Guide des ateliers d'écriture: Guide pratique
Par Victor Bouadjio
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À propos de ce livre électronique
Dans pratiquement toutes les régions et villes de France, on peut aujourd'hui trouver un cadre pour apprendre à écrire en groupe : associations, bibliothèques, mairies, écrivains ou simples passionnés de la chose écrite... Environ 15 % des Français ont écrit en amateur à un moment de leur vie, ou continuent à le faire. C'est une proportion importante face à d'autres activités de loisirs artistiques (peinture, musique, jeux de société, pétanque, randonnées...). Qui plus est, ils sont plus nombreux que les autres à considérer cette activité comme "importante" ou "très importante". Pourtant beaucoup hésitent à se reconnaître dans le terme "d'écrivain amateur", comme si l'écriture était une activité intime, secrète, difficile à avouer publiquement. Explication du paradoxe d'une activité pas comme les autres.
Ce Guide des ateliers d'écriture sera un précieux outil : aussi bien pour tout animateur d'atelier que pour l'ensemble des participants à son groupe de travail.
EXTRAIT
Dans le présent ouvrage, nous nous adressons notamment :
- Aux animateurs d’ateliers d’écriture. Ils y trouveront des idées pour conduire progressivement leur groupe vers la maîtrise de l’art d’écrire ;
- Aux participants à un atelier d’écriture, qui verront nettement tout ce qu’ils peuvent attendre d’un travail collectif sous la conduite d’un superviseur. Ils pourront même s’y appuyer pour s’exercer seuls, chez eux, à l’écriture, et ils ne tarderont pas à sentir les progrès réalisés ;
- A tous ceux qui désirent savoir comment il est possible d’apprendre à écrire. Car, dans la plupart de nos cursus scolaires, rien n’a été conçu pour ouvrir scolaires et étudiants à l’univers de la création littéraire. Raison pour laquelle ce monde leur paraît si lointain et réservé aux grands auteurs qu’avait touchés la grâce dès leur naissance.
Dès les premiers chapitres, nous livrerons en détail le contenu de nos propres séjours d’écriture, qui n’a guère varié depuis des années de pratique, parce qu’il tient largement compte des mille et une questions que se posent tous ceux qui un jour, brusquement, se lancent dans l’aventure au long cours d’écrire, avec comme seul bagage l’envie d’aller jusqu’au bout.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Victor Bouadjio est né en 1955. De formation scientifique, Victor a d'abord enseigné pendant 9 ans à l'IUT de Nantes avant de se consacrer pleinement à l'écriture et à l'édition. En 1989, il remporte le Grand prix littéraire d'Afrique noire pour son roman Demain est encore loin
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Aperçu du livre
Guide des ateliers d'écriture - Victor Bouadjio
Chapitre 1
Pour commencer
1. La disponibilité
La majorité des gens qui portent un projet d’écriture ont une activité professionnelle à plein temps. Ce qui, bien évidemment, constitue un premier handicap pour l’écriture, bien que cela puisse, pour certains, devenir un stimulant de devoir se faire violence pour mener de front ces deux occupations. Il faut, alors, mettre en place une gestion rigoureuse de son temps pour insérer un travail qu’on s’est librement imposé dans un autre qui, lui, est vital.
Mais comment écrire le soir après le bureau, sachant que le lendemain, au saut du lit, il faudra à nouveau se tourner vers ses obligations professionnelles ? Dans ces conditions, les seules occasions restent les weekends et les vacances. Les vacances, justement. Vous résoudrez-vous aisément à changer, à l’occasion des vacances, une occupation par une autre aussi prenante que l’est l’écriture, au lieu d’aller vous changer les idées ailleurs en prenant du bon temps ? Tout dépend, bien évidemment, du sérieux que vous accordez à votre projet d’écriture. Qui veut aller loin ménage sa monture, dit-on. Si vous voulez pouvoir écrire, il faut que vous vous en donniez le temps, malgré vos occupations habituelles, et en intégrant astucieusement l’agréable à l’utile. La joie que procure l’activité d’écrire est une joie qui se paie en retour : par l’effort, les privations, et bien des sacrifices.
Certains écrivains à succès qui se consacrent entièrement à leur œuvre déclarent gérer leur temps avec rigueur et méticulosité (cf R. Sabatier et M. Ragon dans un reportage publié par notre publication Ecrire Magazine). Quant à ceux qui, n’ayant encore jamais publié, doivent difficilement (souvent douloureusement) prélever du temps pour écrire, ils gagneront à gérer ce projet non comme un loisir facultatif (dès lors qu’ils ont commencé à écrire), mais comme une sérieuse entreprise individuelle à mener à bien, coûte que coûte. Il n’est pas possible d’écrire un ouvrage susceptible d’intéresser un éditeur et, partant, le public, sans lui consacrer beaucoup de temps et d’énergie.
