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L'enfer cuivre…
L'enfer cuivre…
L'enfer cuivre…
Livre électronique179 pages2 heures

L'enfer cuivre…

Par V. S.

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À propos de ce livre électronique

Une vie déjà bien remplie, de Peines, de Joies, de Souffrances, de Fractures, de Combats Acharnés, de Sincérité, d’Amour, de Tendresse, d’Amitié, de Violence, La Victoire et la Paix de l’Ame seront-t-elles au rendez-vous pour Athena ?
LangueFrançais
Date de sortie15 janv. 2014
ISBN9782312020112
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    Aperçu du livre

    L'enfer cuivre… - V. S.

    cover.jpg

    L’enfer cuivre…

    V. S.

    L’enfer cuivre…

    Tome I

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    À mes étoiles

    © Les Éditions du Net, 2014

    ISBN : 978-2-312-02011-2

    Avant-propos

    ATHENA a existé et elle existe encore un peu… mais pour combien de temps encore… ?

    Nul besoin de partir chercher des histoires de « femmes » à des milliers de kilomètres… il y en a ici, en France, en 2014, dans un petit village de Provence, juste à côté de chez vous, derrière un grand portail blanc, une jeune femme se meurt doucement et en silence dans son ENFER CUIVRE.

    Elles sont des centaines, des milliers, des millions comme elle, ces femmes qui subissent en silence, dans la plus grande indifférence générale, pendant des décennies et qui meurent…derrière la porte d’à côté de la vôtre.

    Je vais vous conter son histoire, peut- être vous- y reconnaitrez- vous ? Peut-être déciderez-vous de l’aider ou juste peut- être en prendrez- vous conscience ?

    Peu importe ce que vous choisirez de faire, du moment que vous le fassiez et que le combat d’Athena ne soit pas vain.

    Chapitre 1

    « Ma fille chérie, je suis contente de voir que tu es forte dans l’adversité. Ne te laisse pas abattre, ce con serait trop content. Tu vois que les emmerdes font grandir et surtout se durcir.… »

    « L’hôpital de Fort Lamy était géré par des français, bien sûr car ce n ‘était pas encore l’indépendance. C’était une vaste concession avec une cour ou les familles des femmes de ministres Tchadiens campaient quand l’hôpital a accepté les indigènes et je t’assure que ce n’était pas triste ! Ils faisaient leur tambouille dans la cour et jouaient du tam-tam.

    Le médecin chef était un colonel et les autres sans doute aussi des officiers, mais je t’assure qu’ils étaient compétents. La sage-femme aussi était militaire, les infirmières étaient de religieuses, les mêmes qui avaient l’école ou allait ta sœur ainée Edmée. Quand Happy, notre chienne a eu des petits, je leur en ai donné une, ce qui a changé leur vie et déchiré des voiles car elle était comme tous les petits chiens, fofolles, mais elles étaient bien contentes.

    Tous avaient fait l’Indochine et tous étaient sympas. (Le chirurgien m’a même proposé d’assister à une césarienne.)

    Il faisant 39° dans les chambres, sans ventilateur bien sûr.

    Je ne me rappelle pas que les enfants, aient eu la jaunisse. Il n’y avait pas de différence entre le corps de la mère et l’atmosphère. La petite dame à côté de moi dans la chambre avait eu ses enfants à Niamey, Zinder et Fort Lamy. Regarde sur quel parallèle ça se trouve !!! La pauvre !

    Tous les blancs d’Air France ont défilé pour te voir et même des gars du Fret de Brazza, avec des fleurs, (il n’y en avait pas à Fort Lamy), et je dois de dire que c’étaient des numéros ! Ce fut une des plus grandes rigolades de ma vie. Je dois avoir une photo où papa est en train de goûter mon repas.

    Il n’y avait pas de chichis, tout était simple et net, bien, quoi. Fort Lamy, c’était le Far ouest au Sahara.

    Les charognards campaient sur les poubelles pour ne rien perdre, il y avait du sable partout et lorsque le vent de sable soufflait il fallait mettre un cache-nez devant le visage, comme à Moscou pour le froid. Et les insectes !!! Alors là ! Je me rappelle un dîner chez nous ou on n’a pas pu finir le potage, les papillons tombaient dedans Il fallait mettre des soucoupes sur les verres pour ne pas boire des fourmis volantes. On avait des sarouels et des socquettes, des gilets hermétiques aux poignets. On aurait dû mettre ces combinaisons d’astronaute si ça avait existé.

