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Le dompteur de griffons
Le dompteur de griffons
Le dompteur de griffons
Livre électronique214 pages2 heures

Le dompteur de griffons

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À propos de ce livre électronique

Et si l’aventure la plus folle qui soit commençait par la découverte d’un livre?C’est l’expérience que vit Mathis le jour où il met la main sur un étrange ouvrage. Projeté en compagnie de Zachary, un médium aussi loufoque que mystérieux, dans un monde sorti tout droit de l’imagination du célèbre inventeur et artiste Léonard de Vinci, le jeune garçon vit une série d’aventures où la magie, les aéronefs et les monstres volants en tous genres se côtoient.Mais sera-t-il prêt à affronter ce mal terrifant qui s’étend dans ce monde à l’apparence si parfaite?
LangueFrançais
Date de sortie21 juin 2016
ISBN9782897672911
Le dompteur de griffons
Auteur

Benjamin Faucon

Né en 1983, Benjamin Faucon vit en Montérégie avec sa femme et ses enfants. Diplômé en histoire de l’art de l’Université Bordeaux Montaigne, il s’est consacré à l’écriture dès la fin de ses études. Ses deux premiers romans ont été publiés en Europe. Il a par la suite opté pour l’autoédition de ses six romans suivants. Après un passage par la littérature jeunesse, il s’est consacré entièrement au genre du roman à suspense. Ce choix fut confirmé en 2013 par la signature d’un contrat avec les Éditions AdA pour la série La théorie des géants.

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    Aperçu du livre

    Le dompteur de griffons - Benjamin Faucon

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    Copyright © 2016 Benjamin Faucon

    Copyright © 2016 Éditions AdA Inc.

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Révision linguistique : Daniel Picard

    Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Féminin pluriel

    Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand

    Photo de la couverture : © Thinkstock

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89767-289-8

    ISBN PDF numérique 978-2-89767-290-4

    ISBN ePub 978-2-89767-291-1

    Première impression : 2016

    Dépôt légal : 2016

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque et Archives Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada

    Téléphone : 450 929-0296

    Télécopieur : 450 929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Diffusion

    Canada : Éditions AdA Inc.

    France : D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone : 05.61.00.09.99

    Suisse : Transat — 23.42.77.40

    Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Imprimé au Canada

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Faucon, Benjamin, 1983-

    Montérégia

    Sommaire : t. 1. Le dompteur de griffons -- t. 2. La naissance du magicien.

    Pour les jeunes de 10 ans et plus.

    ISBN 978-2-89767-289-8 (vol. 1)

    ISBN 978-2-89767-292-8 (vol. 2)

    I. Faucon, Benjamin, 1983- . Dompteur de griffons. II. Faucon, Benjamin, 1983- . Naissance du magicien. III. Titre.

    PS8611.A84M66 2016 jC843’.6 C2016-940742-X

    PS9611.A84M66 2016

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    À vous, chères lectrices et chers lecteurs, qui tenez entre vos mains le plus merveilleux objet qui soit : un livre.

    Prologue

    Belœil, Québec, 1845.

    M athis Guillochin se réveilla au son des mouches qui zigzaguaient à l’intérieur de son modeste taudis. Autrefois, cet endroit pouvait bel et bien s’appeler une maison, mais depuis la mort de ses parents, la bâtisse que les deux braves gens avaient laissée à leur orphelin de fils ne cessait de dépérir au fil des mois.

    Il s’étira les bras, puis se frotta le cuir chevelu. Aussi mal peigné que mal habillé, le jeune garçon repoussa les draps de son lit puis se leva en soupirant. Son ventre criait famine, mais force était de constater que la misère imprégnait chaque recoin de son logis et laissait également son garde-manger vide.

    En voyant son assiette aussi propre qu’elle l’était depuis la veille, Mathis se résolut à empoigner la vieille canne à pêche de son père. Laissé seul au monde, le jeune garçon devait subsister par ses moindres moyens s’il souhaitait éviter un sort identique à celui de ses parents. Il referma derrière lui le frêle panneau de bois qui servait de porte d’entrée et soupira à l’idée que dans quelques mois, voire quelques semaines, il devrait affronter son premier hiver. Parviendrait-il à passer au travers de cette période si rude ?

