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Nuit d'horreur à Cabarete
Nuit d'horreur à Cabarete
Nuit d'horreur à Cabarete
Livre électronique339 pages4 heures

Nuit d'horreur à Cabarete

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À propos de ce livre électronique

Une vague de vols dans les hôtels de Cabarete fait rage depuis quelques mois et la police peine à mettre la main au collet des voleurs qui semblent être très bien organisés.

Ils s'introduisent en pleine nuit dans la chambre d'hôtel de leurs victimes et font mains basses sur tout objet de valeur.


L'hôtel Royal Palm Beach Resort dirigé par Marc Poisson est le seul n'ayant pas été visité jusque-là. Or quatre individus s'introduisent cette nuit-là dans la chambre d'un jeune couple en voyage de noce. Après les avoir attachés et menacés à la pointe d'un couteau, ils raflent argent, bijoux et passeports.

Au matin la femme de chambre trouve le couple, le mari ligoté sur une chaise est décédé et la femme toujours évanouie a été sauvagement violée. C'est la toute première entorse que ces hommes font à leur modus operandi, mais celle-ci risque d'avoir de très graves répercussions sur la réputation de l'hôtel.

L'inspecteur Santos, un ami personnel du directeur de l'hôtel va se charger de l'enquête et tenter de trouver les coupables.
LangueFrançais
Date de sortie14 juil. 2023
ISBN9782897758028
Nuit d'horreur à Cabarete

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    Aperçu du livre

    Nuit d'horreur à Cabarete - Marc-André Routhier

    Mot de l’auteur

    Certains gestes m’apparaissent tout à fait incompréhensibles lorsqu’il s’agit de comprendre ce qui porte les hommes à les poser. Mais, encore trop souvent de nos jours, certains d’entre eux sont incapables de contrôler leurs pulsions sexuelles et la femme devient malheureusement une proie de prédilection pour satisfaire les bas instincts de ces redoutables prédateurs sexuels.

    L’histoire que je m’apprête à vous raconter ici me le fut à mon arrivée en République dominicaine en mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix et celle-ci m’avait profondément choqué. C’est l’histoire d’un jeune couple en voyage de noces, dont la femme fut sauvagement agressée et violée par plusieurs hommes et retrouvée nue attachée à un arbre. J’ai donc décidé de me servir de cette histoire que j’ai romancée et déplacée pour la relocaliser dans un hôtel fictif. Je me suis servi d’événements bien réels, par contre, qui, je tiens à le préciser, n’ont aucun rapport avec ce viol ayant servi de trame à cette fiction, mais qui l’ont servie à merveille dans son dénouement.

    Bien sûr, j’ai cherché à savoir si cette histoire était véridique et j’ai eu droit alors à deux versions complètement différentes. L’une d’elles me confirmant la véracité de cette sordide histoire et l’autre l’infirmant. Or, cette dernière version venant du milieu touristique ne fit que venir accentuer mes doutes. Puisque le tourisme représente la plus grande industrie de cette île, je me disais qu’il était dans leur intérêt de démentir cette histoire qui aurait pu leur causer un tort considérable.

    Or, dans les onze années où j’ai vécu et travaillé dans ce magnifique pays, j’ai fait la rencontre de personnes sympathiques et au grand cœur, mais j’ai été témoin aussi d’événements qui ne firent que me confirmer la thèse qu’une telle chose avait vraiment pu se produire.

    Et si aujourd’hui, presque trente ans plus tard, je me décide à raconter cette histoire, bien que je n’aie jamais pu avoir la certitude qu’elle se soit réellement produite, ce n’est certainement pas pour faire l’apologie du viol, mais, bien au contraire, pour le dénoncer haut et fort, pour toutes ces femmes qui ont un jour dû subir une telle agression simplement parce qu’elles étaient des femmes et à qui je voudrais dédier ce livre, sachant néanmoins que cela n’effacera jamais les blessures qu’elles ont subies et les séquelles qu’elles traînent depuis.

