supérieurs au pied du mur et a exigé que Mischa soit libérée et que sa garde lui soit confiée.

    Maya Lawson : Maya a, de son propre chef, décidé de retrouver la trace d’un ancien agent de la CIA, victime d’une expérimentation visant à tester le prototype d’une puce de suppression de mémoire implantée dans le cerveau. À présent, Maya suspecte son père d’avoir subi la même procédure, bien qu’elle n’en ait pas la preuve formelle et si et si tel était le cas, elle ne sait pas à quel point sa mémoire a pu être affectée. Après une arrestation pour possession d’informations classées secret défense, Maya a reçu l’ordre de retourner à West Point pour y poursuivre son cursus, laissant ainsi présumer que le gouvernement américain désire la former à des missions bien plus importantes qu’elle ne pourrait l’imaginer.

    Sara Lawson : Ayant réussi à surmonter les démons de son addiction, Sara a aidé son amie Camilla en la défendant contre un ancien copain abusif et trafiquant de drogue avant de la faire admettre en centre de désintoxication. Sara a ensuite décidé d’intégrer un groupe d’entraide pour femmes victimes de divers traumatismes. Cette expérience a fait germer une nouvelle idée dans son esprit de et lui a fait prendre conscience qu’elle était capable de faire bien plus qu’aider son prochain.

    Président Jonathan Rutledge : Après avoir mené à bien la signature d’un traité de paix entre l’Ayatollah d’Iran et le roi d’Arabie Saoudite, Rutledge a presque atteint son objectif visant à assurer la paix au Moyen-Orient. Il a décidé de créer une nouvelle division au sein de la CIA, une petite équipe dirigée par l’Agent Zéro.

    John Watson/Oliver Brown : L’ancien Agent John Watson, de son vrai nom Oliver Brown, et responsable du meurtre de feu Kate Lawson, s’est révélé être un assassin travaillant pour le compte de la CIA, après avoir assassiné le cheikh, commanditaire du vol du canon à plasma.

    TABLE DES MATIÈRES

    PROLOGUE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE ET UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    CHAPITRE TRENTE-TROIS

    CHAPITRE TRENTE-QUATRE

    CHAPITRE TRENTE-CINQ

    CHAPITRE TRENTE-SIX

    CHAPITRE TRENTE-SEPT

    CHAPITRE TRENTE-HUIT

    CHAPITRE TRENTE-NEUF

    CHAPITRE QUARANTE

    CHAPITRE QUARANTE ET UN

    ÉPILOGUE

    PROLOGUE

    « Ce plat », déclara l’Israélien qui se faisait appeler Uri Dahan. Il fit claquer ses lèvres de contentement en prenant une pleine cuillerée du plat qui se trouvait devant lui. « J’aime bien. » Il s’exprimait en arabe afin de se faire comprendre de l’homme avec lequel il partageait son dîner, langue qu’il parlait couramment, même si sa langue maternelle et celle de ses ancêtres était l’hébreu. « Comment ça s’appelle ? »

    Le président palestinien Ashraf Dawoud sourit : « Maqlouba. » Un des mets les plus appréciés en Cisjordanie. Mais également l’un de ses préférés, sa mère lui en préparait souvent durant son enfance.

    Uri fronça les sourcils. « Renversé ? » demanda-t-il, traduisant littéralement le nom du plat.

    « Hmm, acquiesça le président Dawoud. Des tomates frites, des pommes de terre, des aubergines, et du chou-fleur, disposés en minces couches séparées par des morceaux d’agneau finement hachés on renverse le tout au moment de servir (ou, « de passer à table »). D’où son nom de maqlouba.

    — Je vois. Uri Dahan, le diplomate d’Israël missionné pour représenter le Premier ministre, haussa légèrement un sourcil. Casher ?

    — …Halal.

    — Presque la même chose », sourit jovialement Uri. Il avait insisté pour être appelé ainsi et non monsieur Dahan et faire l’impasse sur les formalités (à revoir). « Saviez-vous que la moitié des juifs israélites n’observent pas la cacherout. C’est une notion un peu désuète n’est-ce pas ? Un petit peu comme, dirions-nous, les idéologies religieuses qui font obstacles à la paix entre les nations.

