Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11)
Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11)
Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11)
Livre électronique413 pages5 heures

Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11)

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

“Vous ne trouverez pas le sommeil tant que vous n’aurez pas terminé L’AGENT ZÉRO. L’auteur a fait un magnifique travail en créant un ensemble de personnages à la fois très développé et vraiment plaisant à suivre. La description des scènes d’action nous transporte dans une réalité telle que l’on aurait presque l’impression d’être assis dans une salle de cinéma équipée du son surround et de la 3D (cela ferait d’ailleurs un superbe film hollywoodien). Il me tarde de découvrir la suite.”
--Roberto Mattos, auteur du blog Books and Movie Reviews

LE ZÉRO ZÉRO est le volume #11 de la série best-seller L’AGENT ZÉRO qui débute par L’AGENT ZÉRO (Volume #1), téléchargeable gratuitement, avec près de 300 avis cinq étoiles.

Quand l’Agent Zéro rend visite à son docteur en Suisse, espérant sauver sa santé qui se détériore, il a une étonnante surprise : il rencontre un autre agent à qui on a installé un implant de mémoire, exactement comme lui. Et, tout comme lui, cet agent a des compétences mortelles… ainsi qu’une mission singulière : tuer l’Agent Zéro.

L’Agent Zéro a rencontré son double, une version plus sombre de lui-même.

Qui est-il ? Pour qui est-ce qu’il travaille ? Qui lui a mis cet implant ? Quels secrets détient-il sur le passé de Zéro ? Et pourquoi veut-il la mort de Zéro ?

LE ZÉRO ZÉRO (Volume #11) est un thriller d’espionnage que vous n’arriverez pas à reposer une fois que vous l’aurez commencé. Il vous tiendra éveillé, à tourner ses pages, jusque tard dans la nuit.

“Une écriture qui élève le thriller à son plus haut niveau.”
--Midwest Book Review (à propos de Tous Les Moyens Nécessaires)

“L’un des meilleurs thrillers que j’ai lus cette année.”
--Books and Movie Reviews (à propos de Tous Les Moyens Nécessaires)

Jack Mars est également l’auteur de la série best-seller de thrillers LUKE STONE (7 volumes), qui commence par Tous Les Moyens Nécessaires (Volume #1), téléchargeable gratuitement, avec plus de 800 avis cinq étoiles !
LangueFrançais
ÉditeurJack Mars
Date de sortie9 juil. 2021
ISBN9781094342481
Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11)

En savoir plus sur Jack Mars

Auteurs associés

Lié à Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11)

Livres électroniques liés

Thrillers pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11)

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le Zéro Zéro (Un Thriller d’Espionnage de l’Agent Zéro—Volume #11) - Jack Mars

    cover.jpg

    L E   Z É R O   Z É R O

    (UN THRILLER D’ESPIONNAGE DE L’AGENT ZÉRO—VOLUME 11)

    J A C K   M A R S

    TRADUIT DE L’ANGLAIS PAR CLAIRE SARTORI

    Jack Mars

    Jack Mars est actuellement l’auteur best-seller aux USA de la série de thrillers LUKE STONE, qui contient sept volumes. Il a également écrit la nouvelle série de préquels L’ENTRAÎNEMENT DE LUKE STONE contenant trois volumes (pour l’instant), ainsi que la série de thrillers d’espionnage L’AGENT ZÉRO comprenant sept volumes (pour l’instant).

    Jack adore avoir votre avis, donc n’hésitez pas à vous rendre sur www.jackmarsauthor.com afin d’ajouter votre mail à la liste pour recevoir un livre offert, ainsi que des invitations à des concours gratuits. Suivez l’auteur sur Facebook et Twitter pour rester en contact !

    Copyright © 2021 par Jack Mars. Tous droits réservés. À l’exclusion de ce qui est autorisé par l’U.S. Copyright Act de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous toute forme que ce soit ou par aucun moyen, ni conservée dans une base de données ou un système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre numérique est prévu uniquement pour votre plaisir personnel. Ce livre numérique ne peut pas être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec quelqu’un d’autre, veuillez acheter un exemplaire supplémentaire pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou qu’il n’a pas été acheté uniquement pour votre propre usage, alors veuillez le rendre et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, organismes, lieux, événements et incidents sont tous le produit de l’imagination de l’auteur et sont utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright oOhyperblaster, utilisée sous licence à partir de Shutterstock.com.

