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LE REVENANT BAIE SAINTE MARIE
LE REVENANT BAIE SAINTE MARIE
LE REVENANT BAIE SAINTE MARIE
Livre électronique254 pages2 heures

LE REVENANT BAIE SAINTE MARIE

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À propos de ce livre électronique

En Nouvelle-Écosse, sur les rives de la Baie Sainte-Marie, le fantôme d’un sorcier malfaisant revient hanter une communauté acadienne... qui n’en est pas à un mystère près ! Les Trois Mousquetaires, Gabriel, Ania, Mamadou, sans oublier leur fidèle chien Dali, quittent donc le Nouveau-Brunswick pour cette huitième aventure palpitante. Avec l’aide de mamie Georgette, du professeur Jarnigoine et d’un sosie un peu ridicule d’Indiana Jones, cette petite équipe réussira-t-elle à vaincre un revenant maléfique ? Et ce, avant que les malheurs ne se multiplient ?

lien video: https://www.youtube.com/watch?v=azsop8d7nHQ
LangueFrançais
Date de sortie15 févr. 2018
ISBN9782897501020
LE REVENANT BAIE SAINTE MARIE

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    Aperçu du livre

    LE REVENANT BAIE SAINTE MARIE - Denis M. Boucher

    Chapitre 1

    Une lettre intrigante

    Ce matin-là, les Trois Mousquetaires revenaient d’une partie de soccer âprement disputée entre leur équipe, les Aigles de Dieppe, et leur éternel rival, le Zeus de Moncton.

    La joute s’était déroulée sur le terrain de leur école et les amis s’y étaient rendus en vélo. Ils arrivaient au coin du chemin Gauvin et de la rue Thomas, quand Gabriel se tourna vers ses amis.

    – C’était quand même une très belle partie, dit-il. Avec un peu de chance, nous aurions pu gagner.

    – Oh, oui, acquiesça Mamadou, qui avait marqué deux buts. C’était très serré jusqu’à la toute fin.

    – Ça aurait été une bien plus belle partie si tu n’avais pas littéralement donné un but à l’autre équipe ! lança Ania en regardant Gabriel, qui était le gardien des Aigles.

    Constituée de trois cases. La première montre l’autobus de l’école L’Odyssée. La deuxième montre un gros plan d’un chandail avec une tête d’aigle. La troisième montre les trois mousquetaires devant un but de soccer.

    – Ce n’est pas de ma faute, se défendit ce dernier. Un oiseau est passé au-dessus de moi quand le tir est arrivé ! C’est la première fois de ma vie que j’en voyais un comme ça.

    – Tu n’as jamais vu un tir comme ça ? s’étonna Ania.

    – Euh… je parlais de l’oiseau, répondit Gabriel. Il était noir et il avait deux taches rouges sur les ailes…

    Ania pinça les lèvres.

    – Comme d’habitude, ça ne prend pas grand-chose pour te distraire. C’est comme quand tu es en classe, si tu étais juste un peu plus attentif…

    – Hé ! intervint Gabriel en montant le ton. J’ai fait plusieurs beaux arrêts, ne l’oublie pas. Et s’il te plaît, ne parle pas de l’école pendant qu’on est en vacances, ça me donne mal au ventre.

    – Allez, les amis ! dit Mamadou, qui était habitué à être l’arbitre attitré entre ses deux amis. Pas besoin de vous disputer, on joue pour le plaisir, ne l’oublions pas.

    – Je sais, je sais… concéda Ania. C’est juste que je déteste perdre.

    – Moi aussi, j’aime mieux gagner, avoua Gabriel, mais dans la vie, il y a bien pire que de perdre une partie de soccer. Parfois, il faut prendre ce genre de choses avec un grain de sel.

    – En parlant de sel, dit Mamadou, j’ai faim, soudainement.

    Ania ne put s’empêcher de sourire. Manger était l’activité préférée de Mamadou et peu importe le moment de la journée, il avait toujours faim.

    – Ça me fait penser, dit Gabriel. J’ai laissé Dali avec mes grands-parents ce matin et…

    – Tu aurais pu l’inviter à voir notre partie, coupa Ania à la blague. C’est un grand fan de soccer, tu sais.

    Dali était le chien de Gabriel et il faisait partie de toutes les aventures des jeunes détectives.

    – C’est vrai, mais il préfère se faire gâter par mamie Georgette, plaisanta Gabriel. Mais ce que j’allais dire, c’est qu’elle m’a invité à dîner… et elle a fait son fameux macaroni à la viande. Je suis certain que ça lui ferait plaisir si vous veniez aussi.

    Les yeux de Mamadou s’arrondirent.

    – Mmm… le macaroni de mamie, fit-il en se frottant le ventre. Il n’y en a pas de meilleur. Et comme tout le monde sait que jouer au soccer, ça donne faim, je ne dirai pas non !

    – Ah ? fit Ania d’un ton faussement surpris. Parce que ça t’est déjà arrivé de dire non à une invitation à dîner, Mamadou ?

