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Jules et le nuage qui ne pleuvait jamais: Roman jeunesse
Jules et le nuage qui ne pleuvait jamais: Roman jeunesse
Jules et le nuage qui ne pleuvait jamais: Roman jeunesse
Livre électronique68 pages48 minutes

Jules et le nuage qui ne pleuvait jamais: Roman jeunesse

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À propos de ce livre électronique

Pourquoi le nuage vert et bleu au-dessus du village ne pleut-il jamais ?

Jules avait demandé à tout le monde. À son papa, souvent absent, à sa maman peintre, à Yvette la boulangère, à M. le maire, à Bob le facteur… Mais personne n’a pu lui expliquer pourquoi le gros nuage vert et bleu au dessus du village ne bouge jamais, ne pleut jamais, ni pourquoi il se sent si bizarre en dessous. Jules ne dort plus, ne mange plus, ne joue plus. Il est sûr que « son » nuage cache un mystère. Un mystère qu’il doit découvrir à tout prix, même si pour cela il devra affronter celle qui effraie tous les enfants du village : la Sauterelle fumeuse…

Suivez Jules dans ses investigations, bien décidé à résoudre le mystère de ce nuage aux propriétés étranges...

EXTRAIT

Au début, il se cacha pour mieux la voir, apprendre ses habitudes. Dès qu’il le pouvait, il allait sur la route entre les deux villages, se laissait glisser dans le petit fossé sur le côté, et l’attendait.
Le mercredi était le meilleur jour, car il pouvait rester longtemps. Et s’il la regardait très longtemps, pensait-il, il aurait moins peur d’elle. Ça lui donnait du courage de rester là une heure, deux heures à envoyer des cailloux sur la route, à manger son goûter et lancer les miettes aux oiseaux jusqu’à ce que soudain, il l’entende arriver.
Et il l’entendait venir de loin, car déjà, il avait appris à reconnaître le bruit de son pas sautillant, le claquement étrange de ses talons hauts sur le sol. Alors il se recroquevillait un peu plus, et tendait l’oreille. Souvent elle chantait. Deux chansons, toujours les mêmes, dont il ne saisissait pas les paroles. Le plus surprenant, c’était quand elle riait toute seule, d’un rire qui n’était pas joyeux du tout. Plutôt à vous donner envie de pleurer. Un rire pareil, ça semblait impossible, et pourtant, c’était exactement l’effet que ça faisait. S’il y réfléchissait, ce n’était pas très effrayant, juste triste…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Florence Bott conjugue de multiples activités, elle est à la fois comédienne, animatrice radio et auteur. Elle porte un grand intérêt aux récits de vie, à la transmission, elle est donc ainsi devenue biographe. Elle propose également des ateliers axés sur la parole et l'écriture.
LangueFrançais
ÉditeurJasmin
Date de sortie2 août 2018
ISBN9782352845515
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    Aperçu du livre

    Jules et le nuage qui ne pleuvait jamais - Florence Bott

    garçon.

    PREMIÈRE PARTIE

    partie_1.tifJules-cabochon_bottes.tif

    En s’éveillant ce matin-là, Jules fit comme chaque matin : il écouta les bruits de la maison pour vérifier que tout le monde dormait encore, se leva, descendit l’escalier, enfila ses bottes, et dernière étape, la plus délicate, entreprit d’ouvrir la porte en faisant le moins de bruit possible. Il tourna doucement la clé, et tira la lourde porte en faisant bien attention de l’arrêter juste avant l’horrible grincement, celui qui pouvait gâcher toute sa mission. Ouf, ça y était, il avait réussi ! Tout content, il se faufila et traversa le jardin en courant jusqu’à la boîte aux lettres. Sa boîte à sourires comme il l’appelait dans les bons jours. Et peut-être qu’aujourd’hui justement…

    Il ferma les yeux, ouvrit le clapet, et fit glisser sa main très lentement. Pour l’instant, rien en vue, mais il ne fallait pas se décourager, peut-être que le facteur l’avait envoyée tout au fond. Sa main avança encore. Il ne voulait pas y croire. Il n’y avait rien du tout, pas la moindre trace de courrier… « Méchante boîte, boîte à sourires mes fesses, tiens ! Voilà pour elle !… »

    Jules-Bo_te_aux_lettres.tif

    Il s’en retourna vers la maison tête basse, et ouvrit la porte en grand, d’un coup sec, oubliant complètement le grincement. Évidemment, la porte fit son affreux bruit de rire de sorcière, et aussitôt il entendit, venu de l’étage au-dessus : « Juuuules !!! »

    Ouille ! C’était sa maman. À tous les coups, il allait se faire gronder. Mais la voix n’avait pas l’air en colère, au contraire : « Juuules, viens me voir. »

    — J’arrive maman », répondit-il soudain, un petit peu réconforté.

    Sa mère était dans son lit, elle le prit dans ses bras et lui dit : « Mon très cher petit garçon, tu es tellement têtu que cela te rend parfois étourdi. Combien de fois t’ai-je dit que Bob n’est pas encore passé à cette heure-là. Il n’est que 7 h enfin, tu le sais bien. »

    Jules savait bien et ça n’y changeait rien, il aimait croire à certaines forces mystérieuses, aux choses qui arrivent malgré nous et malgré la… logique. C’était comme ça qu’on disait ? Alors l’heure de Bob le facteur, franchement il ne voyait pas l’intérêt…

    « Ceci dit, poursuivit-elle avec un grand sourire, j’ai une bonne nouvelle pour toi. » Et de dessous son oreiller, elle tira… une lettre. « Voilà, je n’ai pas voulu te réveiller hier soir, mais Bob est revenu exprès, la lettre est arrivée en fin d’après-midi, et il voulait que tu l’aies le plus tôt possible. »

    Ah çà, c’était cool alors ! Et c’était drôle, parce que c’était exactement ce qu’il avait voulu dire avec ces forces plus fortes que nous. Ce gentil Bob, il l’aurait embrassé maintenant… Enfin cette lettre qu’il attendait depuis des jours, des nouvelles de son papa ! Il prit le papier bleu pâle, reconnut l’écriture aimée, et lut :

    « Mon grand, je pense à toi. Je n’ai pas encore fini la construction de la maison. Nous avons pris du retard à cause des grosses pluies. Je ne pourrai donc, malgré ma promesse, être de retour pour ton anniversaire. Ne m’en veux pas, tu comprendras un jour que les grandes personnes non plus, ne font pas toujours ce qu’elles veulent. Je pense pouvoir être là d’ici trois semaines. En attendant, suis bien ton entraînement de foot, et ne bâcle ni tes devoirs ni ton piano. Souviens-toi, c’est dans ta musique ou dans tout ce que tu feras en y mettant les secrets de ton cœur, que tu trouveras des réponses. Pas toujours celles que tu cherches peut-être, mais d’autres que tu n’attendais pas, encore plus belles. La vie est comme ça, c’est une farceuse… On en reparlera si tu veux. En attendant, pas de bêtise avec le nuage, n’est-ce pas ? Tu ne recommences pas. Sinon, tu sais bien que je me fâcherai beaucoup plus fort cette fois… Je n’ai pas envie

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