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Le compte à rebours - Tome 3: Résistance
Le compte à rebours - Tome 3: Résistance
Le compte à rebours - Tome 3: Résistance
Livre électronique334 pages4 heures

Le compte à rebours - Tome 3: Résistance

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À propos de ce livre électronique

Après les drames survenus sur l'île de Grossa, la résistance contre le Rescator se met en place !

Après les terribles événements survenus sur l’île de Grossa, Nathan et Mickaël pleurent leurs amis. Margaux disparue, Sophie gravement blessée, Nathan est désabusé. Mais le jeune homme n’a pas le temps de s’apitoyer sur lui-même, car tout semble indiquer que le Rescator est toujours actif sous une forme ou une autre… La résistance débute alors. Il va falloir jouer très serré pour déjouer les plans de leur ennemi juré et prévoir un plan de survie pour l’humanité. Mais si tout cela n’était que fourberie ? Que la vérité ne soit pas là où on le croit… Au jeu des faux semblants, Nathan et Mickaël plongent vers leur destin…

Nathan et Mickaël viendront-ils à bout du terrible Rescator ? Quel est leur véritable destin ? Découvrez le troisième tome de cette saga d'anticipation haletante !

EXTRAIT

— Mes hommes sont loyaux et courageux, poursuit l’alpagueur, mais cette mission est vraiment trop dangereuse…
— Donc j’avais raison, il se passe des choses graves en Afrique du Sud ! dit Margaux.
— Oui ! répond l’alpagueur, nous avons pendant un mois, mis tous les moyens pour sonder le point GPS qu’Ethan nous a fourni et en effet il y a bien un énorme complexe, avec une activité jour et nuit. D’après les détecteurs de métaux que nous avons pu pirater sur les satellites, il y a sans doute une multitude de ce que vous appelez « les X 1000 ». Le complexe est aussi muni de zones chauffées anormalement, je ne sais pas ce qu’ils fabriquent là-dedans !
— Merde, merde, merde ! s’exclame Margaux, j’en ai marre quelquefois d’avoir toujours raison ! Ils préparent une contre-attaque, c’est sûr !
— Mais comment feraient-ils ? demande Ethan, le Rescator est mort et le serveur « Starnet » est hors service !
— Quand j’étais dans « Starnet », en train de lui injecter le virus, j’ai vu que 3 serveurs secondaires servaient de relais à « Starnet ».
— Comment ça ? demande Ethan.
— Je pense que les 3 serveurs secondaires servent à relayer les informations, telle une toile. S’ils ont prévu un « Starnet 2 » et qu’ils peuvent le connecter aux 3 serveurs secondaires, tout va recommencer…
— Mais par cascade, ils doivent être à l’arrêt également, dit l’alpagueur.
— Certainement, dit Margaux, espérons-le en tout cas ! S’ils construisent de nouveaux X 1000 dans ce complexe, c’est qu’ils ont une solution…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né à Blois, Olivier Barbotin a vécu vingt-cinq ans en Touraine avant de descendre vers le sud. Après une vie classique, il écrit en 2015 le premier tome du compte à rebours. Changement de vie personnelle, de travail, il est à présent vérificateur de Système incendie. Il écrit en suivant les tomes 2 et 3 du compte à rebours et prépare le 4e. Il adore l’écriture et le fait de faire vivre des aventures palpitantes à ses personnages.
LangueFrançais
Date de sortie22 juil. 2019
ISBN9782851138552
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    Aperçu du livre

    Le compte à rebours - Tome 3 - Olivier Barbotin

    Le compte à rebours

    Tome III

    Résistance

    Roman

    ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g

    © Lys Bleu Éditions – Olivier Barbotin

    ISBN : 978-2-85113-855-2

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    Prologue

    18 juillet 2030, quartier général, dôme de la Coupole, Confédération Française.

    Dans son grand bureau, entouré de mur blindé en mû métal, le Président de la Coupole attend avec impatience, le résultat de l’opération de la dernière chance. Entre alors dans le bureau garni d’écrans muraux, la vice-présidente, la mine déconfite.

    — Alors ? demande le Président.

    — Il semble que nous n’ayons plus le choix, répond-elle abattue.

