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Qu'allons-nous manger demain ?: L’agriculture face au défi de l’alimentation
Qu'allons-nous manger demain ?: L’agriculture face au défi de l’alimentation
Qu'allons-nous manger demain ?: L’agriculture face au défi de l’alimentation
Livre électronique277 pages3 heures

Qu'allons-nous manger demain ?: L’agriculture face au défi de l’alimentation

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À propos de ce livre électronique

Nos habitudes alimentaires se sont adaptées à nos conditions et rythme de vie. Ces changements ont entraîné de profondes répercussions sur la place et le rôle de l’agriculture dans la société.
Mais savons-nous toujours ce que nous mangeons ? Exigeants sur la qualité, nous avons du mal à y mettre le prix et nous voulons manger de tout en toute saison. Méfiants à l’égard des aliments industriels, mais ayant moins de temps à consacrer à la cuisine, nous déléguons de plus en plus la préparation de nos repas à l’agroalimentaire. Que de paradoxes !
Ainsi depuis longtemps, notre alimentation a atteint le stade de l’industrialisation, pour une distribution de masse, au prix le plus bas et trop souvent au détriment de la qualité. Aujourd’hui, sous l’influence de la mondialisation et de la financiarisation, la science ne serait-elle pas en train de prendre le pas sur la nature de nos aliments ?
Allons-nous sauver notre modèle alimentaire, celui qui a fait la réputation de la gastronomie française dans le monde ? La crise du coronavirus ne nous incite-t-elle pas à reprendre le contrôle de notre assiette ?
Ce livre propose un voyage au cœur de la chaîne alimentaire. Il montre comment les grands groupes exercent la mainmise sur nos habitudes de consommation. Il veut nous convaincre que, quelle que soit notre condition, nous avons tous le pouvoir d’agir pour préserver l’élément le plus essentiel à la vie : notre nourriture.
LangueFrançais
Date de sortie16 sept. 2020
ISBN9782312073767
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    Aperçu du livre

    Qu'allons-nous manger demain ? - Louis Goupilleau

    cover.jpg

    Qu’allons-nous manger demain ?

    Louis Goupilleau

    Qu’allons-nous manger demain ?

    L’agriculture face au défi

    de l’alimentation

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2020

    ISBN : 978-2-312-07376-7

    Préambule

    Saurons-nous préserver notre nourriture, cet élément le plus essentiel à la vie ? La question peut sembler surprenante et pourtant, nous ne manquons pas de nous interroger sur la qualité de notre assiette. Avons-nous raison de nous en inquiéter ? Le modèle alimentaire français serait-il en danger ?

    Alors que la confiance serait devenue un élément clé, les consommateurs savent-ils vraiment d’où vient leur nourriture et ce qu’ils mangent ? Or, c’est précisément au travers de leur alimentation que nos concitoyens s’intéressent à l’agriculture. Pourquoi ceux qui sont au cœur de notre système alimentaire, les paysans, sont-ils aujourd’hui autant incompris, alors que leur mission première est de nourrir la population ?

    Loin le temps où chaque famille pouvait subvenir à ses besoins en cultivant son propre potager ou, à défaut, s’approvisionner à proximité. Les consommateurs ne se posaient pas de question sur l’origine ou la composition de leur assiette. Ils pouvaient se rendre sur le marché ou à l’épicerie du village, auprès du paysan du coin pour acheter des légumes frais ou des fruits de saison, aller chercher la volaille à la ferme, ou le lapin le plus souvent servi le dimanche. En se déplaçant sur leurs terres ou près de leurs animaux, ils découvraient leur façon de travailler. Les repas se prenaient d’ordinaire à la maison après avoir été soigneusement préparés et cuisinés sur place. C’est l’époque où les recettes des grands-mères, transmises de génération en génération, étaient appréciées à la grande joie de toute la famille qui avait plaisir à se retrouver à table pour partager les repas !

    Oubliée également la période d’après-guerre où il fallait reconstruire l’agriculture en lui impulsant une nouvelle dynamique, porteuse d’espoir, qui devait assurer au pays son autonomie alimentaire. Sa mission a été de produire davantage et toujours au meilleur coût, afin que chacun puisse manger à sa faim. Mission largement accomplie. Pour cela l’agriculture a dû se transformer à un rythme soutenu. Un changement sans précédent est alors intervenu pour faire entrer l’activité agricole dans la modernité. Il est la conséquence des évolutions technologiques, des mutations économiques, sur lesquelles les agriculteurs ont en réalité peu prise. C’est ce qu’on appelle la modernisation ou le « progrès » !

