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Cosmose ou La Chose
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Livre électronique100 pages1 heure

Cosmose ou La Chose

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À propos de ce livre électronique

Quand nous imaginons la Terre envahie par des extraterrestres, nous pensons à des êtres de chair et de sang que nous pourrions combattre avec nos armes les plus évoluées en espérant la victoire. Mais que feriez-vous si ces extraterrestres n’arrivaient pas en vaisseaux spatiaux et étaient immatériels ? Que penseriez-vous s’ils s’adressaient directement à votre esprit et vous menaçaient de détruire votre planète si vous ne leur obéissiez pas ?

Ce court roman a remporté le concours littéraire La Plume saguenéenne dans la catégorie science-fiction. Danielle Tremblay est l’auteur de la triple trilogie Pas de paradis sans... l’enfer, dont le volume 1, L’épreuve d’admission est disponible gratuitement dans cette librairie.

LangueFrançais
Date de sortie29 mars 2019
ISBN9782924400272
Cosmose ou La Chose
Auteur

Danielle Tremblay

FRANÇAIS :Danielle Tremblay complète ses études collégiales en informatique au Cégeg de Chicoutimi en 1973. Elle possède également deux attestations d’études collégiales du Cégep de Jonquière, l’une en techniques de la documentation (1984), l’autre en techniques de micro-informatique (1994). De 1984 à 2012, année de sa retraite, elle travaille comme technicienne en bibliothèque pour diverses institutions à Chicoutimi, dont les neuf dernières années au Conseil national de recherches du Canada. Elle a remporté en 1981 le concours littéraire La Plume saguenéenne dans la catégorie science-fiction pour sa nouvelle «Cosmose», le second prix du concours du meilleur texte de trois pages du module des lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi en 1988 et le premier prix de ce même concours en 1989 pour «La Lettre d’adieu». En 2011, elle gagne le premier prix du concours littéraire de science-fiction Ascadys avec sa nouvelle «Adam et Ève». L'année suivante, elle publie son premier roman, «Pas de paradis sans... l’enfer» tome 1. Depuis, elle n'a pas cessé d'écrire sous son vrai nom et sous un nom de plume.--------------ENGLISH:Danielle Tremblay completed her college studies in computer science at Cégeg de Chicoutimi in 1973. She also holds two attestations of collegial studies from the Cégep de Jonquière, one in documentation techniques (1984) and the other in microcomputer techniques (1994). From 1984 to 2012, the year of her retirement, she worked as a library technician for various institutions in Chicoutimi, including the last nine years at the National Research Council of Canada. In 1981, she won the literary competition La Plume saguenéenne in the science fiction category for her short story "Cosmose", the second prize in the competition for the best three-page text at the Université du Québec à Chicoutimi in 1988 and the first prize in the same competition in 1989 for "La Lettre d'adieu". In 2011, she won the first prize in the Ascadys science fiction literary competition with her short story "Adam et Ève". The following year, she publishes her first novel, "Pas de paradis sans... l'enfer" volume 1. Since then, she hasn't stopped writing under her real name and a pen name.

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    Aperçu du livre

    Cosmose ou La Chose - Danielle Tremblay

    Lorsque François pénétra dans sa chambre cette nuit-là, une surprise de taille l’attendait. Ce n’était pas parce que sa chambre comportait quelque chose de différent ou qu’un inconnu l’y attendait (enfin, pas tout à fait) ; c’était plutôt lui-même qui avait changé et en lui que se trouvait l’inconnu.

    Que ressentiriez-vous si en entrant chez vous tard le soir, vous entendiez une voix venant du fond de vous-même vous ordonner :

    Dévêts-toi et va te tenir debout au centre de la pièce.

    Hé bien, c’est exactement ce que ressentit François, qui est, ou devrais-je dire « était », le prototype de l’humain moyen, c’est-à-dire plutôt égoïste et pas très courageux la plupart du temps.

    Se dévêtir, c’était bien ce qu’il avait l’intention de faire, mais il irait ensuite se jeter dans son lit et dans les bras de Morphée par la même occasion. Hélas ! À l’instant où ses genoux allaient toucher le bord de son lit, la voix se fit de nouveau entendre.

    Continue et tu le regretteras !

    François essuya du revers de la main la sueur qui commençait à perler sur son front et, refusant de croire à l’existence de cette voix, ne trouva rien de mieux que d’agir comme si rien d’anormal ne s’était produit.

    Il était sur le point de s’endormir quand ce qui devait être la main d’un titan lui empoigna les viscères et les tordit.

    Je suis sûr que tu apprécies mes talents maintenant. Mais est-ce assez pour que tu exécutes exactement mes ordres ? Va te tenir debout au milieu de la pièce. Crois-moi, c’est un sage conseil.

    François s’attendait à ce qu’il ne lui reste plus une seule goutte de vie après un tel essorage, mais, par bonheur, seule sa gorge s’était vraiment asséchée. Maintenant, tout ce qu’il désirait était de gagner du temps pour pouvoir reprendre son souffle d’abord, puis pour tenter de comprendre ce qui lui arrivait. Alors, il obéit.

    C’est bien. Les raisons que tu t’inventes pour m’obéir m’importent peu, du moment que tu obtempères.

    François se sentait de plus en plus nauséeux. Était-ce encore l’œuvre de la Chose ou était-ce la réaction normale devant une situation plus qu’inhabituelle ?

