L'intervention en petits groupes dans le domaine du travail social, 2e édition
Par Oscar Labra et Carol Castro
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À propos de ce livre électronique
La deuxième édition offre neuf chapitres, dont cinq nouveaux, qui s’intéressent aux questions touchant directement la pratique d’intervention de groupe. Il y est abordé, entre autres, l’auto-observation et la syntonisation. Cette nouvelle édition offre également des cartes conceptuelles pour les phases d’intervention de groupe et presque une vingtaine de nouvelles activités distribuées dans les phases de début, de travail et de dissolution.
L'intervention en petits groupes dans le domaine du travail social, 2e édition s’adresse à toutes personnes travaillant en intervention de groupe, autant au corps enseignant qu’au corps étudiant, ainsi qu’aux gens dans le milieu du travail social.
Oscar Labra
Carol Castro, Ph.D., est professeure à l’Unité d’enseignement et de recherche en développement humain et social de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Elle a enseigné l’intervention de groupe et l’intervention sociale auprès des familles. Elle s’intéresse à la résilience chez les familles immigrantes.
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Avis sur L'intervention en petits groupes dans le domaine du travail social, 2e édition
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Aperçu du livre
L'intervention en petits groupes dans le domaine du travail social, 2e édition - Oscar Labra
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre: L’intervention en petits groupes dans le domaine du travail social / Oscar Labra et Carol Castro.
Noms: Labra, Oscar, auteur. | Castro, Carol, 1974- auteur.
Description: 2e édition. | Comprend des références bibliographiques.
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20220033323 | Canadiana (livre numérique) 20220033331 | ISBN 9782760558533 | ISBN 9782760558540 (PDF) | ISBN 9782760558557 (EPUB)
Vedettes-matière: RVM: Service social des groupes—Manuels d’enseignement supérieur. | RVM: Activités dirigées—Manuels d’enseignement supérieur. | RVMGF: Manuels d’enseignement supérieur.
Classification: LCC HV45.L33 2023 | CDD 361.4—dc23
Révision
Anne-Julie Boucher
Correction d’épreuves
Anne-Marie Bilodeau
Conception graphique
Julie Rivard
Mise en page
Interscript
Image de couverture
iStock
Dépôt légal: 2e trimestre 2023
›Bibliothèque et Archives nationales du Québec
›Bibliothèque et Archives Canada
© 2023 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
Imprimé au Canada
D5853-1 [01a]
Table des matières
Préface de la première édition
Préface de la seconde édition
Remerciements
Liste des activités
Liste des figures et tableaux
Introduction
Chapitre 1/
Les activités
1/Qu’est-ce qu’une activité de groupe?
2/Les étapes de réalisation d’une activité
3/Les cinq phases d’une activité
Conclusion
Lectures suggérées
Chapitre 2/
La dynamique des petits groupes
1/À l’origine de la dynamique des petits groupes
2/Le fonctionnement interne des petits groupes
2.1/Le but
2.2/Les objectifs
2.3/L’ambiance
2.4/La cohésion
2.5/La communication
2.6/La participation
2.7/La culture du groupe
2.8/La prise de décision
2.9/Les rôles
3/Les stades de développement d’un groupe
4/Le rôle de l’intervenant
Conclusion
Lectures suggérées
Chapitre 3/
L’intervenant et le groupe
1/L’observation de soi chez l’intervenant
2/L’accueil et la syntonisation
Conclusion
Lectures suggérées
Chapitre 4/
Les situations à défi en intervention de groupe
1/Mise en contexte
2/Situations vues sous l’angle des rôles dysfonctionnels
3/Situations vues sous l’angle des rapports groupe/intervenant
3.1/Qu’est-ce qu’un conflit de groupe?
