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Objectif - Pro du Soccer, t1 - Premier Contact
Objectif - Pro du Soccer, t1 - Premier Contact
Objectif - Pro du Soccer, t1 - Premier Contact
Livre électronique124 pages1 heure

Objectif - Pro du Soccer, t1 - Premier Contact

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À propos de ce livre électronique

C’est lors d’une réunion de famille que Tomas Chartier goûte au ballon rond pour la première fois de sa vie, à six ans, et ses parents sont loin de se douter que ce premier contact est en fait un premier pas vers son destin : celui de devenir un jeune pro du foot !
Malgré la réticence de son père, qui veut faire de lui un joueur de hockey, Tomas sera inscrit à sa première saison de soccer dans la ligue locale et dans l’équipe des Faucons de Mascouche, où il apprendra rapidement les rudiments de ce sport international.
L’année suivante, déjà en ligue régionale, Tomas participera à son premier tournoi, où Giuseppe Portobello, un entraîneur de la Préacadémie de l’Impact, l’observe et note ses talents derrière ses mystérieuses lunettes fumées… Tomas réussira-t-il à impressionner l’évaluateur inconnu pour se tailler une place au camp de sélection de la Préacadémie ?
LangueFrançais
Date de sortie15 sept. 2023
ISBN9782897657482
Objectif - Pro du Soccer, t1 - Premier Contact

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    Aperçu du livre

    Objectif - Pro du Soccer, t1 - Premier Contact - Jérémie Provencher

    Chapitre 1

    PREMIER CONTACT

    (JUILLET 2014)

    Un bourdonnement léger de moustique m’énerve alors que je m’efforce à suivre les vrilles d’une coccinelle orange. Elle fonce vers l’orée de la forêt, tout au fond de la grande cour arrière de notre maison. Puis, le coléoptère se pose sur la feuille souple d’un bouleau, ses ailes battant frénétiquement avant de se ranger dans son dos. Confortable, la coccinelle s’immobilise, et moi, j’avance prudemment.

    Un tas de brindilles craque sous mes pieds et, malgré les cris de mes cousins et de ma famille derrière moi, le monde minuscule des insectes semble imperturbable. La coccinelle ne se doute de rien, du moins. Je retiens ma respiration, je m’approche…

    — Tu viens, Tomas ? On a déniché un ballon de plage !

    C’est la voix familière de ma cousine Amélie que j’entends derrière moi. Je me tourne à demi et colle un doigt à mes lèvres. Elle me regarde, roulant des yeux. Cependant, lorsque je reviens au monde minuscule, la coccinelle est introuvable.

    — Tu me l’as fait perdre de vue, Amé ; elle avait quatre points !

    — Euh… quoi ? Allez, ce n’est pas grave, tu en trouveras bien d’autres, peu importe ce que tu cherchais.

    — C’était une coccinelle orange !

    Je soupire et baisse les bras, déçu d’avoir raté ma chasse, mais le sourire de ma cousine s’étire sur ses lèvres et j’oublie vite le coléoptère, curieux. Amélie me prend par la main et m’entraîne vers les autres.

    — Viens, répète-t-elle, on va jouer au soccer !

    — Au soccer ?

    Moi, je connais le baseball et le hockey, parce que mon père m’y a inscrit l’an dernier, mais pas le soccer.

    — Oui. Tu n’y as jamais joué ? Ça ne fait rien, Tom, je vais te montrer !

    — D’accord ! dis-je en tirant la langue.

    J’ai chaud, car c’est une journée collante et humide de fin juillet ; j’ai l’impression de boire de la buée quand je respire.

    Autour de la grande table à pique-nique, mes oncles et mes cousins sont déjà en train de terminer les équipes, alors que les mamans rigolent près de la piscine, un cocktail à la main. Tante Céline, la mère d’Amélie, est même allongée sur une chaise longue pour se faire griller. Elle porte ses lunettes de soleil carrées, son maillot rouge et un grand chapeau de paille beige.

    — En tout cas, le pot de crème glacée passe assez vite chez nous, les filles, raconte tante Céline. La semaine passée, il devait rester deux cuillérées de vanille rendu au dimanche. C’est tout ce que j’ai eu !

    — C’est bien sûr, pauvre vous, répond tante Hélène de son ton sec habituel. Avec trois enfants aussi…

    Tante Diane hausse les sourcils et sirote sa margarita. Tout à coup, elle jette les bras en l’air, ahurie. Sa longue tignasse rousse et frisée, si caractéristique de ses enfants, se balance avec son mouvement précipité.

    — C’est rien, ça, ma belle Céline ! s’écrie-t-elle enfin. Chez nous, je viens pas à bout d’avoir un seul biscuit ! Je pense que Johnny a fini la boîte de Whippet en deux jours cette semaine ! Je te jure !

    Presque tout le monde se tourne vers mon oncle Johnny : il hausse les épaules et sourit bêtement, coupable. Ses deux fils, Étienne et Guillaume, se tordent de rire avant le reste de la famille. C’est une belle journée et je suis heureux. C’est les vacances, après tout !

    Je vais voir mon père, qui discute près du barbecue avec grand-papa : une conversation d’autos, je crois… Ils parlent toujours de voiture lorsqu’ils sont ensemble !

