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Qui suis-je ?: Romance
Qui suis-je ?: Romance
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Livre électronique198 pages2 heures

Qui suis-je ?: Romance

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À propos de ce livre électronique

C’est l’histoire mouvementée d’une jeune fille née au sein d’une famille pauvre, vivant dans un petit village, niché entre les montagnes de la région d’Amarante.

À l’âge de 16 ans elle quitte son village et “descend” dans la grande ville (Porto) pour y gagner sa vie et aider ses parents.

Ne trouvant pas de travail, elle fait l’aumône pendant un temps et finit par prendre une décision à l’encontre de son éducation et intègre un bar où elle va se prostituer pour gagner son pain.

Elle y rencontre un français qui sera l’amour de toute sa vie. L’entente entre les deux ressemble bien à un coup de foudre et Mariana finit par venir en France, après avoir accouché d’un enfant, et va habiter aux alentours de Reims où son amant — qui est marié — la visite régulièrement.

Ensemble ils entreprennent une croisière qui sera un enfer pour eux, car le navire explose en pleine mer…

Survivants, ils sont envoyés chacun de leur côté et ne savent rien l’un de l’autre. Mariana perd en plus sa mémoire et ne sais même plus qui elle est…

Elle est internée dans une maison de repos en France… où bien plus tard elle récupérera sa mémoire, son fils et enfin son amant, maintenant handicapé à vie.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Laurette Rocha est née à Porto, au Portugal, en 1947. A l’âge de vingt ans, elle est venue en France et y épousa Alphonse.
Maintenant retraitée et passionnée par le cinéma indien, elle consacre une partie de ses loisirs à l’écriture de romans et termine la saga d’une famille indienne en France dont Un Amour Éternel est le premier et le plus court roman de cette quadrilogie qui raconte l’intégration de cette famille et l’amour impossible entre le fils aîné et la fille de la servante portugaise. Le Destin de Maya, Préty, l’héritière et La Vie Continue complètent cette saga.
LangueFrançais
ÉditeurEncre Rouge
Date de sortie3 sept. 2021
ISBN9782377898589
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    Aperçu du livre

    Qui suis-je ? - Laurette Rocha

    cover.jpg

    Laurette ROCHA

    QUI SUIS-JE ?

    Roman

    DU MÊME AUTEUR

    UN AMOUR ETERNEL

    LE DESTIN DE MAYA

    PRETY, L’HÉRITIÈRE

    LA VIE CONTINUE

    I

    Nous sommes à la moitié des années trente.

    Le Portugal à l’époque était un pays pratiquement agricole, peu industrialisé, donc peu développé. En fait, plus de la moitié de la population travaillait et vivait de l’agriculture, comme le personnage principal de cette histoire. Mariana.

    Mariana – tel est son prénom – naquit au sein de l’une de ces nombreuses familles pauvres, dans un village près d’Amarante et situé sur une colline.

    Ils vivaient de ce qu’ils semaient dans leur jardin situé autour de la maison ; des poulets et des lapins qu’ils élevaient, et aussi des cochons qu’ils engraissaient pour avoir de la viande sur leur table.

    La maison où ils habitaient était en pierre, sans confort !

    La cheminée, la seule source de chauffage, servait non seulement à cuisiner, mais aussi à réchauffer ces longs, froids et tristes hivers. La maison n’avait que deux chambres, que parents et enfants se partageaient.

    Lorsque Mariana eut 17 ans, elle prit une décision extrêmement importante et courageuse pour une fille de son âge : elle irait chercher sa chance dans la grande ville !

    Elle n’avait d’autre choix : il lui fallait aider sa famille, leur donner une vie meilleure, la vie qu’ils méritaient !

    ***

    La mère de Mariana – comme toute mère, face à une telle décision – s’accrocha à elle, pleurant et la priant de ne pas partir.

    Elle lui demanda de ne pas abandonner le pays qui l’avait vu naître, arguant que s’ils avaient survécu jusqu’alors… ils continueraient à vivre, aidés par la grâce de Dieu !

    Mais Mariana avait déjà décidé et, résignée, la mère lui donna simplement quelques conseils.

    Elle savait que c’était la seule solution : sortir de la famille et suivre un nouveau chemin, même si cela lui coûtait beaucoup et causait de grandes souffrances, car elle aimait vraiment sa famille !

    Ses parents et son frère étaient tout pour elle et l’amour qu’ils ressentaient les uns pour les autres lui donnait la force pour résister à la pénible séparation.

    Les parents de Mariana se sentaient coupables de ne pas pouvoir offrir une meilleure vie à leurs deux enfants, mais la pauvreté dans ces régions-là était grande ce qui obligeait certains à partir au Brésil qui avait alors besoin de main d’œuvre et où l’on parlait la même langue.

    ***

    Le jour du départ approchait, Mariana allait les quitter…

    Quand l’heure vint, sa mère l’appela et, prenant son seul bien précieux – une mince chaîne en or – l’accrocha au cou de sa fille et lui dit :

    ⸺ Ma fille, c’est pour toi… au cas où tu en aurais besoin !