    — Bon sang ! j’y aurai cru jusqu’au bout… Nous allons devoir donc vivre sous ce dôme le reste de notre vie ? Je ne peux le croire… Vraiment aucune nouvelle de Nathan ?

    — Non… Désolée, Michel…

    — Et l’équipe de Lucas ?

    — Non, plus, c’est le silence radio. Que dois-je dire au Général Amon ?

    — Attends encore quelques minutes Delphine, essaie encore de contacter Nathan et Lucas ! Les deux groupes auraient échoué… Ce n’est pas possible…

    — D’accord, mais nous avons très peu de temps, les X 2000 approchent de la frontière Française, rien ne les arrêtera !

    — Je sais Delphine, je sais ! répète Michel l’air grave. Il est 10 heures 35, à 11 heures nous déclencherons l’offensive si nous n’avons toujours pas de nouvelles…

    Michel, s’assied sur son luxueux siège, pose ses coudes sur son bureau de verre et se positionne les mains sur la figure, comme pour fuir, se cacher de l’impensable, de ce qu’il risque de se produire dans quelques instants…

    Au même moment, complexe « Arès » et « Osiris », quelque part au nord-est de l’Afrique du Sud.

    Un appareil blindé en mu métal, propulsé par un générateur hydraulique, survole le complexe de « Starnet 2 », où se trouvent les missions « Arès » et « Osiris ». Cet appareil, mi-avion, mi-hélicoptère, construit par la nouvelle Confédération Française, est piloté par le jeune Lucas, 17 ans. Il s’agit d’un Barracuda. À son bord se trouvent Esther, sa cousine de 16 ans, Chloé, Lauren et Jeanne. Leurs missions, tenter de délivrer Nathan, Mickaël, Margaux et Ethan.

    À l’intérieur du complexe, dans la grande salle de contrôle de « Starnet 2 », les techniciens suivent sur d’immenses écrans le Barracuda et s’apprêtent à le terrasser grâce à des canons laser d’une puissance inouïe. Dans le fond de la salle, assis sur un trône, une voix se fait entendre.

    — Allez me chercher nos invités ! lance le mystérieux personnage, tapi dans l’obscurité du fin fond de la pièce.

    Aussitôt, deux puissants cyborgs modèles X 2000, ramènent sans ménagement Nathan, Mickaël, Margaux et Ethan, puis les immobilisent sur des chaises, devant les gigantesques écrans.

    — Regardez bien mes amis, dit la voix derrière eux, vous allez assister au clou du spectacle ! Rien ni personne ne pourra pénétrer ici, rien ni personne ne pourra stopper « Arès » et « Osiris » ! Mes X 2000 ont déjà envahi et pris le pouvoir sur les trois quarts de la planète ! Il ne reste plus que l’Amérique du Nord, la Russie, la Chine, le Portugal et vous petits Français ! Mais ce ne sont pas vos dômes qui empêcheront mes X 2000 de conquérir le monde entier et ainsi, exterminer la race humaine ! Ha, ha, ha…

    — Arrête ça ! dit Nathan en se retournant, il est encore temps de sauver les humains et les animaux qui restent ! À quoi bon cette folie destructrice, n’as-tu pas eu ce que tu voulais ? Les êtres vivants de cette planète, pour peu d’entre eux, sont confinés sous d’immenses dômes, que veux-tu de plus ?

    — Tout Nathan, tout ! Je ne veux plus un seul être de chair et de sang sur cette planète, pour reconstruire autre chose, je pensais que tu avais compris depuis le temps !

    Nathan et ses amis sont abattus, ils se seront battus jusqu’au bout pour éviter la tragédie qui va se produire, en vain…

    Les yeux rivés sur les écrans, ils regardent impuissant le Professeur Spencer, assis aux commandes de « Starnet », envoyer le rayon laser destructeur vers le Barracuda. Celui-ci, touché de plein fouet, s’écarte de sa trajectoire et va s’écraser dans le désert quelques kilomètres plus loin. Nathan et les autres savent à ce moment précis qu’ils ont perdu, que sans doute, les occupants du Barracuda, dont ils ignorent les noms, sont morts.

