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Hazuka Corydalis - Tome I: Chroniques d’une lycéenne hors-norme
Hazuka Corydalis - Tome I: Chroniques d’une lycéenne hors-norme
Hazuka Corydalis - Tome I: Chroniques d’une lycéenne hors-norme
Livre électronique290 pages5 heures

Hazuka Corydalis - Tome I: Chroniques d’une lycéenne hors-norme

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À propos de ce livre électronique

Hazuka Coridalys est un hybride, issu d’un démon et d’un vampire, qui a toujours grandi enfermé dans le domaine familiale. Son père, dirigeant de la race des démons, lui accorde le droit de passer l’examen d’entrée pour le meilleur lycée du royaume Zéphyr. Pendant ce temps, des attaques d’esprits maléfiques surviennent un peu partout dans le pays et le lycée d’Orgea où elle est admise n’est pas en reste. Elle découvrira un univers tout nouveau, le monde extérieur, avec ses angoisses, ses tensions et sa rivalité. Elle trouvera aussi l’amour et son lot de problèmes, lesquels ne tarderont pas à prendre une ampleur de plus en plus importante.
LangueFrançais
Date de sortie10 mai 2021
ISBN9791037725868
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Hazuka Corydalis - Tome I - Tatiana Silvestrini

Chapitre 1

Première fois en bien des choses

Je m’appelle Hazuka Corydalis et j’ai bientôt 16 ans. Dans deux semaines, je commence ma première année de lycée. Je suis assez émotive et je commence à stresser. J’ai toujours eu peur du regard que peuvent porter sur moi les autres ! Après tout, mon père n’est-il pas un démon haut noble et ma mère un vampire inférieur ? Étant un haut noble, mon père a souhaité me garder à la maison durant mon enfance et mon adolescence, ma mère me faisait cours à la maison. Elle m’a appris tout ce que je sais, je suppose que s’ils ont fait ça, c’est sûrement qu’ils craignaient qu’il m’arrive quelque chose de néfaste ou qu’on s’en prenne à moi.

À mon plus grand étonnement, ils m’ont autorisé à passer l’examen d’entrée du lycée Orgea. Sa grande réputation à travers le pays n’étant plus à faire. Nous devons tous porter un uniforme noir et rouge fourni par le lycée afin d’éviter toute discrimination envers les plus pauvres. Moi, je trouve ça parfait que tout le monde soit ainsi considéré de la même manière, et ce, quelle que soit son ascendance ! Un petit problème ! Je ne suis jamais sortie de chez moi, donc je connais très peu le monde à l’extérieur et encore moins les étudiants que je vais être amenée à fréquenter… Les autres étudiants doivent se connaître ou avoir au minimum un ami… S’ajoutant à ça, je vais devoir porter un uniforme devant des inconnus et cela me fait encore plus stresser. J’ai peur… Tellement peur de ce que les autres vont pouvoir penser de moi, mais je ne vais pas me décourager, je vais essayer de faire bonne impression, je vais tout mettre en œuvre pour ne pas être détestable ! Je compte faire tout ce qu’il faudra pour montrer à mes parents que je suis capable de m’en sortir, qu’ils ont eu raison de me donner cette opportunité ! Demain, je reçois enfin la lettre d’affectation de classe, ce qui me permettra de savoir si je suis en classe « spécial un ». C’est celle où j’aimerais vraiment entrer. Vous savez, cette classe est spéciale car elle n’accepte que les élèves les plus intelligents ainsi que ceux qui ont de grandes dispositions en magie. Les élèves qui arrivent à y rester pendant ces quatre années se voient déjà avec la perspective d’obtenir rapidement un métier haut placé. Cependant, il y a une classe « spécial deux », celle-ci regroupe ceux qui n’ont pas réussi à entrer dans la « spécial un ». Alors, D’après vous, vais-je réussis à entrer en « spécial un » ? Dans tous les cas, je serais fixée sur mon sort dès demain. Bon, je vais aller me coucher et essayer de dormir.