    Il n’y avait pas d’eau à Fort Lamy pendant la saison sèche. On nous livrait 6OO l d’eau le matin dans un réservoir et le boy pompait pour la monter dans des touks (réservoirs fabriqués à partir de bidons de fer de 5O l, c ‘est avec ça que les antillais font leurs « drums » qu’ils accordent au fer à souder) sous le toit de tôle, si bien qu’on ne pouvait pas prendre de douches après la sieste, l’eau était à 55° et pas d’eau froide pour refroidir.

    Quand il pleuvait on ne pouvait pas aller d’une case à l’autre dans la concession, il y avait 6O cm d’eau. Dans les rues de Fort Lamy il fallait faire attention car les caniveaux très profonds étaient aussi inondés, ainsi que la route et on tombait dedans, on ne les voyait pas. Il y avait I5 kms de route goudronnée à Fort Lamy, celle qui allait à l’aéroport et c’est tout, le reste c’était des pistes.

    Quand j’allais au marché le matin à 6 h, il me fallait 2 mouchoirs pour tenir mon volant en rentrant à la maison, 1 heure au soleil et tout était brulant.

    Au marché !! Ah lala ! La viande était à même le sol, sur des guenilles et les grosses mouches vertes se régalaient. Il y avait aussi des sauterelles grillées, que je n’ai jamais goûté, et tout un tas de trucs à manger dont j’ignore tout.

    Nous avons eu de la chance de ne rien attraper, sauf papa, qui a sans doute eu des amibes car il allait en brousse, et ta pauvre sœur Emmanuelle qui elle, a chopé le Palu à Bangui ainsi que papa d’ailleurs. La première fois que, nous avons fait escale à Fort Lamy, en Juillet I958, nous allions retrouver papa qui était à Bangui depuis le mois de mai. Il était 5 heures du matin. Emmanuelle n ‘avait pas arrêté de la nuit à courir partout dans l’avion, l’équipage et moi étions épuisés. À l’escale, il faisait déjà une chaleur étouffante. On nous sert des jus de fruits et évidemment, tous les insectes s’empressent de venir s’y désaltérer, ça commençait bien !!! Je me suis dit : pourvu qu’’on ne vienne jamais ici, au mois de mai suivant, nous y étions.

    … Nous sommes repartis pour Bangui, et comme il y avait un orage sur la ville à ce moment-là, nous sommes allées à Brazza……… et rentrés à 5 h du soir par l’avion qui repartait à Paris… 24 heures de voyage.

    Papa était défait de chagrin sur le tarmac de Bangui quand il a vu l’avion tourner et repartir. Bangui est entouré, de collines et il faut voir clair pour atterrir, A ce moment-là il n’y avait pas de radar de guidage.

    Il était 8h moins le quart. J’arrive à l’hôpital et je grimpe sur la table de travail. Papa reste à l’extérieur, les portes étaient des portes battantes, tout le monde passait et repassait (les infirmiers, les familles).

    Pendant que j’avais les pattes en l’air, tu es arrivée.

    La sage-femme a crié à ton père « Vous avez encore une fille ». « Ah merde !! » a répondu ton père. Il était 8h et quart le 26 Mai 1960 à Fort LAMY.

    Bisous Maman »

    C’est dans ces circonstances que naquit ATHENA, le 26 MAI 1960 sous la chaleur désertique du Tchad. Son père Ted était expatrié en poste pour Air France, elle avait déjà deux sœurs ainées.

    Grâce à l’extraordinaire carrière de son père, Athena put vivre de grandes expériences en voyageant de par le monde, ce qui lui ouvrit l’esprit dès le plus jeune âge mais qui aussi… la « fractura » et ce dès son premier âge…

    Elle était une enfant espiègle et joyeuse mais aussi très têtue qui ne voulait pas se donner la peine d’apprendre à lire puisque disait-elle : « mes sœurs peuvent le faire pour moi » !

    Elle ne pouvait pas non plus rester à table… ses parents lui avaient offert son premier tricycle et la seule façon d’arriver à nourrir cette petite, était de la laisser faire le tour de la table sur son tricycle et son père lui donnait une bouchée à chacun de ses passages.