    LIVRES DE JACK MARS

    SÉRIE DE THRILLERS LUKE STONE

    TOUS LES MOYENS NÉCESSAIRES (Volume #1)

    PRESTATION DE SERMENT (Volume #2)

    SALLE DE CRISE (Volume #3)

    LUTTER CONTRE TOUT ENNEMI (Volume #4)

    PRÉSIDENT ÉLU (Volume #5)

    NOTRE HONNEUR SACRÉ (Volume #6)

    UNE MAISON DIVISÉE (Volume #7)

    L’ENTRAÎNEMENT DE LUKE STONE

    CIBLE PRINCIPALE (Tome #1)

    DIRECTIVE PRINCIPALE (Tome #2)

    MENACE PRINCIPALE (Tome #3)

    GLOIRE PRINCIPALE (Tome #4)

    LE SENS DES VALEURS (Tome #5)

    UN THRILLER D’ESPIONNAGE DE L’AGENT ZÉRO

    L’AGENT ZÉRO (Volume #1)

    LA CIBLE ZÉRO (Volume #2)

    LA TRAQUE ZÉRO (Volume #3)

    LE PIÈGE ZÉRO (Volume #4)

    LE FICHIER ZÉRO (Volume #5)

    LE SOUVENIR ZÉRO (Volume #6)

    L’ASSASSIN ZÉRO (Volume #7)

    LE LEURRE ZÉRO (Volume #8)

    LA POURSUITE ZÉRO (Volume #9)

    LA VENGEANCE ZÉRO (Volume #10)

    LE ZÉRO ZÉRO (Volume #11)

    UNE NOUVELLE DE L’AGENT ZÉRO

    Agent Zéro – Livre 10 – Résumé

    Un groupe terroriste mineur disposant de peu de ressources et cherchant à se faire remarquer de la manière la plus spectaculaire possible, kidnappe un ancien président des États-Unis et le retient prisonnier en échange d’une rançon tout en rejetant la faute sur l’Iran. Les relations entre les deux pays se détériorent rapidement et les Américains se préparent à l’éventualité d’une déclaration de guerre. De son côté, l’agent Zéro a son propre combat à mener ; lorsqu’il est la cible d’un assassinat dont Maria finit par en être la victime, il entre dans une spirale infernale où seul l’anime son désir de vengeance.

    Agent Zéro : Avec un nouveau traitement pour lutter contre sa maladie neurologique et son récent mariage avec Maria Johansson, la vie semble lui sourire – jusqu’au deuxième jour de leur lune de miel, lorsqu’un assassin ciblant Zéro tue Maria à la place. L’esprit confus et avide de vengeance, Zéro se fraye un chemin à l’autre bout du monde avant que sa fille Maya ne l’arrête et ne lui fasse entendre raison. De retour aux États-Unis, Zéro parvient à découvrir où est retenu prisonnier l’ancien président William McMahon et à le sauver des griffes de ses ravisseurs iraniens, mais ce faisant, il permet à l’assassin Stefan Krauss de s’échapper.

    Maya Lawson : Après avoir terminé sa formation d’agent junior de la CIA, Maya est envoyée avec Trent Coleman, son nouveau partenaire, pour leur première mission. Mais ils ne tardent pas à découvrir qu’ils ont été recrutés par la division SRM, autrement connue sous le nom de programme d’agent de l’ombre dont le but est de mener à bien des assassinats stratégiques. Maya refuse et se trouve confrontée à John Watson, l’homme qui a assassiné sa mère. Pour garder la vie sauve, Watson lui offre en contrepartie des informations cruciales sur son père que Maya parvient à retrouver en Grèce avant de le ramener aux États-Unis. Après la mise en détention de Zéro, Maya réussit à localiser Mischa et la sauve in extremis des griffes de Stefan Krauss, qui parvient à s’enfuir de justesse.

    Sara Lawson : Malgré toutes les opérations punitives menées à l’encontre des hommes violents, le meurtre de Maria laisse Sara avec un sentiment d’impuissance et d’inefficacité. En l’absence de son père, de Maya et de Mischa, Sara se rend seule en Floride où elle tue l’un de ses anciens agresseurs, un dealer, avant de rentrer chez elle. Elle ne parle à personne de cette expédition meurtrière, ni de la noirceur croissante qui l’habite.