    Marc-André Routhier 

    Prologue

    Elle était allongée dans la baignoire et elle regardait l’eau tiède qui rougissait tout autour d’elle. Au rythme de son sang qui s’écoulait plus lentement, à présent, elle sentait son corps se libérer de tout le mal qui vivait en elle. Elle faiblissait au même rythme que les battements de son cœur déjà beaucoup plus lents.

    Elle revit alors son cher époux mort, étouffé par ses vomissures, ses yeux fixes qui la regardaient horrifiés. Elle ressentit, une fois encore, cette pénétration brutale. Ce viol sordide qui avait fait basculer dans l’horreur leurs deux vies qui ne faisaient pourtant que commencer. Des brides de leur voyage de noces se succédèrent dans sa tête, des moments plus heureux, puis elle revit Michael souriant qui l’appelait. Elle ferma les yeux et se laissa emporter.

    Le mal avait disparu, elle se sentait légère à présent. Elle avait rejoint son époux dans la mort. Ils étaient à nouveau ensemble, enfin réunis pour l’éternité. Que de souffrances elle avait endurées au cours de ces deux derniers mois. Combien de fois avait-elle revécu cet affreux cauchemar ? Mais voilà, c’était fini maintenant, elle ne souffrirait plus jamais.

    C’est ainsi que son frère Carl la trouva, en rentrant de son travail ce soir-là. L’expression de paix qu’il vit sur son visage le figea. Ce n’était pas le visage de la mort qu’il voyait. Non, on aurait plutôt dit qu’elle souriait. Elle paraissait heureuse, comme si elle était libérée. Son long calvaire était enfin terminé.

    Les jours suivants furent pénibles. Il dut tout organiser pour le dernier repos de sa sœur. À présent il était seul au monde. Sa sœur, qui était sa seule famille, était morte après deux longs mois de souffrances morales qui l’avaient totalement anéantie.

    L’enquête policière fut très vite conclue. Il s’agissait bien d’un suicide. Pour Carl, tout se passait au ralenti. Un état de torpeur l’enveloppait et des sentiments de profonde tristesse, d’impuissance, et de rage, se bousculaient à l’intérieur. Et puis le choc s’atténua graduellement. Son désespoir et sa tristesse firent bientôt place à un besoin de savoir en même temps qu’un désir de vengeance s’installait insidieusement en lui. Il voulait que les coupables soient retrouvés et qu’ils soient punis pour la mort de Michael, son beau-frère, et ce qu’ils avaient fait endurer à sa sœur.

    1

    Sylvia et Michael Fisher étaient arrivés à l’hôtel, après un vol d’une durée de presque huit heures qui était parti de Berlin le matin même. Avec le décalage horaire, il était trois heures de l’après-midi quand l'avion se posa finalement sur le tarmac de l’aéroport de Puerto Plata en République dominicaine. Le soleil brillait, il faisait trente degrés, ils avaient deux semaines devant eux et ils étaient heureux. Nouvellement mariés, leur lune de miel commençait. Après avoir déposé leurs bagages, s’être rafraîchis et s’être vêtus plus adéquatement, ils descendirent pour faire la tournée de l’hôtel.

    Le Royal Palm Beach Resort est un hôtel cinq étoiles situé au bord de la mer, dans la baie de Cabarete, en République dominicaine. Ouvert depuis à peine cinq mois, il est constitué de trois bâtiments, comptant cent vingt chambres luxueuses, où des jardins luxuriants viennent agrémenter de leurs parfums enivrants les aires de repos réservés à sa distinguée clientèle.

    Ils contournèrent le bâtiment principal, où se trouvait leur suite, et gagnèrent le sentier qui menait à la mer. Ils furent aussitôt émerveillés par le jardin qui s’offrait à eux. Une allée centrale, bordée de magnifiques palmiers royaux, traçait son sillon à travers les bosquets d’hibiscus géants en fleurs. Ils longèrent l’allée découvrant un point d’eau avec un petit pont en bois menant à un îlot, coiffé d’une pergola, où ils pourraient venir se reposer ou s’y réfugier lorsqu’ils voudraient échapper à l’effervescence qui caractérise souvent ce genre de lieux de villégiature.

