Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Le Monde des Mages - Tome 2: La Quête
Le Monde des Mages - Tome 2: La Quête
Le Monde des Mages - Tome 2: La Quête
Livre électronique231 pages2 heures

Le Monde des Mages - Tome 2: La Quête

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Nos quatre élus sont prêts pour la quête. Ils quittent le royaume des Mages pour la contrée de l’Aurium afin de trouver des alliés. Cependant, ils doivent traverser la mer Frontalia qui leur réserve bien des péripéties. Sur leur chemin, ils feront la connaissance du peuple des arbres, avec son bon roi Léandre et le prince Eldeus, ainsi que du peuple de la montagne de Feu. L’amour, la colère et le chagrin donneront le ton à leurs aventures. Réussiront-ils à trouver des alliés ? Réussiront-ils à doubler Rahmar ?

À PROPOS DE L'AUTEURE

Jessie Denis est mère de deux enfants et travaille comme Chargée en Insertion et Formation. Elle vit dans le Pas de Calais, région de son enfance. Elle aime lire et écrire plus particulièrement du fantastique. Ce genre lui permet l’évasion et une parenthèse avec le monde réel, loin des soucis.
LangueFrançais
Date de sortie16 sept. 2020
ISBN9791037712264
Le Monde des Mages - Tome 2: La Quête

Auteurs associés

Lié à Le Monde des Mages - Tome 2

Titres dans cette série (2)

Voir plus

Livres électroniques liés

Action et aventure pour enfants pour vous

Voir plus

Articles associés

Avis sur Le Monde des Mages - Tome 2

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le Monde des Mages - Tome 2 - Jessie Denis

    Chapitre I

    Le départ

    Les quatre amis ne parlaient pas beaucoup. On sentait la peur dans chacun des esprits. Zéra ne pouvait s’empêcher de sonder leurs esprits. Les trois garçons étaient inquiets. Zéra pouvait entendre : « reviendrons-nous un jour ? », « reverrais-je ma famille ? », « Analia pensera-t-elle à moi ? », « allons-nous mourir ? ». Elle aurait aimé les rassurer, mais comment ? D’ailleurs, elle-même ne voulait pas connaître l’avenir, de peur qu’il ne soit pas très réjouissant, mais comme le disait son maître Youschi, « nous pouvons toujours changer l’avenir ».

    Ils parcoururent ainsi plusieurs kilomètres dans un silence pesant. Les paysages défilèrent mais ils n’y accordèrent aucune attention, leurs esprits étant bien trop occupés.

    Ils campèrent plusieurs jours avant d’arriver à Dacha, une petite ville – d’un abord – très sympathique.

    « Ne parlez à personne, cette ville a l’air tranquille et accueillante, mais lorsque la nuit tombe, elle devient la proie de violences, un vrai souk, dit Nalia

    — Comment le sais-tu ? demanda Zéra

    — Nous venons souvent dans cette ville, pour voir nos amis humains mais aussi animaux, pour nous amuser, » répondit Brachius sèchement.

    Zéra n’interrogea pas plus, elle voyait que Brachius n’appréciait guère ses questions.

    « Ne t’inquiètes pas Zéra, il paraît insensible, mais il a un cœur d’ange, crois-moi. Elle marqua une pause un court instant, puis continua :

    — Sinon es-tu allée voir tes vrais parents, le Dieu Suez et la déesse Aré ?

    — Oui, j’y suis restée un mois, le temps de voir toute ma famille, et de découvrir mes pouvoirs. Marquant une courte pause, elle dit :

    — Comment as-tu su lors de notre première rencontre que j’étais une déesse ?

    — Je suis née avec toi, en quelque sorte ! Je suis restée avec toi nuit et jour pendant cinq mois et même si tu as grandi, ton visage, pour moi, n’a pas changé, Eraé. »

    Zéra n’en revenait pas, Nalia l’avait reconnue sans hésiter, alors qu’elle ignorait totalement son existence. Nalia voyait que Zéra était mal à l’aise.

    — « Ne t’inquiète pas, tu étais très jeune, et il est tout à fait normal que tu n’aies pas gardé ce souvenir ! »

    Nalia se cabra amicalement pour la faire sourire et oublier ce passage gênant

    — « Où allons-nous passer la nuit ? demanda Kounaman

    — Dans une auberge à la sortie de la ville, nous y mangerons également, répondit Brachius.