    Dans le même temps les changements du mode et du rythme de vie qui ont accompagné l’urbanisation massive du pays ont modifié profondément les habitudes de consommation. Pour répondre à la demande, et surtout aux exigences de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire, les agriculteurs ont dû peu à peu changer de méthodes pour produire en masse, selon des normes de plus en plus précises. La fourniture de matières premières standardisées et uniformisées a eu pour conséquence une diminution des variétés et des races. Si les fruits et légumes sont aujourd’hui insipides, les producteurs agricoles sont-ils pour autant responsables de leur perte de saveur ? Certainement pas. De même, si la viande fond à la cuisson « pour évacuer la mauvaise graisse et l’eau », ce n’est certainement pas de la faute des élevages à l’herbe !

    Ainsi, les consommateurs ont emprunté depuis longtemps le chemin des grandes surfaces, là où ils effectuent les deux tiers de leurs achats de produits alimentaires. Ils y trouvent de quoi se nourrir à bas prix et du « prêt à manger » sous forme de plats préparés ou cuisinés, de même que tout un assortiment d’aliments ultra-transformés. Aujourd’hui, un tiers de nos apports énergétiques proviendrait d’aliments ultra-transformés. Acheter des produits bruts et frais, dont on connaît la provenance, prendre du temps à les préparer et du plaisir à les cuisiner pour partager des repas simples, sains et bons, serait-il devenu un luxe pour beaucoup d’entre nous ?

    Quel paradoxe, au moment où les critiques, à propos des risques que nous ferait courir pour notre santé et l’environnement, n’ont jamais été aussi présentes à l’égard de la production agricole ! N’est-il pas temps de se poser la question de savoir ce que représentent les produits bruts agricoles dans l’alimentation industrielle qui garnit le plus souvent nos assiettes ?

    Alors que nous en sommes à dénoncer les méfaits de la malbouffe, devenue aussi dommageable que le tabac et l’alcool, la gastronomie française n’a jamais été aussi présente dans le monde. Elle a acquis à l’international une image de prestige, grâce à quelques grands chefs qui savent marier les saveurs pour faire de l’art de la cuisine le plaisir de la table. Quel contraste !

    Aujourd’hui, il nous est difficile de connaître précisément l’origine, le mode de production et la composition de notre alimentation. Le système qui va de la production des matières premières agricoles au stade ultime de la consommation, est devenu opaque. Il nous tient dans la plus grande ignorance sur l’élément le plus important de l’existence, puisqu’il s’agit de notre nourriture.

    Longtemps fondée sur la diversité des produits agricoles issus de nos terroirs et valorisés selon les traditions culinaires des régions, l’alimentation s’est industrialisée pour une offre qui se veut à la portée de tous. Cette stratégie s’est faite au détriment de la qualité des aliments et a éloigné notre nourriture de son origine première.

    Ce livre se propose d’analyser le contexte dans lequel évoluent de nos jours les systèmes de production agricole pour essayer de voir ce qu’est devenue et où va notre alimentation. Il veut surtout mettre en alerte les consommateurs afin qu’ils soient plus vigilants dans leurs choix. S’ils veulent préserver notre modèle alimentaire, symbole de notre art de vivre, ils ont le pouvoir d’agir !

    PREMIÈRE PARTIE :

    L’agriculture dans la société

    L’image du monde agricole dans l’opinion

    L’agriculture n’a jamais été aussi présente dans le débat public. Pourtant l’activité agricole reste largement méconnue, comme l’est la vie des « territoires oubliés » ! Après plusieurs années de crise, le monde agricole est affaibli économiquement et se sent incompris. Un fossé a fini par se creuser entre l’opinion publique et le monde agricole.

    Malgré les nombreuses critiques dont ils peuvent faire l’objet, les agriculteurs continuent d’avoir une bonne image. Selon l’enquête Ipsos de novembre 2019, « Les Français aiment les agriculteurs mais moins l’agriculture ». Ainsi, leur histoire semble de plus en plus contrariée par les interrogations qui pèsent sur l’agriculture et notre alimentation, en termes de santé et d’environnement. Cela devient même préoccupant, lorsque des craintes sont entretenues par des campagnes alarmistes qui sèment le doute. Au point que les produits agricoles les plus naturels, susciteraient de l’anxiété chez les consommateurs. Au-delà d’un dénigrement des modes de production, les agriculteurs ont parfois le sentiment que c’est le fondement même de leur activité qui est en cause. Celle d’une activité moderne. Si l’attachement des français à leur agriculture semble toujours aussi fort, jamais le monde agricole n’a été aussi mal connu. Quel paradoxe !

    La critique trouve un certain écho, lorsqu’elle est relayée par les médias dans l’espace public. Alors qu’ils sont plutôt appréciés pour ce qu’ils sont, depuis quelques temps le lien de confiance qui les unissait à leurs concitoyens remonte péniblement après s’être détérioré brutalement, suite à la crise de la vache folle et le débat sur l’utilisation du glyphosate. Si les français gardent une image positive des agriculteurs, la qualité des produits et le bien-être animal continuent de focaliser l’attention du grand public. Comment expliquer cette situation ?