    — En effet », acquiesça Dawoud. Excepté leurs voix, le restaurant était silencieux. C’était un endroit assez petit, qui ne comptait que huit tables et dont une seule était occupée actuellement. L’établissement n’était certes pas haut de gamme, l’endroit idéal pour ce genre de rencontre. La nourriture était simple mais authentique et délicieuse. Ashraf Dawoud fréquentait régulièrement cet établissement dans ses jeunes années, avant son ascension politique au Parlement, bien avant qu’il ne devienne président de la Palestine. Il se situait à environ trois pâtés de maison de l’hôtel Mövenpick à Ramallah, le centre de l’Autorité nationale palestinienne, et à peu près à dix kilomètres au nord de la ville sainte de Jérusalem.

    Dawoud avait grassement rétribué le propriétaire afin que l’endroit soit privatisé pour la soirée et que cette rencontre puisse y avoir lieu. Un simple appel aurait suffi, mais le Premier ministre israélien avait insisté pour faire cela en face-à-face ; pas avec lui personnellement, bien sûr, pas encore, mais en se faisant représenter par Uri Dahan, un membre moustachu de la Knesset, l’organe législatif israélien. Uri avait dès le départ fait preuve d’une attitude positive et pleine de bonne volonté, à l’opposé de ce à quoi Dawoud s’attendait, ce qui, pour être tout à fait honnête, semblait encore plus suspect.

    Mais la jovialité de Uri s’estompait à présent et il prit un air plus solennel tout en contemplant regardait les restes de maqlouba devant lui. « Je suis persuadé de m’exprimer au nom du Premier ministre quand je dis que nous attendons tous ce jour depuis longtemps. » Il leva les yeux vers Dawoud : « Mais nous devons comprendre qu’il y aura des résistances. Ce type de changement est… difficile, pour certains. »

    Dawoud opina : « Et impossible pour d’autres. » Il y avait déjà des résistances, en particulier à Gaza, mais quand n’y en avait-il pas ? Les dissidents intensifiaient leurs efforts à mesure que les rumeurs de paix se répandaient.

    « Mais… J’ai cru comprendre que vous bénéficiez de certaines aides. » Le sourire d’Uri réapparut.

    « Vous pouvez parler librement, le rassura Dawoud. Toutes les personnes ici présentes ont fait l’objet d’une enquête approfondie. » Outre les deux représentants d’État, seules six autres personnes se trouvaient dans le restaurant : deux gardes musulmans en lesquels Dawoud avait suffisamment confiance pour leur confier sa vie, des membres de la garde présidentielle au cou épais et à la mine perpétuellement renfrognée qui semblaient comme collés au mur à moins de cinq mètres de la table ; deux gardes israéliens qui se tenaient de part et d’autre de la porte, et dont l’un était curieusement, une femme, aux cheveux noirs coupés court et au regard perspicace qui dérivait souvent vers le président ; le cuisinier, que personne n’avait encore vu et qui leur avait préparé ce somptueux repas ; et pour finir, leur serveur, un jeune homme aux grandes oreilles qui ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans, et qui se trouvait être également, un membre qualifié de la Sécurité Intérieure Palestinienne… Par simple mesure de précaution. Dawoud avait été, par le passé, accusé de bien des choses, et notamment, à juste titre, d’être sincère et très souvent paranoïaque.

    « Le président américain » commença Uri avant de s’essuyer le coin de la bouche. « Que pensez-vous de lui ? Croyez-vous que ses efforts soient véritablement sincères ? »

    Dawoud se caressa le menton : « Je pense. » Le président Jonathan Rutledge n’était pas un homme que l’on imaginait devenir une légende du Bureau Ovale lorsqu’il avait pris ses fonctions au début de son mandat des plus tumultueux. Ancien président de la Chambre des représentants, Rutledge s’était retrouvé propulsé président des États-Unis à la suite de divers scandales qui avaient engendré l’impeachment de ses prédécesseurs. Toutefois, il avait établi un programme, qu’il avait jusqu’alors, réussi à respecter – établir les bases d’une paix durable entre les États-Unis et le Moyen-Orient, mais également entre les différentes nations du Moyen-Orient. Le jeune roi d’Arabie Saoudite, Basheer avait, un peu moins de trois semaines auparavant, signé l’accord de paix de Rutledge, tout comme l’Ayatollah d’Iran, ce qui avait constitué le coup d’éclat du président américain jusqu’à présent.

    Rutledge et Dawoud avaient discuté assez longuement et à de nombreuses occasions ces derniers mois. Dawoud commençait même à considérer l’homme d’État américain comme un ami.

