Les Cahiers de Science & Vie

Cherbourg : une digue pour la sentinelle de la Manche

our tout pays voisin d’une puissance navale menaçante, disposer d’une rade en eau profonde où mettre à l’abri des vents et de l’ennemi plusieurs dizaines de bâtiments de guerre est une nécessité quasi vitale. Un tel site géostratégique permettant de contrôler les sorties des Anglais, rivaux séculaires à la tête de la flotte la plus importante et la plus efficace du globe, la France le cherche activement dans les années 1770. Mais quel emplacement choisir pour réagir promptement à un raid de la ? Dunkerque? Le Havre? Cherbourg? La Hougue? Au sommet de l’État, les avis flottent. Après avoir inspecté de mars à novembre 1776 les côtes de la Manche sur ordre du gouvernement afin d’identifier l’abri septentrional le plus sûr pour la Royale, l’officier de marine Louis de La Couldre, vicomte de La Bretonnière, se prononce pour Cherbourg, déjà qualifié en son temps par Vauban de et d’. À seulement, argumente le capitaine de vaisseau, à condition de parfaire l’œuvre de la nature en fermant partiellement la rade par une digue. Et de suggérer, pour ce faire, de couler assez loin de la côte après avoir comblé leurs carcasses de maçonnerie, puis d’ensevelir ces épaves sous des tonnes de roches (technique dite des pierres perdues).

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