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L’été du pardon: Lettres à mon père
L’été du pardon: Lettres à mon père
L’été du pardon: Lettres à mon père
Livre électronique97 pages1 heure

L’été du pardon: Lettres à mon père

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À propos de ce livre électronique

Suite à un accident arrivé peu avant l’été, l’auteure réalise que les projets de vacances élaborés avec son époux ne pourront avoir lieu. Comment occuper l’été alors qu’ils voyagent toujours durant cette saison ?
Lui vient l’idée de rechercher, par l’écriture, la raison d’un ressentiment tenace vis-à-vis de son père décédé d’une embolie vingt ans auparavant, sans un « au revoir ». Elle entreprend alors de lui écrire. Il en résulte douze lettres, datées du premier au dernier jour de l’été. C’est l’occasion de retracer l’histoire de leur relation et de la vie de ce père : qui était-il finalement ? Mais surtout, après une série d’hypothèses posées durant ces jours de correspondance d’ici-bas vers l’au-delà, elle retrouve la racine du ressentiment dans un événement intense de l’enfance.
Le livre se termine par une réflexion sur la vérité et le pardon à la lumière de l’évangile, pour tenter de répondre à la question : « Est-il possible de se réconcilier avec ses proches alors qu’ils sont morts ? »


À PROPOS DE L'AUTEURE


Marie-Camille Carton de Wiart est psychopédagogue. Elle est née en France en 1951. Après un baccalauréat littéraire, elle suivit ses études supérieures en Belgique et au Québec. Mariée en 1975, elle a d’abord exercé le métier de professeur de psychologie et de pédagogie puis elle est devenue mère au foyer à temps plein.
En 2013, elle s’est spécialisée dans le domaine de l’accompagnement du deuil après une formation au Québec et a pratiqué le métier de thérapeute jusqu’à sa retraite en 2018. Aujourd’hui, elle continue à donner des conférences/ formations dans des paroisses et pour des associations de bénévoles, tant en Belgique qu’en France.
Elle est titulaire d’une licence en communication appliquée (IHECS 1975), d’une maîtrise en éducation, (M.Ed. Université de Montréal 1977), d’une licence complémentaire en Sciences de l’éducation pour diplômés étrangers et d’une A.E.S.S. en psychopédagogie (Université Catholique de Louvain 1979). Mariée, mère de trois fils et grand-mère de 7 petits-enfants, elle habite en Belgique, à Louvain-la-Neuve.
LangueFrançais
Date de sortie22 avr. 2023
ISBN9782364528987
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    L’été du pardon - Marie-Camille Carton de Wiart

    L’été du pardon

    Lettres à mon père

    notre catalogue complet sur

    saintlegerproductions.fr

    © Saint-Léger éditions, 2023.

    Tous droits réservés.

    Marie-Camille Carton de Wiart

    L’été du pardon

    Lettres à mon père

    Heureux les miséricordieux

    Il leur sera fait miséricorde.

    Mt 5, 7

    À mes parents.

    Préambule

    « Est-il possible de se réconcilier avec ses proches alors qu’ils sont déjà morts ? » C’est l’enjeu de ce récit de tenter de répondre à cette question.

    Mais pourquoi cette question est-elle si importante ?

    Dans la pratique de mon métier d’écoute de personnes endeuillées, j’ai parfois remarqué que des conflits non résolus empêchaient d’avancer dans le processus de deuil. En effet, rester en conflit intérieur avec nos proches décédés pèse sur notre cœur et souvent, quand nous vivons ces lourdeurs, nous pensons que c’est irrémédiable puisque la mort est venue ravir celui ou celle à qui nous en voulions. Cela m’a toujours semblé injuste.

    Pourquoi faut-il que ce soit le survivant qui paie ce tourment ? Pourquoi ne serait-il pas possible de faire la paix ? Mais comment ? Est-il envisageable de proposer des pistes allant en ce sens ? Pour le savoir, il me fallait tout d’abord emprunter ce chemin.

    Ce chemin a duré un été et ce livre en raconte le déroulement à travers mon journal tenu au jour le jour et transformé en douze lettres à mon père.

    Tous les faits évoqués au long de ces pages sont réels. Contrairement à ce qui est parfois écrit au début d’un roman, il ne serait pas fortuit de trouver des ressemblances avec des personnages ou des situations ayant existé.

    Mais j’ai pris le parti de préserver l’anonymat des protagonistes principaux, tout en les laissant situés historiquement et géographiquement dans leur époque et leurs lieux du quotidien. Cependant, l’important n’est pas de reconnaître ceux qui vécurent ces faits, mais de savoir que de telles trajectoires de vie sont vraiment possibles.

