À LIRE
ANTHOLOGIE
HAÏTI CHOISIE
Petit par la taille, grand par le contenu : voici Le Goût d’Haïti, un délicieux mini-recueil édité chez Mercure de France.
Le principe de la collection consiste à offrir une vision kaléidoscopique d’une ville ou d’un pays avec des morceaux de textes bien choisis et introduits. Ici, les extraits sont présentés par Georgia Makhlouf, écrivain et critique littéraire libanaise, autrice de Port-au-Prince, aller-retour (éd. La Cheminante). Toussaint Louverture, René Depestre, Dany Laferrière, Louis-Philippe Dalembert, Frankétienne, Yanick Lahens mais aussi Breton, Victor Hugo ou Lamartine et bien d’autres, ont décrit ce pays éminemment créatif. Une invitation au voyage dans le réel et l’imaginaire haïtiens, ce territoire où « la négritude se mit debout pour la première fois », comme l’a si bien résumé Aimé Césaire ! Une autre façon de parler de ce pays qui a vaincu les troupes de Napoléon venues rétablir l’esclavage en 1804, loin des catastrophes naturelles et politiques.
Sophie Patois
ENTRETIEN
«_JE SUIS RESTÉ PROCHE DE LA LANGUE DES MIENS_»
Nous avions publié l’une de ses nouvelles (« Les enfants des autres », FDLM 393) après l’avoir rencontré au Master de Création littéraire de Paris 8 (voir FDLM 392 et 401). Yancouba Diémé vient de publier son premier roman, Boy Diola (Flammarion), qui retrace l’itinéraire de son père, de sa Casamance natale à la région parisienne en passant par Dakar.
PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENT BALTA
Vous aviez écrit la première mouture de votre texte pour le Master de Création littéraire, en 2016. Que s’est-il passé jusqu’à la publication ?
Après le Master j’étais un peu fatigué, je préférais penser à autre chose. Je sortais, je regardais le foot à la télé en me disant que peut-être un jour je reprendrais mon texte. Mais avant ça je devais aller au Sénégal. J’ai accepté, elle était enthousiaste et on a commencé à travailler ensemble. Le Master m’a donné une identité. Il fallait trouver son style et sa manière de raconter les choses, avec mon souffle et mes mots et non pas essayer de pomper les autres. Jusqu’au bout j’ai essayé de rester fidèle à moi-même, proche de la langue des miens, proche du daron dans la façon de raconter, proche des frères et des soeurs.
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