Enfin, une méthode pour tirer le maximum de profit de vos vacances, étant entendu que vous désirez les utiliser au mieux pour écrire, c’est de les entamer en ayant déjà jeté les bases du travail à accomplir. Être encore à vous interroger, au début des vacances, sur la forme et le genre (roman, essai, etc.) à donner à votre futur ouvrage, alors que vous auriez pu le faire longtemps avant, c’est diminuer considérablement vos chances de réussir. Vous pouvez avoir, tout au long de l’année, établi le synopsis de votre livre, l’avoir peaufiné plusieurs fois, en avoir discuté avec conjoint et amis pour y déceler les faiblesses et les imperfections ; vous pouvez même l’avoir commencé et avancé de façon significative. Dans ce cas, tout le temps disponible sera utilisé à rédiger et à avancer dans votre histoire.
Si vous êtes un travailleur acharné, avec 7 pages par jour et pour un mois de vacances, vous pouvez revenir muni de plus de 150 pages (en soustrayant les jours de vide, de fatigue et de sortie avec la famille), ce qui peut bien correspondre à un livre.
Donc, si vous êtes vraiment décidé à écrire, vous pouvez toujours le faire, même si vous exercez une profession à temps plein. Il faut seulement bien tenir votre sujet, et avoir la ferme volonté de réaliser votre rêve. Cette volonté de parvenir à vos fins sera votre meilleur partenaire, qui vous donnera des idées pour contourner les difficultés qui paraissent, disons-le, infranchissables aux yeux de ceux qui hésitent devant l’effort à déployer.
Tel est le premier conseil que nous donnons à ceux qui viennent à nos séjours d’écriture. Et bien entendu, il y en a qui ne sont là que pour apprendre à écrire pour le plaisir, et qui n’ont aucun projet de livre. Mais qui peut le plus ne peut-il pas aussi le moins ?
Mais il y a d’autres prérequis qu’on ne peut ignorer, sous peine de dilapider son temps, parfois pendant des années, sans voir le moindre début de concrétisation de son projet d’écriture.
2. L’autodiscipline
Au lycée, à l’université, lorsque les professeurs dirigeaient plus ou moins notre travail, notre succès n’était pas pour autant garanti. Leur assistance nous aidait à placer des repères dans notre emploi du temps (devoir à remettre tel jour, étude de tel chapitre jusqu’à la page x, laisser tomber tels paragraphes inutiles, etc.), nous simplifiant nos études d’une certaine manière. Plus tard, quand nous décidons d’écrire un livre, nous sommes loin de ce contexte. Nous nous attaquons cette fois à une entreprise solitaire, considérablement plus ardue, où nous n’avons aucun professeur, aucun camarade assis à côté de nous et qui nous stimule par son acharnement au travail. Nous n’avons rien de tout cela. Nous avons même très peu de chance d’avoir à notre portée un écrivain auprès de qui nous irions demander conseil.
Notre seul bagage, c’est notre expérience de lecteur de livres, que nous allons devoir utiliser pour écrire le nôtre ! Car il s’agit d’écrire un livre sur le modèle de l’un que nous avons pu lire et qui nous a plu. D’ailleurs, nous poursuivrons notre travail d’écriture sans cesser de lire d’autres livres, beaucoup d’autres. Lire, quand on écrit, c’est comme faire des exercices physiques quand on veut avoir un corps souple. Sait-on toujours que les écrivains sont de grands consommateurs de livres ? Certains avouent ne plus pouvoir écrire s’ils ne devaient plus lire leurs auteurs favoris.
Tout ceci pour dire que notre seule école, pour nous qui nous lançons dans l’écriture, activité solitaire par excellence, c’est la pratique des livres. Mais, bien évidemment, il ne suffira jamais de pratiquer les autres auteurs. Condition sans doute nécessaire, elle sera loin d’être suffisante. Sans une rigoureuse discipline personnelle, il n’est guère possible de rédiger un texte de roman ou de nouvelle qui soit vraiment achevé, même aux yeux de son propre auteur. S’il y a un domaine où le hasard n’intervient pas, c’est bien celui-ci. Et quant à la chance…
L’autodiscipline ? Un nombre important de sollicitations extérieures tenteront constamment de vous éloigner de votre table de travail. Il s’agira d’y résister, de garder le cap, de continuer à amasser les pages, de garder le fil de votre histoire, de ne pas fausser compagnie à vos personnages. Vous ne pourrez y parvenir qu’en sachant repousser une violente envie de sortir pour des motifs futiles, refuser (courtoisement) une invitation qui tombe dans votre période de fertilité littéraire. Il s’agira de vous lever à 4 heures du matin pour vous mettre au travail, si vous écrivez mieux le matin que le soir, ou de vous coucher tard, à minuit ou à 1 heure du matin si c’est le contraire. Il s’agira de prendre une tasse de café pour chasser un état de somnolence au moment où vous progressez dans une phase de votre histoire, au lieu de vous laisser tomber sur le divan et vous endormir, au risque de ne savoir où vous en étiez avant la pause.