    LE MONDE CHANGE

    Les conditions de vie de la population et les habitudes alimentaires se sont transformées dans l’espace de quelques décennies avec de profondes répercussions sur l’agriculture. Toute une littérature surfe sur la peur des français en faisant circuler les messages les plus alarmistes sur le contenu de leur assiette. Notre époque serait-elle devenue une machine à créer « du mal-être » ? Un voyage au cœur de la filière agroalimentaire voudrait révéler aux consommateurs comment le système fabrique de la malnutrition et de la pollution. D’autres, nous montrent comment des lobbies, en cultivant les doutes, les instrumentalisent pour leur plus grand profit !

    Que signifie ce dénigrement à une époque où notre pays laisse entrer sur notre territoire des produits qui ne correspondent pas à nos standards ? N’est-ce pas l’une des grandes contradictions de notre société ! N’y a-t-il pas un risque à être toujours plus sévère pour nos propres productions que pour les produits d’importation. Cette simple observation ne devrait-elle pas interpeller chacun de nous sur notre façon de consommer ?

    Alors que coexistent plusieurs façons de concevoir le métier, la critique systématique est particulièrement injuste. Elle l’est plus particulièrement pour les agriculteurs qui ne se reconnaissent pas dans un système de production ultra-intensif. Elle l’est pour ceux qui pratiquent une agriculture raisonnée et responsable, et agissent pour regagner la confiance des citoyens-consommateurs. On a trop tendance à fonctionner sur des clichés qui ont de moins en moins de rapport avec la vraie vie.

    C’est le cas avec le monde agricole d’aujourd’hui, appelé à faire de gros efforts pour la sécurité de nos produits. Alors que plus que jamais le secteur cherche à s’ouvrir à la société et à répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, pourquoi ne pas le reconnaître ? En voulant simplifier et faire de l’audience, les stéréotypes véhiculés parfois par les grands médias caricaturent trop souvent les problèmes. Il ne faut pas s’étonner si la société s’éloigne de son agriculture. Parler de l’activité en général n’a plus aujourd’hui aucun sens, tellement elle est diversifiée dans ses types d’exploitation et ses modes de production. De même, laisser croire que les agriculteurs ou les paysans peuvent revenir aux méthodes d’antan n’est pas très sérieux. Autre illustration de la difficulté que notre pays a avec la réalité. N’a-t-il pas fallu les manifestations « des gilets jaunes » pour prendre conscience qu’il existe dans le pays une France qui souffre ; celle en particulier des classes laborieuses qui n’arrivent plus à vivre dignement du fruit de leur travail, celle de la « France d’en bas » de plus en plus abandonnée par les services publics.

    UNE AGRICULTURE PLURIELLE QUI S’ADAPTE

    Les travailleurs de la terre sont bien décidés à prendre leur destin en mains, à trouver leur voie pour remplir leur mission, vivre dignement de leur activité tout en cherchant à répondre aux nouvelles attentes sociétales. C’est un monde qui fait preuve de forte réactivité. Comme mettre en culture, près de 800 hectares de légumineuses (féveroles, pois chiche, haricots, lentilles,…), pour répondre aux nouvelles tendances alimentaires ; c’est l’engagement de la coopérative Limagrain dans la région d’Auvergne avec l’ambition d’obtenir des produits finis dès 2021. Ou encore, développer la culture du lin, pour répondre aux nouvelles demandes des clients qui veulent désormais du local et du bio et, en même temps, faciliter la relocalisation des filatures. Les producteurs ne manquent pas d’imagination. Éleveurs de bison ou de buffle dans le massif central, producteur de vodka élaboré à partir des pommes de terre cultivées dans le Loiret, brasser du saké à partir du riz produit dans le Puy de Dôme ou la Camargue, ils n’hésitent pas à sortir des sentiers battus.

    De même, le grand public ignore souvent les nouvelles pratiques agricoles et les efforts faits pour réduire l’impact environnemental de l’activité, à l’exemple de l’agriculture de conservation des sols. Cette association, pour la promotion d’une agriculture durable, regroupe des agriculteurs décidés à reprendre la main sur leur acte de production en le liant étroitement aux enjeux environnementaux. Les producteurs savent aussi faire preuve d’ingéniosité en investissant dans les dernières technologies. L’imagerie fournie par les satellites leur permet d’amener la bonne dose d’engrais au bon moment et d’optimiser le rendement tout en réduisant la consommation d’azote. L’utilisation en maraîchage d’un robot, en se déplaçant seul entre les rangs, qui arrache les mauvaises herbes, évite l’emploi d’un désherbant. Et bientôt des robots pour contrôler les mauvaises herbes dans les champs de betteraves. Pour retrouver les textures et les couleurs d’autrefois, et susciter l’envie des consommateurs, ils mettent au goût du jour des variétés anciennes, comme la tomate cœur de bœuf ou des races locales longtemps délaissées. En même temps, d’autres se diversifient et n’hésitent pas à s’adresser directement aux consommateurs.