    Mischa Johansson : L’ancienne espionne de treize ans est aux prises avec des sentiments conflictuels depuis la mort de Maria. Elle décide donc d’agir de la manière qu’elle connaît le mieux : en traquant l’assassin de Maria pour se venger. Lors d’un affrontement avec Krauss, initialement destiné à Zéro, Mischa échappe de peu à la mort grâce à l’intervention providentielle de Maya. Mais, Zéro jure qu’il n’en a pas encore fini avec Stefan Krauss, et Mischa qui est désormais légalement sa fille, lui propose son aide pour le retrouver et le tuer.

    Stefan Krauss : L’assassin qui devait éliminer l’agent Zéro a été consterné par l’acte de sacrifice de Maria et, en vertu de son étrange code d’honneur, il décide de laisser la vie sauve à Zéro avant de prendre sa revanche. Mais lorsque Krauss se retrouve confronté à Mischa Johansson, cette dernière lui fournit d’importantes informations sur un riche et influent profiteur de guerre qui, dans l’ombre, tire les ficelles du destin de Krauss depuis des années. Après un combat sanglant, Krauss réussit à s’enfuir et à sauver sa vie, jurant non seulement de tenir sa promesse de tuer Zéro, mais aussi de donner suite aux affirmations de Mischa.

    Todd Strickland : En tentant de ramener Zéro du Maroc, une bagarre éclate entre les deux hommes durant laquelle Zéro bat l’ancien Ranger de l’Armée, laissant les deux hommes en des termes amers. À la suite des décès de Chip Foxworth et de Maria Johansson, et des démissions d’Alan Reidigger et de l’agent Zéro, Strickland est le seul membre restant de l’Équipe des Opérations de l’Exécutif.

    Mr. Bright : Tout ce que l’on sait de ce riche financier new-yorkais, c’est qu’il était autrefois l’associé en affaires de M. Shade, le profiteur de guerre incarcéré, ayant financé plusieurs des opérations terroristes que Zéro a personnellement fait échouer. Même derrière les barreaux, Mr. Bright semble tout de même impliqué dans les plus abjects plans terroristes, notamment le complot visant à kidnapper l’ancien président des États-Unis, mais aussi le contrat de Stefan Krauss pour tuer l’agent Zéro.

    TABLE DES MATIÈRES

    PROLOGUE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE ET UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    CHAPITRE TRENTE-TROIS

    CHAPITRE TRENTE-QUATRE

    CHAPITRE TRENTE-CINQ

    CHAPITRE TRENTE-SIX

    CHAPITRE TRENTE-SEPT

    CHAPITRE TRENTE-HUIT

    CHAPITRE TRENTE-NEUF

    ÉPILOGUE

    Zéro Zéro :

    Conditions atmosphériques qui réduisent à zéro le plafond et la visibilité ; éjection de l’occupant d’un aéronef d’une position stationnaire au sol.

    PROLOGUE

    Trop facile, pensa Krauss. Tout avait été trop facile jusqu’à présent.

    Quelle est ta relation avec Mr. Bright ? C’est ce que lui avait demandé la jeune fille juste avant qu’ils ne se battent. Mischa Johansson, âgée de treize ans, une jeune fille petite et frêle pour son âge, aux cheveux blonds et au T-shirt rose, et qui avait presque réussi à le tuer.

    Stefan Krauss était un assassin d’envergure internationale avec trente-sept assassinats à son palmarès, sans compter toutes les personnes qui s’étaient mises en travers de son chemin ou s’étaient montrées trop gourmandes. Et pourtant, une pré-ado sans envergure avait presque pris l’ascendant sur lui. Enfin, physiquement elle avait presque pris l’ascendant sur lui. Psychologiquement, cela ne faisait aucun doute.

    Quelle est ta relation avec Mr. Bright ?

    Le Buchanan Building du centre-ville de Manhattan était étonnamment moins sécurisé qu’il ne l’avait supposé. Pourtant, Krauss avait pris ses précautions. Il avait revêtu son plus beau costume slim Giorgio Armani, une veste en laine italienne à deux boutons et revers crantés et une cravate bleu marine Ermenegildo Zegna. Ses chaussures, des mocassins en cuir Giuseppe Zanotti.

    Krauss n’était pas particulièrement attaché aux biens matériels, mais force était de constater que s’il devait mourir aujourd’hui, au moins, sa dépouille serait séduisante.