    Sa voix étouffée, Mariana remercia et comprit le geste de sa mère et s’accrocha à elle en pleurant.

    La séparation entre mère et fille fut douloureuse.

    Ensuite elle alla dans les bras de son père qui l’aimait beaucoup, mais était moins expressif. Mais il ne réussit pas à cacher les quelques larmes qui coulaient sur son visage.

    Enfin, saisissant ses quelques biens qu’elle avait placés dans la vieille valise que son grand-père lui avait laissée, elle étreignait son frère et sortit de la maison, craignant de perdre son courage.

    Dans ses bagages, elle portait l’espoir et l’incertitude de son avenir.

    Mais elle resta ferme dans sa détermination !

    ***

    La route était longue et tortueuse, les chemins sinueux et en très mauvais état.

    Le voyage ne serait pas facile, mais il fallait arriver à Porto jour même ! Elle y arriva en fin d’après-midi, après de longues heures de marche.

    Fatiguée et affamée, elle décida de se reposer un peu sur un banc de jardin pour y manger une pomme… la seule nourriture qui lui restait de ce qu’elle avait ramené de la maison !

    Mais la faim était si grande qu’elle décida d’aller dans centre de la ville en espérant trouver une âme charitable qui pourrait l’aider.

    En effet, les passants regardaient cette figure mince et peut-être émus par la compassion, lui donnèrent de petites pièces, ce qui lui a permis d’acheter un pain et donc de remplir son estomac.

    La nuit tombait sur Porto et la jeune fille, ne connaissant personne et n’ayant pas d’argent pour louer une chambre, décida de chercher un endroit pour y passer la nuit.

    À Ribeira – endroit très touristique de Porto – existent de nombreuses ruelles étroites et peu fréquentées : ce fut dans l’une d’elles qu’elle trouva, sous une arcade, un coin pour dormir.

    Elle posa sa valise qui lui servit d’oreiller et se positionna de la meilleure manière possible pour passer la nuit.

    La nuit était froide et l’inconfort était maximal, mais la fatigue la surpassa et elle finit par s’endormir.

    Le lendemain matin, elle se réveilla avec le bruit du mouvement de la ville et, se rappelant que les gens semblaient sympathiques et accueillants, retourna mendier, jusqu’à recueillir assez pour s’acheter un pain avec du jambon, qui serait son déjeuner.

    Puis elle commença à frapper à toutes les portes dans l’espoir de trouver un emploi, mais la crise qui se faisait sentir dans tout le pays, ne lui permit pas de trouver le poste convoité, alors elle se sentit obligée de continuer à mendier et à dormir « à la belle étoile » : aujourd’hui ici, demain là, où elle pensait être à l’abri, non seulement du temps, mais aussi des regards des gens qui passaient à proximité.

    De temps en temps, Mariana ressentait la nostalgie de la famille, où malgré la pauvreté, rien ne manquait, mais elle résistait à cette tentation et continuait de suivre son destin dans les rues de la capitale du Nord.

    Deux ou trois jours après son arrivée à Porto, elle ressentit le besoin de se rafraîchir, ce qu’elle n’avait pas pu faire depuis son arrivée. Elle descendit jusqu’à la berge de la rivière et chercha un endroit à l’abri des regards. Elle se lava et lava aussi les vêtements qu’elle portait. Trouvant l’endroit abrité et solitaire, elle y passa la nuit.

    Le lendemain elle sortit de son abri et reprit sa quête dans les rues de Porto. Cette situation de facilité lui fit oublier qu’elle était venue à Porto pour trouver un travail et se laissa vivre dans l’insouciance.

    De temps en temps, quand l’aumône qu’elle recevait était un peu plus conséquente, elle envoyait quelques dizaines d’escudos à ses parents, leur disant que tout allait bien et qu’elle était contente de son travail… Elle ne voulait en aucune façon qu’ils sachent qu’elle vivait d’aumône.

    Pendant deux ans, son état de mendiante lui occasionna des hauts et des bas, des joies et des peines, jusqu’au jour où courageusement elle décida de chercher vraiment un travail, quel qu’il fût, afin qu’elle puisse gagner son pain quotidien et mieux pouvoir venir en aide à sa famille.

    ***

    Mariana passa des jours et des jours à parcourir les rues de Porto, proposant ses services dans les établissements les plus divers qu’elle croisait, mais la réponse était invariablement négative.

    Un jour, à Ribeira, passant devant un bar situé dans l’une des ruelles typiques de la zone touristique de la ville, elle entra et demanda un verre d’eau, que l’employé lui servit très aimablement.

    Buvant lentement, elle resta un long moment accoudée au comptoir ce qui intrigua l’employé qui vint lui demander :

    ⸺ Désirez-vous autre chose ?

    Mariana le regarda et lui dit simplement :

    ⸺ Oui, un emploi.