    — Tu vas jouer avec nous, papa ?

    — Tu devrais, Alain, lance oncle Johnny ! Je te dis que tu ressembles à Del Piero !

    — Oh, arrête… rétorque papa.

    — Ha, ha, ha ! ricane Natan. Le joueur de l’Italie ? C’est vrai qu’il lui ressemble !

    — Un peu, quand même ! continue mon oncle.

    — Il doit être beau, alors ! répond papa, se tournant vers moi avec un sourire en coin. Désolé, fiston, c’est moi le maître du grill !

    Il attrape les pincettes à barbecue ; elles ressemblent à des pinces de crabe.

    — O.K. ! Pourquoi tu portes ce costume, papa ?

    Je pointe son habit bizarre du doigt, une espèce de drap blanc qui lui flotte jusqu’aux genoux.

    — C’est un tablier, Tomas. C’est pour ne pas me salir en cuisinant !

    — Ah bon…

    — Ouais ! Tom, Tom ! Tu es avec nous ! s’exclame Étienne.

    Il gesticule de la main avec empressement pour que je vienne près de lui.

    — Go, go, il faut faire un caucus avant le match !

    — Oh oui !

    Un caucus, c’est vraiment parfait, parce que ça nous permet de faire un plan pour gagner. Aux côtés de mon cousin, son frère est là, tout comme Amélie, qui passe sa langue sur ses lèvres, sa soeur, son frère plus vieux, mon oncle Johnny et oncle Benoît, celui qui est pompier. Il a une moustache touffue d’agent secret, semblable à celle de grand-papa, mais plus fournie encore. Enfin, elle ressemble au balai raide que maman utilise pour nettoyer la galerie…

    — Attendez, j’embarque ! lance tante Hélène en posant son verre sur la table à pique-nique.

    Ses glaçons produisent un tintement de cristal en s’entrechoquant, la cigale continue son chant d’après-midi sans fin, Guillaume renifle à ma droite et, une fois que tante Hélène rejoint le cercle de notre équipe, nous nous penchons les uns vers les autres pour murmurer nos plans.

    Étienne ouvre la bouche pour parler, mais la tête d’oncle Johnny se relève brusquement.

    — Hé, prêtez-nous donc le ballon ! crie-t-il à nos adversaires.

    Quelques secondes plus tard, Amélie obtient le ballon de plage rouge ; c’est celui qui est tout mou et qui a un visage comique de fraise dessus. Quand il était neuf, il sentait vraiment le fruit !

    Ma cousine est tout sourire, tandis qu’oncle Johnny peine à retenir ses garçons pour qu’ils ne lui dérobent pas l’objet.

    — Passe, Amé, passe ! proteste Guillaume.

    — S’il te plaît, renchérit son frère, plus calmement.

    — Finalement, Amélie capitule et donne le ballon à Étienne.

    — Merci. Bon, papa, tu vas dans les buts, décide-t-il, et tu nous fais des passes. Amé, tu peux aller à la défense avec mon oncle Benoît. Tomas, tu viens à l’attaque avec nous.

    — Mais je ne veux pas jouer à la défense, moi ! proteste Amélie.

    Elle glisse une mèche de cheveux derrière son oreille puis croise les bras, boudeuse.

    — Je peux échanger avec toi, si tu veux, lui dis-je.

    — Cool ! Tu es le meilleur, Tom ! Bien mieux que ces deux-là.

    Sa voix a regagné son aplomb, mais elle jette un dernier regard méfiant à Étienne.

    — Faites juste attention à Natan, il joue dans le provincial ! prévient Guillaume.

    Natan, le plus vieux de mes cousins, est un grand adolescent de quatorze ans, et il joue au soccer depuis plusieurs années déjà… Moi, c’est ma première fois !

    Je constate tranquillement que presque tous mes cousins et cousines jouent au soccer l’été. Ils sont inscrits dans la ligue de leur ville et ils jouent dans une vraie équipe, pour la plupart. De plus, quasiment tout le monde est sportif et compétitif dans ma famille… Je n’ai que six ans, moi ; ce ne sera pas facile !

    — Bon, tout le monde est prêt ? demande mon oncle Benoît de sa voix grave.

    — Ouais ! répond Étienne.

    — Oui, mais ne leur laisse pas de chance, mon oncle ! l’avertit Guillaume.

    — Oui, oui, acquiesce Amélie.

    — O.K., mais comment on joue, au soccer ?

    Je dois avoir l’air perdu avec ma question, car mon oncle Benoît fait un pas vers moi et s’agenouille, posant ses mains d’ours sur mes bras.

    — Écoute, Tomas… Tu joues au hockey, toi, non ?

    — Euh… oui.

    — Bien, tu vois, le soccer, c’est un peu comme le hockey, mais avec les pieds. Et sans bâton.

    — C’est ça, Tom, continue Guillaume. Dis-toi juste que tu ne peux pas toucher au ballon avec tes mains. Tu dois utiliser tes pieds pour nous passer le ballon ou tirer au but.

    — Là-bas ! précise Étienne.

    Je suis son doigt du

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