Ecrire des souvenirs de voyages ou de vie: Guide pratique

Par Louis Timbal-Duclaux

Vous avez fait un beau voyage seul, en couple ou en groupe, et vous voulez en conserver une trace vivante ?

Pour qui ? Pour vous, bien sûr, mais aussi sans doute pour les autres participants à ce voyage, pour votre famille, vos amis, vos relations… Et, pourquoi pas, pour vos enfants et petits-enfants, maintenant ou pour plus tard. Vous avez sans doute aussi pris des photos en nombre, à garder en pochettes ou, mieux, à coller dans des albums avec des légendes explicatives. A mon avis, il y a mieux à faire : les accompagner de vrais textes dans lesquels vous relaterez vos émotions, vos impressions vécues… Je vous propose ma méthode : n’écrivez que des fragments des instants marquants, bien choisis et bien travaillés, que vous serez ensuite fiers de pouvoir faire circuler, accompagnés ou pas de vos photos. Voulez-vous, enfin, écrire un roman géographique ou historique ? Un tel travail sera pour vous une base de départ appréciable, pour situer votre décor, votre action et vos personnages. C’est ainsi qu’a procédé Claude Michelet quand il a écrit ses fameux romans à partir de l’histoire de sa propre famille.

Une méthode claire et concise qui vous permettra de coucher sur le papier certains de vos plus précieux souvenirs.

EXTRAIT

J’ai lu de nombreux journaux de voyage écrits par d’autres, mais ils sont rarement satisfaisants. Ils sont trop souvent pleins de détails matériels inutiles alors que l’essentiel de la découverte du pays étranger est peu ou mal communiqué.
Je vous propose ma méthode : n’écrire que des fragments, des instants marquants. Des fragments bien choisis et bien travaillés, que vous serez ensuite fiers de pouvoir faire circuler, accompagnés ou pas de vos photos.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Louis Timbal-Duclaux a écrit plus d'une vingtaine de livres sur l'expression écrite professionnelle ou romanesque. Aujourd'hui retraité, il écrit et anime des séminaires.

• Langue: Français
• Éditeur: Écrire Aujourd'hui
• Date de sortie: 14 mars 2017
• ISBN: 9782909725994

Aperçu du livre

INTRODUCTION

LAISSER TRACE

Rien n’est donné, tout est construit. (Bachelard)

Premier cas fréquent : vous avez réalisé un beau voyage seul, en couple ou en groupe, et vous voulez en conserver une trace vivante. Pourquoi ?

Pour vous, bien sûr, mais aussi sans doute pour les autres participants à ce voyage, pour votre famille, vos amis, pour vos enfants et vos petits enfants, maintenant ou pour plus tard.

Probablement vous avez pris des photos en nombre. Vous pouvez les garder en pochette ou, mieux, les coller dans des albums avec des légendes explicatives. Mais à mon avis, il y mieux à faire : les accompagner de vrais textes dans lesquels vous relaterez vos émotions, vos impressions vécues. Mais comment les présenter ?

J’ai lu de nombreux journaux de voyage écrits par d’autres, mais ils sont rarement satisfaisants. Ils sont trop souvent pleins de détails matériels inutiles alors que l’essentiel de la découverte du pays étranger est peu ou mal communiqué.

Je vous propose ma méthode : n’écrire que des fragments, des instants marquants. Des fragments bien choisis et bien travaillés, que vous serez ensuite fiers de pouvoir faire circuler, accompagnés ou pas de vos photos.

Second cas : vous voulez raconter votre propre vie pour vos proches et votre postérité ? Je préconise la même méthode. Eviter la suite ennuyeuse des jours et ne conserver que les évènements vraiment marquants. Des évènements que vous rendrez avec toute la vigueur et la couleur voulue. Plutôt qu’un long ruban grisâtre, préférez un collier de perles qui resplendiront une à une.

Vous trouverez ci-après tous les détails de la méthode. Avec un peu d’application, vous avez tous les atouts pour réussir.

Voulez-vous, enfin, écrire un roman géographique ou historique ? Un tel travail sera pour vous une base de départ appréciable, pour situer votre décor, votre action et vos personnages. C’est ainsi qu’a procédé Claude Michelet quand il a écrit ses fameux romans à partir de l’histoire de sa propre famille.