    Nathan regarde avec haine le responsable de cette horreur, qui rit toujours, de ce rire cynique et insupportable. Mickaël, Margaux et Ethan sont abasourdis, ne trouvant plus mots tellement le cauchemar est encore et toujours en intensification. Nathan et Mickaël, côte à côte, se regardent. Ils savent que si à 11 heures, ce 18 juillet, ils n’avaient pas réussi leur mission, le dôme déclencherait les bombes électromagnétiques, qui certes arrêteront sans doute les X 2000, mais rendraient aussi pendant des décennies, toutes vies humaines, animales et végétales impossibles à l’extérieur du dôme.

    — Regardez à présent, dit la voix, toujours à l’arrière d’eux, comment mes X 2000 avancent sur les territoires jusqu’alors leur étant interdit ! Objectif, détruire toutes vies sur leurs passages et ensuite donner l’assaut aux différents dômes !

    Les images retransmises par satellites sont horribles, insoutenables. Les mêmes images sont scrutées au dôme Français, dans le bureau de Michel, qui a vu aussi la chute du Barracuda. Il arrive au centre de commandement du dôme, où tous les techniciens informatiques de l’armée s’affairent. Il rejoint d’un air grave Delphine et le commandant en chef, le Général Amon.

    — Allez-y Général, déclenchez les bombes !

    — Bien, Monsieur le Président, mettez votre clef, je vous en prie.

    Michel enclenche sa clef dans l’orifice de la console de commande prévu à cet effet, le Général en fait de même.

    — Le code, Monsieur le Président.

    Michel égrène alors le code secret au Général, qui le rentre dans la console. Ils tournent ensuite ensemble, simultanément, les deux clefs.

    — À vous, Monsieur le Président, dit Amon.

    Michel, regarde une dernière fois tout le monde dans la salle… Il va appuyer sur le bouton, il n’a plus le choix. En faisant cela, en même temps que les dômes Portugais, Américains, Russe et Chinois, il va sauver plus de dix mille personnes, tirées au sort, ou parce qu’elles sont indispensables à une éventuelle reconstruction future d’une société. Mais il va en tuer des millions, toutes celles et ceux qui sont restés à l’extérieur…

    Michel, fébrilement, enfonce le bouton rouge… En quelques secondes, sortent des quatre faces du dôme, de puissantes bombes électromagnétiques, certaines programmées pour tomber à quelques kilomètres, certaines à des milliers de kilomètres. La fin de la vie connue depuis la nuit des temps est terminée…

    Chapitre 1

    14 juillet 2025, île de Ferrera, Els Columbrets.

    Nathan, Mickaël, Marion, Delphine, Charles Delcourt et Jean Paul Moulin, sont réunis sur la colline de l’île de Ferrera. Ils y enterrent aujourd’hui les dépouilles de Claude Lemoine, Paolo Raffaëlli, Franck Navarro et David Brice. Michel se remet doucement de ses graves blessures et Sophie est toujours dans un coma profond, surveillée par le Docteur Pelisse. Moins de deux jours après les terribles événements, c’est toujours la consternation sur l’île. Des questions se font jour de partout. L’archipel est vide, où sont passés tous les gens qui travaillaient ici ? Dans la nuit du 12 au 13, personne ne s’est posé la question, mais l’archipel et notamment l’île de Grossa et ses laboratoires étaient désertés. Les chercheurs, les médecins, tous avaient quitté les lieux. Où Mathias les a-t-il envoyés ? Nathan et ses amis redoutent que tout ça ne soit pas terminé.

    Mais pour l’heure, place au recueillement et à l’émotion. Les cercueils, amenés par Delcourt de France, recouvert du drapeau Français, arrivent vers les tombes, portées par des soldats de confiance, restés postés à l’Élysée, pendant toutes ces années noires. Marion voit le cercueil de son père passer devant elle et craque. Elle qui s’est donnée à maximum pendant l’attaque, était restée concentrée sur sa mission de chirurgien, ayant vu son père allongé et mort. Il lui a fallu un courage à toute épreuve cette nuit-là. Son amie Delphine la soutient et elle peut compter sur Nathan et Mickaël. Ce dernier n’est pas en reste, quand celui de son père passe devant lui. Un prêtre, arrivé le matin même, va donner aux quatre courageux et valeureux hommes qu’étaient Claude, Paolo, Franck et David, les derniers sacrements.