Allongée dans mon lit, mes pensées se bousculent, mon cerveau tourne à son maximum ! Ahh ! Enfin ! Je vais pouvoir voir l’extérieur, des personnes différentes… Peu à peu, je sombre dans un sommeil où se mêlent rêves et inquiétudes.

Le majordome Allos – que je connais depuis ma plus tendre enfance et que je considère comme mon frère – vient me réveiller en m’apportant le petit déjeuner et en posant sur le plateau la lettre d’Orgea. Allos est tout sourire, et même si je suis habituée à ses émotions à fleur de peau caractéristiques de l’espèce humaine, je remarque immédiatement que ce sourire est nettement plus radieux qu’à l’accoutumée ! Il m’encourage en me demandant de prendre mon temps et de ne pas me précipiter, je fais donc ce qu’il me dit, et tout en prenant mon petit déjeuner, j’ouvre d’une main tremblante le courrier et commence à lire la lettre… Je suis tellement contente du résultat que je ne peux retenir les larmes de joie qui, soudainement, coulent sur mes joues. Allos me dévisage, accélère ce qu’il était en train de faire. Pense-t-il alors que je n’ai pas réussi à intégrer la classe « spécial un » ? Je le regarde avec un grand sourire malgré mes larmes tout en lui annonçant la bonne nouvelle, j’ai réussi ! J’intègre la S1 (spécial un) ! Totalement ébahi par la nouvelle et le visage fendu d’un sourire radieux, Allos quitte ma chambre avec précipitation. Je suis sûre qu’il va annoncer la nouvelle à toute la maisonnée. La bonne humeur, qui soudain envahit notre demeure, conduit mes parents à organiser un petit banquet improvisé qui nous réunit tous autour d’un bon repas.

Le lendemain matin, Allos et moi préparons mes affaires pour l’internat.

C’est enfin demain que je pars et l’anxiété se fait de plus en plus intense… Sauf que je ne peux me permettre de le montrer à mes parents ou à Allos. Je ne veux pas que cela devienne une source d’inquiétude.

Au lycée Orgea, tous les élèves internes ont à disposition une chambrée de deux lits.

Je ne savais pas encore mais à la fin du premier trimestre, nous passons tous un test ou plutôt un examen. On va devoir invoquer un esprit et passer un contrat avec lui. Si nous trouvons un accord, lui et moi passerons au minimum les quatre prochaines années ensemble. Nous pourrons ensuite renouveler ce contrat pour une durée indéterminée. Bien souvent, ce contrat est résilié à la mort d’un des deux partenaires. Les seuls esprits que je connais et avec qui j’ai été en contact sont ceux de mes parents et d’Allos, donc ce test sera une nouvelle découverte une parmi tant d’autres, je suppose. Je suis aussi très surprise d’avoir appris que très récemment, les esprits pouvaient prendre forme humaine et c’est pour cela que certains suivent les cours. Par contre, ils ne peuvent qu’invoquer des esprits plus faibles.

Nous sommes enfin dimanche, mon père et Allos m’accompagnent, nous sommes en route depuis le lever du soleil. Dans la calèche, je peux sentir la brise légère mêlée de l’odeur de la rosée du matin caresser mon visage. Le paysage est vraiment magnifique, le lever du soleil se pare de couleurs vives, le ciel devient d’un bleu qui se fait de plus en plus intense ! Mais est-ce que toute la végétation se ressemble ? Quel est le but de toute cette profusion de bruits, de couleurs et de formes ? Est-ce que toute cette explosion de vie est caractéristique de ce monde que je commence à peine à entrevoir par la portière de ma calèche ? J’ai tellement de questions en tête que je commence à m’assoupir sans même m’en rendre compte.