    La petite développa rapidement une passion pour les animaux. Ses parents avaient acheté une jeune chienne, berger allemand, magnifique qu’ils appelèrent Happy et la petite Athena passait tout son temps avec Happy.

    Ensemble, elles découvraient le monde.

    Happy eut une belle portée de chiots et la petite Athena passait son temps couchée sur ses flancs à côté des petits chiots en train de téter leur maman.

    Que la vie était alors douce et innocente.

    Mais……

    Elle allait vite devoir oublier qu’on lui avait volé son innocence.

    Athena resta trois ans au Tchad puis son père fut muté à Moscou. Quelle différence de climat ! Cette enfant qui aimait se promener nue et ne supportait pas les vêtements se retrouva sous des températures excessivement froides. Elle devait mettre des couches et des couches de vêtements, ce qu’elle ne supportait absolument pas ! C’était un long combat quotidien pour sa mère Rose au moment de la préparer pour aller à l’école.

    Petite, Athena était un vrai garçon manqué, elle aimait trainer en bas de chez elle, dans le quartier réservé aux étrangers, entouré de hauts grillages avec une sentinelle tous les 50 mètres au moins. Rapidement elle apprit le russe et servit de traductrice à ses parents. Elle eu son premier « amoureux » a 7 ans : un jeune polonais du nom de Yurek qui devint son premier complice dans leurs nombreuses bêtises. IL fut le premier « mâle » à lui offrir une fleur, un œillet rouge qu’elle fit sécher et conserva des années durant.

    Le père d’Athena, alors gros fumeur, avait toujours un énorme stock de longues cigarettes américaines qu’il recevait par la valise diplomatique……

    Athena, le cœur battant la chamade… s’amusait à en chaparder quelques-unes. Déjà très généreuse, à 7 ans… elle les distribuait à ses copains et ils allaient tous se cacher dans les caves des immeubles pour tousser et jouer aux « grands ».

    La vie en Russie à cette époque était dure pour les adultes mais pas pour les enfants. L’on mit Athena au jardin d’enfant russe mais elle ne s’y plaisait pas et un jour disparu… elle avait quitté cet endroit qu’elle n’aimait pas et avait retrouvé seule le chemin de sa maison, elle avait à peine 3 ans… son escapade avait littéralement ébranlé toute la communauté d’expatriés qui tous, étaient partis à sa recherche.

    Après cette aventure, elle fut inscrite à la petite école française de Moscou, dont les locaux étaient partagés avec ceux de l’Ambassade de France.

    Elle se fit de nombreux amis à cette époque. Sa meilleure copine s’appelait Betty. Elles étaient devenues inséparables. Betty était une petite fille déjà bien rondelette mais qui ne cessait de rire ! Un jour, Betty ramena à l’école des liasses de billet de 500 Francs qu’elle distribua généreusement à tous ses petits camarades… Lorsque ses parents se rendirent compte de la chose, elle reçut une sacrée fessée dont elle se souviendrait toute sa vie.

    Betty et Athena eurent l’immense bonheur de se retrouver plus de quarante après, grâce à Internet et purent en rire encore !

    Il y avait aussi Vianney, un jeune africain. Lui et Athena ne cessaient de se battre à la récréation !

    Athena lui disait tout le temps : « Je suis Africaine moi aussi ! » ce qui mettait Vianney dans une réelle colère car lui seul avait la peau noire !!! Elle ne cessa de le taquiner ainsi pendant de longues années.

    Les parents d’Athena recevaient beaucoup. Les expatriés de l’époque étaient tous très liés et se recevaient souvent entre eux. Leur passion commune était le bridge. Athena adorait avoir le droit de s’assoir sur les genoux de son père Ted et de tenir ses cartes. Comme cette petite aimait son père. Il était immense, si fort et si beau !

    Elle n’avait de cesse de lui répéter qu’un jour, elle serait plus grande que lui !

    À chaque fois qu’il rentrait en France, il lui ramenait une Barbie avec des robes de princesse.

    La famille comptait un membre important ; HAPPY.

    Athena avait une passion pour Happy qui avait suivi la famille en Russie et ne cessait de se coucher contre les flancs de cette derrière. Elle s’y trouvait bien mieux que dans son lit !

    Happy craignait l’orage.

    Un soir, alors que ses parents étaient sortis, il y eut un terrible orage. Ils avaient enfermé la pauvre chienne dans la

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