    Une petite chute d’eau déversait lentement son jet dans un bassin magnifiquement aménagé où nageaient différentes espèces de poissons tropicaux multicolores. Quelques aigrettes blanches qui déambulaient non loin de là, sur la pelouse, s’envolèrent à leur approche. Le parfum des bosquets de fleurs tropicales embaumait l’air et les accompagnait dans leur promenade. Ils croisèrent quelques clients de l’hôtel, en maillot, qui revenaient de la plage et ils les saluèrent.

    Ils débouchèrent ensuite sur une immense piscine, à deux paliers, aménagée pour accueillir les baigneurs. L’eau tombait, en cascade, du jacuzzi qui occupait le palier supérieur. Les chaises longues, aux couleurs bleu royal, bordaient le contour de la piscine où de nombreux baigneurs se prélassaient sous les chauds rayons du soleil. Quelques-uns dégustaient des boissons locales tout en bavardant avec des amis ou de nouvelles connaissances. D’autres avaient pris place au bar adjacent à la piscine. Une jolie serveuse les salua, en passant près d’eux, et ils se dirigèrent vers la terrasse qui surplombait la plage.

    C’est là qu’ils découvrirent la mer, d’un magnifique bleu azur, que sillonnaient une multitude de planches à voile multicolores qui se déplaçaient à une vitesse folle. Le spectacle qui s’offrait à eux était tout simplement fabuleux et ils s’en rassasièrent, à volonté, pendant un long moment. Ils restèrent là, enlacés et heureux, regardant le soleil qui baissait lentement dans le ciel.

    Ils soupèrent tôt, ce soir-là, avec l’intention de se mettre au lit de bonne heure, car la fatigue du voyage commençait à se faire sentir. À leur arrivée au restaurant de l’hôtel, un homme s’avança vers eux avec un sourire accueillant et les salua.

    — Bonsoir monsieur et madame Fisher ! Si vous me permettez, j’aimerais vous souhaiter la bienvenue, au nom de la direction ainsi que celui de tout notre personnel, au Royal Palm Beach Resort. Je me présente, mon nom est Pedro, votre maître d’hôtel chargé de voir à ce que votre séjour parmi nous soit à la mesure de vos attentes. Monsieur Marc, notre très cher directeur, m’a prié de vous faire savoir qu’il aimerait avoir l’honneur et le plaisir de partager sa table avec vous, ce soir, si vous n’y voyez pas d’inconvénients bien entendu.

    Michael regardait Sylvia avec une certaine surprise, car cette dernière avait répondu avec empressement.

    — Ce sera avec plaisir !

    Son excitation le fit sourire. Comme elle est belle ! se dit-il tout en emboîtant le pas à Pedro qui les dirigea vers une table, un peu à l’écart, où se trouvait déjà un couple qui leur souriait.

    Marc s’était levé, pour les accueillir, en leur tendant la main.

    — Monsieur et madame Fisher, je suppose !

    — Je suis Michael et voici mon épouse Sylvia ! dit l’homme en serrant la main qu’on lui tendait.

    — Enchanté ! répondit Marc. Permettez-moi de vous présenter Tania, mon amie et assistante dans l’hôtel.

    Marc les invita à s’asseoir, puis il enchaîna.

    — Tania vous sera d’une grande utilité. Elle voit à tout ici et elle est du pays. Alors, n’hésitez surtout pas à recourir à ses services, au besoin.

    — C’est très gentil de votre part, monsieur ? répondit Sylvia avec un air interrogateur.

    Marc comprit et lui sourit.

    — Je suis Marc Poisson ! J’ai le plaisir de diriger cet hôtel, reprit-il en souriant de plus belle. C’est le monde à l’envers, ne croyez-vous pas ? Un poisson qui invite des pêcheurs à sa table, ajouta-t-il en faisant bien sûr allusion à leurs noms.