    Convaincs-toi de ceci : je connais la moindre de tes pensées, de tes émotions et de tes sensations. Ce que tu as enduré tout à l’heure n’est rien en comparaison de ce que je pourrais t’infliger. Désormais, je suis ton seigneur et maître. Quoi que je te dise ou te fasse, tu devras l’accepter aussi entièrement que possible, et quoi que je te demande de dire ou de faire, tu devras le réaliser au meilleur de tes moyens. Maintenant, va te coucher et dors bien !

    « Dors bien » ?! Facile à dire ! Comment ne pas s’interroger sur ce qui vous arrive en un tel moment ? Une avalanche de questions le submergeait jusqu’à en avoir du mal à respirer. Qu’était donc cette Chose ? Existait-elle réellement ou était-elle le fruit de son imagination trop féconde ? Peut-être avait-il lu et vu trop de science-fiction. Ses lectures et ses films préférés devaient lui avoir déréglé les neurones. Pourtant, il était convaincu de n’avoir jamais vraiment cru à toutes ces histoires d’envahisseurs, de robots destructeurs, de zombies ou de gens doués de dons extraordinaires, ni à tout le reste.

    Et si elle était bien réelle, comment se faisait-il qu’elle se fût adressée à lui en français ? N’aurait-elle pas dû parler une langue extraterrestre incompréhensible pour lui ? Alors, comment croire que c’était réel ?

    Mais si cette Chose existait vraiment, peut-être était-il devenu le cobaye inconscient d’une expérience militaire bien terrienne visant à contrôler l’esprit des gens. Cela expliquerait pourquoi la Voix s’exprimait aussi parfaitement en français. Combien d’autres cobayes comme lui subissaient le même sort que lui en ce moment même ? Et pourquoi avait-il été choisi ? Il n’avait rien d'extraordinaire.

    L’explication la moins folle qu’il arrivait à trouver à cette Voix était justement la folie. Juste seize ans et complètement dingue !

    Tu ne dors pas encore ?

    François sursauta. Pour la première fois, la Chose le questionnait. Il ne savait pas quelle attitude adopter. Devait-il répondre ? S’il le faisait, ne tombait-il pas dans le piège de la crédulité ? Et s’il répondait, devait-il le faire à voix haute ou en pensée ?

    Contente-toi de penser à la réponse. Si je veux entendre le doux son de ta voix, je te le dirai.

    Si cette Chose savait tout de lui, comme elle le prétendait, comment ne comprenait-elle pas, sans qu’il eût à le lui expliquer, qu’il ne pouvait pas dormir alors que son univers venait d’être bouleversé ? Comprenait-Elle quelque chose aux émotions et aux sentiments humains ?

    Comment peux-tu te prétendre incapable de dormir alors que tu n’as même pas essayé d’y arriver ?

    — Mais, je…

    Je viens de te dire qu’il est inutile de parler. Fais plus attention à ce que je te dis.

    François crut un instant sentir revenir la terrible crampe qu’il avait éprouvée précédemment. Mais elle cessait déjà.

    Si je n’ai pas stoppé plus tôt tes divagations nocturnes, c’est que j’en ai profité pour étudier plus avant tes modes de pensées. Quand j’ai envahi ton esprit ce soir pendant que tu jouais à tes -- comment les nommes-tu déjà ? Jeux vidéo --, il était si disponible, si vulnérable… Je n’ai eu aucun mal à m’en emparer. Mais ces conditions de… vacuité mentale n’étaient guère favorables à l’étude de l’ensemble de tes facultés. C’est pourquoi j’ai attendu que tu en aies fini de fixer cet écran pour pouvoir te sonder en profondeur. Je sais maintenant ce dont ton cerveau est capable. Il n’est peut-être pas ce qui se fait de mieux dans le genre, mais, crois-le ou non, il fonctionne normalement. Et je peux t’affirmer que, si tu l’avais voulu, tu aurais pu t’endormir.

    Malgré ce que la Chose venait d’affirmer, il se sentait bien incapable de s’endormir alors qu’il avait peut-être il ne savait quoi qui lui tripotait les neurones.

    Tu t’interrogeais plus tôt sur le fait que je m’exprime dans ta langue. Normal, puis que j’utilise ton propre cerveau pour m’adresser à toi. Tous les concepts que tu connais se traduisent d’eux-mêmes en français. Si tu ne parlais que l’anglais, ce serait pareil pour moi. Je penserais en utilisant ton cerveau qui convertirait mes idées en anglais.

    — Donc, si je mourais, vous mourriez aussi ?

    Non. Je me déconnecterais simplement de ta tête à l’instant de ta mort. Tu ne te débarrasseras pas de moi en te suicidant, si c’est ce à quoi tu pensais.

    Quoi ?! Il ne savait pas encore ce qui lui arrivait, ni ce que cette présence impliquait pour lui et encore moins pour la planète. Il n’allait certainement pas abandonner aussi vite.

    As-tu l’intention d’essayer de m’obéir ?

    Accepter de faire les quatre volontés d’une Voix occasionnée par sa folie, par des militaires ou par des extraterrestres ne lui semblait pas souhaitable. Même une réponse silencieuse lui semblait un pas dans la mauvaise direction. Que faire alors ? Il n’en avait aucune idée. Il ne se sentait pas du tout à la hauteur de sa

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