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L'habit de sang: Un roman choral
L'habit de sang: Un roman choral
L'habit de sang: Un roman choral
Livre électronique76 pages57 minutes

L'habit de sang: Un roman choral

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À propos de ce livre électronique

Roman de sang, de larmes et d'amour.

Manolo, issu de la communauté tsigane et Etienne, fils de notable, habitent Nimar, une petite ville du Sud de la France. Ils fréquentent la même école et se lient d’amitié. Un jour, un drame terrible touche la famille de Manolo. Seize ans plus tard, Etienne enquête pour aider son ami miné par la tragédie et rechercher la vérité. Que trouvera-t-il au bout du compte ?
L’habit de sang est un roman choral où chaque personnage, y compris le narrateur, exprime sa vision de la réalité et un roman de sang, de larmes et d’amour, pour les bêtes comme pour les hommes.

Découvrez l'histoire d'amitié de Manolo et Etienne, et plongez dans un roman choral où chaque personnage prend la parole pour exprimer sa vision de la réalité.

EXTRAIT

Étienne a eu du mal à retrouver la trace des garçons premiers nés de Solomiya, d’ailleurs il n’a localisé que Mirko, à cause des affiches. Paco, à ce moment-là est en mission à l’étranger.
Les frères ne se voient guère, une ou deux fois par an, au hasard des tournées du cirque, et ils échangent juste une accolade, sans rien se dire. Ils se comprennent : la vie continue vaille que vaille, ne pas se retourner sur le passé.
La lettre attend Mirko à la fin de sa journée de travail, sous la porte de la caravane. Il lit, hoche la tête et jette le courrier, mais les souvenirs affluent, à son corps défendant. Il est seul pour accueillir l’enfance qui refait surface. Il sort de sa poche une boite de cigarillos, les mêmes que ceux de Solomiya. Évidemment, il l’ignore.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Béatrice Couturier est messine d’origine et vit à Gérardmer dans les Vosges. D’abord enseignante dans le premier degré, elle a exercé ensuite les fonctions de psychologue scolaire. Elle consacre une grande part de son temps aux ateliers d’écriture et à la pratique du théâtre.
Elle a publié deux autres ouvrages, La Beluga, pacifier les effets-mère et Cas d’écoles.
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie20 févr. 2017
ISBN9782359627374
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    Aperçu du livre

    L'habit de sang - Béatrice Couturier

    cover.jpg

    Table des matières

    Résumé 3

    La mère 6

    Les enfants 14

    Les témoins 32

    Le testament 36

    La corrida 40

    Étienne 43

    Épilogue 45

    Résumé

    Manolo, issu de la communauté tsigane et Etienne, fils de notable, habitent Nimar, une petite ville du Sud de la France. Ils fréquentent la même école et se lient d’amitié. Un jour, un drame terrible touche la famille de Manolo.

    Seize ans plus tard, Etienne enquête pour aider son ami miné par la tragédie et rechercher la vérité. Que trouvera-t-il au bout du compte ?

    L’habit de lumière est un roman choral où chaque personnage, y compris le narrateur, exprime sa vision de la réalité.

    L’habit de lumière est un roman de sang, de larmes et d’amour, pour les bêtes comme pour les hommes.

    Béatrice Couturier est messine d’origine et vit à Gérardmer dans les Vosges. D’abord enseignante dans le premier degré, elle a exercé ensuite les fonctions de psychologue scolaire. Elle consacre une grande part de son temps aux ateliers d’écriture et à la pratique du théâtre.

    Elle a publié deux autres ouvrages, La Beluga, pacifier les effets-mère et Cas d’écoles.

    Béatrice Couturier

    L’Habit de sang

    Roman

    ISBN : 978-2-35962-737-4

    Collection Blanche

    ISSN : 2416-4259

    Dépôt légal mai 2015

    ©couverture Ex Aequo

    ©2015 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.

    Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.fr

    Dans la même collection

    Épilogue selon Marguerite – Anne Bert – 2014

    Ball-Trap à Paddington street – Frédéric Bessat – 2014

    L’incroyable destinée du vieil Oldstone – F. Bessat - 2014

    Adopte-une-vengeance.com – Céline Guarneri - 2014

    Ferme la porte en sortant – Thérèse André-Abdelaziz – 2014

    La vie en bleu – Jean-François Thiery - 2014

    Sfumato – J-M Pen - 2014

    Le blues du funambule – Muriel Mourgue - 2015

    La chair et le néant – Sylvain Lapo - 2015

    La stratégie du perroquet – Christine Antheaume - 2015

    I

    La mère

    Solomiya

    Il est venu me voir pour que je lui « raconte tout ». Il voulait tout savoir de ma vie, « pour le comprendre », qu’il disait. C’est drôle, je ne l’avais jamais rencontré, bien que Nimar soit une petite ville, presque un village. J’ignorais son existence, j’ignorais à quel point Manolo avait compté pour lui.

    Si je dois remonter aux origines, à celles qui m’ont été contées, je dois parler de Martenitza, le prénom de mon aïeule. Il trône toujours au point de croix sur le mur du mobil-home, encadré et mis sous verre. Il me semble que Martenitza venait des faubourgs de Sofia. Elle avait débuté l’errance jusqu’à la mer de Marmara avec une branche de la famille. C’était au temps des roulottes, des violons et des ours. C’était déjà le temps des migrants, et de ce temps, il ne reste rien qu’un roman familial, juste à l’oral. Il se disait que Martenitza était d’une telle beauté qu’elle affolait les hommes. Ils se battaient pour avoir l’heur d’apercevoir un morceau de peau tendre au-dessus de sa cheville, une peau blanche comme le lait parce que ses longues jupes la protégeaient des ardeurs du soleil à défaut de celles des mâles. Ses bras et son visage étaient de miel, celui de châtaignier, ses yeux noirs comme des mûres bien mures et des cheveux de jais assagis sous son châle. Lorsque son sang a coulé pour la première fois au tout début du mois de mars, il fallut bien la protéger des fils du vent trop impatients. C’est ainsi que fut conçu le talisman, de fils tissés en rouge et blanc. Martenitza pouvait chanter et puis danser, protégée, immunisée, offerte, inaccessible, souriante, vertueuse, envoûtante et lointaine.

    Le nom de celui qui prit malgré tout Martenitza s’est perdu, comme elle fut perdue alors pour sa communauté.

    — Il reste quoi de cette légende ? me demande-t-il.

    Je lui montre le tableau :

    — Des points de croix, des balises de l’histoire, des traces de pas sur la poussière des chemins : Martenitza comme Moldavie, Arménie, Riviera, Tirana, Erevan, Novi Sad, Izmir, Talisman, Zagreb, Albanie.

    Solomiya frôle la cinquantaine. Elle a reçu de son aïeule la beauté et le charme, mais ternis depuis des lustres. Elle a échoué dans cet abri de misère, avec son mauvais vin et ses cigarillos. Ils empuantissent l’atmosphère, car Solomiya n’aère pas. Elle dit qu’elle craint plus que tout l’attaque de miasmes étrangers et n’ouvre sa porte qu’avec circonspection. Je suis sûr qu’elle craint plutôt la visite d’éducateurs ou d’assistants sociaux, de ceux qui avaient déjà géré sa vie et emporté ses enfants. J’accepte de boire son café. Elle n’a que de la poudre instantanée, mais dans un sens, ce sera peut-être meilleur qu’un breuvage

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