    — Si nous visitions un peu les lieux auparavant ? demanda Oukari

    — Pourquoi pas ? dit Nalia, après tout, pendant la journée cette ville est calme, mais ne vous promenez pas seul ! »

    Les cinq amis et le mage descendirent de leur monture. Le mage, lui, partit en direction d’une brasserie et y resta toute la journée. On ne pouvait pas dire qu’il était d’une agréable compagnie ! Pendant toute l’après-midi, Zéra resta avec Nalia, elles avaient tellement à se dire et rattraper ainsi le temps perdu. Nalia lui raconta sa vie une fois le monde quitté des dieux On sentait la peine que cela lui avait causé, mais Zéra la rassura en lui expliquant toute l’histoire et en lui promettant qu’elle la ramènerait chez elle. Nalia se sentait mieux. Petit Aigle, lui, décida d’aller visiter les lieux cultes avec Olga. Ils remarquèrent qu’ils avaient beaucoup de points communs, notamment la soif de connaissance : Petit Aigle avait trouvé une nouvelle amie. Oukari, Kounaman et Adaï allèrent boire un verre dans une brasserie en compagnie de Brachius. À leur grand étonnement, celui-ci les regarda et leur dit :

    — « Cela ne vous gêne pas j’espère ?

    — Non, non, il n’y a pas de soucis, bien au contraire ! »

    Les « hommes » entrèrent ainsi dans la brasserie et burent à la précieuse vie. La nuit n’allait pas tarder à tomber. Les amis se rejoignirent sur la place de la ville et se dirigèrent ensemble vers la sortie. De là, on pouvait apercevoir une guirlande illuminant un toit de chaume : c’était l’auberge. En s’approchant de plus près, on pouvait y voir une pancarte où était notée l’inscription, « Au passage des voyageurs ». Une fois devant la porte, un homme de grande taille vint leur ouvrir et leur souhaita la bienvenue.

    — « Que puis-je faire pour vous, jeunes gens ?

    — Nous voudrions passer la nuit ici et si possible nous restaurer également, répondit Zéra

    — Bien entendu, combien êtes-vous ?

    — Eh bien nous sommes… Oukari commença à compter et se rendit compte que le mage n’était pas avec eux.

    — Où est le mage ?? » demanda-t-il

    Les amis tournèrent sur eux même : aucune trace du mage.

    — « Oh non, il doit encore se trouver dans la brasserie de la ville, je vais aller le chercher, dit Kounaman.

    — Hors de question ! intervint Brachius – Nalia et moi allons le chercher, restez ici et voyez pour la suite de notre route !

    — Brachius a raison, entrez, nous arrivons… »

    Les deux licornes retournèrent vers le centre de la ville, à la recherche du mage. Soudain, l’aubergiste se gratta la gorge et demanda :

    — « Alors, combien serez-vous ?

    — Nous serons dix,

    — Bien, je vais vous conduire à vos chambres. »

    Les cinq amis accompagnés d’Olga et de Nemen entrèrent dans l’auberge. Il y avait énormément de monde, de tous les styles, si on peut dire. Il y avait des géants, des centaures, des nains, des sorcières, des animaux comme des castors, des souris, des licornes ou encore des renards. Il y avait également des humains. Incroyable que tant de personnes si différentes vivent en communauté ! C’était impressionnant, Zéra n’en revenait pas.

    Chapitre II

    Rencontre avec le Capitaine

    L’aubergiste conduisit les amis à leur chambre. Il y en avait une pour les licornes, une pour les cinq amis et une pour le mage. Une fois installés, ils descendirent et attendirent Nalia et Brachius, qui ne tardèrent pas à arriver avec un mage complètement ivre. Ils décidèrent de le coucher et descendirent se restaurer.

    — « Avez-vous étudié la route à emprunter ?

    — Oui, mais nous allons avoir un souci majeur, dit Kounaman

    — Lequel ? demandèrent en chœur Nalia et Brachius

    Zéra vit leur regard complice. Elle comprit qu’il y avait de l’amour dans l’air, mais n’en dit rien.

    — Eh bien, si vous regardez sur cette carte, ici, il y a la mer, à deux jours de marche, et nous n’avons pas de bateau ; je pense qu’à la nage, ça va être fatigant, » plaisanta Kounaman

    Les amis lui lancèrent un regard un peu désespéré.

    — « Quoi ! Il n’y a pas de mal à plaisanter ! »

    Voyant l’incompréhension de ses amis, Kounaman fit la moue. Durant une bonne partie de la soirée, les amis cherchèrent un moyen sensé pour traverser cette mer. Soudain, on remarqua un sentiment de malaise chez Zéra :

    — « Qui y’a-t-il Zéra ? demanda Oukari

    — Tu vois, l’homme qui est accoudé au bar, avec son chapeau noir ? Oukari acquiesça :

    — Eh bien, cela fait bientôt une heure qu’il nous regarde, je n’aime pas beaucoup cela !!