Le rêve que je fais alors est très étrange. Je suis sous le clair de lune, au bord d’un lac. La vision de ce paysage – dans mon songe – avec le reflet de la lune sur le lac… c’est saisissant de vérité. Oh ! Je vois une forme étrange, ah non ! C’est un loup au pelage blanc et aux yeux rouges, il se dirige lentement vers moi, je ne sais pas alors quoi faire mais je suis hypnotisée par sa beauté et la très puissante aura qui se dégage de lui. Je ne peux plus bouger et plus il se rapproche, plus il m’est facile de constater qu’il est grand ! Très grand même… Je ferme les yeux alors qu’il est quasiment à mon contact et… mon songe prend brusquement fin. C’est Allos qui me tire de ma torpeur et m’annonce que nous sommes arrivés à destination.

Mon père s’est rendu au bureau du directeur pour je ne sais quelles raisons. Je sors de la calèche et constate immédiatement que le lycée est absolument gigantesque. Une délicate odeur m’interpelle, l’odeur de rose. Je tourne alors la tête et vois une fontaine entourée de plusieurs roses de couleurs différentes. Ces variations de couleurs sont magnifiques : du noir, rouge foncé, du bleu foncé qui vire au bleu clair, des nuances de rose, de blanc et même de violet. Je ressens en cet endroit un pouvoir immense et chaleureux, c’est alors qu’un étrange professeur fait son apparition et se fait un devoir de m’expliquer pourquoi je ressens un tel pouvoir. Il m’explique que tout être vivant peut percevoir une telle puissance et qu’un bouclier magique particulièrement efficace est dressé pour protéger tous ceux qui sont à l’intérieur. Autrefois, le lycée fut la cible d’une attaque perpétrée par un lycée rival situé dans une contrée voisine. Le professeur me dit que ce dispositif sera l’objet d’un cours, il m’adresse un sourire poli, me salue et s’éloigne alors. Je n’ai pas tout saisi mais je verrais ses explications en cours. Cet endroit est vraiment splendide ! Je me sens en sécurité j’ai l’impression que rien ne peut entrer et attaquer… Parfois, la demeure familiale faisait l’objet d’attaques d’esprits. Nous ne savons toujours pas de qui il s’agit ni pourquoi ces agressions, mais il paraît que nous n’étions pas les seuls à subir ce type d’assaut. Je n’y prête pas d’inquiétudes particulières mais quelque chose me dit qu’il faudra quand même que j’y prenne garde ! On ne sait jamais… Pendant que je réfléchis à toute cette affaire, mon père arrive avec le directeur – qui est un démon – celui-ci s’incline alors devant mon père et moi, je me sens mal à l’aise, je n’aime pas quand les gens font ça même si ceci est la marque d’un profond respect que doit un démon à un membre d’une caste supérieure à la sienne… Le directeur remarque immédiatement que cela me met mal à l’aise, ce genre de situation ! Je constate aussi que des élèves nous observent et s’inclinent alors à leur tour, ce qui a pour résultat d’augmenter sensiblement la gêne que je ressens et je ne peux empêcher mes joues de s’empourprer rapidement. Il me dit alors que je ne dois pas me sentir mal, mais être contente que les gens marquent leur respect envers ma famille et moi. Je le dévisage, un peu triste, mais je lui souris et lui demande de se redresser. J’écoute attentivement ce conseil car étant moi aussi une haut noble du fait de ma lignée, je me dois de me montrer à la hauteur de ce rang ! Cela satisfera sans aucun doute mon père. Assumer mon ascendance me permettra, dans une moindre mesure, de commencer à prendre confiance en moi ! En tous cas, maintenant que je suis arrivé là, je pense que c’est une des principales raisons. Le directeur demande à mon père s’il doit porter à la connaissance des élèves de l’établissement mon métissage haut noble démon/vampire. Il assure aussi que le fait que je sois une métisse serait indiscutablement un plus pour moi. Vous vous demandez sûrement pourquoi ? Tous simplement, les métis sont rares, la coutume tend à ce que les différentes races n’affectionnent pas le métissage mais il arrive parfois ce genre d’exception. Dans ce cas, peu importe le rang social ou la race métissée, tout le monde se doit de faire preuve de respect. Déjà, moi qui ai un statut de haut noble qui impose le respect, en plus, je suis une métisse… Tout ça m’a l’air bien délicat à gérer mais je dois faire avec et prouver ma détermination et mon courage à mes chers parents. Mon père rétorque alors que cela dépendra de mon bon vouloir et que tous devront se plier à mon souhait, quel qu’il soit alors… Jamais je n’avais entendu mon père s’exprimer ainsi, en haut noble démon, et j’avoue que sur l’instant, j’en éprouve une crainte respectueuse. Je m’adresse alors au directeur et lui déclare qu’il me fait l’impression d’une personne vive d’esprit et attentive à tout ce qui l’entoure, faisant de lui le meilleur directeur du pays à mon humble avis. Je lui fais alors connaître ma décision tout en inclinant la tête : « Je souhaiterais que les gens aient connaissance de ma lignée », je redresse alors la tête et je souris de toutes mes dents pour masquer mon embarras… Allos se présente devant nous et s’adresse à mon père, lui fait poliment remarquer qu’il est l’heure de prendre congé. Il m’annonce dans le même temps que mes affaires sont déjà dans ma chambre et mon père me prend subitement dans ses bras, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant car peu démonstratif lorsqu’il s’agit de sentiments… Je ressens alors une grande tristesse mais mon père me dit des paroles qui me font oublier la mélancolie passagère qui me serre le cœur. Il m’enjoint de ne jamais baisser la tête face à l’adversité, de ne pas baisser les bras devant la difficulté ou la tristesse, de me montrer courageuse, de lui prouver que je suis capable d’assumer mon statut social et plus que tout, de ne jamais montrer mes faiblesses à des personnes qui, dans le futur, pourraient devenir des ennemis. Allos me dit au revoir et bonne chance et surtout de ne pas être triste mais fière et heureuse. Le directeur reste à mes côtés, mon père monte dans la calèche et adresse un signe de tête discret, je lui fais un signe de la main et souris tout en regardant la calèche s’éloigner peu à peu… Monsieur le directeur tient à me faire visiter le lycée personnellement et m’explique les choses à savoir sur le lieu et ma classe. J’écoute attentivement mais deux endroits retiennent particulièrement mon attention : la fameuse fontaine entourée de roses d’où s’échappe un délicat mélange d’odeurs de roses et la forêt aux esprits ! Je sens en moi monter l’excitation d’aller visiter cette forêt mythique, c’est pour cela que je demande alors au directeur si le soir on a le droit de se promener. Il m’affirme que c’est autorisé mais il faudra que je prévienne un professeur ou un surveillant.