    – Je suis trop bien élevé pour ça, répondit ce dernier. Dans certaines cultures, c’est vraiment impoli de refuser de la bouffe. Allons, dépêchons-nous.

    – Avant, on va devoir faire un petit détour, annonça Gabriel. J’ai promis à mamie de lui apporter son courrier.

    Les trois amis traversèrent la rue Thomas et se dirigèrent vers la boîte postale communautaire de la rue Chardonnay.

    – Parfois, je me demande pourquoi les gens envoient encore des lettres par la poste, philosopha Gabriel quand ils furent devant la boîte. Avec les textos, les courriels et les médias sociaux… sauf pour envoyer des paquets, ce n’est plus très utile.

    – En plus, c’est mauvais pour l’environnement, enchaîna Ania. On coupe des arbres pour nous envoyer des publicités qui nous font acheter des choses dont on n’a pas besoin. Et une fois qu’on les a vues, on les jette à la poubelle !

    – Ben, parfois, ça peut aussi être bon, dit Mamadou. Pas plus tard qu’hier, on a reçu par la poste un coupon pour une pizza à moitié prix…

    Gabriel pouffa de rire et commença à fouiller dans ses poches pour trouver la clé que lui avait confiée sa grand-mère. Ania quant à elle se contenta de secouer la tête. Mamadou était décidément incorrigible.

    Quand il eut trouvé ce qu’il cherchait, Gabriel descendit de son vélo, déverrouilla la serrure et ouvrit la petite case.

    – Une offre incroyable d’un câblodistributeur, marmotta-t-il en sortant un feuillet bigarré. Pour quelques mois seulement, j’en suis certain. Mais après, sortez votre portefeuille parce que ça va vous coûter cher !

    Il regarda ses amis avec un sourire en coin.

    – Si je dis ça, c’est parce que papa est toujours en train de grogner contre ces compagnies.

    Il prit les autres pièces et les examina une à une.

    – Quelqu’un qui veut qu’on vote pour lui et qui promet de faire mieux que son adversaire ; une facture d’électricité – mmm… je devrais montrer à mamie comment s’abonner à la facturation électronique.

    Il passa à l’enveloppe suivante et s’arrêta.

    – Ah ? Voilà qui est intrigant…

    – Quoi ? demanda Ania.

    – Une lettre adressée aux Trois Mousquetaires, répondit Gabriel en levant les sourcils.

    Le quartier général des jeunes détectives était situé au sous-sol de la maison de ses grands-parents, mais c’était la première fois qu’ils y recevaient une lettre à leur intention.

    – C’est bizarre, continua-t-il. Habituellement, mes admiratrices communiquent avec moi sur Instagram…

    – Tes admiratrices ?!? s’écria Ania, qui faillit s’étouffer. Arrête de dire des niaiseries et montre-nous cette lettre.

    Gabriel fit une grimace, mais lui tendit quand même l’enveloppe.

    – C’est écrit à la main, fit-elle remarquer. Ce n’est donc pas une réclame publicitaire.

    – Peut-être que quelqu’un a besoin des Trois Mousquetaires, se hasarda Mamadou.

    – Tu as sûrement raison ! s’écria Gabriel avec fébrilité. Allez, ouvrons-la tout de suite !

    Les trois mousquetaires regardent une lettre en marchant dans leur tenue de soccer.

    Chapitre 2

    Un appel à l’aide

    Ania déchira l’enveloppe en vitesse et en sortit une feuille lignée soigneusement pliée. Elle la déplia et l’examina sans rien dire pendant quelques instants, puis ses sourcils prirent la forme de deux accents circonflexes.

    – Mmm… fit-elle. Très intéressant.

    – Alors, c’est quoi ? demanda Gabriel en sautant sur place.

    – C’est une lettre, répondit son amie avec un sourire narquois.

    – Je sais ça, gronda Gabriel.

    – Ben, tu m’as demandé « c’est quoi ? », alors j’ai répondu à ta question ! continua-t-elle d’un ton coquin.

    Gabriel poussa un soupir.

    – Tu sais très bien que ce n’est pas ce que je voulais dire…

    – C’est comme Mamadou l’avait prédit, dit Ania en tendant la feuille de papier à ses amis. Voici notre prochain mystère.

    Constituée de trois cases. La première montre un lettre avec l’adresse «Les 3 Mousquetaires 89, rue Thomas Dieppe NB&». La deuxième case montre Ania regardant la lettre en disant «Hum…». La troisième case montre Gabriel et Mamadou tenant chacun un bord de la lettre et la ragardant ensemble.

    Gabriel prit la feuille et la montra à Mamadou. En lettres cursives soigneusement écrites à l’encre bleue se trouvait un court texte que les deux amis entreprirent de lire en silence.

    Chers Trois Mousquetaires,

    Je m’appelle Alma et je vous écris parce qu’un terrible malheur s’est abattu, comme un grand feu, sur la Baie Sainte-Marie.