Louis Timbal-Duclaux

Collection TOP Théorie – œuvre – Pratique

Rien ne décrit mieux une démarche d’écriture que ses préceptes énoncés.

Tolstoï

Une nouvelle pédagogie active

Les livres de cette collection comprennent 3 parties indépendantes, mais en relations étroites :

- La première est une œuvre originale de l’auteur, que l’on peut lire en tant que telle, séparément.

- La seconde partie est théorique : elle expose les principes de ce type d’écriture, en quelques chapitres.

- La dernière partie est la pratique : l’auteur y révèle pour chaque texte de l’œuvre, comment il est passé de cette théorie à la pratique, en mettant en œuvre les principes énoncés.

Le lecteur peut à son gré grâce à de nombreux renvois, passer d’une partie à l’autre, réalisant ainsi une pédagogie interactive, et cela, seul et à son propre rythme, ou en groupe en atelier d’écriture.

L’auteur, à Paestum (site archéologique, sud de l’Italie. Occupation grecque vers 600 av. J.-C. puis romaine en 273 av. J.-C.)

Procida : petite île du sud italien, entre Isola di Ischia et Bacoli (voir carte)

A

LA PREMIÈRE GORGÉE DE LIMONCELLO ET AUTRES PLAISIRS MÉMORABLES DE LA BAIE DE NAPLES

1 – LE JARDIN EXTRAORDINAIRE

En corniche à pic sur la mer émeraude, toute la côte amalfitaine est bordée de minuscules jardins en terrasse, où poussent les plus beaux citrons de la terre…

Ces citronniers, souvent centenaires, sont si grands qu’ils forment une voûte sombre où les fruits éclatants pendent comme des guirlandes. Certains citrons sont si gros qu’ils peuvent atteindre la taille d’un œuf d’autruche !

Tout le long de l’étroite route de la corniche de Sorrente, à chaque belvédère où on peut se garer, des paysans les vendent aux touristes. Le jaune des citrons y contraste avec le rouge éclatant des chapelets de piments séchés au soleil.

En plein centre de Sorrente, dans l’artère principale, au milieu de la circulation et du bruit, une pancarte indique un jardin accès libre. Curieux, et heureux du calme nous décidons d’entrer. Nos pieds foulent en silence une allée sablée, tandis que, de l’étroite porte nous passons à un vaste jardin ou s’alignent des centaines de citronniers centenaires cultivés avec amour.

Des milliers de citrons de toutes tailles, pendant au-dessus de nos têtes, en attente d’être cueillis, petits soleils dorés sous les noires branches et le feuillage vert sombre.

Au fond du jardin, une surprise nous attend. Devant des tréteaux, une accorte jeune fille, éclatante de santé, nous propose de goûter les produits de l’exploitation familiale. Nous découvrons alors le limoncello, cette exquise liqueur parfumée de citron. C’est si bon que nous nous laissons tenter par un second petit verre… Mais il faut être prudent, car ce charmant liquide titre quand même 37° d’alcool… !

Notre hôtesse nous explique le secret de ce nectar. On pèle finement l’écorce de six citrons nature, et on la fait macérer dans un litre d’alcool de raisain. Au bout d’un mois, on retire les écorces et on allonge avec un litre d’eau sucrée.

A part cela, il y aussi la nocera, l’eau de noix locale, obtenue de la même manière par la macération de noix fraîches. Et puis notre Alice aux pays des merveilles nous propose aussi de goûter ses confitures maison : à l’orage, au citron, à la figue, au raisin… Toutes plus délicieuses les unes que les autres…

Comment ce jardin d’Eden a-t-il pu résister aux appétits des promoteurs ? Il y a bien des mystères au pays de Sorrente, songeons-nous en repartant les bras chargés de nos achats.

2 – LE GOÛT DE LA PÂTE FRAÎCHE À LA RICOTTA

Ignoré des touristes, Gragnano est pourtant la ville où furent inventées les fameuses pâtes qui sont devenues le symbole même de l’Italie

Nous voici donc partis en auto, dans ses ruelles encombrées, à la recherche