3.2/La gestion de la réaction et des comportements des participants
4/Situations vues sous l’angle de comportements individuels des participants dans le groupe
Conclusion
Lectures suggérées
Chapitre 5/
Techniques utilisées en intervention avec groupes
Conclusion
Lectures suggérées
Chapitre 6/
L’aide mutuelle et le processus d’intervention
1/L’historique du concept d’aide mutuelle
2/Le concept d’aide mutuelle
3/Pour favoriser l’émergence de l’aide mutuelle
4/Une pratique d’intervention favorable à l’émergence de l’aide mutuelle
5/Les phénomènes de l’aide mutuelle
5.1/Le partage d’informations
5.2/La confrontation des idées
5.3/La discussion des sujets tabous
5.4/Tous dans le même bateau
5.5/Le soutien émotionnel
5.6/L’aide à la résolution des problèmes individuels
5.7/Les demandes mutuelles
5.8/L’expérimentation des façons d’être et de faire
5.9/La force du nombre
6/Le processus d’intervention
6.1/La phase de planification
6.2/La phase de début
6.3/La phase de travail
6.4/La phase de dissolution
Conclusion
Lectures suggérées
Chapitre 7/
Les groupes virtuels
1/Les forces de l’intervention de groupe en virtuel
2/Les contraintes de l’intervention de groupe en virtuel
3/Les compétences à développer pour de bonnes pratiques d’intervention de groupe en virtuel
4/Les défis pour la formation de groupe en travail social
Conclusion
Lectures suggérées
Chapitre 8/
Des activités pour chacune des phases du processus d’intervention
1/La méthodologie des activités
2/Les activités recommandées dans la phase de début du groupe
2.1/Pour briser la glace
2.2/Pour faire connaissance
2.3/Pour faciliter l’établissement des normes du groupe
3/Les activités pour favoriser la prise de conscience des forces individuelles et collectives au sein du groupe
3.1/Pour déclencher le processus d’aide mutuelle
4/Les activités recommandées dans la phase de travail du groupe
4.1/Pour faciliter ou accompagner la démarche du groupe
4.2/Pour aider les membres à atteindre leurs objectifs
4.3/Pour aider le groupe et les membres à évaluer leur processus de travail
5/Les activités recommandées dans la phase de dissolution du groupe
5.1/Pour faire un retour sur les émotions ressenties par les membres
5.2/Pour évaluer l’atteinte du but et des objectifs du groupe
5.3/Pour préparer les membres à la dissolution du groupe
Conclusion
Lectures suggérées
Conclusion générale
Définitions de concepts
Lectures suggérées
Bibliographie
Préface de la première édition
¹
Rédiger cette préface s’avère pour moi un honneur, ayant pu suivre de près l’évolution de cet ouvrage. Quelle belle occasion de me replonger dans les écrits et de réfléchir sur la place de l’activité en travail social de groupe (TSG)!
Enfin, voici un livre qui porte sur l’utilisation de l’activité en travail social de groupe. Pour les travailleurs sociaux comme pour tout intervenant de groupe, avoir sous la main une telle publication se révélera un outil précieux. En effet, plusieurs se sentent démunis et en panne de créativité lorsqu’il s’agit d’élaborer ou de trouver l’activité qui suscitera l’intérêt de l’ensemble d’un groupe tout en ayant l’effet escompté. Ils entreprennent alors des recherches pour trouver des activités ou même des guides d’activités qui pourraient convenir au groupe mis en place, mais ils réalisent vite qu’ils doivent puiser ailleurs qu’en travail social pour se donner des idées. La parution de ce livre est donc bienvenue. Il répond au besoin des travailleurs sociaux de groupe en particulier, de même que de tout intervenant de groupe, d’être mieux outillés, et comble, à mon avis, un vide sur le sujet dans la littérature francophone en travail social.
Même si la planification d’activités fait officiellement partie du processus d’intervention et que tous conviennent de la pertinence de l’activité et du programme d’activités (plan d’ensemble des activités), la plupart des écrits en travail social en traitent de façon générale et peu décrivent les activités possibles à réaliser selon les phases d’intervention. Selon moi, ce thème de la pratique est un peu mis de côté. Pourtant, Kurland et Salmon (1998) considèrent que l’utilisation de l’activité en travail social de groupe a contribué au développement des connaissances de la discipline et à la théorie sur le groupe restreint. Cependant, cette dernière varie au fil du temps, et l’importance accordée à un type d’activités plutôt qu’à un autre semble influencée par les courants qui ont marqué la profession même du travail social et, par ricochet, celle du travail social de groupe.