    Pendant la cérémonie, voulue sobre, le silence de l’île de Ferrera, ajoute à cet instant un terrible moment de solitude, pour tous, les yeux souvent fermés, repensant à toutes les épreuves passées. Les cercueils sont ensuite descendus dans les fosses et chacun passe une dernière fois devant, saluant leur courage. Marion, reste un instant devant la tombe de son père, tandis que les autres longent celles des autres morts, en s’arrêtant devant chacune. Ils sont tous là, Claire, Lydie, John, Jack, Enzo, Angélique, Alice, etc. La colline de la désolation.

    Lucas, Esther et la petite Lucie sont arrivés, sous bonne escorte, avec la nounou qui s’occupait d’eux à Ciutadella. Delcourt, Moulin, Nathan et Mickaël, se retrouvent dans l’ancien repaire de Mathias, pour faire le point avant le retour en France de Delcourt et Moulin. Les traces de la nuit d’horreur qui s’est passée ici sont encore présentes. Tous les écrans du repaire sont éteints, étant tous reliés à « Starnet ». Les quatre hommes sont à l’arrière du fauteuil, immaculé du sang de Mathias.

    — Quelle journée horrible, dit Delcourt.

    — Oui… répond Nathan. Si au moins nous étions sûrs que tout soit fini !

    — Mathias, alias le Rescator est mort, brûlé et enterré, dit Mickaël, c’est déjà ça !

    — Oui… Mais tout cela m’a semblé bien trop facile…

    — Comment ça ? demande Delcourt.

    — Je ne sais pas… Sa capture, le fait que tout le personnel de l’île a été évacué avant…

    — Nathan ! tu as bien vu cramer Mathias, tu étais là ! dit Delcourt.

    — Oui, oui… Mais j’ai un mauvais pressentiment, cette valise avec laquelle est partie Lauren ne me dit rien de bon.

    — De toute façon, dit Delcourt, des soldats vont rester avec vous ici, jusqu’à ce que l’on puisse transférer Sophie et Michel en France. Il faut pour cela que j’arrive à faire rétablir tous les systèmes de l’avant tout connecté. Ce ne devrait pas être trop long, toutes les gaines et tous les câbles sont encore présents. Nous allons repasser à l’analogique. Ensuite ici, nous ferons tout sauter ! Nous allons faire des recherches, avec les moyens du bord, pour savoir où se sont rendus Émile et Lauren.

    — Sans les moyens modernes, internet, GPS, cela va être compliqué ! dit Nathan.

    — Sans doute oui, dit Delcourt, mais à présent, nous n’avons plus le choix ! Il fallait absolument arrêter « Starnet » et « Arès » ! De toute façon, si Émile et Lauren mijotent quelque chose, nous le serons très vite ! Mais même, si dans le pire des cas, comme tu le penses Nathan, « Starnet » était réactivé quelque part, ici, sur le territoire Français, Espagnol et Italien, plus rien n’est connecté. « Starnet » contrôlait tout, ça a été leur erreur. Donc en cascade, tous les autres serveurs sont perdus.

    Nord-est de l’Afrique du Sud, 15 juillet 2025.

    Après un long voyage, mouvementé au départ, car privé de systèmes de navigations, un avion bimoteur se pose sur le tarmac d’un gigantesque complexe, perdu au milieu du désert Sud-Africain. Il pénètre dans un hangar et aussitôt, une lourde porte blindée se verrouille derrière lui. Une multitude de X 1000 sont là, aux quatre coins du hangar. Se présente alors devant l’avion, le Docteur James Ford, directeur adjoint du site. Émile et Lauren sortent de l’avion et se dirigent vers Ford.

    — Bienvenue, Monsieur Duval, dit ce dernier.

    — Bonjour, Ford, répond Émile, allons-y !

    Lauren suit sans rien dire, la valise que lui a confiée Mathias dans la main droite. Après avoir passé une multitude de contrôles et de SAS à reconnaissance faciale, ils pénètrent dans le cœur du complexe, où se trouve le patron des lieux, le Professeur Émet Spencer. Cette gigantesque salle de contrôle ressemble au repaire du Rescator, en dix fois plus grand.