    Lorsque Rutledge avait avancé l’idée d’un traité de paix entre la Palestine et Israël, l’idée avait semblé risible. Excessivement optimiste. Un vœu pieu qui dépassait l’entendement. Mais dorénavant, avec un membre de la Knesset et mandataire du Premier ministre israélien dînant face à lui, Dawoud pouvait percevait ce que Rutledge avait déjà pressenti plusieurs mois auparavant, lorsqu’il avait proposé ce traité ; que celui-ci était non seulement possible mais surtout inévitable.

    « Gaza ? » demanda Uri, à revoir.

    Il n’avait nul besoin de développer davantage. Dawoud savait pertinemment ce à quoi il faisait allusion ; aux cellules dissidentes de la bande de Gaza, ces poches de factions fanatiques qui n’accepteraient en aucun cas la paix et utiliseraient le moindre prétexte pour continuer à se battre, qui préféreraient tuer les autres et même sacrifier leur vie pour leur idéologie qui transcendait toute politique et toute raison.

    « Comme vos services de renseignements le suggèrent… j’ai effectivement des alliés. Dawoud rajusta sa cravate et opta pour la franchise. Une petite unité au sein de la CIA, composée des meilleurs, l’élite. Un prêt de la CIA. »

    À cette évocation, la femme israélienne postée à côté de la porte, lança un nouveau coup d’œil vers le président, seulement un bref instant, ses yeux noirs cherchant quelque chose que Dawoud ne parvint pas à déterminer. La seconde suivante, elle regardait de nouveau droit devant elle.

    Uri opina, apparemment satisfait. « Une entrevue particulièrement productive, Président Dawoud. Je pense que nous sommes arrivés à un accord. Souhaitez-vous aborder autre chose…?

    — Rien d’autre, non. » Dawoud se leva en même temps qu’Uri, les deux hommes boutonnèrent le haut de leur veste de costume, avant de se serrer la main au-dessus de la table ronde. « Merci d’être venu, Uri Dahan, et s’il vous plaît, dites au Premier ministre que j’attends son appel avec impatience.

    — Comptez sur moi. Je n’ai aucun doute quant à l’issue favorable de cette conversation. » Le visage de Uri s’illumina une nouvelle fois d’un sympathique sourire. « Et s’il vous plaît, transmettez mes compliments au chef. Bonne nuit, Monsieur le Président. » Uri et ses deux gardes poussèrent la porte du restaurant et disparurent dans la nuit.

    Dawoud sentit son cœur se dilater. Comme c’est étrange pensait-il, qu’une étape essentielle dans un processus qui laissera sa marque dans l’histoire se soit déroulée dans ce lieu minuscule en partageant un plat typique de son enfance. Il était persuadé que cette rencontre était test, planifié par le Premier ministre Nitzani afin de s’assurer de la sincérité des intentions de Dawoud. S’il ne se méprenait pas, il était certain d’avoir passé le test haut la main. Uri avait été charmant et désarmant, mais Dawoud n’avait pu s’empêcher de remarquer les coups d’œil furtifs que lui avait lancés la femme israélienne.

    Le Mossad, assurément, sans aucun doute, supposait Dawoud. Il se demandait si elle était en réalité celle qui dirigeait toute l’opération visant à le tester. Quand bien même, il n’était pas inquiet quant à sa réussite, il avait s’était montré sincère.

    Ashraf Dawoud avait peut-être le cœur dilaté, mais sa vessie, quant à elle, protestait. Le trajet de retour pour rentrer chez lui ne prendrait que quinze minutes tout au plus, voire moins, s’il demandait au chauffeur de se dépêcher, mais pourquoi s’infliger ce désagrément alors qu’il y avait des installations parfaitement adéquates ici-même.

    « Juste un moment », dit-il aux gardes tandis qu’il se dirigeait vers les toilettes situées à l’arrière.

    L’un d’eux, un homme portant un turban et prénommé Marwan, fit un pas en avant afin de l’accompagner, mais Dawoud le stoppa en riant et leva gentiment une main à son attention. « Je pense pouvoir me débrouiller tout seul, mon ami. »

    Marwan acquiesça d’un signe de tête et recula pour reprendre sa position contre le mur. Dawoud ne l’admettrait jamais, du moins pas ouvertement, mais ces derniers temps, sa prostate montrait quelques signes de faiblesse, et tenter d’uriner à proximité d’autres hommes le faisait rougir jusqu’aux oreilles.