    Un rire spontané les gagna et l’atmosphère se détendit aussitôt. Cet homme était charmant et il leur plaisait bien.

    Marc enchaîna.

    — Il y a une règle ici, nous n’utilisons que les prénoms, cela facilite l’amitié. Alors, dites-moi Michael, aimez-vous la pêche ?

    — Pas particulièrement, mais par contre j’adore le poisson, répondit ce dernier du tac au tac.

    Tous rirent de bon cœur, à nouveau. À n’en plus douter, ce souper s’annonçait plutôt bien. Marc fit alors signe à Pedro qui vint aussitôt prendre les commandes pour les apéritifs. Puis il remit la carte à tous les convives et se retira discrètement.

    Marc Poisson, à quarante-trois ans, tenait toujours la grande forme grâce à un entraînement sévère par lequel il débutait chaque journée. Sa femme était morte dans un terrible accident de la route, dix ans plus tôt, alors qu’elle était enceinte de cinq mois. Il ne s’était jamais vraiment remis de cette mort, aussi brutale qu’inattendue, et il ne s’était jamais remarié. Se contentant depuis de quelques rares aventures sans lendemain.

    Il faisait un mètre soixante-seize et pesait environ soixante-quinze kilos. Il avait les cheveux bruns qu’il portait assez courts. Mais ce que l’on remarquait avant tout, chez cet homme, c’était son regard direct et franc avec ses yeux pers qui vous transperçaient jusqu’à l’âme. C’était un homme très observateur qui se fiait beaucoup à son intuition et qui se plaisait à répéter souvent qu’on n’a jamais une deuxième chance de faire une première bonne impression. Or la poignée de main qu’il avait échangée avec Michael lui avait plu.

    Ce jeune homme dynamique irait loin dans la vie. Ça, il aurait pu le jurer. Il avait très bien senti la détermination du jeune homme, à ce premier contact, et il ne se trompait que très rarement. De plus, avec une femme comme la sienne, un homme digne de ce nom se devait de se surpasser, pensa-t-il. Définitivement ce jeune couple lui plaisait beaucoup et il les détailla, tous les deux, pendant que Tania avait relancé la conversation en s’adressant à Sylvia.

    — Vous êtes en lune de miel, à ce qu’on m’a dit. Comment s’est passé votre voyage ? demanda-t-elle.

    Et pendant que Sylvia racontait leur voyage, Marc mémorisait tous les détails sur ce jeune couple au seuil de la vie. Sylvia était une femme d’environ un mètre soixante-dix, mince, avec des cheveux blonds qui tombaient, en cascades bouclées, sur ses épaules dénudées. Un sourire vrai était en permanence sur ses lèvres qu’il trouva très sensuelles.

    Mais ce que Marc remarquait en premier, chez une personne, c’était le regard. Non pas un regard fuyant, mais un regard direct, sans détour, et c’était exactement ce genre de regard qui éclairait ce beau visage ovale, avec ses yeux verts qui vous regardaient sans gêne, droit dans les yeux, avec assurance, tel le miroir d’une âme franche et foncièrement bonne. C’était définitivement une très belle femme d’à peine vingt-quatre ans.

    Michael, quant à lui, possédait un profil athlétique. Au premier coup d’œil, il doit bien faire un mètre quatre-vingt-dix, se dit Marc. Il était de forte taille avec de larges épaules, des cheveux encore plus blonds que ceux de sa femme, avec des yeux d’un bleu ciel dont il était très difficile de se détacher tant son regard pénétrant vous transperçait.

    Il devait certainement avoir des ancêtres scandinaves, se dit Marc. Puis, détaillant son visage avec son front large, son nez bien droit, son menton carré et ses cheveux courts, taillés en brosse, il se dit qu’il n’en était rien et qu’il avait sans aucun doute devant lui l’un des plus beaux spécimens de la race arienne.

    Tania était suspendue aux lèvres de Sylvia qui racontait la noce avec tant de détails, qu’on s’y serait cru présent. Michael la regardait, avec amour, tout en se contentant de répondre par un hochement de tête ou un sourire, où l’on pouvait voir toute la tendresse du monde, lorsqu’elle s’interrompait pour lui demander :

    — N’est-ce pas Michael ?