Ainsi, dès l’émergence du travail social dans les maisons d’entraide (settlement houses) au tournant du XXe siècle, l’activité a été un élément clé du développement de la pratique de groupe, alors orientée vers la prévention, l’éducation, la socialisation et le développement communautaire. Des activités ludiques et récréatives étaient alors utilisées à des fins d’intervention dans une perspective de développement global de la personne (Coyle, 1947; Turcotte et Lindsay, 2019). Cependant, dès 1930, période où les premières tentatives de professionnalisation du travail social se manifestent, les activités ludiques et récréatives sont boudées et même remises en question, étant perçues comme des «moyens peu sérieux» à utiliser dans le cadre d’interventions psychosociales (Turcotte et Lindsay, 2019, p. 10). Cette remise en question a contribué à développer un préjugé (parfois encore présent aujourd’hui) à l’égard de la pratique du travail social de groupe, à savoir que cette pratique serait axée sur des jeux amusants. Par la suite, durant la période de la professionnalisation (1940-1960), le travail social a développé les aspects plus cliniques de son répertoire. S’en est suivie, en travail social de groupe, une préférence pour des activités davantage orientées vers la réflexion, la prise de conscience, l’introspection et le traitement. La communication verbale et écrite prédomine habituellement dans ce type d’activités. Le délaissement des activités de type expérientiel ou ludique s’est par conséquent accentué.
Durant les années 1970, avec l’expansion du mouvement humaniste, les activités sont redevenues un peu plus expérientielles. Cependant, ce fut de courte durée, les années 1980 et 1990 étant des périodes de restrictions budgétaires ayant propulsé le travail social de groupe vers une pratique structurée ramenant les activités utilisant la communication verbale et écrite en tête d’affiche. Depuis une quinzaine d’années, l’accent mis sur les pratiques basées sur des données probantes a amené l’utilisation d’activités de type «transmission de connaissances ou développement d’habiletés» dans les groupes d’intervention. Ce type de pratique est souvent présenté sous forme de guides ou de manuels expliquant la marche à suivre et où tout est déjà planifié, laissant peu de place à la spontanéité ou à une révision de la programmation en fonction des besoins ou de l’évolution du groupe (Gitterman et Knight, 2013). D’ailleurs, on les dénomme souvent «pratiques manualisées». Ces pratiques «clés en main» sont perçues par plusieurs travailleurs sociaux comme étant en contradiction avec les principes du travail social de groupe, notamment la reconnaissance de l’unicité de chaque groupe, qui exige d’ajuster l’action, et par le fait même les activités, aux besoins des membres et du groupe. Le fait de trop planifier les activités a été souvent dénoncé par les théoriciens du travail social de groupe, puisque c’est un incitatif à embrasser cette préparation à bras-le-corps et à mettre de côté le processus de groupe et le système d’aide mutuelle. Cette planification devient une fin en soi au lieu d’être un moyen pour atteindre les objectifs, le but ou la cible du groupe. Malgré cette mise en garde et par manque de repères, plusieurs intervenants de groupe se rabattent sur ces guides.
Enfin, avec l’avènement actuel du courant d’éducation expérientielle et l’engouement des intervenants pour ce dernier, l’activité de type expérientiel commence à reprendre une place de choix, recréant un certain équilibre entre les types d’activités possibles, ce qui est souhaitable pour répondre aux besoins et aux caractéristiques des groupes.
Le présent livre n’est donc pas qu’un guide d’activités. Cette publication est avant tout une tentative de convaincre le lecteur que l’utilisation d’une activité dans un groupe en travail social n’est pas le fruit du hasard, mais bien le résultat d’un choix réfléchi en lien avec bon nombre de paramètres. Cet ouvrage est à la fois un atout pour la pratique et un incitatif à redonner une place au concept d’«activité» dans la littérature francophone en travail social de groupe. Le premier chapitre permet de faire une synthèse du mode opératoire de planification et de réalisation d’une activité. Le deuxième chapitre porte sur la dynamique du groupe restreint et sensibilise le lecteur à l’importance de tenir compte de celle-ci afin de pouvoir sélectionner l’activité en fonction de ce qui se passe dans le groupe, de l’endroit où il est rendu, de sa culture, de ses normes et valeurs, des caractéristiques des membres et de ce qui unit ce groupe. C’est à mon avis une originalité de ce livre, peu d’ouvrages sur l’activité en animation de groupe établissant ce parallèle. Le chapitre 6 présente quant à lui les principaux concepts autour de l’aide mutuelle et incite le lecteur à prendre conscience du fait que les activités doivent servir à stimuler le potentiel d’aide mutuelle présent dans le groupe. Les différentes phases du processus d’intervention y sont également présentées.
Le chapitre 8 se consacre finalement à la description d’activités, présentées de façon à ce que le lecteur puisse les explorer selon les phases d’intervention de début, de travail et de dissolution. Leur utilisation se situe en lien avec les stades d’évolution et avec l’émergence du système d’aide mutuelle. Ces deux derniers aspects (liens avec la dynamique de groupe et les phénomènes de groupe) font aussi de