    Le Buchanan Building disposait de portiers et d’un employé chargé du hall d’entrée qui exigeait la signature d’un registre et vérifiait les identités des visiteurs, épaulé dans sa tâche par trois gardes armés. Krauss réussit toutefois à passer en prétextant un rendez-vous avec un gestionnaire de fonds spéculatif au cinquième étage – ce qui n’était pas vraiment un mensonge, du moins, pas entièrement. Le gestionnaire de fonds spéculatif avait un rendez-vous avec un Belge du nom de Simon Woulters.

    Krauss ne pouvait pas risquer d’utiliser à nouveau son alias américain, Patrick McIlhenney. Après tout, c’était grâce à cela que la jeune fille, Mischa, avait réussi à le retrouver dans un hôtel de Washington D.C. Cela le peinait un peu de devoir abandonner ce personnage qu’il aimait endosser, d’une manière qu’il imaginait être celle des élitistes américains qui s’amusaient à imiter les rednecks du Sud. Plus il versait dans le stéréotype et plus les gens semblaient croire en la véracité de son personnage.

    Bon, très bien. Au moins, son personnage belge lui permettait d’utiliser son accent allemand maternel, avec seulement un léger ajustement pour tenir compte d’une influence néerlandaise.

    Quelle est ta relation avec Mr. Bright ? Mr. Bright n’était rien pour lui. Il ne connaissait ce nom que depuis quatre jours et son combat avec Mischa Johansson.

    Mr. Bright, originaire de New-York. L’associé en affaires de Mr. Shade. Il finance l’opération qui te paye pour tuer l’agent Zéro.

    La jeune fille détenait plus d’informations que lui, ce qui était inquiétant. Stefan Krauss avait passé des mois à traquer les anciennes cellules terroristes que M. Shade avait financées, les soulageant de leurs fonds en échange du meurtre de l’agent Zéro.

    Non seulement, il n’avait pas réussi à tuer l’agent Zéro, mais à présent il apprenait que c’était un autre homme qui avait tiré les ficelles pendant tout ce temps. Ce Mr. Bright savait ce que Krauss faisait et avait pour ainsi dire continué à alimenter la machine, tout en lui laissant croire qu’il était seul maître à bord.

    Non, pas entièrement, Krauss avait reçu l’aide du kiwi. Un ancien trafiquant néo-zélandais qui se faisait appeler le Hollandais. Ils s’étaient rencontrés trois ans auparavant dans un bar à Jakarta. Le Hollandais avait accepté de faire jouer son réseau souterrain et ses nombreux contacts en échange de quinze pour cent des gains qu’obtiendrait Krauss.

    Il ne lui était jamais venu à l’esprit à quel point il était étrange que le Hollandais ait toujours réussi, sans faute.

    Stefan Krauss était un assassin professionnel d’envergure internationale au palmarès de trente-sept assassinats. Vingt-neuf parmi ceux-là l’avaient été du temps de sa collaboration avec le Hollandais. Avaient-ils tous été en réalité commandités par ce Mr. Bright ? Avait-il été derrière le Hollandais pendant tout ce temps ?

    « Personne ne me contrôle » murmura Krauss dans l’ascenseur. « C’est moi qui contrôle les autres ».

    Les mots de la jeune fille ne cessaient de résonner à ses oreilles ; Ce que j’entends c’est un homme qui ne réalise pas qu’il se fait manipuler telle une marionnette.

    L’ascenseur, remarqua Krauss, ne montait que jusqu’au vingt-sixième étage, bien que le bâtiment en comptât quarante-huit. Cela signifiait probablement que ce qu’il cherchait devait se trouver dans les étages supérieurs.

    Le Buchanan Building, avait-il appris, appartenait à une entreprise appelée Sunshine Realty, un nom plutôt banal. M. Bright aurait aussi bien pu faire de la publicité.

    Le Néo-Zélandais était mort à présent. Krauss y avait veillé personnellement avant toute autre chose. Cela n’avait pas été une mort paisible. Non pas que Krauss soit particulièrement amateur de torture, il préférait les morts rapides car cela signifiait un travail rapidement exécuté. Mais il avait fait une exception avec le Hollandais. Il était tout à son honneur qu’il ait tenu le plus longtemps possible sous la torture. Il avait refusé de parler, d’admettre l’influence de Bright, et cela bien plus longtemps que Krauss ne l’aurait cru. Ce n’est que lorsque ses paupières avaient été enlevées qu’il avait craché le nom du bâtiment depuis lequel Bright opérait. À ce moment-là, il lui était difficile de parler en raison de toutes ses dents manquantes, mais Buchanan avait fini par être clairement entendu.

    Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent au cinquième étage et Krauss en sortit, suivant un panneau indiquant le bureau du gestionnaire de fonds spéculatifs.

    « Vous devez être Herr Woulters ». Alors que Krauss pénétrait dans le bureau, un homme avec des implants capillaires et un sourire aux dents blanchies se précipita pour lui serrer la main. « Zane Thompson, c’est un plaisir de vous rencontrer. Vous pouvez m’appeler Zane. Je préfère garder les choses informelles par ici. » L’homme rit, comme s’il avait raconté une bonne blague.

    « Simon, alors, lui répondit Krauss.

    — Je vous en prie, Simon, asseyez-vous. »

    Le bureau était blanc, en verre avec des meubles noirs. Krauss s’assit confortablement dans un fauteuil en cuir.

    « Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? Eau, café, thé ?

    — Non, merci », répondit Krauss. Il croisa sa jambe droite sur la gauche.

    Le sourire blanchi de Zane s’élargit. « Voilà des chaussures de qualité, Simon. Dites-moi, vous me semblez être un amateur de scotch. Je sais qu’il n’est que onze heures, mais je ne le dirais pas si de votre côté vous ne dites rien. »

    Zane lui fit un clin d’œil. Krauss, de son côté, feignit un sourire.

    « Ce ne serait pas pour me déplaire.

    — Excellent. » Zane se dirigea vers le minibar situé dans un coin du bureau spacieux. Krauss remarqua que depuis sa fenêtre il avait une vue partielle sur Central Park, juste une frange de vert mais probablement assez pour tripler le coût de celui d’un bureau similaire de l’autre côté du bâtiment.

    C’était étrange de faire cela en pleine journée. Mais c’était nécessaire, non seulement pour sa couverture, mais aussi parce qu’il supposait que ce serait inattendu.

    « Bien, Simon », dit Zane en laissant tomber un gros cube de glace dans chaque verre. « Avant que nous entrions dans le vif du sujet, il semble que mon bureau n’ait pas reçu vos dossiers financiers. Maintenant, je suis tout à fait prêt à admettre qu’il puisse s’agir d’une erreur administrative de notre part, et je m’en excuse. Seriez-vous capable de…

    — Connaissez-vous un homme qui se fait appeler Mr. Bright ? » l’interrompit Krauss en se levant lentement de son siège.

    Zane, qui lui tournait toujours le dos, versait deux doigts de scotch dans le premier verre. « Non, je ne peux pas dire ça. Devrais-je le connaître ? »

    — Non, lui répondit Krauss, je suppose que non. » Cela signifiait simplement que si Zane était honnête, alors, il était innocent dans cette affaire. « Je suis désolé.

    — Pour quelle raison ? » demanda Zane en remplissant le second verre.

    Il ne fallut à Krauss que deux longues enjambées pour l’atteindre. Au moment où Zane reposait la bouteille, Krauss lui saisit le menton d’une main et posa le plat de son autre main à l’arrière de sa tête, puis lui brisa le cou d’un coup sec.

    Il accompagna le corps de Zane au sol. La réalisation de cet acte ne lui procura aucun plaisir, mais il était néanmoins nécessaire pour que les gens à l’étage du dessous imaginent que Simon Woulters était encore en réunion.

    Sur le bureau noir de Zane se trouvait un coupe-papier en argent massif. Krauss le glissa dans sa manche et se dépêcha de retourner vers l’ascenseur. Il appuya sur le bouton menant au vingt-sixième étage.

    N’importe qui d’autre aurait pu penser qu’entrer dans le Buchanan Building sans arme était téméraire, mais Krauss devait s’assurer qu’il ne serait pas arrêté, voire pire, avant d’avoir atteint sa cible. Il ne pouvait pas prendre le risque d’être fouillé, d’être soumis à des détecteurs de métaux, ou bien d’alerter les chiens – même si rien de tout cela ne s’était produit, et encore une fois, il avait été très surpris que le bâtiment soit si peu sécurisé.