    ⸺ Quel âge avez-vous ?

    ⸺ 19 ans, répondit-elle

    ⸺ Attendez une minute, je vais en parler au patron.

    Le patron du bar ne tarda pas à venir vers elle. Il voulait savoir d’où elle venait et ce qu’elle faisait. Mariana lui expliqua son parcours exténuant qui la mena jusque-là.

    Après l’avoir écouté attentivement, l’homme lui demanda :

    ⸺ Êtes-vous vraiment décidée à travailler ?

    ⸺ Oui, monsieur. Je ne sais pas comment je peux vous remercier, dit-elle en pleurant de joie.

    ⸺ Arrivez tôt, demain…

    ⸺ Désolée, mais je n’ai pas où dormir…

    ⸺ Bon ! Ce n’est pas un problème, nous vous proposons une pièce, mais seulement pour deux ou trois mois.

    ⸺ Je vous remercie, monsieur.

    ⸺ Tu peux m’appeler Paulo.

    Mariana le regarda, sourit et répéta :

    ⸺ Je vous remercie, Monsieur Paulo.

    Le patron du bar appela l’une des filles qui était là et lui dit :

    ⸺ Peux-tu conduire Mariana dans l’une des chambres à l’étage ?

    ⸺ Oui, patron.

    Mais avant que la jeune fille ne monte, il lui demanda si elle voulait manger quelque chose.

    ⸺ Je ne dis pas non, mais je n’ai pas d’argent, M. Paulo, dit-elle d’un air penaud.

    ⸺ Prépare-lui quelque chose, dit Paulo se tournant vers l’employé qui était au comptoir.

    Mariana se sentait maintenant protégé, mais ignorait encore quel serait son vrai travail.

    Au moment où elle montait avec la fille qui allait lui montrer la chambre, Mariana lui demanda :

    ⸺ Quel est ton travail ici ?

    ⸺ Celui qui va être aussi le tien.

    ⸺ Peux-tu me l’expliquer ?

    ⸺ Notre travail ici consiste à inciter les clients à boire, nous touchons un certain pourcentage pour cela ! À prendre un verre avec eux et à leur faire plaisir. Et, je peux te dire que nous gagnons bien notre vie.

    Tout à coup, la jeune fille crut comprendre ce qui se faisait dans ce bar :

    ⸺ Mon Dieu, où suis-je atterrie !

    ⸺ Tu t’y habitueras, Mariana.

    ⸺ Je ne sais pas, mon amie, je ne sais pas !

    ⸺ Sache que le patron est une personne sympathique et aimable. Tant que nous faisons ce qu’il nous demande, pas de problème, tu verras…

    ⸺ Quel est ton nom ? demanda Mariana.

    ⸺ Isabelle, et je suis ici depuis trois ans…

    ⸺ Tu es de Porto ?

    ⸺ Non, je suis d’Espinho, et toi ?

    ⸺ Je suis d’Amarante.

    Arrivées à la chambre, elles entrèrent toutes deux. Elles parlèrent pendant un moment et Isabelle chercha à remonter le moral de Mariana qui semblait désorientée et indécise.

    Quand elle se trouva seule, la pauvre Mariana se mit à pleurer. Elle imagina toutes les situations, pour donner un autre sens à sa vie, mais elle ne trouva d’autre solution que d’accepter ce travail qui lui inspirait pourtant du dégoût.

    Elle eut beaucoup de mal à s’endormir dans cette chambre solitaire, où tant d’hommes avaient déjà passé des moments de plaisir avec l’une ou l’autre de celles qui étaient désormais ses collègues.

    ***

    Sa première rencontre avec un homme ne fut pas facile.

    Les mois passèrent et tout semblait aller maintenant mieux pour la pauvre fille qui ressentait encore, de temps en temps, quelques remords.

    Souvent, la pensée la faisait voyager jusqu’ à Amarante. La nostalgie de ses parents et la terre où elle avait vécu en paix les seize premières années de sa vie lui hantaient l’esprit…

    Avec l’aide d’une amie, elle loua un petit appartement non loin de son lieu de travail.

    En dépit de l’horreur qu’elle ressentait encore pour son travail, elle commença à se rendre compte qu’elle pouvait espérer un avenir plus clair, et disait que cette façon de gagner son pain quotidien ne serait que passager.

    Trois ans s’étaient écoulés depuis que Mariana avait quitté son village et sa famille à la recherche d’un avenir meilleur, mais elle continuait à ne pas s’habituer à son mode de vie. Le seul avantage qu’elle en tirait était le bon salaire qu’elle recevait.

    Cependant, elle cacha bien ses sentiments, à son patron et à ses collègues.

    II

    Un jour, un homme avec un accent étranger entra dans le bar, et s’adressant à elle lui demanda si elle voulait boire un verre avec lui. Mariana accepta courtoisement, comme c’était son devoir.

    Ils allèrent s’asseoir à l’une des tables du fond. Le visiteur appela

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