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Le pays d’un homme
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Livre électronique242 pages4 heures

Le pays d’un homme

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À propos de ce livre électronique

Quand la guerre d’Algérie commence, Guilhem comprend qu’il n’est pas prêt à tout. Dans cette société où la politique remplace l’honneur, la défaite laisse un goût de trahison. Au début soldat puis rebelle, il reprend la lutte après l’indépendance jusqu’à la revanche des années plus tard. Guilhem devient alors le représentant d’une minorité bafouée dans un pays en pleine reconstruction.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Adrien Forzy se lance dans la rédaction de son premier roman pour raconter au public l’une des histoires cachées des pieds-noirs.

LangueFrançais
Date de sortie15 févr. 2022
ISBN9791037741417
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    Aperçu du livre

    Le pays d’un homme - Adrien Forzy

    Préface

    C’est dans les années 75 que j’ai rencontré pour la première fois Guy Forzy. Il était alors agriculteur et chef d’entreprise et moi, directeur commercial dans une société de construction. Dès notre première rencontre, cet homme m’a inspiré de la sympathie, du respect et a éveillé ma curiosité de connaître son formidable parcours de vie civile et militaire.

    Nous ne partagions pas les mêmes opinions, politiques notamment mais cela n’a pas empêché notre relation d’évoluer vers une amitié réciproque qui se renforça, à partir des années 80, à l’époque où je partis pour l’Algérie afin de réaliser un programme de construction.

    À chacun de mes retours, il m’interrogeait sur la situation là-bas, pour prendre des nouvelles de son Algérie natale qu’il avait défendue avec courage et conviction, au point d’en être expulsé par les autorités françaises. En 1986, profitant de l’un de mes déplacements, il prit la décision de revenir pour la première fois en Algérie. Le vol Toulouse-Alger s’est mué en un cours d’histoire sur sa vie et les risques qu’il prenait en revenant. Avant l’atterrissage, il me fit promettre que s’il était retenu en Algérie, j’en informerais les autorités françaises et sa famille. Le séjour à Alger se passa sans encombre mais il reste un témoignage marquant pour moi du courage et de l’amour que cet homme vouait à l’Algérie.

    À partir de ce voyage, il engagea une action pour la sauvegarde des cimetières français d’Algérie et ne cessa d’œuvrer en faveur des rapatriés. Il fut d’ailleurs nommé délégué interministériel aux rapatriés par le Président Jacques Chirac en 1995.

    J’invite celles et ceux qui souhaitent mieux connaître son parcours et son point de vue sur l’histoire douloureuse entre la France et l’Algérie à lire son ouvrage sans concession « Ça aussi, c’était De Gaulle » (Édition Dualpha).

    Pour moi, Guy Forzy reste un exemple d’intégration, certes difficile, mais réussie pour la France et le Gers où il s’est installé et a fondé sa famille. Ses enfants d’abord et ses petits-enfants aujourd’hui ont sans doute hérité de sa combativité et de son envie d’entreprendre, en témoigne la réussite des entreprises qu’ils ont créées et développées.

    Je salue la mémoire de cet homme qui avait l’étoffe et le parcours d’un héros de roman et je ne suis pas surpris que son petit-fils ait choisi cette forme littéraire pour parler avec pudeur et fierté de son grand-père.

    Raymond Vall

    Maire de Fleurance (1995-2017)

    Sénateur du Gers (2008 – 2020)

    Livre I

    Prologue

    Quelque part en Algérie, 1925

    À la limite du monde connu et du Sahara, une chaleur horrible fouettait un cheval. Tandis que ses pas s’enfonçaient dans le sable, le soleil brûlait ses sabots. Sans ombre à offrir, le désert accueillait ses premiers visiteurs dans un silence glacial. Tout comme les bêtes, les cavaliers souffraient de la soif. Un homme, une femme et deux enfants avançaient aux portes de la mort. Ils marchaient toujours plus vers la fin du monde, là où la vie ne passait plus et le désert prenait forme.

    La famille Forza cherchait fortune à un endroit précis. Pendant encore plusieurs jours, le groupe continua son exode, comme guidé par le Saint-Esprit. Ils connaissaient l’urgence de la situation « Dépêchez-vous, Vilette ne vous attendra pas. » Voilà ce que l’on disait en ville. Cela faisait une éternité qu’ils cheminaient dans la poussière, ne croisant personne d’autre que des cadavres. Afin d’arriver plus rapidement sur place, la famille Forza décida de prendre un raccourci. Ils coupaient donc à travers le désert.