    Il poussa la porte des toilettes, fit deux pas à l’intérieur avant de se figer soudainement à la vue d’un homme vêtu d’un uniforme gris qui nettoyait le sol. Dawoud cligna des yeux en l’apercevant. Personne n’était censé se trouver dans le restaurant ce soir-là, fût-ce pour simplement nettoyer les toilettes. L’homme cligna lui aussi des yeux en l’apercevant, car il ne s’attendait certainement pas à voir le président de son pays faire irruption dans les toilettes pour hommes.

    « Je… Je suis désolé, Monsieur le Président », bégaya l’homme en regardant le sol. Il était maigre, la tête rasée, et portait une barbe noire en bataille. « Ils m’ont dit que je devais rester hors de vue, Je n’avais pas imaginé que vous viendriez… Je veux dire…

    —  C’est bon, le rassura Dawoud. Vous ne faites que votre travail.

    — Je m’en vais, Monsieur le Président, je m’en vais. » Le concierge reposa la serpillière dans le seau fixé à son chariot de nettoyage contenant une poubelle et divers autres produits d’entretien.

    « Monsieur, s’il vous plaît. » Dawoud avança d’un pas et posa sa main sur l’épaule de l’homme paniqué. « Ne vous tracassez pas. Continuez donc ce que vous avez à faire.

    —  O-oui. Merci. Monsieur le Président. Je vais faire cela. » Le concierge hésita une fois encore, mais finalement il ressortit la serpillière du seau et reporta son attention sur la cabine qu’il était en train de nettoyer.

    Dawoud se rendit vers la vasque et s’aspergea le visage d’eau froide. Il n’avait que cinquante-trois ans et pourtant les rides marquées autour de ses yeux s’étaient encore creusées dernièrement. Sa barbe s’était parsemée de gris depuis plusieurs années déjà et menaçait de virer au blanc intégral. Sa calvitie avait, en l’espace d’un an, gagné du terrain, passant d’une pièce de cinq agorot à la taille d’une prune.

    Il n’avait jamais été un buveur – il était un musulman fidèle, au moins à cet égard – mais il ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi il avait cessé de fumer alors que la politique à elle seule, lui volait tant d’années de sa vie.

    Dawoud se sécha les mains et se dirigea vers la seconde cabine, la seule qui ne fut pas occupée par le concierge avec sa serpillière. Il poussa la porte et se figea instantanément.

    Ce fut comme si, l’espace d’un instant, le cerveau de Dawoud avait été court-circuité. Sa première et unique pensée à ce moment-là fut de se demander pourquoi il y avait un miroir sur toute la hauteur de la cabine des toilettes, car celui qui le fixait en retour était… lui-même. Exactement la même taille, la même barbe blanche, les mêmes rides autour des yeux. Et enfin, la même veste grise au-dessus d’une chemise blanche et d’une cravate bleue.

    La seule différence était que l’image miroir n’affichait pas cette expression perplexe, stupéfaite, qu’il imaginait sans peine arborer. Celle-ci lui adressait un sourire railleur en retour.

    Pareil à un ordinateur qui redémarrait, le cerveau de Dawoud enregistra qui était cette personne. Sa surprise fut remplacée par un mélange de curiosité et de colère.

    « Vous ! dit-il. Que faites-vous i… »

    Il sentit une main à l’arrière de sa tête. Une autre lui saisit le menton. Quelqu’un se trouvant derrière lui. Mais avant que Dawoud puisse se retourner, les mains qui l’agrippaient fermement partirent toutes deux dans des directions opposées.

    Il ne ressentit curieusement aucune douleur, seulement la sensation étrange que ses os cédaient et se brisaient. Dawoud regardait en arrière à présent, des étoiles dansaient dans son champ de vision tandis qu’il observait maintenant les yeux noirs et cruels du concierge, car sa tête avait entièrement pivoté, mais pas son corps.

    L’instant d’après il tombait, s’effondrait. Ses muscles cédant complètement ; il ne ressentait plus rien dans les membres. Aucune sensation ne lui parvint lorsqu’il heurta le sol. Simplement la chute. Une chute sans fin dans les ténèbres.