    — Tu veux que j’aille le voir ??

    — Non, inutile, je m’inquiète peut-être pour rien ! »

    La discussion en resta là, mais Zéra ne pouvait s’empêcher de le regarder. D’ailleurs sans s’en rendre compte, elle plongea son regard dans le sien. Soudain, des images affluèrent à son esprit : elle voyait la mer, un bateau, différentes îles, des visages qu’elle ne connaissait pas, dont certains étaient plus au moins effrayants et vit également des batailles. Au plus profond d’elle-même, elle entendit une voix :

    — « Zéra, Zéra ! Tu m’entends ? »

    Subitement, elle reprit ses esprits. La petite voix qu’elle entendait n’était rien d’autre que celle de Kounaman.

    — « Zéra !! Tu vas bien ? Tu as l’air bizarre !

    — Hein !! Quoi !! Non, non ça va, j’étais simplement pensive, désolée ! »

    Zéra pensa alors à ce que son père Suez lui avait dit avant qu’elle ne parte :

    — « Vois-tu, ma fille, ton pouvoir est immense. Tu apprendras à le connaître et à le maîtriser avec le temps !! Quand une situation te semblera étrange, ne cherche pas à comprendre, ce sera sûrement une manifestation de tes dons ! »

    Zéra comprit alors qu’avec une véritable concentration, elle pouvait lire dans les pensées lointaines. Elle décida donc d’essayer sur Oukari. Elle plongea son regard dans le sien et des images commencèrent à défiler : elle vit le visage de ses parents, de sa forêt secrète, elle le vit parler aux animaux, son arrivée au château, son travail à la boulangerie, elle vit également une pensée qui la mit mal à l’aise. Oukari pensait souvent à elle, il l’aimait en secret. Gênée, elle cligna des yeux, et regarda ailleurs. Puis, elle reprit le cours de la discussion, comme si de rien n’était.

    — « J’ai une idée !!! s’esclaffa Petit Aigle

    — Vraiment !! Je serai heureux de l’entendre, bougonna Brachius.

    — Il suffit de nous renseigner dans le village, de demander aux habitants s’ils ne connaissent pas un capitaine dirigeant un navire ?

    — Ouais, ce n’est pas une mauvaise idée, mais nous allons perdre du temps ; je pensais qu’on pourrait se rendre directement au port et de là, que nous pourrions trouver un capitaine et un navire. »

    Les amis étaient tellement concentrés sur la manière de trouver une solution qu’ils ne remarquèrent pas l’arrivée discrète de l’homme au chapeau noir.

    — « Excusez-moi, je pense pouvoir résoudre votre problème !! »

    Les amis sursautèrent.

    — « Qui êtes-vous ?? demanda Zéra

    — Permettez-moi de me présenter, jolie demoiselle, Capitaine Dakar.

    — Capitaine !! Vous avez un navire ??

    — Pardonnez-moi de surgir ainsi. Je vous ai entendu parler au cours de la soirée et je pense être en mesure de vous aider ! Je possède un navire et un équipage et je serai heureux de vous emmener là où vous le souhaitez.

    — Et pourquoi cet élan de générosité, capitaine Dakar !! demanda Zéra froidement.

    — Eh bien, il faut croire que tout le monde n’est pas si cruel sur cette terre.

    — Allons Zéra, ne sois pas aussi pessimiste, laissons-le nous aider, nous n’avons pas de temps à perdre ! »

    Zéra croisa les bras et fit la moue. Le capitaine se joignit à eux et les présentations commencèrent.

    — « Très bien, alors dites-moi tout, où comptez – vous aller ?

    — Nous souhaitons traverser la mer Frontalia, et nous diriger ensuite vers la forêt d’Isaïs !

    — La mer Frontalia !! répondit le capitaine d’une voix tremblante.

    — Il y a un problème Capitaine ? interrogea Zéra

    — Cette mer est maudite ! De nombreux bateaux s’y étant aventurés ont disparu et aucun marin n’en est jamais revenu.

    — J’en conclus que vous ne nous aiderez pas, je comprends que vous ayez peur !

    — Vous êtes jolie, mais quel tempérament ! Je vous ai proposé mon aide et je la maintiens.