    Bright semblait être le genre d’hommes pensant que personne n’oserait venir le menacer. Un homme qui se croyait intouchable. Un homme qui confondait la richesse et le pouvoir avec l’autorité. Krauss avait rencontré beaucoup d’hommes de ce genre auparavant, et n’avait pas hésité à leur donner une dernière leçon : lorsque des mains se resserrent autour de votre gorge, la richesse et le pouvoir ne signifient rien.

    « Personne ne me contrôle », grogna Krauss dans un souffle, ses épaules tendues alors qu’il se rapprochait de sa cible. « C’est moi qui contrôle les autres. »

    Les portes s’ouvrirent au vingt-sixième étage. Krauss s’avança dans le couloir peint en gris clair et faiblement éclairé par des appliques au mur en forme de cônes, dont la lumière tamisée venait renforcer cette atmosphère de silence et de calme. Il y avait des portes le long du couloir, portant des numéros comme s’il s’agissait d’appartements, mais il n’y avait aucun son. Pas de voix, pas de télévision étouffée, rien.

    Le tapis sous ses mocassins Zanotti était immaculé, pas une éraflure ou une fibre déplacée. Le vingt-sixième étage, semblait-il, était censé ressembler à des appartements, mais n’était probablement rien de plus qu’un tampon entre les étages accessibles en dessous et tout ce qui se trouvait au-dessus.

    Il suivit le couloir qui serpentait de gauche à droite menant presque de l’autre côté du bâtiment avant de repérer une autre paire de portes d’ascenseurs qui, il en était certain, le mèneraient tout en haut, là où il devait se rendre.

    Entre les deux portes se trouvait une chaise en métal ordinaire, sur laquelle était assis un homme en costume et au cou épais.

    Dès qu’il vit Krauss, il se leva et dit d’un air sévère :

    « Monsieur. Vous n’avez pas le droit d’être à cet étage. »

    Krauss fronça les sourcils. « Toutes mes excuses », dit-il en prenant un accent britannique prononcé. Il aimait l’accent britannique ; il rendait tout plus poli et désarmant. « J’essaie de trouver l’appartement d’un ami. À quel étage suis-je ?

    — Au vingt-sixième », répondit l’homme sans quitter son air renfrogné. « Vous devez redescendre, Monsieur.

    — Certainement. » Krauss désigna les ascenseurs. « Puis-je prendre l’ascenseur ?

    — Non, Monsieur. Il est destiné à l’usage du personnel autorisé. »

    Il fronça les sourcils. « J’ai bien peur de devoir insister. »

    La main du garde se glissa immédiatement à l’intérieur de sa veste.

    Krauss s’élança alors, le bout des doigts de sa main droite atteignit le cou épais de l’homme. Le coupe-papier en argent glissa dans sa paume. La pointe entra et ressortit de la gorge du garde en un instant.

    Krauss s’écarta rapidement pour éviter le mince filet de sang qui jaillit de la carotide de l’homme. Stefan Krauss n’était pas très porté sur les possessions matérielles mais cette veste de onze cent dollars avait été taillée sur mesure. Ce serait une honte si elle était ruinée.

    Le garde fut inconscient en onze secondes et serait mort en moins d’une minute. Krauss repéra sous son aisselle le holster de son arme – un Sig Sauer P226. La même arme à feu qui était la norme pour les agents des Services Secrets. Le chargeur contenait vingt balles de 9 × 19 mm Parabellum.

    Il espérait que ce serait suffisant.

    Les deux ascenseurs n’avaient pas de bouton à presser, mais plutôt une fine fente sur le panneau qui les séparait. Il trouva la carte d’accès dans la poche de poitrine du garde et l’inséra. Pendant quelques secondes, il se demanda s’il n’avait pas manqué une étape, puis il entendit un léger ding et la porte de gauche s’ouvrit.

    Krauss pénétra dans la cabine. Les nombres sur le panneau allaient de vingt-six à quarante-huit. Il pressa le bouton le plus élevé. Il avait bien cerné Bright ; les hommes comme lui avaient besoin d’être au sommet et pas seulement au sens métaphorique du terme. De plus, même s’il se trompait, il préférait descendre que monter.

    Il n’avait aucune idée de ce qui l’attendait lorsqu’il arriverait en haut. Une douzaine de gardes armés prêts à sacrifier leurs vies pour protéger leur employeur ? Ou peut-être seulement un homme nébuleux derrière un bureau, supposant que son identité était protégée ?

