La foi de Bartholomew Roberts: Le Prêtre Pirate
Par Jeremy McLean
3/5
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À propos de ce livre électronique
« Ce que je préfère dans l’écriture de Jeremy McLean, c’est sa capacité à écrire des personnages aussi profonds. » — Alycia Tillman
"... Vous devez vous procurer ce livre, cela ne fait aucun doute ! » - Zachary
Qu’est-ce qui fait qu’un homme est un pécheur ?
Qu’est-ce qui fait d’un homme un saint ?
Où s’arrête le bien et où commence le mal ?
John Roberts se considère comme chrétien, mais lorsque sa foi est ébranlée, il commence à remettre en question les règles bibliques qu’il a défendues toute sa vie.
La vie de Roberts sur un navire négrier est remplie de travaux forcés, de bas salaires et aucune chance d’avancement. Lorsque Roberts se lie d’amitié avec un esclave nommé Bartholomew, il ne pouvait pas savoir que cela déclencherait une chaîne d’événements le menant à sa première aventure en mer.
À une époque de pirates qui ne sont les esclaves de personne, Roberts se retrouve déchiré entre un monde d’hommes justes et vertueux et les méchants pécheurs à chaque coin de rue.
Roberts deviendra-t-il un pécheur ou restera-t-il un saint pendant son test de foi ? Découvrez où les épreuves de Roberts le mènent dans ses nouvelles pleines d’action, d’aventures, de pirates et de corsaires qui se déroulent pendant l’âge d’or de la piraterie.
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Avis sur La foi de Bartholomew Roberts
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Aperçu du livre
La foi de Bartholomew Roberts - Jeremy McLean
Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, scannée ou distribuée sous une forme imprimée ou électronique sans l’autorisation écrite de l’auteur de ce roman.
Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou décédées, est purement fortuite... Mais l’est-elle vraiment ?
Copyright © 2015 Jeremy McLean pour la version anglaise
Copyright 2021 pour la version française
Tous droits réservés.
REMERCIEMENTS
Un grand merci à mes amis et à ma famille qui ont lu le roman sous sa première forme et m’ont fait part de leurs commentaires. Votre soutien constant fait de moi un meilleur auteur.
Ethan Clarke est mon éditeur, et il m’aide aussi beaucoup à trouver mes erreurs et me donne des conseils sur les meilleures pratiques d’écriture, même si, techniquement, il n’a rien à m’apprendre.
1. La justice de dieu
— Pourquoi ça doit s’appeler Princesse d’abord ? demanda fortement Walter Kennedy, avec son imposant accent irlandais.
John Roberts soupira en relâchant sa prise sur sa serpillière.
— Encore ça ? Que le Seigneur m’accorde la force, récita John avec son accent gallois mélodieux en plongeant la serpillière dans le seau et en se remettant au travail.
Le soleil brûlant s’abattait sur les deux jeunes hommes qui travaillaient dur sur le navire négrier appelé Princesse. Les autres marins s’occupaient du gréement des voiles, ou travaillaient avec le capitaine sur la navigation — ce qui était la tâche préférée de John — ou se prélassaient à l’abri des regards.
— Tout ce que je dis, c’est que nous ne gagnons que trois livres par mois. On pourrait au moins travailler sur un bateau avec un meilleur nom.
— Alors, quel serait le nouveau nom de cet humble navire, Capitaine Kennedy ? demanda John moqueur.
Kennedy s’arrêta de travailler et plaça sa main sur son menton en détournant le regard pour réfléchir. Roberts s’arrêta également et observa les rouages du cerveau de son ami se mettre en marche. De la sueur coulait du nez du petit homme, et Roberts sentait l’humidité sur son propre front et à la racine des cheveux.
Depuis qu’il avait rejoint le navire négrier Princesse, Kennedy avait été à la fois une source de divertissement et une épine dans le pied de John. Les divagations de l’Irlandais étaient si irritantes qu’elles demandaient souvent de l’attention, de la même manière qu’on ne peut s’empêcher de regarder un bateau qui s’écrase sur un récif et chavire.
— Le Gallant, déclara Kennedy avec fierté.
John rit de bon cœur, sa carcasse de deux mètres de haut se soulevant à chaque éclat. Kennedy n’était pas amusé.
— Oh ! J’aimerais te voir trouver quelque chose de mieux.
