i le a un atout majeur, c’est bien son commandant: le capitaine de vaisseau Jean Jacques Étienne Lucas (1764-1819). Embarqué à 14 ans, Lucas navigue sur l’ rendue célèbre, vaisseau de 80 canons qui lui offre son premier succès: en 1801, en rade d’Algésiras face à Gibraltar, il remplace le commandant tué et s’empare du 74 anglais HMS . Nommé capitaine de vaisseau en 1803, il commande le à Trafalgar en 1805 puis connaît la captivité. Il est libéré en 1806 à la faveur d’un échange de prisonniers. Décoré de la Légion d’honneur par Napoléon la même année, il commande trois ans plus tard un autre 74, le , devant l’île d’Aix à l’embouchure de la Charente, lorsque les Britanniques y dépêchent des brûlots. Il s’y distingue une fois encore par son ardeur au combat et sa résolution, son vaisseau bien qu’échoué résistant pas moins de quinze jours avant que Lucas parvienne à le remettre à flot et à rentrer, invaincu, à Rochefort. Ce dernier acte de bravoure couronne une carrière irréprochable, largement à la hauteur de celle des meilleurs capitaines de vaisseau de la Royal Navy, qui aurait pu dans d’autres circonstances donner à la France un grand amiral. Lucas meurt en 1819 à Brest, où il repose, âgé de 55 ans seulement. On ne peut que regretter l’oubli dans lequel la postérité à tenu ce marin, largement comparable à son contemporain Surcouf par sa valeur et ses faits d’armes. À quand un navire de la Marine nationale baptisé ?
LUCAS, UN NELSON FRANÇAIS EN GRAINE?
Feb 09, 2023
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