    — Bonjour, Émile, dit Spencer, alors ! Notre plan a fonctionné à merveille sur Grossa !

    — Oui ! Tout s’est passé comme nous l’avions prévu. La phase 2 du plan va pouvoir débuter.

    — Il va cependant falloir du temps pour rétablir les trois serveurs secondaires de Nouvelle France ! dit Spencer.

    — Bien sûr ! Nous comptons sur la mission « Osiris 1 » pour cela ! Patience, tout viendra en temps et en heure. Il est là ?

    — Évidemment ! Il vous attend, allez-y !

    Émile se dirige vers la porte qui se trouve au fond de la salle de contrôle, y appose son pouce et positionne ses yeux sur le système de détection d’iris.

    — Lauren, donne-moi cette valise ! ordonne Spencer.

    Lauren tend son bras droit et Spencer saisi la valise sans ménagement.

    — Docteur Ford, dit Spencer, emmenez-la !

    Lauren, toujours aussi éteinte, suit sans broncher Ford et disparaît vers un long couloir. Une pancarte, apposée au mur y indique : « Osiris ».

    Un SAS blindé ferme le couloir. Sur la porte coulissante est notifié : « Projet Osiris, interdit à toutes personnes non autorisées. »

    Ford appose son iris sur le lecteur et annonce le code pour reconnaissance vocale. Il fait de même sur la seconde porte du SAS. Il pénètre alors avec Lauren dans une grande salle aseptisée. Des genres de sarcophages modernes, blancs, se trouvent là, en rang. Il y en a cinq. Ils sont connectés par des dizaines de tuyaux transparents à un serveur central, qui gère a priori les systèmes d’alimentations. À l’intérieur de ces tuyaux circule du liquide, préparé à l’arrière du serveur, dans une grande cuve. Dans trois de ces sarcophages se trouvent des corps, reliés à l’arrière du cou par un de ces tuyaux.

    — Lauren ! dit Ford, rentre dans ton sarcophage !

    Lauren, sans un mot, se déshabille et en petite tenue s’allonge dans le sarcophage. Sa tête vient buter sur le support qui accueille le système d’alimentation et se connecte aux tuyaux via une canule cachée dans son cou, sous ses cheveux. Elle ferme alors les yeux et Ford ferme le sarcophage avec son couvercle vitré. Le système d’oxygénation se met en route.

    Ford se dirige ensuite vers l’arrière de la salle et regarde par une immense baie vitrée, la gigantesque pièce qui se trouve de l’autre côté. À ce moment-là, la pièce s’éclaire grâce à une multitude de néons à Système solaire. Apparaît alors, dans de grandes éprouvettes en verre, connecté chacun à des dizaines de tuyaux, eux-mêmes reliés sur un puissant ordinateur gérant toute l’installation, des corps embryons, certains presque terminés, d’autres en phase d’évolution… Ford accède à la salle par un SAS sécurisé comme les précédents et rejoint les chercheurs qui travaillent sur ces embryons. Sur les dix éprouvettes, une accueille un corps pratiquement terminé. Ford s’en approche.

    — Fabuleux ! laisse-t-il échapper. Il sera prêt quand ? demande-t-il à son adjoint.

    — Bientôt ! répond celui-ci, encore quelques jours et nous pourrons commencer les tests.

    — Bien ! répond Ford, il faut cette fois-ci qu’il soit parfait ! Le patron devient impatient !

    — Nous faisons le maximum !

    — Je sais Docteur Milles, je sais.

    Ford regarde ce corps, plongé dans son liquide amniotique. Dans sa tête, il se dit : C’est incroyable, c’est lui à 30 ans, c’est dingue…

    Quelque part dans le complexe, dans un bâtiment isolé, 1 heure plus tard.