    Puis elle recommençait de plus belle son récit, sans vraiment lui laisser le temps de répondre. Le voyage avait été très agréable, quoiqu’un peu long. Ils avaient voyagé en première classe et le service à bord avait été excellent à tous points de vue. Maintenant, ils commençaient vraiment à se détendre. Ils appréciaient l’endroit, les gens semblaient très gentils et empressés. À vraie dire, tout était parfait.

    L’hôtel était chic et on ne peut plus accueillant. Leurs hôtes, et nouveaux amis, étaient de fort agréable compagnie. Non ! Elle n’aurait pas pu souhaiter mieux pour leur lune de miel. Bref, elle était ravie !

    Le souper se passait très bien. Pedro réapparut pour prendre les commandes. Leur suggéra la bisque de homard, comme potage, ce qui fit l’unanimité. Sylvia opta pour une escalope de veau florentine. Michael se laissa plutôt tenter par la langouste termidor. Quant à Tania et Marc, ils se partagèrent une copieuse chaudrée regorgeant de pétoncles, de crevettes et de palourdes, dans un bouillon onctueux relevé au curry.

    Après concertation, Marc commanda une bouteille de vin blanc de la cuvée spéciale de l’hôtel. Ils trinquèrent d’abord aux nouveaux mariés, puis à l’amitié, pendant que les plats se succédèrent au rythme des conversations.

    Michael raconta ses projets. Fraîchement diplômé en architecture, il ouvrirait son propre bureau à son retour. Sylvia terminerait son droit dans deux ans et elle irait ensuite travailler dans la pratique du père de Michael qui était associé dans l’un des cabinets les plus prestigieux de Berlin.

    Le temps passa vite et, bientôt, le dessert fut servi. Puis Marc les invita pour le digestif. En l’occurrence un excellent porto qu’ils dégustèrent dans une pergola, qui surplombait la plage, où ils bavardèrent de leurs vacances à venir.

    Tania se fit un plaisir de leur indiquer les diverses activités qui étaient mises à leur disposition, par l’hôtel, et ils convinrent alors de se revoir le lendemain pour en discuter. Après avoir obtenu la promesse de Marc et Tania d’accepter l’invitation à renouveler cette soirée fort agréable, Michael et Sylvia prirent congé et regagnèrent leur suite où les attendait une bouteille de champagne bien frais. Une magnifique gerbe de fleurs tropicales avait été déposée sur une table basse où ils trouvèrent une carte, écrite de la main de Marc, qui disait : « Que votre nouvelle vie soit ponctuée de merveilleux moments comme cette soirée. Amitiés, Marc ! »

    Ce soir-là, ils firent l’amour passionnément et c’est très tard, dans la nuit, qu’ils s’endormirent, dans les bras de l’autre, épuisés, mais totalement comblés. Les jours suivants passèrent lentement. Ils profitèrent de la piscine ou se prélassèrent au soleil sur la plage. Ils prirent de longues marches sur la plage, firent la connaissance de quelques compatriotes avec qui ils se lièrent d’amitié.

    Michael, qui aimait bien jouer au tennis, trouva un partenaire à sa mesure parmi eux. Ils s’échangèrent quelques balles, en matinée, alors que les rayons du soleil étaient moins ardents, pendant que Sylvia paressait toujours au lit.

    Des leçons d’espagnol étaient offertes à ceux qui désiraient se familiariser avec la langue du pays. Certes rudimentaires, elles permettaient au moins d’acquérir une base d’espagnol leur permettant de communiquer avec les gens de la place. Sylvia s’y était inscrite et c’est là qu’elle fit la rencontre de Carlos. Elle trouvait l’expérience très enrichissante et divertissante.

    Carlos était chargé des cours qui étaient composés, presque entièrement, de femmes et quelques braves qu’il avait réussi à recruter. Il leur fit remplir une fiche, sur laquelle ils inscrivirent leur nom, le numéro de leur chambre, ainsi que la durée de leur séjour.