    — Bien, bien… »

    La discussion prit fin. Le rendez-vous fut donc fixé au lendemain matin, vers 9 h. Il y aurait cependant une demi-journée à chevaucher, avant d’arriver au port.

    Chapitre III

    L’embarquement

    La nuit passa rapidement et, au petit matin, l’ensemble de nos amis ainsi que le capitaine Dakar, prirent la route du port. Comme à son habitude, le Mage ne parla pas du voyage et se montra distant. Kounaman et le capitaine s’entendaient à merveille. À vrai dire, ils avaient un point commun : le narcissisme. Une brève halte s’imposa. Tout le monde se désaltéra un bref instant et reprit la route. Après trois bonnes heures de chevauchée, les amis commencèrent à distinguer la mer. Plus ils s’en rapprochaient et plus la civilisation réapparaissait.

    Le port était un endroit bruyant : en effet, entre les marchands de poissons qui criaient à tue-tête au travers de la route, les charrettes et le bain de foule, l’espace était devenu assourdissant. Le Capitaine Dakar se faufila entre les divers obstacles et se créa un chemin jusqu’à son navire. Les autres compères avaient bien du mal à le suivre, entre les bousculades et les bouchons. Rien de tel évidemment pour énerver certains membres de la confrérie, notamment Brachius et Kounaman. Après plusieurs échanges animés, ils arrivèrent tant bien que mal au navire du capitaine. C’était un immense cargo disposant de grandes voiles blanches, d’une coque magnifique dont la proue représentait une magnifique sirène en bois. Sur le pont, il y avait de l’agitation. Les amis descendirent de leur monture et entendirent alors une discussion plutôt animée sur le pont. L’équipage se rebellait contre le capitaine :

    — « Nous sommes des pirates, notre job c’est de piller les navires, pas d’organiser des croisières pour des touristes !

    — Pas si fort One-eyes ! »

    Zéra comprit à ce moment que ce cher capitaine Dakar n’était peut-être pas aussi libre qu’il le prétendait.

    « Chers amis, bienvenue sur mon navire !!

    — Nous vous avons entendus, se risqua Petit Aigle

    — Ah !! Ce n’est rien qu’un petit malentendu,

    — Non je ne crois pas capitaine ! Nous ne serons pas de la partie, nous ne risquerons pas nos vies (tout en regardant le groupe qui les entourait), pour si peu…

    — Ne vous inquiétez pas cher Monsieur, nous n’allons pas vous causer plus de tort !! dit Zéra avec arrogance

    — Dis donc, Femme, je ne t’autorise pas à me parler de la sorte. »

    Fou de rage, One-eyes attrapa Zéra par le bras et leva la main vers le ciel :

    « Je vais t’apprendre…, sale gamine ! »

    Zéra concentra son esprit, soudain, ses yeux devinrent rouge sang et son corps une vraie braise. One-eyes lâcha prise sentant sa main s’enflammer.

    « C’est le diable !!

    — À l’avenir, je vous conseille de ne plus lever la main sur moi, compris !! hurla Zéra

    — Oui, oui… balbutia le pirate

    — Bien, maintenant que le débat est clos, je vous souhaite bon vent »

    Zéra fit demi-tour et descendit du navire. Remplis d’admiration ses amis la suivirent.

    « Où allez-vous ?? cria le capitaine

    — Nous ne souhaitons pas traiter avec des menteurs, répondit Kounaman, extrêmement déçu.

    — Je vous faisais confiance ! »

    Tous partirent en direction d’autres navires, à la recherche d’un nouveau capitaine

    « Comment allons-nous faire ? demanda Adaï

    — Eh bien, nous allons faire comme l’a suggéré Brachius, nous allons passer en revue tous ces navires et nous finirons bien par en trouver un !!

    — Espérons-le, mais compte tenu de notre destination, il faudrait un miracle !

    — Ne sois pas aussi défaitiste, Oukari ! » dit Nalia

    Pendant deux bonnes heures, les amis interrogèrent les capitaines des environs mais aucun n’était prêt à les emmener. Non que cela ne leur posa problème. Seul, le nom de la destination était rédhibitoire car à chaque fois on leur répondait :

    « Vous êtes complètement fous !! Le prix de votre vie en vaut-il le sacrifice ?? »

    Totalement anéantis par le fait de devoir rester bloqués, ils décidèrent d’aller se restaurer. Ils empruntèrent une rue piétonne étonnamment fréquentée et s’arrêtèrent dans la première auberge qu’ils aperçurent.

    « Que puis-je pour vous ??

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1