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Campagne de la frégate "la Manche" dans les mers de l'Inde
Campagne de la frégate "la Manche" dans les mers de l'Inde
Campagne de la frégate "la Manche" dans les mers de l'Inde
Livre électronique115 pages1 heure

Campagne de la frégate "la Manche" dans les mers de l'Inde

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À propos de ce livre électronique

"Campagne de la frégate "la Manche" dans les mers de l'Inde", de Adolphe Desjardins. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
LangueFrançais
ÉditeurGood Press
Date de sortie20 mai 2021
ISBN4064066329068
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    Campagne de la frégate "la Manche" dans les mers de l'Inde - Adolphe Desjardins

    Adolphe Desjardins

    Campagne de la frégate la Manche dans les mers de l'Inde

    Publié par Good Press, 2022

    goodpress@okpublishing.info

    EAN 4064066329068

    Table des matières

    AVANT-PROPOS.

    INTRODUCTION.

    CONSIDÉRATIONS SUR L’ÉTAT DE LA MARINE FRANÇAISE A L’ÉPOQUE DE LA RÉVOLUTION.

    PRÉPARATIFS DE DÉPART.

    DÉPART DE CHERBOURG.–TRAVERSÉE JUSQU’A L’ILE-DE-FRANCE.

    PREMIÈRE CROISIÈRE.

    DEUXIÈME CROISIÈRE.

    AVANT-PROPOS.

    Table des matières

    Je désirais depuis long-temps qu’un des officiers de la division navale de l’Inde s’occupât de la rédaction historique de la campagne faite par les bâtiments de guerre employés dans ces mers, depuis le traité d’Amiens jusqu’en1810.

    J’avais même proposé à quelques-uns de ceux qui avaient la possibilité de le faire de les aider de mon journal, de ma mémoire et de quelques documents que j’avais recueillis: mais les voyages nombreux, l’éloigne

    ment et les occupations incessantes de presque tous, m’ont privé de la faible part que j’aurais voulu prendre a cette rédaction.

    Après les frégates la Sémillante et la Canonnière, la Manche fût celle qui séjourna le plus long-temps, et fit les plus longues croisières dans les mers de l’Inde.

    C’est en rattachant la part que cette frégate prit dans les faits accomplis par les divers bâtiments de la division, que j’ai puisé la notice que j’offre à nos anciens camarades, et aux marins de tous les quartiers maritimes de la France, qui furent dignement représentés sur les frégates de cette station, et pour rappeler à ceux-ci le dévouement et la glorieuse persévérance de leurs prédécesseurs, et augmenter les sentiments de reconnaissance que l’on doit à ceux qui, dans ces parages, firent briller le nom français d’un nouvel éclat.

    Ce travail, ainsi que je l’ai dit, appartenait à un officier de la marine; j’ai proposé à plusieurs de ceux de la division de s’en charger; mais le temps et les circonstances leur ayant refusé leur concours, j’ai pensé que je pouvais essayer de faire ce que le médecin de l’expédition du capitaine Cook et l’aumônier de Tourville avaient fait; si je n’ai pas réussi comme eux, j’aurai du moins la satisfaction intérieure d’avoir eu la patriotique idée de consacrer quelques instants à la mémoire des officiers et des marins de la seule division navale qui servit d’émule aux bâtiments de l’empire, et qui soutint l’honneur du pavillon national.

    Le pays oublieux de tout ce qui a quelques jours de date, n’apprendra pas sans un juste sentiment d’orgueil que les amiraux Duperré, Roussin, Hugon, Baudin et Hamelin, conquirent leurs grades à bord des frégates de la division; et que ces titres honorables n’excitèrent jamais la surprise ni la jalousie de leurs contemporains, dont les sentiments d’estime furent encore augmentés par la juste reconnaissance de la patrie.

    INTRODUCTION.

    Table des matières

    La paix signée à Versailles le neuf février1783ne fit cesser les hostilités dans l’Inde que cinq mois après sa ratification en Europe; le Bailli de Suff en ne rentra à Toulon qu’en mars1784. Mais avant de quitter la côte Coromandel, il livra devant Goudelour, un dernier et glorieux combat à la flotte anglaise commandée par l’amiral sir Edouard Hughes, qui comptait dix-huit vaisseaux doublés en cuivre tandis que les seize vaisseaux français étaient encore mailletés et moins forts en artillerie.

    La méthode du doublage en cuivre venait d’être adoptée par la marine anglaise, toujours prompte à saisir les innovations utiles, et à les appliquer à ses escadres; les nôtres comptaient peu de vaisseaux soumis à ce nouveau système, et celle de M. de Suffren en comptait encore beaucoup de mailletés.

    Ce doublage composé de clous en fer à large tête, enfoncés dans le doublage en sap qui recouvrait la carène, ralentissait la marche des navires, en rendant leurs évolutions plus lentes et plus difficiles.

    Malgré la supériorité évidente de l’escadre anglaise, elle fut obligée de se retirer en abandonnant le champ de bataille, et donnant la remorque à plusieurs de ses vaisseaux désemparés, qu’elle conduisit à Alemparvé et à Madras pour y être réparés. Depuis1784jusqu’à la reprise des hostilités, commencées avec la guerre de la révolution en1792, la marine française n’avait eu aucune occasion de signaler sa présence dans l’Inde. Quelques btimens épars avaient porté des officiers et procuré de faibles secours à Tippoo-Saëb, qui continuait contre les Anglais la guerre commencée par son père Haider-Ali.