    Préserver la diversité agricole de notre pays, c’est aussi savoir maintenir le seul maillon qui nous rattache à ceux qui mettent en valeur la richesse et la beauté de nos terroirs ; les paysans et les agriculteurs. Certes, la société attend des avancées concrètes. Or, le métier évolue. De nouvelles façons de le concevoir et de le pratiquer se développent. Paysans ou agriculteurs, ils se mobilisent pour s’ouvrir davantage à la société et faire connaitre en toute transparence leur métier. Après avoir connu une période de fortes turbulences, l’année 2019 aurait-elle marqué le début d’une éclaircie, comme semblait l’indiquer le climat apaisé du salon de l’agriculture de février ?

    QUE DEVIENT NOTRE MODÈLE ALIMENTAIRE ?

    Se soucier de l’évolution de notre alimentation, c’est aussi s’interroger sur l’avenir de notre société, sur la place et le rôle de l’agriculture, mais plus encore sur l’avenir de notre nourriture. Qu’allons-nous laisser à nos enfants, nos petits-enfants ? Pour subvenir aux besoins de tous ceux qui ne peuvent accéder à une alimentation de qualité, leur offrir des produits d’importation qui échappent aux normes sociales, environnementales et sanitaires, alors qu’elles sont exigées de nos producteurs agricoles ? Des aliments ultra-transformés, de la viande d’origine végétale ou issue de la culture in-vitro en acceptant l’irruption de la chimie dans la nourriture ? Voulons-nous vraiment les priver du plaisir de la table ? En même temps leur promettre des campagnes désertées, une fois que notre élevage aura disparu ? Que va devenir la ruralité alors que son sort, pour de nombreuses régions, reste encore étroitement lié à celui de l’agriculture. Une transformation conduite sous la pression pour aller toujours de l’avant, être plus performant, a fait entrer l’agriculture dans la modernité{1}. Elle est surtout la conséquence des évolutions « technologiques » et des mutations économiques qui résultent de processus qui échappent aux agriculteurs et qui se dénomment « politique européenne », « mondialisation » !

    Le film « Au nom de la terre », diffusé en septembre 2019, porte un regard très humain sur l’évolution du monde agricole de ces quarante dernières années. Il révèle une dure réalité, faite de labeur et de sacrifices, qui est celle de ceux dont le métier est de cultiver la terre pour nous nourrir. Pris dans l’engrenage de l’endettement pour devoir toujours s’agrandir, ils risquent de tout perdre, de mettre en danger leur famille, avant parfois de sombrer. Ce film suggère un vrai débat de société qui, peut-être, fera évoluer les mentalités{2}.

    Il devient urgent de prendre le temps de la réflexion et, en tant que citoyens et consommateurs, d’en tirer toutes les conséquences, en sachant faire la part des choses pour éviter les amalgames et parvenir à une meilleure compréhension des situations.

    Que d’incompréhension !

    Entre les agriculteurs et les citoyens, la communication serait apparemment difficile. Alors qu’ils sont nombreux à subir une crise économique grave, dont ils ont du mal à en entrevoir l’issue, les voilà désormais exposés à de sévères critiques. Formulées d’une manière générale, elles portent atteinte au cœur même de leur métier. Ils ont de plus en plus de mal à les supporter, eux dont la vocation est de nourrir le monde. Ces attaques sont souvent la manifestation d’une grande ignorance et aussi, du peu de considération du travail des paysans et agriculteurs. Ils se sentent parfois humiliés ! Il faut bien admettre, que le lien n’a jamais été aussi distendu entre la société et son agriculture.

    Certes, il y a toujours eu des discussions animées autour de l’agriculture. Aujourd’hui, les débats prennent une autre allure et les relations de voisinage deviennent à certains endroits même difficiles. Regardés parfois de travers dans leur village, certains agriculteurs se font agressés, insultés dans leurs champs. Comme ce fut le cas de cet agriculteur normand, dénoncé à la gendarmerie parce qu’il épandait de l’engrais, ou d’un autre encore, où tous ses voisins sont alertés au moment où il sort son pulvérisateur !

    Stigmatisés, déjà depuis un certain temps de polluer la nature, ils seraient aujourd’hui tenus pour responsables de la mauvaise qualité de ce que nous ingérons. Toutes ces campagnes alarmistes, en plaçant les consommateurs sous pression, tendent à mettre en cause le système agricole moderne. Depuis plusieurs générations, la population vit très majoritairement en ville. Si les plus anciens ont perdu le lien

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