John cessa progressivement de rire et retrouva sa voix. Il essuya la sueur de son front et les larmes de ses yeux.
— Non, non, le nom n’était pas le problème, seulement l’apparence que tu prends en le prononçant. On pourrait croire que tu es un personnage biblique qui prend vie. Très théâtral. Je pourrais revoir la pose ? Peut-être qu’on pourrait faire faire un portrait lors de notre prochain débarquement.
John fit un geste en regardant le ciel et dit :
— Capitaine Walter Kennedy. Je peux le voir maintenant.
John éclata de nouveau de rire, et certains membres de l’équipage se joignirent à lui.
Kennedy serra les dents en regardant les spectateurs. Son front se plissa de colère.
Kennedy se jeta sur Roberts, mais le grand homme l’évita, la serpillière toujours en main, et laissa échapper un souffle avant de glousser. Le Gallois brandit la serpillière comme une épée, le tissu sale dégoulinant sur le pont du navire devant lui.
— En garde ! dit Roberts d’un ton enjoué.
À la perspective d’une bagarre, l’équipage s’anima. Un groupe se rassembla autour des deux jeunes hommes pour voir ce qui allait se passer. L’équipage hululait et hurlait d’excitation.
John retenait Kennedy avec sa serpillière sale. L’homme longiligne marchait en cercle, essayant de voir une ouverture mais n’en trouvait pas. John donna un coup de serpillière à Kennedy. Des gouttes d’eau volèrent du bout de la serpillière et frappèrent le petit marin au visage. Il s’essuya le visage, avec une expression de pure fureur, puis poussa la serpillière de côté, referma son poing et le propulsa vers le visage de Roberts.
— Assez, vous deux !
Ce cri fort mit fin au combat et aux acclamations de l’équipage.
Un homme traversa la foule des spectateurs et entra dans le ring que l’équipage avait créé. Le capitaine du Princesse se tenait devant Roberts et Kennedy. La déception se lisait sur son visage. L’homme était élégant, avec sa perruque blanche dépassant de son chapeau tricorne, et son apparence parfaitement propre. Il lança un regard qui n’admettait aucune résistance.
— Je vous le dis, messieurs, vous mettez ma patience à l’épreuve.
Le capitaine prit la serpillière de John.
Roberts et Kennedy eurent le bon sens de prendre un air penaud devant le capitaine.
— Ça ne se reproduira plus, capitaine Plumb, assura Roberts.
— Vous me dites et me répétez que vous ne vous battrez plus et que vous travaillerez plus dur, et pourtant vous êtes encore là à le faire. Si vous ne cherchiez pas à contrarier Walter à ce point, John, alors peut-être n’auriez-vous pas à me mentir autant. Que dit le Seigneur des menteurs ?
John était déconcerté.
— Il déteste les langues mensongères.
— C’est exact. Descendez sur le pont et réfléchissez à vos actions, ordonna le capitaine Plumb.
— Oui, capitaine, dit Roberts en regardant les planches.
Puis il s’éloigna.
— Et vous ! cria le capitaine Plumb en pointant un doigt directement sur le dernier transgresseur. Je m’attends à ce que ce pont soit impeccable au moment où vous aurez terminé. Vous m’entendez, Kennedy ?
La bouche de l’homme s’ouvrit en grand, incrédule à l’idée que le capitaine le traite plus durement que Roberts. Roberts regardait par-dessus son épaule avec un large sourire. Kennedy serra ses dents jaunâtres et se remit au travail avec un « Oui, Capitaine ».
Roberts déambula paresseusement jusqu’aux marches et au pont inférieur. Il entra dans les quartiers de l’équipage, qui servaient également de mess pendant la journée. À l’arrière se trouvait la cuisine, et vers la proue, les deux tiers du navire étaient occupés par les esclaves.
Roberts se dirigea vers la cuisine et prit quelques biscuits secs quand il fut sûr que personne ne pouvait le voir, puis il se dirigea vers les quartiers des esclaves.
Roberts franchit une porte qui menait à une section fermée du navire, spécialement conçue pour le transport des esclaves. Les captifs étaient disposés épaule contre épaule sur le pont, et tous les soixante centimètres, il y avait une couchette en bois pour d’autres esclaves. Ils étaient tellement serrés qu’il n’y avait presque pas d’espace pour respirer.
L’odeur de la sueur, de la maladie et de la pourriture remplissait la pièce. Roberts s’était endurci contre cette