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Ecrire comique: Nouvelle, roman, théâtre, scénario
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Ecrire comique: Nouvelle, roman, théâtre, scénario
Livre électronique158 pages1 heure

Ecrire comique: Nouvelle, roman, théâtre, scénario

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À propos de ce livre électronique

Le choc du rire, le poids de l'humour

Il est juste, noble et bon d’écrire comique. Car notre époque n’est guère réjouissante : chômage, peur, insécurité, guerres, mondialisation, pollution, affairisme... Et rire peut contribuer à remonter le moral, mais qui le fera, sinon vous ?
Alors qu’une tragédie restera toujours une tragédie, le rire demande des techniques précises pour se déclencher.

Ce livre pratique est justement là pour vous aider à les expliquer et à les appliquer.

EXTRAIT

La comédie d’intrigue ou de situations

Elle suppose une parfaite maîtrise du scénario, fertile en rebondissements de toute nature, ménageant des situations tantôt pathétiques, tantôt bouffonnes qui se succèdent sans se séparer, jusqu’à ce qu’un événement imprévu finisse par dénouer l’imbroglio.
La grande époque est le théâtre bourgeois de la fin de XIXème siècle avec Scribe, Victorien Sardou, Eugène Labiche, Georges Feydeau, Georges Courteline.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Louis Timbal-Duclaux, né en 1941 à Toulouse, est diplômé de l'École des hautes études commerciales (1963) et licencié en sociologie (1964).
Entré en 1966 au département des relations publiques du Gaz de France, Louis Timbal-Duclaux a poursuivi toute sa carrière dans cette branche. Actuellement il est responsable de la communication écrite à la Direction des études et recherches de l'Électricité de France.
LangueFrançais
Date de sortie28 juil. 2017
ISBN9791096918058
Ecrire comique: Nouvelle, roman, théâtre, scénario

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    Aperçu du livre

    Ecrire comique - Louis Timbal-Duclaux

    Introduction

    Appel aux comiques !

    Bien que ce ne soit pas donné à tout le monde, il est juste, noble et bon d’écrire comique. Je suppose que vous en êtes déjà persuadés, mais il est utile, pour commencer, de vous affermir dans votre conviction : pour passer à l’acte !

    Il est juste d’écrire comique, si cela correspond à votre tempérament, car les vrais talents comiques sont rares. Au cours des séminaires d’écriture que j’ai animés depuis vingt ans, sur une douzaine de participants, je n’ai rencontré à peine qu’environ un ou deux tempéraments comiques par stage, et parfois aucun. C’est donc un talent bien plus rare que le tempérament dramatique ou tragique ; et si vous l’avez, il faut l’exploiter à tout prix. Je vous en conjure !

    Car l’obstacle est connu : nous aimons tous rire, mais, en même temps, nous avons un peu honte de le faire. Alors que les acteurs tragiques sont admirés, les acteurs comiques sont souvent méprisés : ce ne sont que des « bouffons », des « amuseurs publics », des gens « pas sérieux » ou même « vulgaires »... C’est un préjugé tenace qu’il faut savoir surmonter... par le rire !

    Il est bon d’écrire comique dans la mesure même où notre époque n’est guère réjouissante : chômage, peur, insécurité, guerres, mondialisation, pollution, affairisme... Rire peut contribuer à surmonter ces malheurs et à remonter le moral, mais qui le fera, sinon vous ?

    Une difficulté propre au comique est qu’il varie beaucoup dans le temps et dans l’espace. Ce qui fait rire un Anglais ne fait pas rire un Français, et vice versa. Et ce dont on riait hier ne fait plus guère rire aujourd’hui... Alors que le malheur et la tragédie sont éternels, le comique est une denrée périssable. Mais tout dépend lequel : les comédies de mœurs et de caractères conservent longtemps leur vertu ; voyez par exemple Molière.

    Autre difficulté : alors qu’une tragédie vague restera quand même tragique, le rire demande des techniques précises pour se déclencher. Mais ce livre est justement là pour vous les expliquer et faire appliquer. Loin d’être un catalogue de recettes aléatoires, il se propose de vous faire réfléchir sur les mécanismes même du comique, de manière à bien les intégrer.