    Il n’en avait aucune idée, mais en doutait grandement. Sa vie quotidienne était suffisamment difficile ; alors, sous un mètre de neige, celle-ci n’en serait que davantage ardue.

    Mathis prit la direction du Richelieu, marchant à travers les champs, appréciant le souffle du vent lui caressant le crâne tandis que le soleil réchauffait son épiderme. Ces choses simples suffisaient à son bonheur, mais il devait reconnaître qu’un poisson lui apporterait bien plus.

    Un quart d’heure plus tard, sa ligne était à l’eau, suspendue au long bout de bois. Il soupira en voyant le morceau de fil dessiner de continuels serpentins sur la surface et espéra que cette journée serait placée sous le signe de la chance.

    Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus prié, probablement depuis que la grande faucheuse avait emmené ses parents hors de ce monde, et il pensa que le moment était opportun pour adresser une prière au grand architecte de ce monde pour autant que celui-ci existe.

    Quelques secondes plus tard, il rouvrit les yeux et ronchonna en constatant que sa ligne ne bougeait pas plus. Las, il regarda autour de lui et jeta un coup d’œil sur sa droite, là où la berge descendait légèrement vers la rivière pour former une petite plage, et entraperçut un objet rougeâtre qui reflétait brièvement les rayons du soleil. Il hésita durant un bref instant, puis planta sa canne dans le sol et se mit en tête d’assouvir sa curiosité.

    Il s’avança parmi les hautes touffes de végétation, prenant soin de regarder là où il posait ses pieds, non par peur de se tordre les chevilles, mais plutôt pour éviter de se tremper les orteils, ses bottes étant aussi usées que ses vêtements.

    Peu à peu, l’étrange objet rouge perdit de son mysticisme, et Mathis put aisément reconnaître qu’il s’agissait d’un livre. Un peu dépité, il poursuivit néanmoins son avancée et s’accroupit pour s’en saisir.

    Faite de cuir, la couverture était épaisse et solide, mais ne comportait aucune indication. Ni titre, ni auteur.

    « Avec un peu de chance, je pourrais le revendre », se dit-il en le soupesant, pensant qu’un livre se payait au poids.

    Il l’observa sous toutes ses coutures, puis l’ouvrit. Aussitôt, son regard s’illumina. Cet objet comportait une multitude de croquis présentant des machines plus folles les unes que les autres. Certaines pages comportaient ce qui pouvait s’apparenter à des oiseaux mécaniques ; d’autres, d’étranges véhicules à roues.

    Mathis le feuilleta rapidement et constata que la première partie du livre contenait tous ces croquis aussi emballants qu’intrigants tandis que la seconde ne comportait que des pages blanches. Qu’importe, cet élément lui offrait un peu de loisirs, une porte vers l’imaginaire, ce qui était un luxe pour un enfant comme lui dont seuls la pauvreté et le malheur formaient son quotidien.

    Il serra le livre contre son cœur et se prit à espérer que le meilleur était à venir. Ce livre serait une porte vers un avenir radieux, une échappatoire à la morosité quoti­dienne. Toutefois, Mathis ne pouvait se douter que ce vulgaire amas de feuilles était bien plus que cela, et il n’allait le découvrir que bien plus tard, lorsque sa vie serait prise dans une infernale spirale…

    1

    Le cirque et ses mystères

    Une semaine plus tard.

    S on quotidien n’avait pas grandement changé depuis la découverte du livre, mais Mathis devait reconnaître que les moments passés à le feuilleter suffisaient à son bonheur.

    Poursuivant sa vie de bohème, refusant l’aide du curé du village qu’il trouvait plus hérétique que bienveillant, Mathis avançait lentement et sûrement. Son existence était rude et frugale, mais l’ajout de la lecture comme simple loisir ensoleillait ses journées, même par temps de pluie.