Tout est démesuré ici, surtout le réfectoire, étant donné que nous sommes tous réunis pour les repas, la salle est immense et belle ! Parée de vitraux multicolores où toutes les races sont représentées. Nous arrivons au dortoir et le directeur me laisse devant la porte de ma chambre. Je m’apprête à entrer dans celle-ci lorsque Monsieur le Directeur me demande si tout va bien et si j’ai des questions. Je réponds par la négative aux deux demandes. Il prend alors poliment congé et j’entre dans ma chambre. Elle est spacieuse et mon lit est grand, je remarque alors que je n’ai pas besoin de déballer mes affaires. Haaaaa ! Allos et son incroyable efficacité…

C’est une première pour moi de me retrouver seule en un endroit inconnu, je me sens fatiguée ; beaucoup de découvertes, de premières fois. Des sentiments forts mais contradictoires se sont bousculés en moi tout au long de cette incroyable journée… mais je ne compte pas dormir ! Il est à peine quinze heures, dans nos chambres on fait monter du thé et des gâteaux et si je me souviens bien le directeur avait évoqué la présence d’une sonnette magique. Est-ce ce petit objet relié au mur ? Hum, je suppose que je dois utiliser la magie pour demander ce que je souhaite avoir ! Je passe donc la commande d’un thé, de quelques viennoiseries mais aussi d’un verre de sang – étant bien compris désormais que je suis à la fois un démon et un vampire –, nous nous devons de boire (au maximum) deux verres de sang par jour pour conserver une forme optimale. Il y a deux façons d’obtenir du sang pour la consommation des espèces pour qui il est vital : soit par don volontaire ou bien avec le consentement de la famille ou de la personne « ante mortem ».