    *

    « Dépêchez-vous à présent, saisissez-le par les épaules », ordonna le Double tandis qu’il se penchait et soulevait les jambes de Dawoud. « Ces idiots de gardes savent qu’il met un temps fou pour pisser, mais ils ne vont pas non plus attendre indéfiniment. »

    L’assassin, qui portait l’uniforme gris du concierge, avait une fine carrure, mais il était bien plus puissant qu’il ne le paraissait. Il hissa la moitié supérieure du corps de Dawoud et disposèrent ensemble sans plus de cérémonie le corps du président palestinien dans la poubelle du chariot d’entretien, ses yeux encore grands ouverts sous l’effet du choc et sa tête vrillée selon un angle peu naturel.

    L’assassin plia les membres du mort, avant de renverser les ordures des toilettes dessus, puis serra fermement l’ouverture du sac poubelle noir. Le Double vérifia son reflet dans le miroir, ajusta sa cravate bleue et lissa sa veste.

    Il avait du mal à croire qu’il s’était agi de la partie la plus facile.

    La plus difficile avait été de tout planifier. Trouver où cette rencontre aurait lieu. Savoir ce que le président porterait et se procurer rapidement la garde-robe nécessaire. Faire passer l’assassin pour le concierge une fois le restaurant fermé. Et bien sûr, voler le compte-rendu médical du président, celui qui avait révélé qu’il se rendrait sans le moindre doute aux toilettes avant de quitter les lieux.

    Le Double se regarda un long moment dans le miroir. Lui-même – un concept risible. Il ne savait désormais plus à qui il ressemblait. Ni à qui il aurait ressemblé s’il n’avait pas accepté d’endosser ce rôle. S’il n’avait pas eu la barbe et les cheveux soigneusement teints. S’il n’avait pas eu le haut de sa tête épilé pour imiter la calvitie naissante. De nouveaux plis autour de ses yeux avaient été créés par le biais d’une intervention chirurgicale. Il avait passé des milliers d’heures à écouter des cassettes de discours, de rires, d’inflexions de voix et à les répéter encore et encore, inlassablement jusqu’à atteindre la perfection, le Double parfait du président paranoïaque du Moyen-Orient.

    « Je suis le Président Ashraf Dawoud », dit-il à son image.

    La porte des toilettes s’ouvrit soudain à la volée, un garde au cou épais fit irruption à l’intérieur, bloquant ainsi l’entrée de sa large carrure. Le garde fronça fortement les sourcils à la vue du concierge et plongea la main vers le renflement sous sa veste.

    « Marwan, lui dit le Double, en l’apaisant d’un sourire détendu. Tout va bien. Allez, viens, laissons cet homme faire son travail. Allons-nous-en. »

    Marwan hésita, puis acquiesça, crispé : « Oui, Monsieur le Président. » Le garde ouvrit la voie pour sortir des toilettes, traversa le restaurant puis sortit en direction de la voiture.

    Même le garde présidentiel le plus proche de Dawoud n’avait pas vu la supercherie. Même la femme de Dawoud serait incapable de se rendre compte du subterfuge. Le Double avait des années d’expérience à se glisser dans la peau d’un autre, et cet autre avait été un président si paranoïaque au sujet des attaques sur le sol étranger qu’il était complètement sourd à la menace qui se trouvait à ses côtés, confiant sa vie à un homme auquel il n’aurait jamais dû la confier.

    Le concierge se débarrasserait du corps et s’assurerait que personne ne le découvre. Et dans le même intervalle, le Double mettrait tout en œuvre pour atteindre leur but.

    Je suis le Président Ashraf Dawoud. Et Israël ne connaîtra la paix que dans la mort.

    CHAPITRE UN

    « Tu sais, murmura Maria, ses lèvres frôlant l’oreille de Zéro, ce n’est pas exactement ce à quoi je pensais lorsque je te disais que je souhaiterais que nous soyons plus proches. »

    L’Agent Zéro aurait ri s’il n’avait pas été perturbé à la fois par les crampes dans ses membres, et par la certitude que ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait à devoir se contorsionner dans une petite caisse pour le bien d’une opération.

    Et ce ne sera sans doute pas la dernière fois non plus.

