h Saint-Malo, ses remparts et ses héros qui ont jeté tant de lustre sur le pavillon français : Jacques Cartier remontant les brumes du Saint-Laurent, l’audacieuse prise de Rio de Janeiro par Duguay-Trouin ou encore Surcouf, la terreur de la , arraisonnant le pistolet au poing… autant d’exploits au parfum de poudre à canon qui ont fini par occulter une réalité puissante, celle du génie marchand d’un peuple de marins et de négociants partis à la conquête du monde. Avec son Sillon, une langue de sable qui la relie à la terre ferme, la cité ressemble à un navire à l’ancre, prêt à mettre les voiles. Perché sur son rocher, Saint-Malo n’est pas tourné vers la mer, c’est la mer qui lui tourne autour! Les passes d’accès, difficiles à négocier, abritent un vaste lagon de plusieurs centaines d’hectares, l’un des meilleurs havres de la côte ouest où galions et hourques peuvent trouver refuge. Cette situation quasi insulaire génère un vivier de main-d’œuvre maritime qualifiée. Durant tout le Moyen Âge, Saint-Malo est un port de « rouliers » bretons, limité comme les autres à un cabotage prudent le long des côtes d’Europe de l’Ouest. Mais au début du XVI siècle, alors que la concurrence des flûtes hollandaises amorce le déclin de
Saint-Malo : mon port, ce héros
Jun 14, 2023
7 minutes
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