    Le tout devant éventuellement servir à l’émission d’un certificat attestant la réussite dudit cours. Une pratique courante dans ce genre d’activité. Un simple bout de papier que l’on place avec les autres souvenirs de vacances, une fois de retour à la maison, et que l’on finit, bien entendu, par oublier dans le fond d’un tiroir.

    Une première semaine se terminait presque. Ils avaient pris l’habitude de faire la sieste l’après-midi. Le soleil étant trop chaud à ce moment-là. Ils firent l’amour souvent, chaque fois qu’ils en avaient l’occasion. Une fois ils se baignèrent la nuit dans une mer noire, par une nuit sans lune, puis ils firent l’amour sur la plage avant de regagner leur chambre. Ils étaient follement amoureux et ils auraient voulu que le temps s’arrête. Que cela dure toujours !

    2

    Cette nuit-là, Sylvia se réveilla en sursaut, l’arrachant à ses rêves. Puis son subconscient commença à enregistrer les détails inhabituels. Un homme lui parlait, mais elle ne comprenait rien. Elle chercha Michael, mais il n’était plus à ses côtés. Puis elle le vit et elle comprit alors ce qui se passait.

    Le garçon la maintenait sur le lit, un couteau sur la gorge, pendant que les autres fouillaient la chambre à la recherche d’argent ou d’objets précieux. Son époux était attaché sur une chaise, face au lit, et on l’avait bâillonné. Il regardait le garçon qui la menaçait de son couteau, en lui répétant de ne pas bouger sinon il tuerait son mari. Elle était paniquée et refoulait les larmes qui lui brûlaient les yeux, alors qu’il s’amusait à promener son couteau, sur son corps, provoquant de légers soubresauts causés par la peur et qu’elle le suppliait de ne pas lui faire de mal. Le garçon commençait à être excité par son propre jeu.

    À ce moment, celui qui semblait être le chef, ayant terminé sa fouille, leur fit signe qu’il était temps de partir. C’est alors que celui chargé de la surveiller déchira, à l’aide de son couteau la chemise de nuit de la jeune femme, exposant sa poitrine généreuse à la vue de tous et dit :

    — Si on s’amusait un peu maintenant ! Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, elle m’a excité avec son petit déshabillé et ce serait vraiment dommage de se priver d’une aussi belle occasion.

    À la vue de ses seins magnifiques, ses trois autres complices échangèrent un regard et, l’instant d’après, le couteau venait à bout de la petite culotte, pendant qu’un autre la bâillonnait. Ils la maintinrent alors à deux, écartelée, pendant que le troisième plaçait un couteau sur la gorge de son mari en lui ordonnant de ne pas crier.

    S’octroyant le droit d’être le premier à la prendre, l’un d’eux prit alors place au pied du lit et, sous le regard horrifié de son époux, il la pénétra brutalement, d’un seul élan, lui arrachant un cri étouffé par son bâillon. Il la viola ainsi, pendant un temps qui lui sembla être une éternité, accélérant sa cadence jusqu’à ce qu’il jouisse en elle. Alors il se retira avec un sourire de satisfaction.

    Le second prit alors la relève et se mit aussitôt en position et, sans lui laisser un instant de répit, il s’enfonça en elle, avec fureur, la martelant de son pénis démesuré pendant ce qui lui sembla d’interminables minutes avant d’exploser à son tour et de répandre sa semence en elle.

    Elle avait la nausée et sa tête tournait, le lit tournait, tout dans la chambre tournait. À la demande du troisième qui s’amusait à leur rappeler qu’il avait des goûts bien différents des leurs, ils la retournèrent sur le ventre exposant ses fesses dont ils s’emparèrent et les écartèrent. À leur grand plaisir, celui-ci se plaça derrière elle, pendant que le quatrième, une idée ayant germé dans son esprit pervers, s’agenouillait à sa tête.