    Nous procéderons en trois parties.

    La première, générale, cerne l’essence-même du rire à travers ses trois conditions, ses principales variétés, et ses principes techniques.

    La seconde, plus originale, passe en revue une dizaine de personnages comiques types : ceux qu’on retrouve partout et toujours avec de nouveaux masques.

    La dernière, plus complexe, est une réflexion sur les scénarios comiques, la manière de les construire et de les explorer à fond. Ce qui devrait vous inciter à passer à l’acte, c’est-à-dire à l’écriture.

    A toutes et à tous, bonne lecture et bonne chance.

    UN PETIT TEST :

    Etes-vous fait pour écrire comique ?

    QUI ÊTES-VOUS ?

    Cochez les cases qui vous concernent :

    - Petit, dans la cour de récré, vous observiez les autres plutôt que vous mêler de leurs jeux ; vous préfériez leur raconter des histoires pour les faire rire.

    - En classe, vous imitiez les tics des profs, qui vous ont puni pour les motifs suivants : « fait rire les autres », « dissipe la classe », « fait le pitre », « se moque de son professeur »...

    - Au patronage ou dans les mouvements de jeunes, vous étiez le premier à vouloir monter des spectacles, des sketchs ; vous collectionniez des bons mots dans les revues et les livres pour pouvoir les ressortir.

    - Votre tempérament n’est pas héroïque : vous détestez les gens qui jouent les héros, ou plus généralement qui jouent un rôle ou se prennent trop au sérieux. Vous les prenez pour cible de votre ironie. Vous-même, vous voulez « rendre le tragique tolérable » en vous considérant avec humour.

    - Très tôt vous avez écrit des pastiches ou des parodies des auteurs du programme ou de vos lectures. Vous aimiez le théâtre comique.

    - Votre devise, c’est « le rire châtie les mœurs », « dépêchons-nous d’en rire avant que d’en pleurer », ou « on peut être sérieux sans se prendre au sérieux ».

    - En classe, vous aimiez Rabelais, Molière, Marivaux, Courteline, Labiche, Jarry... et vous possédiez une collection de livres comiques.

    - Au cinéma, vous étiez un fan de Charlot, de Laurel et Hardy... vous éprouvez une grande sympathie pour Gaston Lagaffe et les héros de bandes dessinées comiques.

    Si vous réunissez beaucoup de ces conditions, plus la volonté d’écrire (certains préfèrent parler ou jouer au théâtre), vous avez de l’avenir dans les genres comiques. Il y en a beaucoup. Enumérons quand même :

    la farce, le burlesque, les gags ;

    la satire, la dérision, le pastiche, la critique individuelle ;

    la critique sociale, la comédie de mœurs ou d’intrigues.

    Plus vous aurez coché de cases, plus vous êtes potentiellement doué pour le comique.

    I.

    Comprendre les

    mécanismes du comique

    Le but de cette première partie est d’analyser en profondeur les mécanismes du comique de manière à bien les assimiler pour pouvoir les appliquer.

    Chapitre 1

    Pour comprendre le rire et les rires

    Le rire est un phénomène complexe qui touche à la fois le corps et l’esprit, l’affectivité et l’intelligence. Sans vouloir épuiser ce vaste sujet, on peut en baliser quelques avenues principales. Pourquoi le rire est-il utile ? Comment se manifeste-t-il vocalement ? Quelles fonctions physiques et sociales remplit-il ? Quels sont ses différents registres ? Quelle différence existe-t-il entre l’ironie et l’humour ?

    I - LE COMIQUE : NATURE, EXISTENCE, VALEUR

    Surmonter quatre préjugés tenaces

    Quand on écoute les gens parler du comique, on rencontre souvent quatre préjugés, qui sont autant d’erreurs graves.

    - Le plus courant est le préjugé selon lequel le comique serait un genre « bas » alors que les genres graves seraient « élevés » par nature.

    - Le second consiste à réduire le comique à la scène : théâtre, musichall. En réalité le genre comique touche tous les genres et tous les médias : non seulement le roman et la nouvelle, mais encore le cinéma, la télévision, la radio, la bande dessinée et les autres médias.

