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Mort et vif: Pensées
Mort et vif: Pensées
Mort et vif: Pensées
Livre électronique55 pages36 minutes

Mort et vif: Pensées

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À propos de ce livre électronique

Voyage inaccessible au centre d’un corps qui n’a ni sens ni contresens. Navire perdu sans amarre. Je viens au grand jour plutôt que marmonner.
Ma pensée, si pensée il y a, ne discourt pas. Elle fuit puis s’étiole pour revenir en moi.
L’écriture elliptique qui m’éloigne pour me rejoindre aussitôt lâchée. Ce n’est donc pas de l’écriture mais quelque chose qui tourne du moi pour rejoindre le moi sans rien pour  l’en détourner. Une honte cruelle, comme une maladie et son cynisme à fleur de peau.



LangueFrançais
Date de sortie16 déc. 2019
ISBN9791037703293
Mort et vif: Pensées

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    Aperçu du livre

    Mort et vif - Phil Dours

    Bibliographie

    1985 Création de la revue littéraire bimestrielle Noir & Blanc. Jusqu’en 95 rédact. chef éditorialiste. Puis cessation du magazine.

    1995 Création des éditions n&b.

    Extravagantes réalités, avec Jean-Luc Aribaud, édit n&b 1995,

    Toctoc (Editions du pécari), la pêche de la truite au toc. Technique, matériel, philosophie,

    édit. Athlantica-Séguier 2009

    réédition : Extravagantes réalités éd. Zorba 2012

    Petit manuel de pêche à l’usage des enfants, illustré par Anne Martel. 

    éd. La Cheminante au fil de l’eau 2011

    Un clou dans la tête, avec photographies de Jean-Luc Aribaud, éd. Zorba 2012

    Rien n’est fini, Tout recommence.

    L’évangile du désordre. éd. Zorba 2012

    Mots de tête, éd. Le Solitaire (février 2014)

    Être futur désobligeant, éd. Le Solitaire (2015)

    Un idiot à sa fenêtre, éd. Le Solitaire en juin (2018)

    Le dernier verre, éd. Sydney Laurent (août 2019)

    à Isa & Michel

    Zoéo & Juliette

    Pointe traîtresse qui se tend et se gonfle pour les seconder

    Ma chair et mon sang qui déchaînent la foudre

    Prompts à frapper ce qui n’est

    guère différent de moi

    Walt Withman dans Feuilles d’herbe (1855)

    Jour un

    Voyage inaccessible au centre d’un corps qui n’a ni sens ni contre sens. Navire perdu sans amarre. Je viens au grand jour plutôt que marmonner.

    Ma pensée, si pensée il y a, ne discourt pas. Elle fuit puis s’étiole pour revenir en moi.

    L’écriture elliptique qui m’éloigne pour me rejoindre aussitôt lâchée. Ce n’est donc pas de l’écriture mais quelque chose qui tourne. Du moi pour rejoindre le moi. Sans rien pour l’en détourner.

    Une honte cruelle. Comme une maladie et son cynisme à fleur de peau.

    Jour deux

    Redécouverte quotidienne de mon corps. Inapte, inutile encore cette nuit. Un pantin disposé sur des draps. Pas de pensée, pas d’écoulement. Ce n’est donc pas l’écriture mais quelque chose qui caille, coagule. Ce n’est donc pas la pensée, présomptueux que je suis. C’est une maladie qui couve son œuf. Encore vivre à son corps défendant en luttant contre - je ne sais quoi – d’invisible. Ce grand inconnu qui se repaît de moi.

    Rien ne vient de l’intérieur de moi, ou tout vient de l’intérieur de moi. Arrêtez ! vous parlez tous en même temps.

    Ma dignité battue, mise en avant, à jour, à nue. J’ai rêvé, je rêve. Il n’y a plus que ça. Mais comment sortir de la coquille du rêve ? Un à un tous les rêves battent en retraite. Est-ce à cause de ce cancer de l’âme ? Le rêve est un refuge, le rêve n’est pas un refuge mais un isolement. Que dire de ces affirmations ?

    Pitié, arrêtez ! Rien que d’évoquer cela provoque le dégoût en moi. Ai-je pu le dire une fois, pitié, ce mot, ce n’est pas comme ça qu’on renonce mais par dégoût d’avoir à prononcer le mot. J’invoque ici la neutralité des sentiments, mais est-ce possible ?

    L’écriture fut-elle éruptive, c’est toujours le même travail. Arracher les mots pierre par pierre pour les disposer en un mur que je trouve toujours bancal.

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