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Sang: Roman
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Livre électronique120 pages1 heure

Sang: Roman

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À propos de ce livre électronique

« Je vais vous délivrer, mon âme va enfin accomplir sa pulsion véritable, mon venin n’était que pour vous divertir, maintenant est mon véritable supplice : tuer, manger Gargantua. Je ne me retiens plus, je ne tourne plus, je ne vois plus les étoiles, le sable noir de mortalité est ouvert, seulement le vide dans mon verre d’eau, ce chiffre va brûler avec le reste des divisions, la folie connaîtra le succès de ma tentation du sang d’une flâmme de sable versé. »


À PROPOS DE L'AUTEUR


Alexandre Pétronin n’écrit ni pour la gloire ni pour la postérité, encore moins pour l’euphorie, mais pour découvrir les raisons de son cœur. Il considère que l’écriture est une lecture unique du monde, une quête d’instantané et d’infini.
LangueFrançais
Date de sortie10 mars 2022
ISBN9791037744371
Sang: Roman

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    Aperçu du livre

    Sang - Alexandre Pétronin

    Chapitre 1

    Un tourbillon de frisson

    Assis sur la tour à côté des grilles de l’éducation, le marquage au sol blanc, et les poteaux de part et d’autre de sa vision. La grisaille se leva comme un matin déchiré, les rires et les pleurs de la veille tombaient dans un ruissellement continu, même quand il partirait. Il voyageait dans une nuée de points noirs, dans son cœur bleu. Le soleil arrivait timidement, ne voulait pas se montrer, il se cachait, accroché au bout du fil en tournicotant sa tête dans tous les sens, il espérait.

    De la voiture blanche à la corde blafarde, terne, qui se déhanche, traçant une ligne droite entre son présent et son éternité. Il avait la gorge qui se serrait, son cœur aussi, et ses pleurs qui dévalaient en sécheresse, liant son âme avec elle. Aujourd’hui, c’étaient des picotements réguliers, qui venaient de jour en jour, qui s’excusaient d’être là, car ils ne voulaient le faire souffrir davantage. Au fond, son corps veut que son esprit soit heureux, qu’il ressente le merveilleux, il brûle, frémit, de ses morceaux de peaux abîmées là.

    Ses pas le menant de la maison à l’étang, pour retrouver le temps perdu, le temps qu’il a consacré à tenter d’oublier le manque de sa vie. Il murmurait des mots durs et paisibles, les cygnes l’applaudissaient, les grands poumons organisaient leurs vents pour le caresser dans une tendresse sauvage qui le rassurait. Il en ressortait grandi et parfumé d’un bois vert et subtil, il pouvait se fondre dans la masse, sans une étiquette, il n’avait pas besoin de la pitié du monde, seulement d’un frisson, d’un son tourbillonnant. Ce sable aura eu sa goutte mouillée de sang, il grimpait, il sautait, il grimaçait, il regardait, il effaçait, il, il frissonnait dans ce Manège.

    Chapitre 2

    Le silence

    Mon âme m’impose de me taire, alors que mes yeux culminent un monticule d’eau salée. Je voulais tout lui raconter mais je ne pouvais pas. Un jour, tu fais confiance, tu sais pertinemment que tout pourrait basculer du jour au lendemain d’une de tes décisions. Tu étais en haut de l’affiche, si toutefois tu l’as été un jour, tu as tenté d’éloigner les petites voix dans ta tête, tu as pensé à ton ambition. Mais qu’elle est elle devant ta dignité d’homme, de femme, d’enfant.

    As-tu besoin de tout cela pour être heureux, pour créer ? Je me suis donné des coups de bâtons, je pense que je n’en avais pas eu assez, je pense que j’aurais mieux fait de demander à quelqu’un d’autre ces photographies. Elles ont été l’artifice d’un amas mafieux, où chaque sourire se paye d’une cruauté inimaginable. Pourtant cette imagination est une pure vérité. Ceux d’en haut te disent que tu n’es rien, car eux-mêmes craignent de descendre, craignent d’être réduits à un grain de poussière. Mais qu’ils ne veulent pas s’en souvenir est une chose, mais l’or finit toujours par fondre au soleil, et la pluie arrose les mauvais champagnes. Je viens de l’inventer, mais je pense que vous aurez compris. Nous sommes entrés dans un véritable jeu de l’enfer, où le dernier homme survivant ne sera pas celui qui sera debout à vous sourire, à vous dire que tout va bien, que le sol est fertile, et bienveillant, mais celui qui n’aura pas perdu son âme, son honneur, sa dignité. Au fond, la vie est-elle ainsi, le fait de se lever, de se relever, de comprendre qu’on n’a pas fait les bons choix.

    Aurais-je dû accepter la première fois, la balance de l’ambition, comme si une photographie allait tout changer. Est-ce qu’une image peut changer la face d’un homme ? Je reçois une tonne de notifications et je me doute que ce ne sont pas les dernières, j’ai affaire à des menaces, il y a une personne à qui j’ai envie de pardonner, même si je sais qu’elle n’est pas fautive de ce qu’elle m’a épelé. J’entendais des bruits sourds, qui résonnent dans mon cœur, dans mon âme, j’ai un cri, un vertige de vie à ce sujet. Je pense que mes choix d’ambition sont liés à mon histoire, sont liés à une revanche de la vie, mais est-ce vraiment mon combat ? Je veux briser le silence, je ne voulais ne rien dire, mais oserai-je me regarder en face si je ne disais rien, si je pensais que tout était facile je n’aurais qu’à le prendre, alors que non c’est tout le contraire, je prends tout avec difficulté car je sais que rien dans la vie ne s’acquiert sans le prix du sang. Dans un clignement de cil, un nuage un peu égaré, tout pourrait s’envoler, mais je perdrai quoi au juste ?

    Un outil de machination humaine, plein de manipulation et de débordements. Au fond, je suis un petit garçon, qui a évolué en homme, qui n’estime que la réussite se doit d’être acquise à tout prix. Ces paroles viennent d’une ambition que je n’ai pas cachée durant des années, enfin que je luttais à cacher, derrière mon écran, à coucher sur ce lit de mots, ma femme, oui celle qui j’espère, la bonne trouvera que j’ai su l’aider du mieux que je pouvais, que j’ai mis mes envies de côté, pour assurer les siennes. Pourquoi voulais-je devenir écrivain, quelle idée, je sais raconter, je sais imaginer, mais pourquoi, parce que.

    Alors je pense que c’est ce qui coulait le plus naturellement chez moi. Mes pensées qui assassinaient mes jours, et jusque dans mes nuits. Irai-je jusqu’à penser d’avoir été violé pour assouvir la pulsion incroyable d’être écrivain. Est-ce que je ne me trompe pas de combat ? Je n’ai pas joui, mon cœur a crié, ma peine s’est accrue. Aujourd’hui, je me suis senti menacé, un homme, aimé des femmes, des réseaux sociaux m’a contacté, d’emblée il a été cash, il attendait quelque chose de moi, ensuite il s’en est ensuivi une séance de photographie qu’il m’a proposée car je lui ai précisé que j’en avais à faire pour mon premier livre. Après quelques échanges, je pense que j’avais saisi que ce qu’il voulait exclusivement était

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