    - Le troisième préjugé consiste à faire du comique un seul genre, face à la multiplicité des genres graves : épopée, tragédie, poésie... en réalité, le genre comique est à lui seul aussi vaste et différencié que tous ces autres genres.

    - Le quatrième consiste à appeler indifféremment « humour » tous les genres comiques, sans doute pour faire plus chic, alors qu’il n’en constitue qu’une forme. La faute en revient pour partie à l’enseignement des lettres lui-même qui sous-évalue systématiquement les auteurs comiques. A part Rabelais et Molière, quels autres auteurs comiques sont-ils étudiés sérieusement ?

    Car il est grand temps de parler sérieusement du comique.

    La signification sonore des rires

    Dans tous les cas, le rire s’exprime par l’émission répétitive d’une voyelle, sans consonne (car il naît du fond de la gorge et pour être modulé par une consonne, il faudrait fermer la bouche, ce qui le ferait cesser). Les rires se distinguent en bonne partie par leur voyelle de base, soit de bas en haut de la gorge : a, e, i, o, u.

    - « Ah, ah, ah ! » est un rire de gorge franc, très corporel, qui exprime une jovialité sans arrière pensée, ni acrimonie.

    - « Hé, hé, hé ! » est un rire plus nasalisé, plus ambigu, par exemple celui du malin qui a réussi son coup ou se réjouit à l’avance de ce qui risque de se passer.

    - « Hi, hi, hi ! » est un rire qui exprime l’autosatisfaction satirique malicieuse (c’est aussi le rire le plus « distingué » en bonne société, surtout pour les femmes).

    - « Ho, ho, ho ! » est le rire qui exprime l’étonnement, la surprise, à la limite parfois la réprobation choquée.

    - « Hu, hu, hu ! » (plus rare) est un rire qui exprime une autosatisfaction en partie maîtrisée car inconvenante, déplacée ; c’est un rire auto-réprimé.

    Donc, déjà, à ce premier niveau corporel, on voit bien qu’il existe plusieurs formes de rires : qui se situent entre le cri (spontané), et la parole (articulée).

    Les sanctuaires du rire

    Bien qu’on puisse rire partout en en tout temps, il existe des espaces temps sociaux pendant lesquels non seulement le rire est toléré, mais encore encouragé, institutionnalisé.

    - Espaces dédiés au comique : théâtres, cinémas, musichall, cirque, guignol, salles de fêtes, etc.

    - Temps dédiés au comique : fêtes, carnavals, noces, banquets, etc.

    Dans tous ces cas, le rire est la règle, et non plus une exception ; et les tempéraments comiques y sont à l’honneur.

    Les bienfaits du rire

    Selon les cas, on peut distinguer au moins trois types de bienfaits.

    - Sur le plan physique, les neurologues ont montré les bienfaits du rire : il détend le corps, opère des massages de certaines zones, active la respiration. D’où des proverbes : « malade qui rit est à moitié sauvé », « un éclat de rire remplace un cachet de Prozac ».

    - Sur le plan psychique : le rire chasse la tristesse, les angoisses ; il rend la vie et les autres plus tolérables.

    - Sur le plan social : le rire détend l’atmosphère, facilite les rapports humains, sanctionne les erreurs et les fautes sans dommage notable, ressoude les groupes en évitant le recours à la violence.

    Mais ces bienfaits reconnus n’empêchent pas une certaine ambiguïté du rire selon les formes qu’il faut prendre : le rire acerbe peut aussi blesser la personne visée. Il n’empêche qu’à l’heure actuelle des clowns bénévoles se produisent dans les hôpitaux pour distraire les enfants, combattre leur solitude, les aider à supporter leurs traitements, et hâter leur guérison. Et cela, avec un net succès. Ainsi, le rire est une vraie thérapeutique s’il est bien orienté.

    LES CINQ FONCTIONS PSYCHOLOGIQUES DU RIRE

    Comme les pleurs, le rire est un moyen de communication sociale qui fonctionne

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