Les médecins récupèrent le sang des personnes décédées ou alors en phase terminale. Je ne trouve pas ça particulièrement réjouissant mais il est nécessaire pour notre survie… Après avoir passé commande, pas même cinq minutes se sont écoulées que ma commande est livrée à ma chambre ! Durant ce temps, je me demande comment va se dérouler ma scolarité ici… Tout va bien se passer ? Comment seront mes camarades de classe ? De quelle race sont-ils ? Vais-je réussir à m’intégrer ? Est-ce que ma famille va bien ? Je me rappelle tout à coup que le directeur a précisé que nous serons treize dans la classe. L’examen de sélection m’a placée première en magie et en intelligence, ce qui fait de moi la première de la classe… Et tout ça n’est pas vraiment fait pour me rassurer lorsque débuteront les premiers cours… Ho ! Oui ! J’allais oublier de préciser : ça démarre ce soir. Je viens de finir le repas et je décide de me préparer, les cours débutent dans moins d’une heure, je passe mon uniforme et j’attache mes longs cheveux. Tout en me regardant dans un miroir, je remarque que le soleil se couche, dessinant dans le crépuscule naissant des couleurs rose clair qui s’assombrissent rapidement laissant place à la nuit petit à petit…

Le moment est enfin arrivé, je dois me diriger vers ma salle de classe ou il y aura mes futurs camarades. Tout en m’y rendant, je croise plusieurs personnes, sont-ils dans ma classe ? Je ne le saurais que quand j’y serais… Une fois arrivée dans le couloir de la classe que je partagerai avec des inconnus, j’observe discrètement les élèves présents, il y en a qui sont seuls et d’autres qui ont visiblement l’air de déjà se connaître. Je remarque aussi qu’ils posent tous sur moi un regard curieux… Un doute : Ai-je mal mis mon uniforme ? Pourtant j’ai longuement vérifié avant de sortir de ma chambre et il me semble qu’il était bien ajusté, ou alors je suis mal coiffée ? Je ne le pense pas, je suis quasiment sûre qu’ils doivent juste se poser les mêmes questions que moi ! Peut-être se demandent-ils d’où je viens car je ne suis jamais sortie de chez moi et je n’ai donc jamais assisté à aucune activité mondaine, quelle qu’elle soit… Je me décide donc de leur dire bonsoir tout en souriant timidement, comme à mon habitude face à des inconnus…

NDA : Ce qu’Hazuka ne peut savoir c’est que ses futurs camarades de classe n’ont pas manqué de remarquer sa remarquable beauté surnaturelle mêlée d’une aura de puissance très certainement liée à son ascendance et surtout, son métissage ! Ils ont aussi noté un soupçon de timidité, marqué par la façon dont elle leur a adressé le bonjour.