    Une femme d’environ 35 ans sort de sa douche. Elle pose une serviette sur ses longs cheveux roux et passe un peignoir en soie blanche. Elle se dirige ensuite vers la cuisine, se prépare un café et file vers le salon, allume son écran de télévision incorporé au mur et zappe sur sa chaîne préférée, Music TV. Elle regarde en s’approchant machinalement de la fenêtre, l’extérieur. Un sublime paysage se dessine, une plage, la mer, les palmiers et les cocotiers… Elle tend la main vers la fenêtre et touche l’écran de verre qui retransmet ces superbes images, car oui, il s’agit d’images. Ses yeux bleu gris laissent échapper une larme. Derrière la fenêtre se trouve un tout autre paysage, austère et désertique…

    Villa l’espérance, Penamacor, Portugal, 17 juillet 2025.

    Une berline en provenance de Lisbonne arrive au portail de la villa. Elle s’immobilise devant l’entrée. En sortent, Charles Delcourt et Jean-Paul Moulin. Ils sont accueillis par Anne et Hélène.

    — Où est-elle ? demande énergiquement Delcourt.

    — Pas ici ! répond Anne. Elle est partie hier matin, à l’aube.

    — Où ?

    — Nous ne savons pas, elle nous a dit de rester là, qu’elle avait encore beaucoup de choses à faire. Comment avez-vous su qu’elle reviendrai ici ?

    — Je me doutais bien qu’elle reviendrait là, j’ai dû encore mentir à Nathan ! Elle nous a sauvé la vie, mais que mijote-t-elle maintenant ?

    — Aucune idée Charles, elle est partie avec la voiture de la villa, sans que nous puissions faire quoi que ce soit. Elle l’avait prévu, c’est certain !

    — Restez bien tranquille ici, nous, nous regagnons la France pour évaluer les dégâts. L’anarchie règne, je ne sais pas comment nous allons pouvoir rétablir la situation…

    18 juillet 2025, Nouvelle France, Paris.

    En Nouvelle France, c’est effectivement la panique qui a pris le dessus. Les conseillés restants à l’Élysée sont dépassés. Le peuple est dans la rue, jonchée des corps des Zoltan et des X 1000 inanimés. Les gens se rendent compte de ce qu’il s’est passé et commencent à constituer des groupes pour se défendre. Plus rien ne fonctionne, tout ce qui était connecté a cessé d’être. Sans internet, sans voiture, à part ceux qui ont encore des vieilles voitures, sans compte en banque valide, l’économie, les entreprises, tout est à l’arrêt. Delcourt et Moulin arrivent à rejoindre l’Élysée dans la soirée et ne peuvent que constater les dégâts. Ils se mettent au travail pour rétablir le plus vite possible les systèmes analogiques, qui permettront de rétablir la radio et au moins une chaîne de télévision pour transmettre des messages à la population, pour tenter de rétablir l’ordre. Mais même en rappelant tous les réservistes de la police et de l’armée, cela va être très compliqué… Il va sans doute falloir des mois pour retrouver le calme et faire comprendre à la population que la vie qu’ils ont connue avant est terminée.

    20 juillet 2025, Indianapolis, États-Unis.

    Quelqu’un frappe énergiquement à la porte d’un petit appartement du centre-ville d’Indianapolis. L’occupant des lieux accourt vers celle-ci et ouvre.

    — Entre, vite ! dit l’homme en français avec un fort accent américain.

    — Salut Ethan, contente d’être arrivée.

    La femme brune qui vient de pénétrer dans l’appartement connaît apparemment très bien Ethan.

    — Alors ? ça s’est bien passé là-bas ? demande-t-il.

    — Oui, mais le plus dur reste encore à faire ! Tu as pu suivre tout sur tes écrans ?

    — Oui, t’inquiète. Comme tu l’avais prévu, l’appareil qui a quitté l’île pendant l’attaque nous a menés sur un point, grâce au satellite que j’ai pu pirater.

    — Bravo, tu es le plus fort Ethan !

    — Je le fais pour toi, tu le sais, en souvenir du bon vieux temps.

    — Je sais, merci de m’avoir aidée en secret pendant ces années, sans toi je n’y serais jamais arrivée.

    — Tu ne veux toujours rien dire à Nathan ?

    — Non, pas tout de suite. Alors, où sont-ils partis ?

    — Regarde ! fait Ethan en lui montrant l’écran de son ordinateur. Il semble qu’ils se soient rendus ici, au nord-est de l’Afrique du Sud, en plein désert.

    — Ethan ! il faut que tu me trouves une équipe, tu peux faire ça ?