    Justement, ce mercredi n’avait rien d’un temps estival ; pourtant, une réelle agitation animait la campagne de la paroisse de Belœil. En entendant le tumulte porté par le vent qui semblait une constituante permanente de cette région aussi plane qu’une crêpe à l’exception des quelques collines montérégiennes qui poussaient au milieu de nulle part, Mathis fut piqué par la curiosité.

    Agrippant les quelques gibiers qu’il était parvenu à attraper avec ses pièges de fortune, il prit la direction du village, bien décidé à monnayer ses prises et, par la même occasion, à découvrir la raison de tout ce tapage.

    Comme à l’accoutumée, il coupa parmi les champs pour rejoindre le chemin de terre menant à cette bourgade qui siégeait au bord du Richelieu, observant avec envie le mont Saint-Hilaire qui se dressait majestueusement de l’autre côté de la rive.

    À mesure qu’il approchait, Mathis pouvait entendre différentes sérénades jouées au violon tandis que des chants et des cris semblaient émaner de toutes parts.

    Le jeune garçon arbora un large sourire en voyant un attroupement sur la place publique au centre de laquelle un jongleur rivalisait de prouesses en envoyant dans les airs des balles colorées.

    — N’ayez crainte, approchez, approchez, braves gens. Oserez-vous découvrir les mystères du cirque ambulant des frères Tremblay ? s’écria l’annonceur qui, du haut de son 1,5 mètre, en paraissait pourtant le double par son attitude dénuée de peurs.

    Il n’en fallait pas plus pour que Mathis se faufile parmi les adultes qui s’attroupaient autour des artistes ambulants.

    — Venez découvrir Roger l’homme fort, les jongleurs fous, le mystérieux Zachary Lansloot qui vous lira votre avenir juste en vous regardant dans le blanc des yeux. Tout ça, pour la modique somme de…

    La suite suffit à effacer le sourire du jeune garçon. Il ne pouvait se permettre de dépenser pour assister à quelque chose qui, en fin de compte, n’était qu’un luxe.

    Il baissa les épaules et prit la direction du magasin général, espérant échanger le fruit de ses traques contre des denrées plus variées.

    Bien que la raison le pousse à oublier ce cirque, la curiosité l’attirait inexorablement, et ce fut donc avec la plus effroyable des idées qu’il effectua son troc dans la boutique.

    À défaut de pouvoir payer de jour et assister aux différents spectacles, il s’y rendrait la nuit venue et s’offrirait une visite complète du site !

    Sur le coup de 22 h, alors que la lune grimpait lentement les échelons dans le ciel étoilé, Mathis sortit de sa demeure et prit la direction de la paroisse. Les quelques feux allumés autour des roulottes brillaient dans la noirceur de la nuit, guidant ses pas tel un phare attirant les navires.

    Mathis s’approcha silencieusement des caravanes, inspectant avec attention les alentours à la recherche de quelconques gardes. Ceux-ci fredonnaient quelques refrains inaudibles en tenant une bouteille de vin contre leur torse, le regard perdu dans leurs pensées. En les voyant ainsi oublier leur tâche, le garçon sourit : il aurait le champ libre pour effectuer sa visite.

    Il commença par le théâtre de l’homme fort et « autres étrangetés humaines ». Le nom de ce cabaret ambulant donnait une bonne indication quant au type de spectacle qui y était présenté. En observant les quelques affiches composées de dessins grotesques, Mathis se fit une bonne idée des difformités exposées par ces pauvres gens et ne regretta pas de ne pouvoir assister à ce genre de spectacle. La vie était suffisamment difficile pour lui pour qu’il daigne voir d’autres âmes errantes exposées devant la foule telles des bêtes de foire.

    Il contourna la scène qui, tout comme le décor environnant, n’était qu’une simple juxtaposition de planches de bois, et se promena parmi les quelques fauves qui dormaient dans des cages laissées dans un état peu rassurant. Mathis grimaça à la vue des barreaux rongés par la rouille et s’éloigna rapidement des ours qui semblaient dormir aussi profondément que les gardiens en faisant résonner leurs sinus dans un terrible tintamarre.