    Néanmoins, il aurait pu être en plus mauvaise compagnie. Bon sang, être coincé dans une malle avec Maria Johansson constituait pratiquement des vacances ces derniers temps. Il ne voyait presque rien, ne pouvait distinguer les détails de ses cheveux blonds rassemblés en une queue de cheval parfaitement fonctionnelle pour s’acquitter de leur mission, ni ses yeux gris ardoise, ni ses lèvres qu’il embrassait chaque soir avant de s’endormir ou avant chaque opération en guise de potentiel adieu.

    « Je trouve ça plutôt confortable », lui murmura-t-il en retour, en dégageant lentement et douloureusement son bras de derrière le dos de Maria.

    « Je ne suis pas suffisamment payée pour être mise au courant de vos confidences sur l’oreiller », déclara Penny dans l’oreillette, avec son léger accent de Camford. Docteur Penelope León était le jeune prodige de vingt-sept ans, ingénieure secrète du Groupe des Opérations Spéciales de la CIA et qui avait succédé à l’ami de Zéro, Bixby. Elle se trouvait actuellement à dix-mille-sept-cent-quatre-vingt-quinze kilomètres de l’endroit où se déroulait leur mission – mais cela ne l’empêchait pas d’être quand même à leurs côtés, et pas uniquement en pensée.

    « Où es-tu, Penny ? demanda Zéro.

    — Moi ? Je suis en ce moment-même dans un fauteuil inclinable La-Z-Boy que j’ai récemment fait installer au labo. En daim, au cas où vous vous poseriez la question. J’ai un casque VR sur les oreilles et je tiens dans ma main gauche une tasse d’Earl Grey… »

    Zéro ricana. « Non Penny, je voulais dire : est-ce que tu es à proximité ?

    — Ah ! D’accord. Le drone est environ à deux cents mètres au nord-est de votre position. Je t’assure, la caméra de cet engin est incroyable. Je peux voir la couleur des yeux du chauffeur à travers le pare-brise.

    — Fantastique ! Et, nous, où sommes-nous ?

    — Vous arriverez sur le site dans environ huit cents mètres. »

    Zéro soupira. Un autre baraquement, un autre jour.

    Moins de trois semaines auparavant, le président Jonathan Rutledge avait créé cette Équipe des Opérations de l’Exécutif, une subdivision du Groupe des Opérations Spéciales de la CIA, qui était composée uniquement de Zéro et des quatre autres membres de son équipe. Au début, cela avait semblé à tous être une proposition en or ; le directeur Shaw ne voulait pas avoir affaire à eux, contrairement à Rutledge. L’idée selon laquelle l’équipe travaillerait dans le secret le plus absolu (rien de bien nouveau pour eux) et ne devrait répondre qu’au président ou, en son absence, au directeur du renseignement national avait semblé être une aubaine formidable. Aucun d’entre eux ne s’était attendu à devenir les coursiers encensés du président.

    Encensés pouvait sembler exagéré ; personne ne saurait jamais ce qu’ils avaient accompli. Mais, afin d’aider Rutledge à atteindre l’objectif qu’il s’était fixé, à savoir instaurer la paix au Moyen-Orient, ils avaient, jusqu’à présent, réussi avec brio à démanteler deux cellules terroristes de la bande de Gaza, et aujourd’hui ce serait donc la troisième.

    C’est systématiquement un baraquement. Toutes ces factions portaient leur dévolu sur des endroits isolés, généralement un ensemble de larges bâtiments trapus indescriptibles, à toits plats et entourés de murs ou bien de clôtures renforcées de sacs de sables, et surmontés de fils de fer barbelés.

    Ils pourraient tout aussi bien y coller une pancarte : « Méfiez-vous des insurgés ».

    Le plan était relativement simple. Le vaste réseau de contacts clandestins d’Alan Reidigger les avait mis en relation avec un trafiquant d’armes qui vendait des explosifs, en particulier à un groupe affilié au Hamas. Le marché qui avait été conclu avec ce dernier consistait à effacer toutes les informations que possédait la CIA sur les activités illégales dudit trafiquant et en contrepartie, celui-ci ajoutait lors de sa dernière livraison en date, deux caisses dans lesquelles quatre agents de la CIA se cachaient. Zéro et Maria se trouvaient dans une de ces caisses. Dans l’autre, l’espace était partagé entre le jeune agent et ancien Ranger{1} de l’armée Todd Strickland et la dernière recrue de l’équipe, le pilote texan, Chip Foxworth. Il était tard, la nuit était déjà bien avancée, presque suffisamment pour considérer qu’il était tôt le matin, et ils espéraient que les insurgés conduiraient leurs camions bâchés dans l’enceinte du baraquement et ne déchargeraient les caisses qu’au lever du jour. C’est alors que les agents s’extirperaient des caisses au moyen d’un verrou intérieur secret, localiseraient le chef, et lui couperaient la tête.