La cloche retentit, tout le monde se range, je me mets donc au fond du rang et, soudainement, une personne fait une apparition devant nous, ma surprise est totale et à ce que je constate les autres aussi sont tout autant surpris. La personne qui se tient alors devant nous est quelque peu étrange mais je remarque cette femme est une sorcière, les sorciers ont très souvent des tatouages étranges, je ne sais pas pourquoi, mais d’après ce que j’ai lu sur les cours que nous allons suivre, tout ceci sera alors expliqué dans le menu détail. Aussi subitement qu’est apparue notre professeur, c’est dissipé mon stress ! Je me sens un peu plus en confiance maintenant ! Je me reconcentre alors que la professeur s’apprête à prendre la parole, mais certaines personnes chuchotent ! C’est un groupe de trois filles, et pour peu que je saisisse correctement leur propos il me semble reconnaître le fiel de la moquerie ! Quelle impudence de se permettre d’agir ainsi ! Tout à coup, la professeur se racle la gorge, avec l’effet immédiat d’arrêter les chuchoteries. Je suis très attentive à ce qu’elle va dire. Elle se présente et nous annonce qu’elle sera notre professeur principal. Elle s’appelle Élia Corizala et est une sorcière, elle est professeur depuis 5 ans. La porte s’ouvre toute seule, c’est sûrement l’œuvre de notre professeur, elle nous demande d’entrer en classe avec le sourire mais de ne pas encore s’asseoir pour le moment. Mademoiselle Élia nous explique qu’elle va procéder à l’appel et à la présentation des élèves par ordre de classement à l’examen d’entrée… Pendant que, tour à tour, elle présente les autres élèves, je me rends compte alors qu’il manque l’un d’entre nous, elle ne l’a pas encore appelé car sinon elle l’aurait annoncé absent ! À moins que mademoiselle Élia ne s’en soit rendu compte dès le début. Comment peut-on être absent le jour de la rentrée ? Pour un motif sérieux au minimum ! En tous cas, je l’espère pour cette personne, cela pourrait lui être défavorable pour la suite. Perdue dans mes tergiversations, je ne me rends pas compte que mon tour est arrivé… Mademoiselle Élia me présente devant toute la classe et lorsqu’elle mentionne mon métissage et ma haute noblesse, tous les étudiants présents dans la salle de classe se lèvent instantanément et s’inclinent alors devant moi, je me sens particulièrement gênée mais je me remémore les paroles de mon père et redresse la tête et les salue en retour. Je leur demander de se redresser et, désormais de ne plus s’incliner devant moi à chaque fois qu’ils me croiseront, ils acquissent tous de la tête ainsi que mademoiselle Élia, je me dirige à ma place, elle est située au dernier rang à côté d’une fenêtre. Tiens, il y a une place vide entre moi et une autre camarade de classe. Pourquoi ça ? Hum ça doit être l’élève qui manque, il me tarde de voir quel genre de personne est-ce ! Dans notre classe, nous sommes – pour le moment – douze mais bientôt treize, enfin je l’espère… Mademoiselle Élia nous confirme qu’en plus d’être le professeur principal, elle nous enseignera l’histoire et la particularité des espèces ainsi que la géographie. Donc, pour faire une revue d’effectifs, notre classe se compose de deux humains, un esprit supérieur, trois sorciers, deux démons (en plus de moi), deux vampires et une fée.