    Quoi que son esprit puisse imaginer, ce n’était rien comparé à ce qui l’attendait au quarante-huitième étage…

    Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Krauss sortit dans une odeur de sciure de bois. Aucune lumière électrique n’était allumée ; seule la lumière du jour éclairait le dernier étage du Buchanan Building. Le sol était en béton nu et des bâches en plastique pendaient du plafond. Des trépieds, des établis de fortune et une panoplie d’outils jonchaient la zone.

    Le dernier étage, semblait-il, était en cours de rénovation. Pourtant, il n’y avait pas un bruit. Il n’y avait personne ici, bien qu’il soit onze heures du matin un jour de semaine.

    Krauss leva le Sig Sauer et s’avança. Il écarta soigneusement une feuille de plastique. Dans le silence, le froissement de la feuille fut aussi bruyant qu’un klaxon. Il s’avança entre le squelette inachevé des poutres et linteaux qui encadraient un mur.

    Il n’y avait rien ici. Il devait trouver des escaliers ; reprendre l’ascenseur pourrait s’avérer risqué. Il devait…

    Krauss entend des bruits de pas et s’accroupit rapidement derrière l’établi le plus proche. Les pas s’approchaient de sa position, prudemment et lentement. Il glissa le Sig Sauer à l’arrière de son pantalon et leva le bras, soulevant un marteau à griffe du haut de l’établi.

    Un pistolet apparut en premier, son canon noir pointant la masse centrale derrière la bâche en plastique. Puis une main, et enfin la manche d’une veste de costume. Krauss bondit, frappant l’homme dans la rotule avec le marteau. Celui-ci gémit, mais ce fut de courte durée, car Krauss lui balança un autre coup de marteau sur la mâchoire du bas. Les dents du garde s’entrechoquèrent. Sa tête bascula en arrière, suivi de son corps.

    Des pas rapides, derrière lui. Krauss se retourna et lança le marteau. Celui-ci percuta le front d’un deuxième assaillant.

    Il n’attendit pas de constater que l’homme était inconscient. Ils savaient qu’il se trouvait ici ; rester au dernier étage se transformerait en piège mortel. Il s’accroupit au sol à la recherche des escaliers et les aperçut enfin lorsqu’il entendit un bruit sourd de bottes venir à sa rencontre. Plus d’une paire.

    « Scheisse. » Il se retourna et se précipita vers les ascenseurs, pour jurer à nouveau, plus fort, en réalisant qu’il n’avait pas emporté la carte-clé du gardien du rez-de-chaussé.

    Il semblait, cependant, que ce ne serait pas un problème. L’une des cages d’ascenseurs tinta et la porte sur sa gauche s’ouvrit.

    Krauss libéra le Sig-Sauer et ouvrit le feu dans l’embrasure de la porte, sans se soucier de qui se trouvait de l’autre côté. Il tira par tirs rapprochés, pop-pop ! Pop-pop !

    Les deux premiers hommes tombèrent immédiatement à terre sans même un cri. Derrière eux, trois autres tentèrent de se mettre à couvert près du panneau pendant que Krauss tirait six coups, puis huit.

    Des mains l’empoignèrent par-derrière et lui firent une clé d’immobilisation. Krauss bascula violemment sa tête en arrière, son crâne venant s’écraser sur l’arrête du nez de son assaillant, qui céda sous le choc. Ses bras se desserrèrent quelque peu, mais il ne lâcha pour autant pas sa prise.

    Un homme sortit en trombe de l’ascenseur, pistolet à la main et saignant à l’épaule. Il visa Krauss, mais ne tira pas.

    Depuis les escaliers du côté sud du bâtiment, trois autres hommes accoururent en uniformes sombres et gilets tactiques. Ils sortirent leurs matraques en martelant le sol bétonné de leurs bottes.

    Krauss jeta ses coudes, forçant les deux bras qui le ceinturaient à se lever et se dégagea de l’emprise. Il enfonça son Sig Sauer dans les côtes de son agresseur – c’était l’homme sur lequel il avait jeté le marteau – et il tira deux fois dans son abdomen.

    Des bras agrippèrent son arme et le levèrent.

    Il y avait deux hommes sur lui, luttant contre lui. Puis trois.

    Une matraque s’enfonça dans son abdomen.

    L’air se vida de ses poumons et Krauss se plia en deux.

    On lui arracha le pistolet des mains.