    La tentation du lecteur pourrait être, alors, d’aller à la recherche de plus de précisions pour vérifier l’objectivité des faits. Mais, en agissant ainsi, le but de cet ouvrage serait manqué. Car, arrivée à la fin de l’écriture, je souhaite que soient laissés là les personnages dont je parle. En effet, c’est paradoxalement pour inviter le lecteur à s’intéresser en profondeur à lui-même que j’ai accepté de partager mon histoire.

    Au-delà de ce récit de souvenirs qui se déroulèrent sur près d’un siècle, il y a le désir d’emmener les lecteurs à faire de même, c’est-à-dire à aller à la rencontre de ceux qu’ils ont aimés en retraversant certains événements familiaux, afin de trouver un apaisement qui fait parfois défaut. Comment est-ce possible de faire la paix avec ceux qui ne sont plus ? Cela je ne le dis pas. Je prends simplement le parti de montrer une seule histoire, car je pense que tout parcours de vie raconté peut encourager d’autres personnes à se mettre en route sur leur propre chemin.

    Un début d’été particulier

    Tout avait commencé au mois de juin. Il faisait chaud. Une canicule qui, heureusement, n’a pas duré. Nous établissions nos projets pour l’été.

    L’an dernier, il avait été raté pour cause d’épaule cassée, le 6 juillet. La rééducation fut longue, avec la perspective que rien ne serait plus comme avant. Réalistes, quelques mois plus tard, nous avions vendu nos vélos à assistance électrique, notre matériel de camping et notre camionnette. Passé la septantaine, il nous fallait accepter d’entrer dans le clan des « personnes raisonnables ». On s’y faisait ! Il restait la marche, les musées, le tourisme.

    Le produit des ventes nous faisait imaginer des périples en France, de villes en villes, à la recherche des styles architecturaux de toutes les églises et cathédrales que nous aimions : Reims, Châlons-en-Champagne, Troyes, Sens puis Auxerre, pour y découvrir la demeure de Marie Noël. Passer par Vézelay, s’arrêter au pied de la basilique Sainte-Marie-Madeleine, entendre le son des cloches qui appellent à l’office, revoir les maisons de Jules Roy et Romain Rolland. Contempler les couchers de soleil sur la vallée, faire un tour au cimetière à la recherche de l’amour de Paul Claudel. Pour achever notre périple en Bourgogne à la redécouverte du magnifique monastère royal du Brou.

    Nous avions acheté le guide Saint-Christophe. Fréquenter le réseau hôtelier que nous connaissons peu était un défi, mais une occasion en or de rendre agréable une part de handicap inhérent à notre âge. Depuis le printemps, la vie reprenait. Nous nous entraînions à la marche sur les chemins de Grande Randonnée de notre région que nous prenions enfin le temps de découvrir.

    Et puis un soir, lors d’une promenade, un sol humide, un trottoir trop haut. Une nouvelle chute ! Pour protéger l’épaule fragile, c’est l’autre épaule qui a subi le choc. Après la droite, voilà l’épaule gauche cassée elle aussi, alors que la première n’était pas encore bien solide. Tous nos nouveaux projets s’effondraient !

    Il nous faudrait passer l’été chez nous car peut-on encore être autonome avec deux épaules cassées ?

    Je voulais bien rendre service, c’est un peu le sens que je donne à ma vie, mais je ne pouvais me résoudre au fait de devenir l’infirmière de celui avec qui tant de désirs de liberté avaient été accomplis depuis notre voyage de noces, dans une traversée de l’Irlande à vélo alors que les guides pour cyclotouristes n’existaient pas encore.

    C’est alors que m’est venue l’idée folle d’écrire, sans en parler à personne si ce n’est à mon éditeur qui restait intéressé de publier ce nouveau livre puisqu’il était à l’origine de l’idée. En effet, à la fin de l’été dernier, il m’avait proposé d’écrire sur le pardon, celui que l’on attend alors que l’autre à qui l’on en veut est déjà mort !

    J’avais résisté longtemps, prétextant que je n’étais pas écrivaine, que le livre¹ déjà publié pendant le confinement devait être le seul et surtout que le sujet y avait déjà été abordé. Et puis, le thème me semblait inatteignable. Je n’imaginais pas alors, m’épancher encore sur des situations douloureuses du passé ou relater mon expérience, sans faire du pathos.

    Non, je n’écrirai pas sur le pardon, avais-je répondu à l’éditeur l’an dernier. Il me semblait que c’était mon dernier mot sur la question.

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