    –Secouru à temps par une armée française, il eût arrêté l’invasion anglaise, repoussé l’armée de lord Cornwalis, et arraché l’Inde à la domination britannique: plus soldat que général, il périt en défendant vaillamment sa capitale; un officier français, commandant d’artillerie dans son armée, m’a dit qu’ayant examiné le cadavre de Tippoo-Saëb, sous la poterne de Seringapatnam, il pouvait consciencieusement assurer que le prince avait été lâchement assassiné.

    Il restait peu de bâtiments français dans ces mers, lorsque la frégate la Preneuse et la corvette la Brule-Gueule y arrivèrent; elles y furent bientôt suivies par la division de l’amiral de Sercey, ancien offieier de la marine royale, échappé miraculeusement aux prisons de la terreur, où le gouvernement républicain l’avait fait incarcérer comme noble et aristocrate. Sa division, partie de la rade de l’île d’Aix, le4mars1796, se composait des frégates la Forte, la Régénérée, la Seine et la Vertu, et des corvettes la Bonne-Citoyenne et la Mutine, auxquelles vinrent se joindre les frégates la Prudente et la Cybèle.

    Ce fut avec d’aussi faibles ressources, que commença la dernière guerre maritime dans l’Inde.

    Peu de temps après son arrivée cette division débuta par une action brillante: elle rencontra le9septembre1796, les deux vaisseaux anglais l’Arrogant et le Victorieux de chacun74canons. La frégate la Vertu commença le feu, et soutint pendant une heure celui des deux vaisseaux. M. L’Hermite, qui la commandait, allait aborder celui qui se trouvait le plus rapproché de lui, lorsqu’il reçut une volée qui le dégréa et s’opposa à l’exécution de son projet; alors, soutenu par les autres frégates, on prit des positions avantageuses, on cribla un des vaisseaux, et bientôt on vit sortir de tous côtés une épaisse fumée; on reconnut qu’il faisait des efforts pour se retirer du feu et pour l’éteindre à son bord: on dirigea alors toutes les forces vers le second, qui riposta faiblement, fut bientôt dégréé, presque démâté, et forcé de s’éloigner du champ de bataille, fort lentement, et très délabré; la frégate la Vertu ayant beaucoup souffert dans cet engagement, l’amiral appela M. L’Hermite au commandement de la Preneuse.

    Sur cette frégate, ce brave capitaine livra plusieurs combats, et fit de si nombreuses prises sur le commerce anglais, que le commodore Hotham reçut pour instructions principales de tout risquer et de tout entreprendre, pour s’emparer de la frégate la Preneuse ou la détruire.

    Avec cette frégate M. L’Hermite enleva deux vaisseaux de la Compagnie armés en guerre et ayant500hommes de garnison à bord; ce fut dans la rade et sous les forts de Tellichery que cette action eut lieu. En croisière avec la corvette la Brûle-Gueule, ils détruisirent quarante navires anglais dans les détroits de l’est et rentrèrent en mai1799dans la baie de la Rivière-Noire à l’Ile-de-France en combattant trois vaisseaux, une frégate et une corvette anglaises. Les habitants de la colonie, témoins de cette valeureuse et énergique résistance, accompagnèrent de leurs justes acclamations les deux navires français à leur rentrée dans le port.

    Enfin la destruction de la Preneuse dans la baie du Tombeau, fut encore une action brillante: attaquée et poursuivie de trop près par deux vaisseaux ennemis, elle fut mise à la côte par son brave commandant, qui ne la quitta qu’après avoir fait débarquer ses blessés, l’avoir sabordée et incendiée sous le feu du vaisseau l’Adamant.

    La perte de cette frégate et le départ de la Brûle-Gueule pour la France avaient laissé la colonie sans forces maritimes, car les bâtiments de la division de M. de Sercey, avaient été détruits, ou mis hors de service après de longues croisières et d’honorables combats, dans lesquels ils avaient souvent battu l’ennemi, détruit plusieurs comptoirs à la côte de l’Inde, entravé le commerce de la Compagnie anglaise, protégé et approvisionné les îles de France et de Bourbon abandonnées de la métropole. Cet honorable amiral lutta constamment avec courage et persévérance jusqu’à son retour en Europe qui eut lieu vers1802.

    A cette époque l’Angleterre affaiblie par neuf années de guerre, pendant lesquelles cette puissance n’avait en définitive obtenu que de faibles avantages, se montra disposée à traiter avec le chef du gouvernement français.

    La France ne perdait rien dans aucune partie du monde, et elle avait atteint une force continentale qui devait lui assurer une prépondérance durable en Europe.

    Le traité d’Amiens, en suspendant les hostilités, nous trouva disposés à aller reprendre possession de nos anciennes colonies dans l’Inde, avec une division commandée par le contre-amiral Linois, composée du vaisseau de74canons le Marengo, de l’Atalante de 44, de la Belle-Poule de44, de la Sémillante de40et de deux grands transports chargés de troupes. Le général Decaen commandait

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