    La matraque s’abattit sur son dos et Stefan Krauss s’effondra au sol, respirant difficilement.

    « Non je ne mourrai pas ici », essaya-t-il de dire, mais il ne parvint qu’à émettre un son rauque et inintelligible.

    Il attendait que la matraque revienne. Celle qui lui briserait la colonne vertébrale ou lui écraserait le crâne.

    Il attendait que l’homme au pistolet et à l’épaule blessée lui tire dessus.

    Il pensait à la vie qu’il avait vécue. Personne ne saurait jamais toutes les choses qu’il avait accomplies. Personne ne saurait jamais comment il était mort.

    Il leva les yeux, du moins tenta de le faire, et aperçut des boots noires et des brogues auprès de lui, immobiles.

    Puis il entendit d’autres pas et vit une paire de mocassins marron s’approcher. Des mocassins Giuseppe Zanotti en cuir, ironiquement.

    « Jolies chaussures » dit-il. Il cracha dessus.

    L’homme soupira. « Allez. Lève-toi. »

    Non sans difficulté, Krauss se hissa d’abord sur un genou, puis grogna en se mettant debout. La douleur dans sa poitrine était intense, mais il avait connu pire. Ils ne lui avaient pas tiré dessus. Ils avaient rangé leurs matraques. Pourquoi ?

    Pour le moment, réalisa-t-il. Ils savaient que Krauss viendrait. Il avait été surpris par le laxisme concernant la sécurité du bâtiment. À présent, il comprenait pourquoi – ils l’avaient laissé venir jusqu’à eux.

    C’était étrange. L’homme devant lui ne ressemblait pas du tout à l’image qu’il s’était faite de Mr. Bright, et pourtant il n’avait aucun doute qu’il s’agissait bien de l’homme qui se trouvait en face de lui. Il était plus jeune que Krauss ne l’aurait pensé, la quarantaine tout au plus. Il portait de grosses lunettes de type aviateur et son nez était légèrement crochu. Il avait les cheveux longs, repoussés sur son front et derrière ses oreilles, et une barbe de trois jours couleur sable.

    « Stefan Krauss. » Bright s’adossa contre l’établi en croisant les bras. Il ne portait pas de veste, mais une simple chemise blanche amidonnée aux manches retroussées jusqu’au coude ainsi qu’une cravate rouge desserrée autour du cou. « C’est un plaisir de pouvoir enfin te rencontrer en chair et en os.

    — Comment ? » demanda Krauss.

    Mr. Bright haussa une épaule. « Je connais tous tes alias, Krauss. Même Simon Woulters. Même ceux dont tu penses que personne n’est au courant. Je dois bien admettre ; j’ai beaucoup d’atouts là-dehors, mais tu es mon préféré. Je parie que je sais des choses sur toi que tu n’as jamais dévoilé à personne de toute ta vie.

    Krauss secoua la tête. « Je ne suis ni impressionné ni intimidé par votre orgueil démesuré.

    — Oh, il ne s’agit pas d’un orgueil démesuré, Krauss. Il s’agit de la vérité. Mon problème est que je ne sais pas séparer affaires et plaisir. J’aime ce que je fais. Et je suis devenu plutôt bon dans ce que je fais. Comme toi. On pourrait même dire que nous sommes des âmes sœurs en un sens…

    — Vous êtes un belliciste qui se cache dans un bureau, rétorqua Krauss. Nous n’avons absolument rien en commun.

    — La guerre », soupira Bright. « La guerre c’est deux ou trois parties qui s’affrontent. La guerre c’est… eh bien, c’est un sport. Oui j’en fais mon business. Mais plus important encore, je fais le commerce de la terreur, Krauss. Il ne suffit pas de créer un conflit qui a un début précis et une fin éventuelle. Les gens ont besoin de croire qu’il y a toujours une menace qui plane. Que le croque-mitaine se cache sous leur lit. Qu’une chose horrible les attend juste au coin de la rue. Constamment. Voilà mon fonds de commerce. »

    Krauss se frotta l’abdomen de sa main gauche. Il venait de rencontrer Mr. Bright, et était déjà fatigué de sa vanité. Il secoua sa main droite, à peine, juste assez pour que le coupe-papier en argent glisse dans sa paume.

    « Les affaires sont en plein essor, poursuivit Bright. Non pas grâce à notre administration actuelle. En partie grâce à toi. Pas grâce à l’agent Zéro, qui est

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1