    Son époux s’agitait sur sa chaise et tentait désespérément de se défaire de ses liens. Il fallait absolument qu’il se libère et qu’il vienne à son secours. Il devait la sauver, mais ses liens ne voulaient pas céder. Il était sans aucun recours et il ne pouvait qu’assister impuissant au viol bestial de celle qui tout récemment était devenue sa femme. Celle qu’il avait juré de chérir et de protéger et qu’il voyait être salie par ces quatre brutes qui, emportés par leurs pulsions, s’étaient détournées et s’acharnaient sur elle sans se soucier de lui. Il en avait la nausée, les larmes lui brouillaient la vue, les images devenaient de plus en plus floues.

    Quand l’homme la pénétra sans ménagement, dans l’anus, elle hurla de douleur. Il s’immobilisa au fond d’elle et lui demanda avec ironie, si elle avait déjà été aussi bien baisée. Pendant ce temps, celui qui était agenouillé à sa tête se masturbait. Voyant qu’elle ne réagissait plus, il défit alors son bâillon et, lui relevant la tête, il lui enfonça son pénis dans la bouche.

    Incapable de supporter davantage cette scène cauchemardesque et répugnante, Michael vomit, pendant que quatre paires de mains se promenaient sur le corps de la femme qu’il aimait tant. Explorant ses parties les plus intimes et profanant, sous ses yeux, ce qu’ils avaient de plus précieux, leur amour.

    Quatre bêtes sauvages complètement déchaînées qui la violaient, à tour de rôle, la souillant à jamais. Elle sentit à peine les doigts qui s’enfoncèrent dans son vagin pendant que les deux hommes s’activaient en elle à chaque extrémité. Ils s’affairèrent ainsi jusqu’à ce qu’ils jouissent et se répandent en elle à tour de rôle.

    Quand l’homme lui éjacula dans la bouche, elle déglutit péniblement. Il laissa alors sa tête retomber mollement sur l’oreiller. Ses yeux étaient inertes, mais son subconscient enregistra néanmoins la vision de son mari. Celui-ci, les yeux exorbités, des vomissures coulant de ses narines et de chaque côté de sa bouche, eut un dernier spasme qui agita son corps et puis il ne bougea plus.

    Trop occupés qu’ils étaient à satisfaire leurs pulsions sexuelles et à prendre leur plaisir, ces assaillants n’avaient pas réalisé que Michael s’était étouffé avec ses vomissures, que son bâillon avait retenues, l’empêchant ainsi de respirer.

    Elle s’évanouit.

    Ils les laissèrent ainsi et repartirent avec leur butin, par où ils étaient arrivés, comme si de rien n’était. Deux vies, pour qui l’avenir semblait pourtant être si prometteur, venaient de basculer dans l’horreur d’où il n’existe malheureusement aucune autre porte de sortie que celle qu’avait franchie Michael.

    3

    Marc était un homme énergique, impartial et juste, respecté de ses employés. Il avait acquis sa formation dans différents hôtels de catégorie inférieure et cet hôtel avait été son idée, son rêve devenu réalité. Il l’avait pensé, conçu et avait participé à chacune des étapes de sa réalisation. Et voilà que cette bavure venait entacher sa réputation. Son travail acharné lui avait valu une participation dans l’hôtel et le poste de directeur. Mais personne n’aurait pu le préparer à l’horreur d’un tel cauchemar.

    Pour le bien et la bonne réputation de l’établissement, il fallait que cette enquête aboutisse au plus vite et que l’hôtel soit lavé de cette éclaboussure. C’est lui qui s’était chargé des soins apportés à Sylvia, après qu’on l’eut trouvée toujours inconsciente. Elle avait été hospitalisée au centre Burnigal de Puerto Plata et il avait requis, pour elle, les meilleurs médecins pour lui assurer les meilleurs soins. Trois jours s’étaient écoulés depuis cette nuit fatidique et elle était à présent de retour dans une suite, de l’hôtel, où Tania veillait sur elle en permanence.

    Le jour suivant le drame, il avait couru, comme un fou, pour essayer de

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