Quatre personnes suscitent presque immédiatement mon intérêt, et par le plus grand des hasards, ces quatre-là m’ont l’air de ne connaître personne ! Exactement comme moi. Il y a Loulia, une fée qui est arrivée cinquième lors des examens d’entrée, Hélios, un démon noble, lui est arrivé troisième, Océane, une sorcière, est arrivée huitième et enfin Elian qui est un esprit supérieur, quant à lui, est arrivé quatrième. Tous les quatre sont très différents… Étrangement, Je me sens surveillée par ces quatre personnes, je n’arrive pas à cerner les sentiments qu’ils peuvent éprouver à mon égard… ah ! Je sens que ça va être un début difficile pour moi, père, mère et Allos ! Donnez-moi un peu de votre force ! Je me sens tellement seule… STOP Hazuka ! Pas de pessimisme ! Tu es ici pour bénéficier de l’enseignement d’un prestigieux établissement ! Mademoiselle Élia nous transmet des manuels et nous dit que, demain, les professeurs des autres cours vont passer nous voir pour se présenter ainsi que leurs matières respectives. Alors que notre professeur achève de nous donner le planning de la journée suivante, la cloche retentit, marquant la fin de notre heure de cours, les trois filles qui s’étaient si ouvertement moquées de Mlle Élia commencent à se lever sans y avoir été invitées. Soudain, un intense froid nous prend tous et toutes au dépourvu, il émane de notre professeur. C’est une élémentalienne Eau et Glace ! Et pour ce que j’en perçois, de très haut niveau qui plus est ! Avec une voix calme mais ferme, elle ordonne aux trois filles de se rasseoir car elle n’a pas fini ses explications. Les trois s’exécutent sans mots dire, la tête basse, elles semblent excédées mais elles n’avaient pas à faire preuve d’irrespect. J’apprends aussi, de ce fait, qu’il ne faut pas énerver notre professeur… Nous l’avons tous ressenti. Maintenant qu’on sait que demain nous devrons apporter cahiers et crayons, Mlle Élia nous dit de nous lever, signifiant ainsi que nous pouvons désormais sortir de classe ! Alors que je m’apprêter à quitter le cours, je me fais interpeller et je sens comme de l’amusement ou un genre de moquerie qui percent dans ces voix… Ces voix par trop aiguës ! Tintées de mépris et de moquerie proviennent de ce fameux trio, du moins c’est ce qu’il me semble mais je remarque qu’en fait seules deux m’ont interpellé, la troisième m’a l’air d’être en retrait et je ne comprends pas trop pourquoi. Elles se rapprochent de moi tout en esquissant une parodie de révérence des plus injurieuse, je ne réponds pas à cette provocation inutile et attends qu’elles daignent se présenter. La première s’appelle Talia et est une vampire noble, la seconde, Léa, prétend être sa meilleure amie et elle aussi est une vampire noble… Je leur demande alors qui est la troisième personne qui les accompagne, ce qui a pour effet de provoquer chez les deux effrontées un esclaffement. Comme je n’obtiens aucune réponse du duo et tout en ignorant superbement Talia et Léa, je me dirige vers cette fille à la tête baissée et qui semble visiblement exténuée car, en plus de ses affaires, elle est chargée des affaires de ses deux comparses et lui demande alors son nom. Elle relève alors la tête, confuse, je ne sais pourquoi je fais preuve d’empathie envers elle mais je trouve anormal qu’une fille porte les affaires de ses amies ? Et pourquoi a-t-elle l’air aussi triste ? Je la regarde de plus près et lui adresse un sourire… Elle me répond, d’une voix à peine perceptible et tremblante qu’elle se prénomme Ezra et qu’elle est humaine… À l’énoncé de son espèce, sa voix se fait bien plus tremblante. Je m’apprête à poser ma main sur son épaule pour la rassurer, lui dire que peu m’importe ce genre de détail quand elle amorce un mouvement de recul, comme si elle tentait de se protéger. Mais pourquoi ? A-t-elle pensé que je voulais lui faire du mal ? Hum son comportement m’a l’air étrange et malgré tout, me blesse car en aucun cas mon intention est de lui faire du mal mais juste de la rassurer… La réconforter… Talia et sa meilleure amie s’amusent ouvertement de son comportement envers moi et se dirigent droit ver Ezra et moi. J’observe Ezra, elle tremble de plus en plus ce qui ne fait qu’augmenter l’inquiétude que je ressens à son égard. Inconsciemment, je m’interpose entre elle et ses deux amies ce qui pour effet de m’attirer un regard désapprobateur, comme si je venais de faire quelque chose qu’il ne fallait pas, mais je ne bouge pas de ma position et je suis bien décidée à garder la tête haute. Elles me demandent, avec une agressivité à peine dissimulée, en quoi le sort de cette humaine que je ne connais pas m’intéresse ! Cette fille est leur « propriété ». À cette affirmation, je sens mon sang qui s’échauffe dans toutes mes veines ! Léa prend soudainement la parole alors que Talia la laisse prendre les choses en main… S’adressant à moi en utilisant le terme de « votre altesse » avec une effronterie affichée, elle m’indique alors qu’il ne m’appartient pas le moins du monde de me soucier du sort d’une vulgaire humaine comme elle, qui n’a ni famille ni amies sur qui compter. La famille de Talia l’a recueillie alors qu’elle n’était qu’une enfant, les rendant responsables

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