    Sa visite se poursuivit sans une quelconque découverte, et le jeune garçon se prit progressivement à regretter son escapade nocturne. Jusque-là, rien ne justifiait les risques encourus, et son enthousiasme décroissait au fil des minutes.

    Finalement, une série de signes étranges et des promesses toutes aussi tarabiscotées les unes que les autres attirèrent son attention sur une des roulottes : Le grand Zachary, l’œil de l’univers.

    Mathis s’arrêta devant l’immense œil peint en rouge. Il lui semblait que cette orbite le fixait d’une façon surnaturelle. Piqué par la curiosité, il s’approcha de l’affiche et lut les différents pouvoirs attribués au mystérieux médium qui occupait cette roulotte.

    À cet instant, il eut une pensée pour sa mère. S’il était en mesure de lire aujourd’hui, c’était bien grâce à elle. En raison de son éducation, cette fille de riches propriétaires terriens avait mis un point d’honneur à partager son savoir avec son seul enfant. Quelques années plus tard, il ne restait plus que ça à Mathis. Ses parents avaient péri dans de sombres circonstances et, depuis lors, la vie de l’orphelin n’avait été qu’une lente descente aux enfers.

    Il poussa un soupir et regarda le bout de ses bottes en partie trouées.

    — Entre, mon jeune enfant, n’aie pas peur, susurra une voix sur un ton mélodieux.

    Mathis sursauta et observa la porte de la roulotte qui, à présent, était entrouverte. Son premier réflexe fut de reculer, mais l’œil rougeâtre le fixait, l’immobilisant sur-le-champ. Quelque chose de mystérieux émanait de ce dessin tout comme du reste de cet endroit.

    — Oserais-tu laisser échapper l’opportunité que je t’offre ? Veux-tu connaître ton avenir ?

    Un court silence s’ensuivit, mais Mathis n’eut pas le temps de respirer que la voix reprit de plus belle son discours alléchant.

    — Ou mieux… de le maîtriser ?

    Il jeta un bref coup d’œil autour de lui, de peur de voir surgir les gardiens. Mis à part les paroles prononcées, le cirque baignait dans une profonde tranquillité. Il hésita quelques secondes, puis haussa les épaules. Après tout, qu’avait-il à perdre ?

    Sa réponse se résumait à une peau de chagrin, et son quotidien le lui rappelait continuellement. Mathis fit un bref mouvement de tête. Sa décision était prise !

    Il s’avança en direction de la porte et ralentit son approche alors que celle-ci s’entrouvrait davantage. Quelques secondes plus tard, un homme portant une lampe à huile apparut dans l’embrasure et lui fit signe d’entrer tout en affichant un sourire malicieux.

    — Entre, jeune héros, l’aventure de la vie commence une fois passée cette porte.

    Mathis lui emboîta le pas et pénétra dans la roulotte. À peine avait-il franchi le seuil que la porte se referma derrière lui, une succession de cliquetis métalliques résonnant dans l’habitacle.

    Ce ne fut pas le son du mécanisme qui le tétanisa, mais plutôt l’allure étrange du lieu. Des signes de toutes sortes parsemaient les parois tandis que des globes nébuleux et différentes statues grimaçantes s’entassaient sur les étagères.

    Le médium se tenait au fond de la pièce, assis sur une chaise, le regard fixé sur son invité.

    Il portait un chapeau haut de forme qui tranchait avec ses vêtements formant un patchwork de différents tissus. Autant ses pantalons que sa veste en queue-de-pie présentaient cet aspect de coutures grossières. Une chaîne en or pendait de l’une de ses poches, et Mathis en déduisit qu’il s’agissait d’une montre à gousset, mais les minutes qui suivraient lui prouveraient le contraire.

    — Prends donc place en face de moi, jeune aventurier, lui indiqua Zachary tout sourire.

    Mathis le regarda et dut reconnaître que, malgré son sourire aussi malicieux que mystérieux, cet inconnu lui inspirait confiance. De ses traits fins jusqu’à son regard pétillant, il émanait de Zachary une expression

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