    Enfin, au bout d’une journée de martyr, ils terminèrent leur route sur une colline, contemplant de haut la vallée de pierre et de sable. Au loin, un petit point vert et bleu attira le regard : une oasis dans un vallon, ainsi qu’une petite maison à côté. Tout autour, de l’ocre.

    Tel était leur destination : Vilette.

    Le père descendit du cheval, fusil à l’épaule. Une bourrasque de chaleur envoya du sable dans ses yeux bleus. Il pesta. Derrière lui, sa femme enceinte – armée elle aussi – mit pied à terre. Au vu de sa rondeur, elle devait accoucher dans trois ou quatre mois. Vint ensuite une petite fille ainsi qu’un garçonnet mal habillé.

    La mère s’approcha du père et contempla l’oasis en contrebas.

    La mère retourna lourdement à son cheval et sortit une liasse de documents contenant cartes et signatures. Le père, bien qu’un peu sceptique, faisait confiance à sa femme et ne la contredit pas. Au bout d’un moment, il dit :

    Le groupe mit doucement le cap vers l’oasis. À cette distance, l’endroit ressemblait à une tache verte au milieu d’un océan de sable. Ils savaient qu’un petit lac et une rivière alimentaient cet écrin de verdure. Après dix minutes de route, ils passèrent devant un portail de pierre, signe de l’entrée de la propriété. Autour d’eux, tout semblait mangé par la brique et les mauvaises herbes. Cependant, l’ombre des oliviers leur parut si accueillante qu’ils ne firent pas attention à la désolation du lieu. Sur le bas-côté, un couple sans âge, portant la djellaba et le fez, les regarda passer. Enfin, ils arrivèrent devant une antique bâtisse, dotée d’une solide entrée en bois de chêne.

    Elle sortit le trousseau. Elle contempla le mur en face d’elle mais pile au moment où elle s’apprêtait à rentrer les clés dans le portail, la porte s’ouvrit à la volée. Un homme blanc, avec une barbe rouge et l’aspect grincheux, apparut.

    Surpris, Père se tourna vers Mère, ne sachant trop que faire. Celle-ci, un peu perdue également, sembla chercher ses mots. Alors, elle s’avança courageusement et lui répondit d’une voix forte.

    Derrière elle, la petite se mit à sangloter, frustrée de ne pas pouvoir se reposer. Le père, le visage mauvais, se préparait à une bagarre. De son côté, le voleur aussi semblait prêt à se défendre. Au milieu de ce scénario improbable, d’autres personnes arrivèrent. Il s’agissait de ce couple de locaux qui connaissait le grand-père, croisé dans l’allée auparavant. Mère les reconnut et elle parut enchantée de les revoir. Eux également.

    Devant la brimade du voleur, les locaux eurent un mouvement de recul. Ils connaissaient le bonhomme. Depuis la mort de monsieur Forza, ce voleur vivait ici, armé jusqu’à l’os. Ils ne voulaient pas l’énerver. L’argument dura encore une dizaine de minutes. Père s’en mêla, des menaces furent échangées, sans aller jusqu’au bout. De leur côté, les enfants pleuraient. Au bout d’un moment, épuisée par sa grossesse, Mère se retira, emmenant sa famille.

    Ils sortirent de la propriété, traînant derrière eux leurs chevaux. Après un peu de marche, ils s’installèrent à la limite de l’oasis, n’osant pas aller plus loin sous peine de cuire sous le soleil. Père et fils allèrent chercher du bois pour le feu pendant que Mère montait une tente de toile. Toute la soirée, elle réfléchissait pour récupérer la maison de feu son père. Elle ne pouvait aller voir un huissier. Sa seule richesse reposait sur l’héritage. Le temps que la justice fasse son œuvre, elle terminerait sur la paille.

    En vérité, Mère n’avait rien à envier à l’usurpateur côté tête brûlée. Petit à petit, dans son esprit juste assez retors pour s’appeler malin, un plan se mit en place.

    Le soir même, alors que tout le monde dormait sous une tente, Mère se leva péniblement et se dirigea vers la maison. Au clair de lune, elle escalada facilement la murette et se dirigea vers l’entrée de derrière. La porte s’ouvrit rapidement, car le voleur n’avait pas pris la peine de changer la serrure, persuadé qu’aucun héritier ne viendrait réclamer son dû. Comme elle connaissait bien l’endroit du temps de sa jeunesse, elle trouva la chambre à coucher.

    Dans la pénombre, canon pointé, elle s’approcha du voleur endormi dans le lit de son père. Elle lui flanqua le canon dans la bouche et hurla, les yeux hystériques :

    Le lendemain, on annonça que la famille Forza reprenait la garde du domaine. Les locaux acceptèrent ce changement sans poser de questions. À vrai dire, ils furent plutôt reconnaissants au couple Forza.