    Celui qu’on appelait le sorcier acadien est de retour pour épouvanter les habitants de Clare et pour une raison que je ne connais pas, il a décidé de s’en prendre à mon pauvre grand-père Robicheau, un homme qui n’a jamais fait de mal à une mouche.

    Si rien n’est fait, pépére va perdre sa maison, et c’est tout ce qui lui reste. Je ne peux pas tout vous raconter, mais sachez qu’il y a un revenant à la Baie Sainte-Marie, et je crois sincèrement que vous êtes les seuls à pouvoir le chasser.

    Si vous acceptez de nous aider, j’ai réservé des chambres pour vous à l’hôtel Au Havre du Capitaine, à partir du 15 juillet. Je serai là pour vous accueillir. Je sais que vous ne voyagez jamais sans Dali et nous acceptons les animaux.

    Si vous ne pouvez pas venir, je comprendrai.

    En espérant vous voir à la Baie sous peu,

    Alma Comeau.

    – Ça alors… fit Gabriel quand il eut terminé.

    – Si je ne me trompe pas, un revenant, c’est un fantôme, dit Mamadou. Ça, c’est cool.

    – Un fantôme ? s’écria Gabriel. Mais alors, qu’est-ce qu’on attend ?!? Allons aider ce pauvre monsieur tout de suite !

    Il allait monter sur son vélo, mais s’arrêta quand il réalisa qu’il ne savait pas où il allait.

    – Euh… c’est où, la Baie Sainte-Marie, encore ?

    – C’est en Nouvelle-Écosse, Gabriel, déclara Ania. On ne peut pas y aller en bicyclette…

    – On va donc avoir besoin de mamie, dit Mamadou.

    Non seulement le quartier général de l’agence de détectives des Trois Mousquetaires était établi chez les grands-parents de Gabriel, mais mamie Georgette était aussi leur conductrice attitrée.

    – Allons-y tout de suite, dit Gabriel. Je suis certain qu’elle va dire oui.

    Trois silhouettes noires surmonté d'un point d'interrogation. La première semble recouvert d'un drap avec deux trou pour les yeux. La deuxième est la silouette d'un homme qui a une moustache et porte un chapeau melon. La troisième est celle d'un homme sans chapeau ni moustache.

    Chapitre 3

    Mamie et papi

    Quand les amis arrivèrent à destination, ils aperçurent papi Réginald, qui se trouvait dans le garage, au milieu d’un fouillis d’outils et de tuyaux de toutes sortes.

    – Salut, les Moustiquaires ! lança-t-il en les voyant.

    Papi aimait faire des farces et il avait pris l’habitude d’appeler leur agence de détectives les « Moustiquaires ».

    – Bonjour, Papi, dit Gabriel. Qu’est-ce que tu fais ?

    – J’installe un nouveau système d’échangeur d’air, répondit fièrement ce dernier.

    – Mais… je croyais que vous en aviez déjà un, fit remarquer Gabriel.

    – Oui, oui… répondit son grand-père en dépliant un diagramme grand comme une carte routière, mais celui-ci, c’est le dernier modèle.

    – Tu ne ferais pas mieux de faire appel à un expert ?

    Constituée de trois cases. La première montre papi Réginald en train de travailler dans son garage. La deuxième montre Dali qui accoure. La troisième montre mamie en train d'accueillir les trois mousquetaires.

    – Et payer un prix fou ? ronchonna papi. Non, merci ! Je peux très bien faire ça tout seul…

    Il examina le capharnaüm qui l’entourait.

    – Bon, je dois raccorder le conduit de distribution au… mais où est passé le caisson d’extraction d’air vicié… ?

    – Je crois qu’on ferait mieux de te laisser travailler, dit Gabriel. On va rester à dîner, ça fait qu’on se verra tantôt.

    – D’accord, mon garçon, dit distraitement son grand-père en se grattant la tête. J’étais pourtant certain d’avoir laissé mon chasse-goupille sur l’établi…

    Les trois amis entrèrent dans la maison et furent immédiatement accueillis par les joyeux jappements de Dali, qui arrivait en courant.

    – Allô, mon beau chien ! lança Gabriel. J’imagine que mamie t’a bien traité pendant mon absence.

    « Ouaf ! » acquiesça Dali.

    La grand-mère de Gabriel arriva quelques secondes plus tard.

    – Ah ! quelle belle visite, lança-t-elle en voyant Ania et Mamadou. Voulez-vous rester à dîner ? J’ai fait du macaroni et il y en a assez pour tout le monde.

    Les deux amis hochèrent vigoureusement la tête.

    – Très bien, et quel bon vent vous amène ? demanda mamie, qui aimait bien colorer ses propos de proverbes, de citations et d’expressions populaires.

    – Euh… il ne vente pas, Mamie… dit Gabriel.

    – C’est une expression, Gabriel, soupira Ania. On dit ça quand on est content de voir quelqu’un, tout en lui demandant la raison de sa visite. Tu devrais le savoir, on a étudié ça

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