    Penny leur permettrait d’avoir une vue d’ensemble du baraquement depuis le ciel via le drone, et leur communiquerait le moindre mouvement ou toute autre information vitale. Reidigger était leur chauffeur, et était stationné actuellement à un peu moins de cinq kilomètres au sud, à bord d’une Jeep, attendant le signal dès qu’ils seraient prêts à décamper.

    Facile.

    Il n’avait pas échappé à Zéro que l’effet escompté pourrait être obtenu encore plus facilement grâce à une frappe armée à partir d’un drone, mais la nature de cette opération exigeait de la discrétion ; personne au-dessous du directeur du renseignement national, pas même le secrétaire à la Défense, Colin Kressley, ne savait qu’ils se trouvaient ici. En réalité, un peu plus tôt cette nuit, un homme arborant un passeport au nom de Reid Lawson avait traversé la frontière pour se rendre au Canada afin de visiter un vieil un ami. Une femme du nom de Maria Johansson avait été arrêtée pour excès de vitesse. Si les Agents Zéro ou Marigold devaient mourir dans cette opération, cela serait classé comme un malencontreux accident et leurs cendres seraient remises à leurs proches. Dans le cas de Zéro, à ses filles adolescentes, Maya et Sara, et dans celui de Maria, à son père, le directeur du renseignement national David Barren.

    Zéro ne voulait pas savoir à qui appartiendraient les cendres.

    La roue arrière du camion heurta une ornière ce qui fit basculer Zéro qui grogna lorsque son épaule s’écrasa durement contre les parois de la caisse. La douleur ne lui était pas étrangère, sourde et insistante ou bien vive et aiguë, mais il se demandait combien de temps encore il pourrait continuer à faire cela. Il était en bonne condition physique pour quelqu’un ayant atteint la quarantaine, sain et fort – si l’on excluait la détérioration progressive de son cerveau qui vraisemblablement continueraient à lui voler l’ensemble de ses souvenirs et finirait par lui prendre la vie…

    « Vous passez les barrières à présent », les informa Penny à travers l’oreillette sans fil. En effet, le camion ralentit. Zéro pouvait entendre des voix crier en arabe, mais bien qu’il parlât couramment cette langue, le ronronnement du camion couvrit les paroles prononcées. Zéro palpa sa hanche, là où se trouvait la forme rassurante et familière de son Glock 19 dans son étui. En travers de sa poitrine, fixée à une sangle de nylon, se trouvait un Heckler & Koch MP5, une mitraillette sous-marine 9 × 19 mm Parabellum équipée d’un silencieux de vingt centimètres et d’un chargeur de quarante balles.

    Son autre main fouilla dans l’obscurité de la caisse, sentant sous ses doigts une épaule, puis un coude, et glissa jusqu’à pouvoir serrer la main gantée de Maria, qui serra la sienne en retour. D’une certaine manière, le fait de se trouver dans cet espace confiné avec elle, à sentir l’odeur de ses cheveux emplir ses narines, apaisait l’angoisse qui précédait toute opération. La présence de Maria était bien plus que rassurante ; elle était galvanisante. En dépit des problèmes que rencontrait leur tumultueuse relation – elle avait commencé par être une collègue agent, puis n’avait plus rien représenté pour lui lorsque ses souvenirs d’elle avaient été effacés, puis avait été de nouveau sa collègue, avant de devenir sa maîtresse, sa compagne, son chef, une nouvelle fois sa collègue, puis son chef d’équipe, et enfin la femme avait qui il partageait sa vie. Elle était la personne qu’il préférait avoir à ses côtés.

    Le ronronnement du moteur du camion cessa et les voix devinrent un peu plus audibles. Bien que les paroles prononcées fussent assourdies par les parois de la caisse, Zéro parvenait néanmoins à en distinguer plusieurs.

    « Dépêche-toi de décharger ! ordonna une voix abrupte en arabe. Vérifie le contenu et range-le. Hassad a raison de penser que nous pourrions être sous surveillance satellite. »

    Vérifier le contenu ? Zéro ressentit une boule d’angoisse se former

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