    À partir de ce moment, la vie reprit son cours à Vilette. Les jours passaient à l’ombre des palmiers, des agaves ou des oliviers. Au bout de quelque temps, une autre famille arabe s’installa à proximité et proposa quelques moutons en guise de pâturage. Père, ayant un certain sens du commerce, transforma la maison en poste d’échange avancé. On y voyait des caravanes de bédouin, des missionnaires, des ouvriers et pas mal de fuyards passer par Vilette pour acheter des biens, ou juste se reposer avec une limonade l’eau du puits.

    Quelques mois passèrent et Mère mit au monde le petit Guilhem.

    Lui ressemblait peu à ses frères. Hormis le physique, il se releva bien plus turbulent. Toute la journée, il courait dans la grange entre les scies et les charrettes. C’était une boule d’énergie, presque musclé et déjà lourd pour son jeune âge. Les enfants grandissaient dans un environnement sain, quoiqu’un peu dangereux. Entre les rochers, les serpents ou les truands, ils s’adaptèrent pour soutenir les parents. Ils ressemblaient à des petits arabes, en dehors de leurs yeux bleus et leurs cheveux blonds. Assez tôt, on plaça les jeunes devant leurs responsabilités. Perdus dans le désert, les frères et la sœur jouissaient d’une liberté presque indécente pour leurs âges. Dès que ce fut possible, les parents désignèrent des poulains et apprirent aux enfants à monter. Le père les amenait à la limite de sa propriété pendant deux ou trois jours de suite, leur montrant l’étoile du nord, le désert, et les tribus locales. À l’âge de sept ans, Guilhem tira ses premières balles.

    Les parents firent tout ce qu’ils purent pour éduquer leurs enfants comme de bons citoyens. Ils leur parlaient de la France, ce lointain pays où ils vécurent avant Vilette. Ils disaient « Vous êtes français, mais vous vivez en Algérie » et Guilhem répondait « Les Allemands sont méchants ! » ce que Mère trouvait un peu osé pour son âge. Mère insistait aussi pour leur enseigner l’écriture. Père l’histoire. Parmi ses frères, Guilhem était celui qui rêvait de bataille et de gloire. Il ne jouait pas au soldat non. Mais, il ne se lassait jamais d’écouter les exploits de Napoléon, Joffre, et les héros de ce grand pays, la France. Avant même qu’il ne sache la différence entre une pomme et une poire, il savait ce qu’il voulait faire de sa vie. Militaire.

    Malgré son aspiration à la carrière des armes, Guilhem devait tout de même vivre à la ferme, entouré de ses frères Aimery, Christiane, des locaux et des aléas du Sahara. Assez tôt, il comprit que le monde ne se limitait pas aux blancs de la ferme. Avec eux vivaient les familles d’ouvriers, de marchands, ou des saisonniers, de passage ou établi, parlant arabe, hébreu ou espagnol. Tous les jours, Père négociait avec des personnages différents. Les amis de Guilhem étaient tous des fils d’ouvriers arabes vivant dans les parages. Il travaillait dans les champs avec eux, coupant les vignes et les mettant dans le panier des chevaux.

    À huit ans, il fut envoyé chez les jésuites à Alger pour y continuer son éducation.

    Chapitre 1

    Loin de chez nous, en Afrique

    LOURDES 1934

    Guilhem était un petit casse-cou de neuf ans qui se promenait dans la forêt de France. Il portait le chapelet et répétait la prière avec son frère Aimery. Ils se dirigeaient vers l’ouest. Au bout d’un moment, ils sortirent de la brousse et suivirent un chemin de terre, en direction du sanctuaire de Lourdes.

    Longeant une rivière, il vit au loin le pic de la vierge, magnifique colline en forme de carreau. Autour de lui se tenaient les frères jésuites de la congrégation d’Alger. Pour ce pèlerinage, il posait ses pieds en France pour la première fois, comme beaucoup de ses camarades.

    En passant par le vieux château de Lourdes, il contempla la forteresse taillée dans la roche. Vu de loin, Guilhem se sentait tout petit. Il continua dans la cité, entre les échoppes et les badauds, de plus en plus nombreux. Enfin, le groupe arriva. Il découvrit alors un parc rempli de staff et d’épée, magnifique champ dressé à la gloire de Jésus. Un peu plus loin se dressait une immense église bâtie à flanc de montagne. La congrégation rentra dans le sanctuaire et se perdit dans la foule des fervents. Il remarqua une compagnie scoute, des militaires, ainsi que quelques nonnes.