Votre autodiscipline ira encore plus loin. Sachant comment votre alimentation influe sur votre esprit, sur son agilité, et l’importance qu’elle revêt dans la santé de tout travailleur sédentaire (en particulier de celui qui travaille toujours assis), vous ne pourrez plus vous permettre de vous nourrir n’importe comment. Si on connaît les aliments qui alourdissent, ceux qui se digèrent mal, on ne pense pas toujours à les éviter. Cela demande aussi une certaine dose d’autodiscipline.
3. Le cadre de travail
Trouver un coin tranquille pour écrire ne va pas toujours de soi, sauf pour ceux qui vivent seuls. Les écrivains, sur la question, ont acquis depuis toujours la réputation d’êtres solitaires. Pascal n’écrivait-il pas, dans ses Pensées : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre » ? Le problème prend une tout autre dimension lorsque vous avez une famille et des enfants, surtout si ceux-ci sont en bas âge. Prenant un long congé de maternité, certaines femmes font le projet de faire d’une pierre deux coups : élever leur enfant et écrire un livre qui les obsède depuis longtemps. Chemin faisant, elles s’aperçoivent que cela n’est aisé que si elles font appel à une nourrice qui prend chez elle Bébé pendant que le mari est au travail, et que les autres enfants sont à l’école. Elles pourront alors vraiment s’isoler et écrire en toute quiétude.
Cas extrême, bien que courant. En deçà, la cohorte des gens rêvant d’un ouvrage publié est impressionnante et, parmi les écueils rencontrés, la difficulté de disposer d’un lieu calme de travail figure en bonne place. Le projet d’écrire, la volonté de le faire sont pourtant là, qui s’intègrent dans les réalités quotidiennes (présence constante de la famille, d’amis, de collègues) et ne peuvent pas se concrétiser sans un cadre de travail approprié.
Certaines personnes sont incapables de se concentrer, ne serait-ce qu’une minute, à côté d’un appareil de musique, d’une télé en marche, d’un chat qui ronronne ou d’un chien qui est susceptible de se mettre brusquement à aboyer. Il leur appartient alors, s’ils désirent écrire sérieusement, de s’arranger pour trouver un endroit adéquat avant de commencer à écrire. Si vous vous savez incapable de rester à côté d’un poste de télévision sans être tenté de voir ce qui s’y passe, le plus sage serait de vous en éloigner. De même si vous ne pouvez pas supporter jusqu’à ce bruit caractéristique des réfrigérateurs qui sont branchés.
Et si, localement, malgré toute la diplomatie déployée il s’avère impossible de trouver un arrangement pour vous créer cet univers intérieur de travail alors que vous avez projet, volonté et temps, songez à trouver ce coin ailleurs. A condition, encore une fois, d’avoir du temps pour écrire. Et ça, c’est un autre problème.
4. L’ordinateur : l’outil indispensable
Que vous écriviez dans le but d’être publié ou pour le simple plaisir, la dactylographie, autrefois réservée aux secrétaires et à certains écrivains, s’est généralisée et, pourrait-on ajouter, démocratisée. Pour pas cher, on peut désormais trouver, même d’occasion, des ordinateurs portables et des imprimantes donnant des textes de très bonne qualité. Certains grands écrivains peuvent se permettre d’opter pour leur stylo auquel ils restent affectivement attachés, parce qu’ils gagnent assez bien leur vie pour pouvoir s’offrir les services d’une secrétaire qui retape leurs manuscrits. Car aucun éditeur, de nos jours, n’envisagera même de lire votre texte s’il n’a pas été dactylographié. A moins qu’il n’ait rêvé que c’est le prochain Goncourt…
Si vous avez vraiment essayé d’abandonner la plume pour le clavier et si cogiter devant un écran qui reluit vous perturbe sérieusement, là on peut vous comprendre. Mais avant de fantasmer sur le manuscrit de votre livre devenu célèbre, et manuscrit coté tant de milliers d’euros, il faut auparavant l’avoir publié !
Quand il ouvre l’enveloppe contenant votre manuscrit, l’éditeur s’attend à trouver un texte lisible, propre, bien organisé, qui ne lui posera strictement aucun problème au plan de la graphie. Il ne se livrera jamais à une étude graphologique pour savoir s’il y a un écrivain qui sommeille en vous et qui a besoin d’être révélé au public. Ce qu’il va faire, et vous vous en doutez, c’est se mettre à lire pour essayer de prendre connaissance de votre