    — Une équipe ? pourquoi ? tu veux te rendre là-bas ?

    — Oui ! je suis sûre que ce point est un autre complexe du Rescator, je le sens.

    — Tu m’as bien dit que tu lui avais tiré une balle en les deux yeux, non ?

    — Oui ! mais je sens qu’il y a autre chose, il faut aller voir là-bas Ethan ! Tu vas m’aider ?

    — Bien sûr ! tu l’auras ton équipe, mais j’ai peur que nous allions droit vers un mur !

    — Que nous allions ?

    — Oui, tu crois peut-être que je vais te laisser y aller toute seule cette fois-ci ? Je vais te trouver deux ou trois mercenaires, bien tarés pour te suivre dans cette galère, mais je viens aussi !

    — OK ! merci Ethan, et elle lui colle un coup de poing sur l’épaule.

    — Tu ne changeras jamais toi, hein ?

    Au même moment, au complexe Arès et Osiris.

    Dans la salle aux éprouvettes, le corps venu à bout de sa croissance est extrait de son liquide amniotique. Il est soulevé par un bras robotisé et posé sur une table en inox recouverte d’un drap blanc. On s’affaire autour de lui pour lui déboucher les voies respiratoires, comme lors d’une naissance. Il ouvre les yeux, prend peu à peu conscience et est ensuite conduit, accompagné par Spencer et Ford, au niveau d’un des sarcophages où il est connecté.

    Arrive alors dans la salle Émile, suivi par un homme portant une large cape et une capuche, noire…

    Chapitre 2

    Dôme de la Coupole, Confédération Française, 18 Octobre 2030

    Nathan et Rose s’embrassent avec excitation. Elle termine de retirer maladroitement son chemisier, qui laisse apparaître ses magnifiques seins, encore emprisonnés dans un beau soutien-gorge rouge orangé. Nathan retire son pantalon blanc, tout en mordillant les seins de Rose, excitée par le fait de retrouver Nathan en secret, dans cette chambre où ils se retrouvent régulièrement. Rose prend en main la verge de Nathan et la malaxe de main de maître. Nathan, égal à lui-même, déguste goulûment le sexe de cette dernière. La pénétration est rapide et sûre, la jouissance des deux amants est exacerbée. C’est à ce moment-là que la montre visiophone de Nathan sonne. L’ayant pour une fois toujours au poignet, Lauren apparaît sur l’écran.

    — Ça va ? Je ne vous dérange pas trop ? demande Lauren en voyant Rose dans le même lit que Nathan.

    — Lauren ? balbutie Nathan en sueur.

    — Nathan ! répond Lauren, rejoins-moi dans les appartements de ton père, il vient de mourir !

    — Quoi ? Papa est mort ?

    — Si au lieu de faire des galipettes tu t’étais un peu plus préoccupé de ton père, tu aurais su qu’il allait mal ces derniers temps ! dit Lauren en haussant la voix, ramène tes fesses Darmon, le conseil t’attend !

    Nathan s’habille rapidement, en regardant le calendrier électronique, intégré au mur de la chambre. L’écran mural de télévision retransmet en direct les images du bâtiment qui accueille les bureaux du conseil de la Confédération Française. Le Président Michel Darmon vient effectivement de quitter ce monde, en ce 18 octobre 2030. Le protocole de la Confédération prévoit que ce soit dans un tel cas, le fils ou la fille du Président décédé qui prenne sa place…

    3 août 2025, île de Grossa, Els Columbrets.

    Nathan se réveille en sursaut, en sueur, le cœur battant à 150. Il est assis sur une chaise, au centre médical. Sophie est là, sur son lit, branchée à tout un tas d’appareils contrôlant ses paramètres vitaux. Le respirateur artificiel l’aide toujours à respirer. Marion fait son apparition dans la chambre et trouve Nathan perturbé en train de faire les cent pas.

    — Nathan, ça va ? demande-t-elle.

    — Oui, mais je viens de faire un rêve très étrange et tellement réel. J’en ai froid dans le dos !

    — Ça arrive parfois et avec ce que l’on a vécu, c’est normal.

    — Ouais…

    — Raconte-moi si tu veux, dit Marion,

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