    Au bout de plusieurs minutes, en s’approchant de l’esplanade en forme de U, un groupe d’élève se joignit à eux. Guilhem vit alors un petit ange, à peine plus âgé que lui, parlant avec des nonnes. Habillé d’une robe de satin, le petit ange récitait une prière à mi-voix. C’était une fillette de dix ans. L’ange leva la tête et croisa par inadvertance le regard de Guilhem. Comme hypnotisé, il s’approcha d’elle. Les deux enfants se trouvaient maintenant à proximité, en face du distributeur de bougie. Le petit blond, timide, se cacha sous un cierge et son support qui mesurait bien la taille d’un adulte, sans se rendre compte du danger. Il fixait la petite fille bêtement, la bouche bée.

    La réprimande venait d’un frère jésuite, mais l’enfant restait absorbé par l’ange. Quand la belle fut proche, elle le dévisagea d’un air curieux, l’air de dire « Je veux t’aider ». Une lumière apparut sur leurs visages. Évidemment, à neuf ans, le jeune Guilhem ne se réalisa pas ce battement furtif, comme une étincelle. D’ailleurs, cela dura moins de cinq secondes. Un énorme bruit éclata. Guilhem venait de renverser le cierge sur les passants, cassant l’énorme bougie en mille au pied de l’ange. Tout le monde paniqua, tandis que Guilhem sautillait d’un pied à l’autre. La fillette rigola.

    Guilhem se mangea une énorme gifle par un frère jésuite et l’on passa à la suite.

    Le soir, la congrégation des frères d’Alger dînait dans un petit hôtel, à côté de Lourdes. Dans la grande salle qui faisait office de cantine, des centaines d’élèves récitaient le bénédicité. Guilhem s’appliquait à réciter Le nôtre père, ainsi que le Laudate. Il prenait tout cela très au sérieux, surtout depuis qu’il avait vu cet ange.

    Une fois le repas lancé, le bruit des couverts et des murmures remplaça les oraisons. Ils mangèrent simplement un bol de riz accompagné du minimum. Enfin, les adultes donnèrent l’ordre d’aller se coucher. Dans la cohue, Guilhem activa ses petites jambes et se dirigea vers la porte, quand soudain, l’ange de tout à l’heure apparut devant lui. Elle portait un cierge dans sa main.

    Guilhem prit le cierge et rougit. Il ne savait pas trop quoi dire. Normalement, les filles ne lui adressaient pas la parole, mais elle semblait si gentille qu’il ne put s’empêcher de demander.

    Guilhem, subjugué par la petite, hésitait sur la démarche à suivre. Il se rappela les paroles de son père « Soit gentil avec les filles ! »

    Le petit ange disait cela avec tellement de sincérité que Guilhem en fut convaincu. Pour lui qui venait du désert, Marie Claire représentait une véritable source d’eau vive.

    ***

    ORAN 1940

    Dans la ville d’Oran, des tribus sédentarisées construisirent d’abord une casbah, sorte de petit village de pierre. Ensuite, les ottomans y placèrent une mosquée et une caserne. Cinquante ans plus tard, les Français arrivèrent. Pour commencer, ils y mirent un port desservi par une route. Intéressées par le développement de la ville, des familles arabes, européennes ou juives s’y installèrent et mirent en place un petit marché fructueux pour tout le monde. Les Français restaurèrent la mosquée et donnèrent également à Oran une cathédrale, un temple et un rôle de préfecture. La ville s’agrandit jusqu’à ce qu’un quartier entier fut créé. L’onde de la cité dépassa bientôt les collines proches, le blanc de sa casbah s’affichait sur des kilomètres. Le port également fut agrandi. Au-dessus de l’extrémité est du port, perchée sur le flanc orangé de la montagne, on y restaura une forteresse.

    Ce jour-là, une colonie de vacances s’y promenait. Guilhem et Marie Claire, secrètement amoureux depuis le premier jour, étaient présents.

    Guilhem, quatorze ans, courait sur les murs de la forteresse. Il se fraya un passage entre les terminales tous aussi grands que lui, voulant voir ce dont tout le monde parlait. Poussé par l’excitation et la frénésie, son cœur battait à tout va. Les jeunes sautaient, criaient et au bout d’un moment, il trouva Marie Claire sur la muraille. Il s’approcha et profita du spectacle.

    Devant lui, les quartiers de la ville d’Oran qui s’étendent à perte de vue, jusqu’à la montagne au loin. De l’autre côté, tout en bas, le port de Mers el Kebir, d’habitude si actif, plein de vie. Pourtant, les dockers ne travaillaient pas aujourd’hui. La baie Algérienne regardait la

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